Ordre phalangiste

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L'Ordre phalangiste est une organisation gérant le culte d'Arbitrio de rite phalangiste. Son siège historique est la cité d'Odense dans le Steiertal.

Histoire

Hors RolePlay :

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L'Ordre Phalangiste se voit ajouter une nouvelle branche en 516 avec le Celebrinisme. Après une montée en puissance durant 4 ans, l'avènement du Celebrinisme a lieu en Août 519 avec son officialisation par le Prime-Abbus en fonction.

En mi 520, la Phalange Poupre avec le soutien des celebrinistes marche vers l'Abbaye de Iona afin de la purger des prévérienistes présents. l'Ordre Phalangiste montre alors sa puissance.

En juillet 521 l'Ordre dépêche ses Praes avec l'armée de Fréderic de Lalay pour contrer les massacres des phalangistes capitalins. Suite à cette avancée Phalangiste, le Sapientum se déchirent. Des ultimatums sont posés au Prime-Abbus. Il a quelques mois pour les appliquers.

Le 2 Octobre 521, le Prime-Abbus Rymbaud de Lunthe décède de vieillesse.

Fin Octobre, c’est l’événement du Conseil infini qui marque le suspense des gens puisque la nomination du prochain Prime-Abbus n’en finit pas. Il aura fallu 25 jours pour que le Sapientum se mette d’accord sur la décision à prendre, amenant des changements dans les courants et la politique au sein de l’Ordre. Elvire de Mogarn est élue à la majorité, représentante du courant exécutionniste. Celle-ci valide immédiatement le retrait du Tribunal de Roskilde et du Valtuusto pour une durée d’un an à compter du mois de Novembre 521.

Territoire et influence

Le culte d’Arbitrio de rite phalangiste est la seconde religion du continent avec le Culte des Déesses des Sept Mers et après le monachisme.

L'Ordre Phalangiste est le plus puissant au sein de la Grande Huratelon où il est religion d'état. Le phalangisme constitue la religion de l'immense majorité de la population. Il y dispose d'une bonne réputation auprès de la majorité de la population.
L’ordre phalangiste est également présent dans le Royaume central. Il est essentiellement présent dans les Marches capitalines où la menace nordique reste un élément culturel majeur mais aussi et surtout dans l’Aon, culturellement et économiquement proche de la Grande Huratelon. En Albunae, sa présence est plus faible en dehors de la Capitale qui, en tant que cité concordale, dispose aussi bien d'une abbaye que d'un monastère.
Dans les Etats provinciaux, le rite phalangiste est présent de façon disparate. Il est relativement présent dans le Roment mais n’y possède aucune influence politique. On trouve également des phalangistes en Galdyr. Le phalangisme est par contre presque absent de Medeva et de la Dione. A Indubal, le phalangisme fut fort présent aux origines du port-forteresse mais a décliné avec l’arrivée des caroggians jusqu’à l'époque contemporaine où la pratique phalangiste retrouve des couleurs. A Iona, l’ordre phalangiste était puissant et respecté mais a continuellement perdu de son influence avec la montée de la pègre locale.
Dans la Vellabria, le phalangisme est presque absent mais possède une réputation particulière. D’un côté, l’ordre est associé à la grande épopée des renforts huras en 333 face aux envahisseurs d'Outre-Frontera et bénéficie donc d’une belle image mais de l’autre, la rigueur militaire de l’ordre déplait aux oligarques et à l'aristocratie caroggianne en général, traditionnellement monachiste. Cependant, le phalangisme est devenu à Caroggia un phénomène de mode avec des conversions de façade mais aussi des conversions plus sincères généralement poussée par une fatigue des excès de certaines élites en place.
Dans la Nation adaarionne, l’ordre possède extrêmement peu d’influence sauf dans le Bogen où le Concordat de Roskilde leur offre une certaine présence.
Au sein des Tribus Vaahvas dans les Maahvitts, le phalangisme est mal vu à cause des récits qui soulignent leur place au cours de la Campagne de la Zaraga même si les praes disposent tout de même d'une réputation de combattants valeureux et compétents. Le phalangisme a également laissé des traces dans le paysage religieux de la Zaraga.
Enfin, sur l’archipel de Lig Ocolide, le phalangisme ne possède aucune influence. Certains exilés sont des fidèles phalangistes mais la pratique est intime vu l’absence d’abbaye.

Structure de l'Ordre

L'aile politique

Le Prime-Abbus

Le Prime-Abbus est le dirigeant absolu de l'Ordre phalangiste et le sommet de sa hiérarchie. L'actuel occupant de la fonction est Elvire de Mogarn.
Il dispose de l'autorité absolue avec quelques limites :

  • Il ne peut interférer dans les affaires du Sapientum, ne peut en modifier la composition et ne siège pas en son sein.
  • Il ne peut en aucun cas régler sa succession. L'adage est « Le Prime-Abbus ignore sa mort ».
  • Il ne peut conclure un traité, déclarer une guerre ou converser avec un dirigeant séculier sans demander l'autorisation du Sapientum.
  • Il peut requérir une procédure judiciaire au sein de l'Ordre mais n'a pas le droit d'y participer.
  • Il ne peut s'opposer au Tribunal de Roskilde.
  • Il n'est pas abbus d'Odense même si il y siège.

Le Prime-Abbus est élu par le Sapientum et une assemblée d'Abbus tirés au sort. Il doit également subir un interrogatoire et un procès de vertu organisés par la Phalange Pourpre. L'élection d'un Prime-Abbus est un processus extrêmement rude et l'a toujours été depuis le coup d'état de Joris Préverien. Toutefois, cela n'a pas empêché la période des trois familles au cours de laquelle l'Ordre fut largement sous influence de la noblesse hura.

De plus, le Prime-Abbus possède autour d'un lui un cercle de conseillers avec un code de conduite extrêmement poussé. Historiquement, le fils cadet de l'empereur puis du Roi, l'ambassadeur monachiste et le Justiciarque de la Phalange Pourpre en faisaient automatiquement partie. Ce cercle sert à la fois de garde rapprochée, d'aides de camp, de secrétaires et de conseillers.

Le Sapientum

Le Sapientum (ou Conseil des sages en capitalin) est une assemblée rassemblant les doyens de l'ordre, des anciens abbus et praefectus au casier disciplinaire vierge et des membres de l'Ordre ayant démontré un sens de l'honneur et une foi exceptionnelle. Ils sont considérés comme étant les meilleurs de l'Ordre et se choisissent entre eux.

Le rôle du Conseil est de guider moralement l'Ordre, de gérer la succession du Prime-Abbus et de le démettre de ses fonctions si il plonge l'ordre dans le déshonneur.

De plus, le Sapientum est l'organisme suprême de justice au sein de l'Ordre et régule, avec la Phalange Pourpre, toute la justice disciplinaire.

Le Tribunal de Roskilde

Voir article détaillé

En concurrence avec le Sapientum, l'histoire récente a débouché sur la tradition suivante : toute affaire doit passer devant le Sapientum avant le Tribunal de Roskilde, celui-ci n'intervenant que si le jugement n'est pas satisfaisant ou si l'affaire implique des non-membres de l'ordre.

L’Ordre et la Grande Huratelon

L’Ordre phalangiste possède un énorme pouvoir d’influence au sein de la Grande Huratelon et fait partie intégrante du système hura.

Il est représenté de façon permanente au sein de la cours du Seigneur d'Huratelon qui est encore légalement considérée comme le dirigeant de tutelle de l'Ordre, par la grâce duquel le phalangisme existe. Ce pouvoir autorise l’ordre à exister en tant que force armée et l'autorise à effectuer des patrouilles et participer au maintien de l'ordre en collaboration avec les gens d'armes et la Milice Hura avec l'accord du graf ou sprave local.
L’Ordre phalangiste a autorité pour juger les matières religieuses mais dispose aussi de certains privilèges judiciaires. Une abbaye peut ainsi entretenir une prison et une salle de torture. Localement, les spraves et grafs peuvent déléguer l'exercice de la justice en tout ou partie à l'Ordre et c'est le cas à de nombreux endroits. Enfin, les membres de l'Ordre ne peuvent pas être jugés par les grafs ou spraves et sont jugés en interne.

L'Ordre est dispensé de toutes taxes envers la Grande Huratelon et peut même, avec l'accord du graf ou sprave local, lever des taxes religieuses sur la population.

L'Ordre est également intégré au système féodal hura. Ainsi, Odense est le centre du Falangrafat d'Odense, ce qui fait de l'abbus d'Odense un graf à l'égal des autres. C'est le seul cas contemporain de grafat religieux mais il existe un grand nombre de spravies administrées par un abbus ou un praefectus. La commanderie ou l'abbaye remplacent alors une place forte comme centre local de l'autorité.

L'aile militante

La phalange pourpre de Laggenau

Après l'Insurrection de Laggenau durant laquelle des préverienistes ont tenté de reprendre le pouvoir au sein de l'Ordre, l'ordre a mis davantage de moyens dans le contrôle de ses membres afin de maintenir dans le rang les moins fidèles au Prime-Abbus : modérés comme radicaux et extrêmistes.

L’idée qu’il fallait mieux organiser un véritable contrôle sur les moines de l’ordre, ses abbus et surtout ses praefectus datait en réalité de la période de Reybeaud, le cadet de l’empereur et le Prime-Abbus qui mit fin aux actes de Joris Preverien. Il considérait que les phalangistes possédaient un pouvoir trop important, les abbus trop d’indépendance et que l’empereur était trop éloigné pour assurer l’ordre. Cependant, l’époque n’était pas propice à la création de la Phalange Pourpre. Bien des partisans de Reybeaud ou des modérés avaient tout de même combattu auprès de Preverien et la confiance n’était pas là. Trois décennies plus tard, après l’Insurrection, une nouvelle génération élevée dans la haine du traître était là pour constituer une force de confiance.

La phalange pourpre fut l'une des principales réponses à la haine nouvelle de l'ordre pour son ancien dirigeant. Ce fut la Prime-Abbus Velmira Bassel qui mit en place la nouvelle branche de l'ordre. Basée à Laggenau de façon symbolique, cette phalange particulière est constituée de vétérans de l'ordre qui se sont particulièrement distingués par leur loyauté, leur honneur et leur intellect. Ils sont souvent considérés comme l'élite parmi l'élite. Réunis sous la direction d'un moine, le justiciarque, ils ne répondent que devant le Sapientum et organisent eux-même la justice disciplinaire de l'ordre. Ils possèdent tous les droits pour intervenir dans une abbaye, commanderie ou missio et y inspecter n'importe quel aspect

Depuis la conclusion du Concordat de Roskilde, la phalange pourpre est devenu un élément croissant de gêne entre l'ordre phalangiste et le Tribunal de Roskilde qui voit surtout la phalange pourpre comme une incompatibilité avec sa propre mission. Certains avancent l'argument de «Soit la phalange, soit un nouveau Préverien». D'autres, au contraire, veulent l'abolir pour ne plus s'en remettre qu'à Roskilde pour sa justice.

Anecdotiquement, la phalange tire son nom des capes d'épaule d'un profond rouge bordeaux que les membres de la phalange portent bien que la légende parle surtout du sang qu'ils versent. La réputation de la phalange pourpre est telle qu'elle ne fait même pas le quart de ce qu'il se dit à son sujet. Ses membres le savent et en jouent énormément pour imposer leur discipline via la peur plutôt que par la violence.

L'Obseruandum

Attention : cette section touche un domaine à laquelle 99% des personnages ne pourront posséder d’informations. Il est interdit d’en faire mention à moins que vous n’ayez un rp qui ne l’explique (demandez au maitre du background pour savoir si vous pouvez).

L'obseruandum constitue une force d'espions au service du prime-abbus avec pour rôle de contrôler la loyauté des abbus et praefectus mais aussi de l'informer sur l'état du monde.

L'organisation du culte local

Le phalangisme (tout comme la Foi adaarionne) fonctionne de façon communautaire, c'est à dire que tous les services religieux, spirituels et autres que dispensent l'ordre sont partout divisés au sein d'un groupe de moines qui sont tous responsables de la bonne pratique de la religion.

L'organisation du culte repose sur trois éléments : les abbus et praefectus, le réseau d'abbayes et de commanderies et les missio.

Abbus et moines, Praefectus et praes

L'Ordre phalangiste se compose de deux types de moines liés à deux types de responsables bien distincts. Tous doivent passer par une période de formation commune que l'on appelle le noviciat.

L'abbus est le responsable d'une abbaye ou d'une commanderie et organise le culte. Il est à la tête des moines qui constituent les représentants civils du culte auprès des croyants et des autorités séculières. Il peut déléguer certaines fonctions à des titularis.
Le praefectus est un officier en charge d'une phalange de praes, les moine-combattants de l'Ordre. Il est le responsable de l'aspect sécuritaire et, le cas échéant, militaire et collabore avec l'abbus.

Abbayes et commanderies

L'Ordre Phalangiste repose sur un grand réseau de bâtiments organisés de façon territoriale et hiérarchisé.

Ces bâtiments existent sous deux formes : l'abbaye et la commanderie. L'abbaye est un centre religieux et consacre le lieu où il est construit comme une ville phalangiste en accord avec le concordat de Roskilde. La commanderie, quant à elle, constitue une forme d'abbaye primitive jouant un rôle d'avant-poste mais peut aussi servir de relais de l'ordre au sein de certains quartiers de grandes villes.

La hiérarchie territoriale fonctionne comme suit :

Missio

La missio est un groupe de moines ou praes (ou parfois limités à un individu) envoyés dans une localité afin d'y accomplir une mission. Ils opèrent de façon autonome mais sous la tutelle d'un abbus ou du prime-abbus qui sont responsables de ceux-ci auprès des autorités locales. Une missio de groupe peut cependant avoir un chef dont l’autorité se limite entièrement aux membres de la missio, c’est l’andronico. La mission peut être civile (représentation diplomatique, prosélytisme, etc) ou armée (maintien de l'ordre, éradication d'un groupe de brigands, surveillance, etc). Certains moines ou groupes de moines obtiennent parfois une missio ouvertes.
La missio ne recouvre que les moines et praes qui ont eu autorisation ou ordre de quitter leur abbaye ou commanderie. Ceux qui le font de leur propre chef sont des dissidents et sont traqués pour abandon de l’Ordre.

L'aile érudite

L'ordre phalangiste possède d'excellents théologiens réunis principalement à Odense mais s'investit très peu dans les sciences naturelles. La structure même du phalangisme fait aussi que ses penseurs sont aussi très actifs et compétents dans le domaine du droit, de l'administration et de la science militaire. Une certaine rivalité existe d’ailleurs dans le domaine légal et administratif avec la Grande Ecole des lois à Bayens.

Si elle est incomparable à la bibliothèque de Castel-Roc à Golvandaar ou les bibliothèques de Caroggia ou la Capitale, l'abbaye d'Odense compte des archives colossales et très bien conçues sur divers sujet : budgets, missions, rapports, état civil de ses communautés. Les phalangistes sont ainsi le seul et unique groupe sur le continent qui continue d'entreprendre des recensements.

Droit religieux

L'Ordre phalangiste utilise un grand nombre de codes de lois et règlements très stricts édictés par le Prime-Abbus et approuvés par le Conseil de Sages notamment inspirés par le Scripturas et ses Annotations. Cependant, les abbus et praefectus sont sensés en assurer l'application avec honneur, justesse et intelligence. Globalement, ils sont assez libres dans l'interprétation de la loi et l'obéissance des moines à leur supérieur est érigé comme l'une des premières lois de l'Ordre. L'adage est : « l'illégalité d'un ordre se juge mais ne se présume pas ».

Le système est surtout basé sur la peur des abbus et praefectus des organes disciplinaires: la Phalange Pourpre, le Sapientum et le Tribunal de Roskilde. Le Tribunal de Roskilde a cependant créé un malaise au sein du système strict de l'ordre phalangiste. Si la plupart des décisions sont transposées en lois de façon presque automatique, le Tribunal produit surtout des idées et un esprit, ce que les phalangistes ont souvent du mal à transposer en lois concrètes, ce qui crée souvent des tensions.

Politique

Vis-à-vis de l'extérieur

La philosophie politique de l'ordre phalangiste en matière politique est celle de la participation active à l'exercice du pouvoir lorsque c'est possible. L'ordre vise ainsi la négociation directe avec les autorités locales afin de se voir reconnaître divers privilèges et de se voir déléguer des responsabilités politiques, judiciaires, sécuritaires et militaires. Les membres de l'ordre assument ainsi pleinement leur participation au milieu politique mais tout en respectant la hiérarchie interne. Ces ingérences ne sont pas toujours bien reçues et des affrontements parfois violents ont lieu avec les populations et autorités locales. Les moines phalangistes extérieurs à la Grande Huratelon sont souvent contraints d'abandonner la politique.
Il arrive également fréquemment que l'ordre ne soit instrumentalisé par les autorités locales et qu'ils interviennent sous influence séculière. Ainsi, voir des praes engagés militairement au sein de conflits féodaux de la Grande Huratelon n'est pas rare. De même, les autorités séculières sont parfois instrumentalisées pour servir des intérêts internes aux différentes personnalités ou factions internes de l'ordre. Il arrive que l'Ordre s'engage pleinement dans un conflit interne à la Grande Huratelon : ce fut le cas au cours des Guerres ingrides lors desquelles la Prime-Abbus Ingrid Ovlauderfelt s'opposa àl'influence des esclavagistes de Lauderfelt dans le Steiertal. Le Seigneur d'Huratelon lui-même permit que l'Ordre fasse valoir son droit à lever les armes.

L'ordre ne dispose d'aucune influence ou participation politique au sein de la Nation adaarionne, du Canatan, des Tribus Vaahvas, des manarades et de Lig Ocolide. Au sein de la Grande Huratelon, l'ordre est pleinement intégré au système politique (voir plus haut). Abbus et praefectus coopèrent et rivalisent d'influence avec les grafs et spraves.
Au sein du Royaume Central, l'influence phalangiste est minime et seuls quelques localités délèguent des compétences à l'ordre.
Au sein de la République marchande de Caroggia, l'influence phalangiste fut nulle mais s'est accrue avec la Granamistat et le phénomène de mode autour du phalangisme caroggian. Ainsi, plusieurs villes et localités tentent d'engager des praes pour assurer la sécurité au sein de la Vellabria même si la chose est encore peu répandue.

Outre la participation directe, les phalangistes pratiquent également l'influence comme le Monastère Adaarion mais dans une bien moindre mesure et dans moins de domaines. Les phalangistes ont surtout eu depuis longtemps l'avantage d'être très proches des cercles du pouvoir militaire un peu partout. L'ordre a d'ailleurs toujours eu le vent en poupe durant les périodes de tensions et de conflits. Les conseillers phalangistes sont très recherchés par les dirigeants et officiers militaires. Leur traditionnelle bonne connaissance de la stratégie, de la gestion, de la logistique ou de la maîtrise de l'information (les phalangistes sont d'ailleurs maîtres en la matière de la communication cryptée) les rendent très populaires auprès des militaires. Un dicton voudrait que «la guerre n'est jamais qu'une affaire de phalangistes avec armées interposées».

Factions politiques internes

L'ordre phalangiste est très divisé depuis de nombreuses années mais celles-ci ont toujours été modérées par une succession de Prime-Abbus habiles qui ont su modérer les tensions. Cependant, ni le Sapientum, ni les abbus ne sont unis dans une vision de ce que doit devenir l'Ordre qui connaît une crise existentielle profonde. Par ailleurs, la politique au sein de l’Ordre est peu tournée vers des questions spirituelles mais surtout sur l’organisation et les objectifs de l’Ordre.

  • Exécutionnistes : les exécutionnistes sont la principale faction politique de l’Ordre. Leur ligne politique est celle de l’application inconditionnelle du Concordat de Roskilde et du légalisme absolu. Ils sont également les principaux partisans d’une discipline de fer au sein de l’ordre et d’une confiance absolue en la Phalange Pourpre. Théologiquement, ils sont plus pragmatiques, favorables à des évolutions du rite en accord avec les décisions du Tribunal de Roskilde.
  • Préverienistes : les préverienistes sont une faction de très petite taille et extrêmement discrète, très largement pourchassés par le Puhtaus, l’Obseruandum, les exécutionnistes, la Phalange Pourpre et le Seigneurat hura. Discrets, ils sont des nostalgiques de Joris Préverien. Leur ligne est celle de l’expansionnisme armé de la foi phalangiste, d’une interprétation autoritaire et intégriste des dogmes de l’ordre et de châtiments physiques expéditifs. Politiquement, les préverienistes se servent souvent d’un discours anti-corruption et de la morale pour faire passer certaines de leurs idées.
  • Contemplatifs : les contemplatifs sont une faction politique de l’Ordre très populaire dans le Gyllendal. Ils sont favorables à un abandon total de l’aspect militaire de l’Ordre, souhaitant évoluer vers un Ordre plus proche dans son action et sa spiritualité du Monastère adaarion. Ceux-ci sont conspués au sein des steiertaliers.
  • Hurastes : les hurastes constituent une petite frange politique souhaitant une concentration de l’Ordre sur la seule Grande Huratelon. Peu belliqueux, ils souhaitent rompre amicalement avec la Nation adaarionne et ne plus dépendre que du Seigneur d'Huratelon. Cette faction a été lourdement affaiblie par les guerres ingrides.
  • Tancrediens : les tancrediens sont favorables à un retour à un Ordre plus militaire, plus prosélyte et à une liberté plus grande du Prime-Abbus. Cependant, ce proséylitisme ne vise que les peuplades et les régions suivant un autre culte que celui d’Arbitrio. Les tancrediens restent des partisans du Concordat de Roskilde.
  • Apaisés : les apaisés sont un groupe de petite taille, souhaitant aller plus loin encore que les contemplatifs. Ils souhaitent la fin de l’aspect militaire de l’Ordre mais surtout une diminution de la discipline théologique. Ils veulent abolir la Phalange Pourpre pour s’en remettre totalement au Tribunal de Roskilde qu’ils veulent plus puissant. Certains, s’inspirant de Slavic Quron, veulent même aller encore plus loin et fusionner avec le Monastère adaarion, réunifiant tous les disciples d’Arbitrio sous une seule bannière. Ils sont ainsi parfois qualifiés de néo-quronites, de réunionnistes ou de rattachistes. Les chefs de file de cette faction se situent à l’abbaye de Jihnava et est également très populaire à Roskilde.

Relation vis-à-vis des qadjarides

La diaspora qadjaride fut longtemps vue d'un mauvais oeil par l'ordre phalangiste qui n'a que peu d'amour pour des nomades extérieures aux structures de l'état et sans loyautés affichées. Cependant, après la conclusion du concordat de Roskilde et la diffusion des qadjarides dans ses régions, l'ordre a lentement commencé à les tolérer en admettant qu'ils sont partiellement arbitrés. Leur opinion varie généralement selon le contexte local mais seuls les préverienistes sont idéologiquement hostiles aux qadjarides. Généralement, les moines et praes phalangistes vont avoir tendance à surveiller de façon étroite les activités qadjarides afin de s'assurer qu'ils ne corrompent pas leur communauté par des pratiques mal-arbitrées. Les véritables conflits sont cependant rares puisque les qadjarides eux-mêmes tendent à être discrets face aux phalangistes.