[Journal] Là-Haut

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Ce document existe en Item RP. Il est soit avec Bill, soit sur son bureau dans sa Maison.

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Titre 1 :

J'ai perdu mon journal. Qu'importe... Je vais en recommencer un. J'ai besoin d'écrire, besoin de fixer mes idées. Si je les laisse libres, elles se mélangent dans ma tête. Brouillonnent ma vision, troublent ce que je crois.

Le Pouvoir est une chose complexe. Il nous offre tout si on lui donne tout. Mes journées s'enchainent, entre des montagnes de travail, et des longues heures à ne rien foutre. Je comprends mieux Kemelvor, le pouvoir est chiant. Je ne suis qu'un joueur qui connait mieux les règles. Je regarde d'en haut ceux qui veulent le Trône. Pas grand monde ne va dans la bonne voie.. Je me surprends parfois à leurs laisser une chance. Espérant qu'un homme vienne me faire face et me déloge. Mais personnes dans cette Cité n'a la carrure.

Je m'amuse en ce moment à me reposer sur le balcon de Urk. On y apprend les conversations du peuple, sur la terrasse du Chat Noir. Une d'elle m'a amusée, je crois que c'était Eldingar, mais je n'en suis pas sûr. Ils disaient que j'étais mauvais car je devais rendre des comptes. Ah.. Rendre des comptes. Ce qui croient que le pouvoir consiste à régner pour soit sont des crétins. On règne pour les autres. On ne peut régner sans rendre des comptes. Je dois rendre compte du système à la population chaque jour. L'Union de Loysto et d'Aubéclat. Les soutiens aux Skyrns, les mains tendues aux Erenthys et aux Drehers. Évidement que je dois rendre des comptes. Ils n'ont décidément rien compris à l'essence même de la Politique et des fondamentaux du Pouvoir.

Relativiser... Je dois me reconcentrer. Qu'attends t'on de moi ? D'un Roi ? D'Esperia ?

Ce système est décidément le plus efficace de tous. Mais il m'oblige à régner seul. Loin des autres. Loin des miens. Loin d'elle.

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Un des angles de la page semble abimé

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Titre 2 :

Je viens de retrouver mon chat machouillant ce journal. Je n'ai décidement pas de chance avec mes écrits... Je me demande si mes livres se vendent ? La Nivose Rouge, L'Ouvrage sur Durzann, sur Thémis... Si ça se trouve ce fumier d'Eldermann garde tout pour lui. Ce sale gros porc.

Un faux cul de plus.
Les gens ne savent dissocier Respect et Lechage de cul. Je suppose que cela ne s'apprend que dans le temps...

Le temps... Déjà plus de 2 mois au pouvoir. Mes réformes passent, même si l'opinion publique reste divisée en deux. Le temps s'écoule, referme les blessures. Mais ils emportent aussi des proches...
Kémo et Hannah me manque. Je me voyais déjà élever Skätt aux cotés de Morhen. Dreaps ne donne pas de nouvelles... Allen est surement mort contre Nahel... Gadyen non plus ne donne pas de signe de vie. Walter aurait tenté me tuer, et Vlademar à perdu la confiance que j'avais en lui... Et Thémis... Le simple fait qu'il ne se tient pas à mes cotés, et qu'il ne m'empoigne plus la main lors des epreuves que je traverse. J'ai ce vide bien réel dans mes entrailles... Celui que j'avais comblé en venant à Esperia.

Je suis de nouveau face au monde. Arbitrio m'éprouve t'il à voir jusqu'où je peux monter ? Des pavés humides de Iona sous mes pieds d'enfant. A la Couronne d'Or Blanc sur mon chef...

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Écriture rapide et moins appliquée que d'habitude

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Titre 3 :

Hier la terre c'est mise à trembler. Secouant la Cité comme une plume.. Je n'arrive pas à parler de ce que j'ai vécu... Cela me dépasse tellement.

J'ai aussi appris la Mort de Vlad... Dire que j'avais relevé ce gosse de sa condition.. D'un pauvre combattant des rues, j'avais fais un Élite... Je ne sais plus quoi penser.

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Ecriture un peu hasardeuse

Je viens de faire un rêve étrange... Il me ronge et je ne parviens plus à fermer les yeux, je dois l'écrire :

Je me suis souvenu de moi gamin. Je jouais dans les Rues de Iona, au milieu des échoppes. Alors que mes compagnons couraient vers le port pour jouer aux écumeurs, j'avais tendance à m'arrêter sur une petite place. D'ici je voyais le Fort du Gouverneur. Je ne le lâchais du regard qu'après mettre convaincu qu'un jour, je serais cet homme en haut.

Puis je me mets soudainement à courir vers lui. Et je semble monter jusqu'à lui. Gravissant un énorme pont voûté, qui part des bas de Iona jusqu'en haut. Puis je dérape brusquement. Rien de bien méchant, je perds l'équilibre et me ressaisie. Je me rends alors compte du vide devant moi. Que le pont voûté s'arrête net, m’empêchant de continuer jusqu'à ce but. Je désespère un instant, et regarde le sol sur lequel j'ai glissé. Une ambiance morbide s'installe quand je remarque la composition du pont. Il est entièrement fait de cadavre. Une immense colline formée par eux pour atteindre le fort. Au milieu d'eux, un des plus récent, j’aperçois celui de Vlademar. Horrifié je me retourne comme pour fuir, et Durzann est derrière moi. Il tâte un cadavre de son bâton et dit ceci : " Ce n'est pas suffisant. Il en faudra bien plus pour arriver en haut "

Je me suis réveillé sur ces mots...

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Titre 4 :

Bientôt une nouvelle Maison, et Tharaën veut reformer la Maisonnée Aubéclat. Je n'ai pas tout compris à ce qu'il espère, mais je crois qu'il veut laisser de l'air aux autres familles. Se ranger à la manière des Loystos, même si je tiens le Pouvoir. Il n'a peut-être pas tord... Nous ranger me permettra d'avoir l'esprit plus calmes. Nous avons de l'argent, des familles, des foyers, et plus de ce qui nous en faut pour être heureux et vivre convenablement.

Cette Île m'a décidément tout apporté. Quand j'écoute les récits des habitants sur leurs venues, elles sont toutes tragiques, et leur vie dans l'Ancien Monde n'est jamais douce et joyeuse. Esperia leur a donné plus que ce qu'ils espéraient. Parfois on oublie cette ère prospère dans laquelle nous vivons. Nous oublions, peut-être parce qu'elle est ici commune, que la prospérité n'est pas un acquis.

Je devrais retourner travailler. Les réformes n'attendent pas...

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Titre 5 :

Barboto, Alvahryn, Matahamune, Zehyrr. Je ne suis pas sûr que la ville ait un jour comptée autant de grands hommes d'armes depuis ma venue sur ses terres. 3 Chevaliers, dont un qui est en devenir. Thémis aussi fière était il d'être le dernier des Chevaliers n'aurait pu qu'être heureux de voir la Chevalerie de nouveau présente. Elle qui devient si, nécessaire à l'Ordre entre la Pointe d'Or et la Garde. Alors que les jeunes soldats sont souvent zélés, et prêt à tout pour se faire remarquer, ne voit-il pas que les seuls hommes ayant atteint les sommets sont ceux qui savaient qu'on ne fait pas pousser un Arbre avec des Mots, mais par des gestes quotidiens. (Nota : Demander à Leoplodine si c'est tout de même possible avec les mots, on ne sait jamais).

Il y a bien quelques hommes qui peuvent atteindre cette Noblesse du Soldat. Car uniquement eux, ont compris que les Rangs ne sont pas ici comme des Droits à accéder. Que la Chevalerie, pas plus que la Noblesse, ne sont des "acquis" à long terme. Sinon Fredrik a raison de dire qu'elle ne pourrait prétendre au respect. L'Ordre Social est un Devoir. Le devoir de chacun de prétendre à s'élever et à devenir meilleur. Que cela soit dans les armes, dans la sagesse, dans notre investissement, dans notre foi...

La Noblesse ne signifie en rien une sacralisation d'un corps. C'est la reconnaissance d'une hauteur d'âme.

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Titre 6 :

Il y a quelques jours j'ai croisé Louis. Il semble plutôt bien portant malgré les rumeurs concernant sa compagne. Je suis venu à l'une de ses conferences sur l'Histoire Esperienne, par curiosité. Je cherchais peut-être à me rassurer, et m'assurer qu'on peut se remettre d'un abandon de foi en Esperia.

Reviendra t'il un jour en Politique ? Lui contre qui je me suis autrefois opposé, fait face. Pour au final dans un abime commun réussir à relever Esperia par son Aide.

Peut-être que je prends la situation dans le mauvais sens. Un jour peut-être, nous serrons deux vieillards retirés du pouvoir. Observant de loin nos oeuvres, luttant pour resister au temps.

[tache d'encre]
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Titre 7 :

Les Fatalistes. Voilà quel nom conviendrait mieux à la bande de Stranh. C'est assez desesperant qu'un traite, illetré, avec l'intelligence et le talent d'orateur d'une huitre, arrive à convaincre 2/3 personnes et de les ralier à sa cause, et encore, je ne sais pas si "cause" est un terme adapté.

Un homme qui prône la superiorité et la nostalgie des Huras n'a pas sa place à Esperia. Je me demande si je devrais lui offrir un voyage en Huratelon ? Tout le monde serait à sa place. Cependant, bien que je n'ai jamais été patriot Ionien, je comprends cependant son but. Mais il est vain, et inacceptable sur ces terres. Un seul patriotisme devrait être toleré ici, c'est le Patriotisme Esperien. Tout autre patriotisme n'a sa place que dans sa Nation respective. Les Huras crachent sur les Qadjarides de n'être que des rats parasites, mais un Patriote Hura sur des terres etrangères n'est il pas dans le même cas ?.

Kemelvor, Kelmazad, et Aujourd'hui moi. Je ne parviens pas à citer d'autre dirigeant profondement Esperien. Detestés et aimés.
On me reproche de vouloir faire d'Esperia quelque chose de plus grand. Une jalousie de l'impuissance de certains à s'elever au delà de leurs places. Une haine de mon parcours. Ils ne supportent guère qu'un homme issue des bas-fonds ait pu s'élever au titre de Roi. Je les laisse se noyer dans leur haine. L'Adage Capitalin dit : "L'Amour illusionne".

Je pense plutôt que l'amour rend borgne. La haine rend aveugle.

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Titre 8 :

Le réformateur. C'est peut-être le nom qu'on me donnera.

Ma première était au C.E, la réforme des impôts. J'avais ensuite proposé une réforme de l'agriculture.

Une fois le Consulat tombé j'ai réformé le régime. Puis les institutions.

Une fois au pouvoir j'ai réformé la Justice et la L'armée. J'ai réformé l'Urbanisme et les rangs. J'ai réformé le statut de l'école, ainsi que celui du Sans-Fond.

Aujourd'hui on me demande réformer la Justice une fois de plus, ainsi qu'une grande réforme économique...

Les gens n'aiment pas le changement, mais le réclame sans cesse. Réformer, réformer, toujours réformer. Je me demande ce qui se passerait si je venais à tomber ?
La Royauté me suirvivrait ?
Mes Lois me survivront ?

Feront-ils des statues et des écrits de mon nom, ou preferons t'ils oublier ce que je fus pour eux...

Dois-je graver moi même mon nom sur le Marbre ? Ou laisser le fossoyeure faire sur ma stèle.

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Quelqu'un semble avoir dessiné dans le Journal

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Quelques tâches de Rhum sur cette page

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Titre 9 :

J'ai finalement retrouvé ce journal. J'ai cette mauvaise manie de perdre tout ce que j'écris.

J'ai du mal à dormir. Ce connard de soignant me dit que c'est l'âge et les responsabilités. Bordel de merde, je rejoins Jibius que la plus part sont surement des fleuristes qui s'ignorent. Arrêtez de jouer avec vos potions et rentrez chez vous vous faire une tisane sans nous emmerder. L'âge... Et puis quoi encore ? Tharaën passe le plus part de son temps à roupiller. C'est tout juste si je le vois se lever pour aller pisser. Pareil pour Sergueitov, des fois c'est tout juste si il s'endormirait pas sur mes pompes. Passe encore qu'il est actif pour son âge et que c'est pas le dernier des branleurs mais faudrait pas qu'il manque de sommeil et flotte dans le canal devant chez moi.

En parlant de canal, même si à y réfléchir ça n'a pas vraiment de lien. J'ai toujours pas foutu les mains sur ce putain de Kaaosiste. A vrai dire cette ville me tuera. Un jour les Ombres s'abattent sur nous pour faire apparaitre des têtes de mouton... Et le lendemain un sombre ahuri sortie de nul par débarque avec une culotte géante "Gonflée à l'air chaud" qu'ils disent.
*Des ratures* conneries oui. Je me demande si je suis pas dans un rêve depuis quelques jours. Putain si à chaque fois que quelqu'un pétait dans son slibard il s’élèverait, je peux te dire que les Anthony, les Stranh et tout les autres couillons parleraient plus le pigeon voyageur que le Hura.

Quelle ville de merde quand on y pense. Dire qu'avant d’accéder au Trône je me faisais pour devise de tendre la main à chaque personne pour servir d'union. Ah bah j'ai récolté des mains tendues aussi, je peux pas le nier. Mais soit c'est des grandes baffes dans ma gueule pour me rappeler que je suis un utopiste de merde, soit c'est une main au cul pour me demander un poste.

*Une grosse tache sentant l'alcool*

A vrai dire je me demande parfois pourquoi je reste. L'homme qui souhaitait gérer cette ville, tenir la barre est surement au fond de moi encore. Comment lier l'huile et l'eau, si ce n'est en les secouant en permanence pour les rappeler que désormais, ici, dans cette ville, on ne fait plus qu'un.

*Quelques taches humides sans odeur

Je n'ai nul part où aller à part Esperia. Et il n'y a qu'ici où j'ai pu réaliser tout ce que je rêvais, et où j'ai pu enfin agir et réagir. Prendre en main ma vie, et être ce Guide qu'il n'y avait pas dans la cohue de Iona. Aujourd'hui je suis Roi d'Esperia. Que les hommes qui ne souhaitent pas l'être se rappellent qu'un bateau part tout les Mardi avant de me faire chier avec leurs origines.

Ici c'est Esperia. Connard.