Kaitusianisme

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Attention ! À ne pas confondre avec le Kantaisäisme !

Terme théologique qui désigne de façon généraliste tout superstition ou toute conception de "magie" liée à l'Arbitrio: reliques, talismans, possession, idée d'esprit malin, sacrifices, etc.

Le Monastère Adaarion, l'Ordre phalangiste ou le Tribunal de Roskilde, en tant qu'institutions, ne reconnaissent pas la validité de ces différents folklores et luttent contre ces croyances qualifiées de "kaitusianistes" parfois avec dédain. Pourtant, c'est un sujet qui est loin d'être tabou, et si les moines y croyant réellement sont une minorité, ils sont très présents en Nation Adaarionne et dans le Canatan. D'autres y sont fermement opposés et estiment ces superstitions en désaccord avec la foi, quand la petite majorité se contente de n'y voir que des contes pour enfants.

Fantômes

La croyance des fantômes varie selon les personnes, les villages et plus encore selon les régions et les peuples. Si bien des histoires sont similaires, les théories théologiques sont changeantes.

Fantômes adaarions

Dans la culture adaarionne, on considère les fantômes comme des âmes qui, après l'Alku, n'ont pas pu rejoindre Arbitrio. Plutôt que d'attendre dans le Néant, elles reviennent hanter les lieux : certaines, désireuses d'équilibrer au plus vite leur arbeta pour rejoindre le créateur, agiraient pour le bonheur des vivants - ce sont des hyvaamu, contraction des mots adaarions hyvä et haamu signifiant fantôme du bien. D'autres, peu prises de scrupules, s'entêteraient à agir contre la communauté par des actions néfastes - de sont les vääraamu, de väärää et haamu. Au contraire, la majorité des canatanais croient fermement que les âmes errantes son celles qui, réunies avec Arbitrio, reviennent agir en son nom pour faire le bien. Il est donc rarement question pour eux d'événements péjoratifs impliquant des fantômes ; les quelques cas sont considérés comme des tentatives infructueuses d'aider quelqu'un d'une façon ou d'une autre.

Hyvaamu

Les hyvaamu sont, dans l'imaginaire adaarion, des fantômes bienveillants qui hantent généralement ou bien le lieu de leur mort, ou bien un lieu qui fut important de leur vivant (chez eux, par exemple). Ils sont généralement supposés à l'origine des événements positifs inexplicables (une récolte particulièrement importante, retrouver un objet que l'on pensait perdu, parfois même la guérison de certaines maladies sont attribuées aux fantômes de médicastres). Quand un lieu est supposément investi par un hyvaamu, il n'est pas rare de trouver, sur l'autel de famille de l'endroit, un petit objet en rapport avec le fantôme. Les habitants de l'endroit ont généralement, dans leur prière, une pensée pour l'âme du défunt même si l'acte est loin d'être encouragé par la plupart des moines du Monastère adaarion.

Vääraamu

Les vääraamu sont, au contraire des hyvaamu, des esprits mal intentionnés. Comme leurs bienveillants cousins, on les trouve supposément sur des lieux marquants pour eux. Indésirables, on les accuse de tous les maux : une fiente d'oiseau sur la tête d'un passant, une maladie, une nivôse trop froide... Les monachistes persuadés d'être hantés par un vääraamu s'empressent généralement d'aller trouver un moine afin qu'il purifie la maison, le plus souvent par une simple bénédiction de la maison. Celui-ci peut tenter de communiquer avec l'âme pour la convaincre de revenir dans le chemin de l'Adaar, mais généralement, ces interactions sont à sens unique et mal vues par les autorités religieuses.

Esprits canatanais

Les esprits canatanais, agissant au nom d'Arbitrio, ne sont pas supposés faire de mal. Parfois, on leur met un événement négatif ou l'autre sur le dos, mais on leur trouve toujours une excuse de par leurs intentions. Au contraire des hyvaamu et des vätaamu, ils ne sont pas supposés s'attacher à un endroit, mais plutôt libres et souvent comparés à de petites brises froides parcourant le monde sans jamais demeurer attachés. Les rites populaires à leur encontre sont nombreux et fluctuants, mais généralement, on les loue, et l'une des superstitions les plus répandues veut que laisser un peu de moutarde près de son lit les attirera (l'odeur forte capterait leur attention), apportant avec eux de beaux rêves et une nuit reposante.

Leifersals eyjarskas

Dans les traditions religieuses eyjarskas, le Leifersal est le vestige d’une âme laissée par un défunt sur le lieu de sa mort. Ce Leifersal est considéré comme ayant des propriétés surnaturelles. Contrairement à la plupart des superstitions du continent, celles des îles du Royaume d'Eyjarfolk ont été agrégées à la foi monachiste locale du fait d'une certaine autonomie vis à vis du Monastère adaarion. Les moines eyjarskas pratiquent ainsi par exemple le Hreinsa pour dissiper la présence d'un Leifersal d'un lieu, d'une personne ou d'un objet, un rite non pratiqué sur le continent et qui y serait plus d'une fois considéré comme kaitusianiste. Voir les Traditions religieuses eyjarskas.

à propos des fantômes

  • Une expression courante vient de la croyance des fantômes adaarions. Pour parler de quelqu'un de chanceux, on dira de lui qu'il est "touché par un hyvaamu". au contraire, un guignard se verra "touché par un vääraamu".
  • Les fantômes, de manière générale, sont considérés comme sensibles à l'encens et, dans une moindre mesure, aux bougies parfumées. Ils sont réputés pour les apaiser et les inciter à agir moins souvent, en bien ou en mal.
  • Les bogenauds, à la frontière entre la Nation Adaarionne et le Canatan, ont tendance à adopter les croyances à la fois des fantômes adaarions et des esprits canatanais. Les butenais de façon plus générale ont tendance à adapter les esprits canatanais au folklore local.

Trivia

  • Le kaitusianisme n'est pas un mouvement dont on peut se revendiquer mais un terme principalement employé par les religieux servant à désigner des croyances populaires souvent considérées comme infondées.