Peste de la Maasydan et du Kinemaar

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La peste de la Maasydan et du Kinemaar fut une épidémie qui dura de 508 à 510 dans l’est de la Maasydan et le sud du Kinemaar.

Maladie

La maladie à la source de l’épidémie fut la fièvre typhoïde malgré le terme de peste.

Maasydan

Premiers cas

L’épidémie commença dans la bourgade de Pikkongas durant le mois de juin 508, peu de temps après une grande foire qadjaride organisée par le clan qadjaride Ristirotko. La bourgade avait accueilli de nombreuses personnes désireuses de se rendre dans les marchés de la Ligne de la Paix au nord pour commercer avec les vaahvas kinemaers et les vanhurskas. Les cas se déclarèrent dans les semaines qui suivirent le départ des qadjarides, des voyageurs et des marchands. Le johtaja et l’ennen locaux furent parmi les premiers à tomber malade, ce qui fit plonger la bourgade dans le désordre. En outre, les gardes montagnards du village étaient partis escorter les locaux vers la Ligne de la Paix, ce qui ne laissa qu’une poignée de miliciens locaux à tenter de maintenir l’ordre.

Réponse des Vaeltas

Les moines vaeltas de la région de la Maasydan furent parmi les premiers à tenter d’organiser une réponse. Une foire qadjaride avait lieu à quelques jours de marche de Pikkongas à mi-chemin vers Siniseima. Plusieurs vaeltas y participaient et y reçurent la nouvelle. Ils prirent la décision d’intervenir sous la direction du moine vaelta Arvo Nikki. Se joignirent à eux une corporation médicastre ainsi que le clan qadjaride Ristirotko.

Incident de Pikkongas

Lorsque les moines vaeltas et qadjarides arrivèrent à Pikkongas, ils reçurent un mauvais accueil mais Arvo Nikki et le telesmbod se rendirent auprès du johtaja pour tenter d’en savoir plus tandis que les vaeltas et qadjarides tentèrent d’en savoir plus auprès de la population. Le johtaja fit transmettre l’ordre de s’en remettre à Arvo Nikki. Un camp fut donc établi en dehors de la bourgade.

Pendant la nuit, le johtaja succomba. Lorsque la nouvelle tomba le lendemain, les habitants s’agitèrent. Un petit groupe accusa les qadjarides d’avoir empoisonné les puits. Ils soutinrent que le johtaja se remettait et qu’Arvo Nikki l’avait assassiné avec l’aide des qadjarides. Arvo et le T’rin du clan tentèrent de confronter les accusateurs sur le markkinat de la bourgade et leur faire entendre raison mais l’effort tourna court. Les accusateurs parvinrent à gagner la foule et le ton monta. Des projectiles commencèrent à être lancés sur les vaeltas et qadjarides qui se réfugièrent dans leur camp. Une violente pluie dissuada les villageois d’attaquer le camp, attaque qui fut reportée au lendemain. Cependant, les qadjarides et vaeltas avaient quitté les lieux à la faveur de la nuit pour éviter un drame.

Après le départ des vaeltas, la bourgade sombra progressivement dans le chaos alors que l’épidémie s’y étendait et que personne ne semblait revenir de la Ligne de la Paix. A la mort de l’Ennen le 9 août 508, beaucoup abandonnèrent le village, malades ou non, pour tenter leur chance au sud.

Quarantaines et réponses locales

Face aux nouvelles de l’épidémie, les cités du Laaksot, de Siniseima, de Sarakyla, de Lissenbot et le village d’Huranoja établirent des camps de quarantaine à leur périphérie et le commerce fut détourné.

Plusieurs villages tentèrent de mettre en place des plans similaires avec plus ou moins de succès. Plusieurs ennens et moines de maison de charité tentèrent de prendre les choses en main mais échouèrent à endiguer la contamination.

Arvo Nikki, les vaeltas et le clan Ristirotko réinstallèrent un campement à un carrefour des chemins de montagne reliant Pikkongas, Valppauttai et Siniseima. Ils reçurent un chargement de fournitures offerts par le monastère de Siniseima.

Havre de Valppauttai

Le 6 septembre 508, le johtaja de Valppauttai et maître de la Confrérie Vakooja Jaakko Molti ordonna l’ouverture d’un district abandonné de la ville fortifié aux réfugiés, notamment pour éviter une recrudescence de brigands comme lors des Troubles d’Heaubeville et l’établissement d’un dispensaire pour les victimes isolées de la maladie (mais surtout pour les malades parmi les réfugiés. Afin d’éviter les troubles, Jaakko Molti fit venir de larges quantités de vivres du Gyllendal par Sarakyla avant de recevoir les réfugiés. Les émissaires envoyés acheter les vivres tentèrent également de demander le soutien du margraf de Vanhaovi Karel Setema, homme connu pour sa bienveillance envers les malades mais les troubles connaissait alors le Gyllendal le dissuada de trop s’impliquer. Il leva cependant tous les droits de douane sur les vivres à destination de Valppauttai.

A Valppauttai, l’organisation de la cité fut prête le 21 septembre 508. Face aux protestations d’habitants, les quartiers habités furent isolés du camp de réfugiés par des palissades et plusieurs habitants furent autorisés à quitter la ville avant l’arrivée des réfugiés. Parmi ceux qui partirent furent beaucoup d’Heaubevillois qui ne souhaitaient pas connaître une seconde catastrophe.

Le 23 septembre, un premier groupe de réfugiés arriva suivi d’un deuxième le 1 octobre. Les vivres du Gyllendal arrivèrent le 12 octobre. Enfin, le groupe de soigneurs d’Arvo Nikki arrivèrent avec le clan Ristirotko le 19 octobre après avoir été convaincu de quitter leur dispensaire de fortune à cause des intempéries. Les soigneurs furent mis à la tête du dispensaire à leur demande et les qadjarides installèrent un campement à l’extérieur des murailles.

Propagation à Siniseima

Aux abords de Siniseima, le camps de quarantaine avait succombé à l’épidémie. Les murs bleus de la cité avaient été fermés le 17 février 509 à cause du refus des gardes locaux de continuer à garder les abords du site et des concessions faites par le johtaja de l’époque, Juli Guja. Le 2 avril, des malades furent découverts et la panique se répandit dans la population. Des gardes et des habitants se liguèrent dans une large émeute. Le quartier où furent retrouvés les malades fut considéré comme contaminé. Le groupe l’entoura de palissades de fortune et y jetèrent tous les malades, effectifs ou soupçonnés. Juli Guja tenta de s’y opposer mais fut blessée au visage par un jet de pierre, perdant un oeil. Le groupe des émeutiers forma une milice et força l’assemblée de la ville à leur reconnaître le pouvoir. Juli Guja fut accusée d’être malade elle aussi et fut enfermée dans le quartier condamné.

En l’absence de réserves et avec le blocus que leur imposèrent les miliciens, les condamnés du quartier périrent dans les semaines qui suivirent.

Intensifications des blocages et incidents de Valppauttai

Après la nouvelle de l’échec de la quarantaine à Siniseima, les cités de l’est de la Maasydan mirent en place en 509 des mesures toujours plus restrictives, coupant effectivement tout déplacement dans la région en dehors de rares réfugiés, pillards et brigands. Après des nouvelles qu’un camp de brigands se soit installé à Pikkongas, les rajavartis organisèrent une purge depuis le Laaksot le 7 juillet 509. Les brigands furent écrasés et pendus le long des routes et l’on brûla Pikkongas le 12 juillet.
La conséquence directe de ces blocages fut la disette à Valppauttai.

Après des mois de succès, l’organisation du havre de Valppauttai commença à se désagréger face à la pénurie alimentaire. Le 20 novembre 509, une rixe lors d’une distribution de nourriture coûta la vie à un membre du clan Ristorotko et fit plusieurs blessés. Le lendemain, le clan quitta Valppauttai. Après leur départ, des rumeurs selon lesquelles les qadjarides étaient partis en pillant les réserves se répandirent dans la cité. Avec l’aide de quelques moines vakoojas et gardes montagnards agités, des habitants organisèrent un groupe pour pourchasser les qadjarides et récupérer les vivres prétendument volés. Ils furent cependant surpris par une tempête et périrent de froid.

Dans les jours qui suivirent, des rixes se multiplièrent entre habitants de Valppauttai et réfugiés pour les vivres. Le 2 janvier, Arvo Nikki se brisa la nuque en percutant un chaudron après avoir été poussé pendant une distribution de soupe. Son enterrement fut un moment de calme où une vaste foule de locaux comme de réfugiés se recueillir. Après la cérémonie, beaucoup prirent la fuite, certains en volant des vivres. D’autres groupes voulurent les poursuivre pour récupérer les vivres dont le vol était cette fois certifié mais le johtaja et l’apothi interdirent toute sortie pour éviter une nouvelle tragédie.

Fin de l’épidémie

En 510, au retour de la belle saison, les derniers malades avaient guéri ou péri à Siniseima et Valppauttai. Des messages furent échangés entre les différentes cités et le 7 avril 510, le Monastère Adaarion fit officiellement annoncer la fin de l’épidémie et ordonna la levée des restrictions aux déplacements et la libération de tous les habitants retenus en quarantaine.

A Siniseima, l’ordre fut accompagné d’une descente armée. Des rajavartis et la Garde Bourgeoise furent envoyés là-bas pour arrêter les miliciens. Les rares qui résistèrent furent condamnés à mort et les autres furent réduits en esclavage. Une nouvelle assemblée fut tenue sous l’oeil de la Garde Bourgeoise. On y fit lecture d’une remontrance du Valtuusto et l’on procéda à la désignation d’un nouveau johtaja. La dépouille de Juli Guja fut ressortie du quartier et une Juhla fut organisée en son honneur.

Kinemaar

A venir.

Conséquences

Maasydan

Les principales conséquences de la peste furent humaines avec de nombreux morts et des villages détruits dans la région de Valppauttai. Valppauttai fut largement dépeuplée, Pikkongas avait été entièrement ravagée et les projets de recolonisation d’Heaubeville furent abandonnés. Ces lieux subirent aussi des pénuries alimentaires en 511 et 512 à cause de la disparition de nombreuses fermes montagnardes. La Confrérie Vakooja perdit un grand nombre de ses membres, de même que le clan Ristirotko qui s’installa à Sarakyla.

La ville de Siniseima garda un lourd souvenir des évènements de l’émeute et de la milice que l’on appela désormais sous le nom de la “Honte”. Elle se remit cependant assez rapidement grâce à la reprise du commerce.

Kinemaar

A venir.