Spurningkonung

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher

La Spurningkonung est le nom d’une crise bien connue de l’histoire du Royaume d’Eyjarfolk dans la deuxième moitié du quatrième siècle. En Eyjarska, Spurningkonung signifie la “question du roi”.

Contexte

La deuxième moitié du quatrième siècle est une période de grande transformation dans les mers nordiques du continent. En 360, le monopole capitalin sur le commerce avec le Royaume d’Eyjarfolk est rompu, permettant ainsi aux navires étrangers, principalement vellabriais mais aussi ocolidiens de se rendre dans les ports eyjarskas et ainsi d'accéder aux richesses nordiques. Ce commerce lucratif a créé un grand attrait pour le commerce avec les Eyjarskas et les côtes des Maahvitts. Cet attrait débouche en 379 sur la fondation d’Uuroggia par la République vellabriaise et la Nation adaarionne, aidés par les Eyjarskas.

Au fil des années, les navires fréquentant les mers nordiques se sont multipliés, diversifiés et enrichis. Jusque là, la question de la piraterie était anecdotique au sein du royaume et limité à des raids peu lucratifs sur les côtes des Maahvitts. Les Sjorovares commencent cependant à profiter des opportunités et à s’en prendre aux navires

Evénements

En 391, le roi Ulrich Arason demande au Landsrad l’abolition du droit à la piraterie qui nuit à la prospérité du Royaume. Il est alors soutenu par la majorité des viguiers et de nombreux godars mais est fermement opposés par les autres qui considèrent la piraterie comme une activité importante ou ont eux-mêmes des liens avec les Sjorovares. Il est décidé de consulter les apothis sur la question mais eux-mêmes sont partagés, certains préférant suivre la doctrine de la violence du Monastère Adaarion qui condamne la piraterie et ceux qui évoquent que les Sjorovares sont d’importants donateurs de la foi et que leurs actions bénéficient ultimement aux croyants eyjarskas. Le Landsrad ne parvient pas à arriver à une conclusion et maintient le status quo.

En 392, le Sjomoot annuel à Kallstrand est fortement agité alors que certains Sjorovares annoncent leur soutien au roi et renoncent à la piraterie. Leur choix provoque de nombreuses disputes et un petit groupe annonce vouloir utiliser leurs droits et privilèges de “Kungar til Sjoss” en menant une attaque sur des navires marchands. Ceux-ci reviennent à la fin de la saison avec un important butin qui leur confère une certaine notoriété.

En 393, Ulrich Arason arrive avec ses navires et Kungsmanns au Sjomoot après avoir annoncé son intention d’y participer, un fait extrêmement rare. Lors du Sjomoot, il parle aux nombreux Sjorovares et explique ses raisons de souhaiter protéger certains navires. Certains concèdent et acceptent sa requête, promettant de ne pas attaquer les alliés du Royaume. Il est interpellé par ceux qui ont volontairement été contre sa volonté, argumentant que le droit de “Kungar til Sjoss” est absolu et que si le roi ne peut convaincre le Landsrad, tout navire eyjarska peut agir comme bon lui semble. Le roi concède que ses opposants ont raison de leur interprétation et l’affaire en reste là même si certains se moquent de la lâcheté d’Ulrich. A l’issue du Sjomoot, les opposants renouent leur projet de s’en prendre spécifiquement aux navires marchands, enhardis par la concession du Roi à leur vision de la loi. Quelques uns se joignent à eux. Un Sjorovare audacieux va même trouver le Roi et lui annonce publiquement ses intentions, ce à quoi le roi lui répond que c’est son droit. Ulrich lui demande alors si lui-même devrait se faire Sjorovare. Pris de court, l’homme lui répond par l’affirmative et considère que le roi pourrait alors mieux les comprendre. Ulrich le remercie d’avoir répondu à sa question.

Le choc vient lorsqu’après la fin du Sjomoot, les navires Kungsmanns se rassemblent et attaquent directement les navires ayant annoncé vouloir aller contre sa volonté. L’attaque surprise prend les Sjorovares de court et la bataille tourne en faveur d’Ulrich. Celui-ci fait exécuter à bord de son navire les capitaines mais fait ramener les navires, leurs équipages et les dépouilles des morts à Kallstrand. Là, il annonce avoir lui aussi fait usage de son droit à Kungar til Sjoss et qu’il continuera à le faire contre tous ceux qui le menacent lui, son royaume ou ses alliés. Il fait alors organiser des funérailles pour les morts, rend les navires aux familles des capitaines exécutés mais emmène les têtes de ceux-ci pour les offrir aux ambassadeurs capitalins et caroggians à Vindurskjoll. Il paie aussi une indemnité aux familles des morts.

Conséquences

Depuis la Spurningkonung, la piraterie n’est plus considérée comme parfaitement libre mais est toujours légale. Les Sjorovares ont depuis accepté que le Roi ou un représentant interdise certaines cibles ou ait son mot à dire sur la manière dont la piraterie doit se conduire. Le second compromis autour de la piraterie n’est cependant pas régulé par la loi et à plusieurs reprises, la faiblesse du roi a été exploitée par les Sjorovares. De son côté, le Roi a pu apaiser les partenaires commerciaux du Royaume sans risquer la guerre civile.