Révoltes ocolidiennes

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Les révoltes ocolidiennes furent un sanglant conflit au sein de l'archipel ocolidien opposant l'Empire Central et la Ligue d'Ocolide.

Contexte

Conquête de l'archipel ocolidien

Après la campagne impériale qui mena au massacre de l'Empire qadjaride en 56 bien que celui-ci se poursuivit encore pendant plusieurs années, L'Empire Central fit installer dans l'archipel ocolidien une colonie afin de sécuriser les mers du sud-ouest du continent et de chasser les derniers îlots qadjarides. C'est ainsi que fut fondée Victoire en 63.

Première vague de colonisation

La colonisation de l'archipel ocolidien remporta un franc succès. De nombreux colons répondirent à l'appel venu de tout l'Empire Central. Ce groupe était très diversifié mais principalement composé d'habitants pauvres manquant d'opportunités sur le continent. On y trouvait aussi quelques opposants exilés là et des légionnaires démobilisés qui avaient trouvé un intérêt pour l'archipel qu'ils avaient conquis. Leurs efforts furent couronnés de succès et la Capitale vit arriver les fruits de leur labeur sous la forme de produits ocolidiens aujourd'hui seulement accessibles par la contrebande ocolidienne : noix de coco, piment, sucre de canne et poissons exotiques. Il se trouvait aussi encore un prospère commerce d'artefacts pillés dans les ruines de l'Empire qadjaride. La cité de Victoire crut très rapidement et eut même l'honneur en 69 d'accueillir le nouveau palais d'été de l'empereur.

Thème d'Ocolide et transformation de la colonisation

Avec l'apparition des Thèmes, l'archipel ocolidien devint le Thème d'Ocolide en 72. Cependant, avec l'arrivée d'une Ordonnance chargée de gérer la colonie, la situation devint nettement moins idyllique. Les nouvelles vagues d'immigration différaient fortement des premières. Les colons n'étaient plus issus de la classe moyenne ou des classes populaires de l'Empire Central mais de ses élites qui débarquaient là avec des esclaves et des employés sous contrat. Ces élites n'avaient pas réellement de désir de bâtir une communauté nouvelle mais plutôt d'avoir à la fois un lieu de villégiature comme l'empereur (beaucoup espéraient ainsi pouvoir cultiver des liens avec celui-ci en constituant une bonne société ocolidienne) et une source de revenus. Les petites fermes et exploitations familiales furent remplacées par de grands domaines gérés par des centaines d'esclaves ramenés de tout le continent. Des taxes commencèrent à être levées, favorisant les nouveaux colons riches et écrasant les plus modestes. La colonisation d'autres îles, quant à elle, n'était plus faite par des aventuriers. Les nobles installés là achetaient d'avance les îles et les fonctionnaires du Thème veillaient à interdire toute colonisation illégale sur des terres nobles. Non seulement Victoire devenait invivable pour les colons originels mais tout l'archipel ocolidien devenait bloqué sans laisser d'opportunités aux modestes colons. Quant à ceux qui avaient réussi à constituer une petite élite issue de la colonisation originelle, la plupart avaient converti leurs affaires pour s'adapter à la nouvelle donne en devenant fournisseurs de la noblesse ou tentaient de se faire anoblir en fréquentant les nobles installés. Les autres, cependant, avaient périclité et rejoint les plus pauvres colons, nourrissant le ressentiment général envers les nouveaux.

Déroulement du conflit

Révoltes et formation de la Ligue d'Ocolide

Les tensions s'accrurent et à partir de 77, des émeutes et révoltes commencèrent à avoir lieu. Elles visaient principalement des manoirs de nobles moins bien protégés. Rapidement, le Thème tenta de rétablir l'ordre mais la plupart des légionnaires stationnés au sein de l'archipel ocolidien sympathisaient avec les révoltés et laissaient les colons révoltés s'enfuir au moindre problème. Après une période d’instabilité, la révolte prit finalement de l'ampleur et déboucha en 88 sur la révolte des légionnaires, la prise du palais du Thème et sa mise à mort. Ainsi était formée la Ligue d'Ocolide. Sans autorité pour les protéger, les nobles présents et leurs domaines furent la cible des révoltes. Les nobles étaient massacrés, les domaines incendiés et les esclaves étaient libérés ou tués.

Débarquement impérial

En 90, une force de légionnaires de l'Empire Central débarqua sur l'île d'Ocolide et tenta de rétablir l'ordre à Victoire. Après quelques semaines, cependant, le général Guilhelm Danvre ordonna la mise à sac de la ville. La population fut massacrée et la cité incendiée. Il entama ensuite la traque des survivants et la destruction des autres colonies révoltées. Cependant, une bonne partie de sa flotte fut détruite par des tempêtes et ses troupes furent décimées par la maladie. Enfin, son camp de base autour de l'ancien palais impérial conservé fut détruit par des tremblements de terre. Ceux-ci achevèrent de mettre à bas les ruines de Victoire.

Au cours des mois qui suivirent, la campagne de pacification s'embourba alors que les légionnaires s'aventuraient dans des terrains mal connus face à des légionnaires connaissant la région souvent dirigés par des vétérans. Le conflit tourna cours et en 92, Guilhelm Danvre fut rappelé sur le continent, mettant fin à la campagne.

Conséquences

Le Thème d'Ocolide fut dissous et l'Empire Central abandonna la colonisation de l'archipel ocolidien. La Ligue d'Ocolide ne parvint jamais à reconstituer son unité et explosa en une multitudes de petits villages et colonies indépendantes. L'archipel ocolidien devint une terre isolée où les opposants politiques et religieux, les criminels et divers aventuriers pouvaient s'exiler. L'Empire Central s'accommoda rapidement de cette situation puisque l'on ne revenait pas d'Ocolide. Sur l'archipel ocolidien se forma ce qu'on appelle aujourd'hui Lig Ocolide

Ces décisions favorisèrent cependant l'émergence au cours des siècles qui suivirent des écumeurs et de la piraterie ocolidienne. Cependant, lorsque la situation devint claire, il était largement trop tard pour tenter de rétablir l'ordre sur l'archipel et aucune expédition punitive n'eut de succès.

La dernière conséquence inattendue fut qu'après la disparition d'une présence impériale, les survivants de l'Empire qadjaride purent émerger et formèrent ce que l'on appelle aujourd'hui les manarades.