Utilisateur:Heikar chancel

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Vous consultez la fiche d'un personnage absent d'Esperia.

     Heikar Chancel
Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang


Famille






Métier
Métier
Compléments





Fonction



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
beberrt
Prénom IRL
Marvyn
Âge IRL
18 ans






Hors RolePlay :

Présentation

Heikar Chancel est un capitalin de souche issu d'une famille patricienne, fruit d'une femme originaire d'Estellaz et d'un homme dont les origines restent encore incertaines. Élégant d'apparence, il est un jeune homme âgé de vingt-huit ans, d'un mètre et quatre-vingt-un centimètres, pesant aux alentours des soixante-cinq kilos. Sa svelte silhouette et son teint éthéré ont toujours plu aux femmes, que ces dernières aient le même âge ou non. Les traits de son visage sont finement dessinés et se marient parfaitement à l'expression sobre et calme de sa figure, ainsi qu'à ses cheveux fraîchement ondulés. Son paternel a beaucoup été absent de par son implication au sein des brigues et des Pouillards. Sa maternelle, étant professeure de lettres, a su allier ses activités à l'éducation de son fils, lui apprenant la langue mais aussi la bonne utilisation de celle-ci, écrivant et lisant sans cesse, il a développé une véritable passion pour les lettres. Il a également hérité d'une vision religieuse phalangiste sérieuse en plus d'un séjour à l'Ecole Royale des Manières, entièrement financé par ses parents. Heikar Chancel a donc eu une éducation des plus drastiques, éducation qui lui profite désormais, dont il est fier et reconnaissant. Avec le temps, l'homme s'est tissé un excellent savoir faire dans le domaine des lettres et de tout ce qui les entoure. Conscient de ses talents mais aussi de sa beauté, Heikar Chancel est d'un narcissisme prononcé, il se pense ainsi différent, voire supérieur. Il est également très intelligent, plein de ruses et de tournures de phrases manipulatrices mais reste cependant généreux et n'a pas de problèmes à se faire aimer et créer l'attention. Il possède alors une très grande force d'esprit en dépit d'une force physique quasiment inexistante. Ses qualités en tant qu'orateur et prestataire à l'Ecole Royale des Manières lui ont permis d'approcher quelques riches personnes par le biais de ses professeurs. Il fut ainsi mandé en tant que servant, puis plus tard, en tant que majordome.


Aptitudes

Grille Rouleau à Percer.png Education: Heikar Chancel ayant très tôt apprit à lire, écrire et savoir se comporter décemment, les lettres et les bonnes manières n'ont plus de secrets.

Grille Livre Écrit.png Connaissance en littérature: Après avoir lu quelques dizaines de livres, Heikar Chancel bénéficie d'une connaissance qui reste modeste en ce qui concerne la littérature, il est tout de même capable de citer quelques auteurs.

Grille Plume.png Art (loisir): Pendant son temps libre, Heikar Chancel se plaît à écrire toutes sortes de choses, pouvant aller du simple conte, à la philosophie, en passant par la poésie.


Thermidor


Les fleurs du jardin étaient de toutes couleurs, délicates et resplendissantes tandis qu'aux arbres, quelques bourgeons commençaient à éclore. Sur le balcon surplombant l'entièreté de ce petit parc, Chancel observait le ciel légèrement rosé du début de soirée. Dans cette atmosphère douce et reposante, il inspira longuement, comme pour purifier ses poumons.

"-Magnifique soirée, n'est-ce pas Heikar? Elle fait partie de notre équilibre, d'une beauté intarissable et je l'espère éternelle, la nature me ravit.

-Je corrobore vos propos Maître, mais les Hommes n'y prêtent aucune attention... Quand ils s'y intéressent, ils la bafouent: Sols recouverts de crasse, arbres estropiés, air pollué... Bien que nous sommes riches d'elle, la nature est pauvre de nous.

-Pessimiste à votre habitude, Heikar.

-Réaliste Maître. Quand j'étais enfant, mère, père et moi vivions du côté des Dix mille rues, très précisémment vers les Rues aux couleurs. J'aimais tout particulièrement ces rues lors de la saison chaude, elles y étaient bondées, la chaleur et les cris commerçants créaient une ambiance de fête. Le ciel était d'un bleu indescriptible, magnifique, mais aucune personne ne levait la tête.

-Qu'essayez-vous de me dire?

-Ce que j'essaie de vous dire, Maître, c'est que vous comme moi, nous comme eux sommes arbitrés. Un arbitré se doit d'étendre ses vertus au monde extérieur afin de permettre l'avènement du Suprêmement puissant, or les arbitrés se cloitrent. Les obligations, les soucis mais aussi les passions ou l'amusement limitent notre véritable nature, tant que les Hommes ne lèveront pas la tête, ils seront limités... Mais il se fait tard, rentrons si vous le voulez, je vais aller chercher votre souper."

Brumaire

La journée était terminée, les domestiques avaient travaillé pendant des heures et s'en étaient allés se reposer, Chancel venait de s'assurer de leur bon travail et de coucher le maître du manoir. Dehors, la puissante pluie déferlait et venait s'écraser aux vitres en un fracas sourd. Une fois dans sa chambre, Chancel s'assit à son bureau, ouvrit un carnet de note intitulé "Songes d'un libre-penseur", il trempa sa plume dans l'encrier puis écrivit:

"Pour ma mère, mon paternel est mort, bêtise. Quand une personne est tuée, elle ne meurt en aucun cas, elle perd la vie. La différence est subtile mais importante. Le pouvoir, bien qu'immatériel, est autant convoité que la richesse, mais ces deux choses sont corollaires, je le concède. La Capitale est un lieu de pouvoir et uniquement de pouvoir. Pour y accéder, il faut naturellement connaitre une ascension, et la meilleure des ascensions reste politique. La politique décide de ce que vous allez souper ce soir, elle décide également si vous serez chez vous pour souper ce soir. Mon père était des “pouillards”, un groupuscule indépendantiste dont il ne reste que les bribes désormais. J'imagine que leurs intentions étaient bonnes, j'imagine aussi qu'elles étaient sottes. Une minorité restreinte d'amateurs ne peut battre “Les Loups du Roi”, guerriers surentrainés à la botte de l'Etat. La Capitale est donc un jeu politique où les plus droits perdent forcément et où les vainqueurs sont corrompus. Mon père était un homme droit. J'en ai conclu que la politique d'un peuple est illusoire, elle ne sert qu'un petit groupe qui s'y complait: Dans un monde régi par l'égoisme et l'avidité, donnez à une personne ce qu'elle nécessite, aussi méprisable soit cette personne, alors vous obtiendrez son appui. Songez maintenant de nouveau au principe d'ascension, au plébien qui devient noble. A celui qui part de rien pour au final intervenir dans les affaires peu scrupuleuses de la cité. Cela nécessite un grand pouvoir. Ce noble en devenir est son pouvoir, aucune chose ni personne ne lui a conféré. L'ambition, la volonté, l'intelligence, imaginez désormais cet homme et son pouvoir, au pouvoir. C'est le pouvoir au service du pouvoir, innarétable et cruel."

Chancel reposa sa plume et soupira vivement. Avant de se coucher, il observa la pluie dessiner d'étranges formes à la fenêtre de sa chambre.

Nivôse

Chancel interrogeait d'un regard vide les flocons bercés par le vent pour aller s'écraser au sol et se confondre à la masse blanche qui recouvrait le jardin. La nature était laissée sans vie, on pouvait de temps en temps distinguer le scintillement des fleurs couvertes d'une fine couche de givre quand de faibles rayons de lumière perçaient les épaisses nuées. Rien n'était plus beau que Nivôse. Dans la large chambre, la chaleur échappée des bûches et de la braise pourpre de la cheminée contrastait avec le dehors tandis que la lumière qui s'y dégageait laissait aux murs d'étranges ombres difformes. Dans son habit noir anthracite, les mains derrière le dos, le majordome adoptait sa posture habituelle, noble et sage. Il pensait, "La nature vit pour toujours, ces flocons fondront, et invisibles, retrouveront les nuages. Les Hommes ne sont que bien faibles, laissant au mieux leurs idées après eux, jusqu'à ce qu'elles soient oubliées ou réfutées". Ses pupilles se reflétaient dans l'obscurité du dehors, l'obscurité du dehors dans ses pupilles, continuant de contempler ces cristaux tombés du ciel, il dit:

"Voyez-vous Sire, je pense et j'ai même pour intime conviction ce que je m'apprête à confesser. La mort est passagère... la vie éternelle. Les plus hébétés me verraient comme fou si je leur avouais qu'eux comme moi sommes morts. Que trouvons nous d'autre ici si ce n'est une nature humaine corrompue par nos désirs personnels et l'oubli d'abnégation? Vous avez passé vos jours dans ce manoir, n'en sortant qu'occasionnellement pour entretenir votre jardin, protégeant vos richesses mais toisant les plus pauvres. Vous comprenez fort bien ce que je dis. Les femmes et hommes de lettres aiment tant écrire "une fin tragique" pour leur héros. C'est parcequ'il n'y a pas meilleure manière pour l'immortaliser. La vie, c'est l'éternité. Tant que nous sommes ici, nous serons sujets de tout les vices imaginables, estropiés de nos vertus intrinsèques, si bien que sur cette Terre, la mort est dans toutes les bouches, dans toutes les pensées, à toutes les tables. Personne ne sait vivre."

Il tourna le dos à la fenêtre en buée de la chambre, fit face au lit de mort, observant l'envelope cadavérique de son maître, il reprit: "Arbitrio vous garde, je vous envie Sire... Vous êtes en vie."