[Récit]Nouvelles morbides de Meurtrenil

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Meauvent
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lun. 21 avr. 2014 23:43

Hors RolePlay :

feuille simple. Le récit est signé Meaurvange

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La populace de Meurtrenil fut horrifiée par le spectacle que l’aube avait amené sur la place. Le nectar à la robe bien pourprée brillait à la lueur du soleil si bien qu’on pouvait presque y apercevoir son reflet dedans. Si seulement cela avait été du vin. La pauvre fille avait eu la gorge tranchée d’un coup sec à la gorge, on racontait qu’elle avait agonisé pendant de longues heures, seule, dans la nuit noire, avant qu’enfin Arbitrio puisse lui accorder la mort. Il n’y avait aucun témoin. Ses bras avaient étés écarté de son corps, et ses pieds étaient joints l’un à l’autre, son corps tout entier formait une croix. Comme pour les autres filles avant elles, on était allée chercher Mairgaun, un homme robuste qui avait très vite eu la confiance de tout le monde lorsqu’il arriva quelques années plus tôt à Meurtrenil.

Mairgaun scruta l’horrifiante scène de ce théâtre sanglant toute la mâtiné, semblant à la recherche de n’importe quelle chose qui pouvait le mener sur une piste, en vain. Peu à peu, les plus courageux quittèrent la place, l’odeur devenait insupportable, Mairgaun demeurait. Mais lorsque le soleil de thermidor fut à son zénith dans un ciel sans nuage, la chaleur étant vite insupportable pour tout être en Aon, Mairgaun, à contrecœur, dût se résoudre à quitter les lieux. Sur le chemin du retour, sa nuque le démangea. Pour déjeuner, il se contenta d’un reste de gruau, bien moins bon que son repas de la veille. On ne le vit pas quitter sa demeure avant le lendemain.

Autre aube, autre spectacle ensanglanté. La pauvrette de la veille, entre temps nettoyée et prêt à l’inhumation, avait été remplacée par une nouvelle, plus jeune encore. Sa gorge était déchiquetée. De nouveau, et ce jusqu’au zénith, Mairgaun observa chaque parcelle de la place, ceux qui l’observaient furent impressionnés du calme avec lequel il opérait. Malgré les encouragements ainsi que certain coup de main éphémère, les recherches comme la veille furent vaines. Mairgaun put tout de même apprendre du soignant du village que la fillette avait eu la gorge arrachée par un coup de mâchoire. En rentrant chez lui, Mairgaun ne put s’empêcher de masser ses poignets.

Alors que chacun tentait désespérément de trouver le sommeil, Mairgaun, assit à sa table, fixait la lueur de la bougie qui lui faisait face, tout en massant ses poignets marqués par quatre traits rouges. Il se leva brusquement, et quitta sa bâtisse, s’enfonçant dans une nuit éclairée seulement par la lumière de la lune. Il erra de maison en maison, semblant être à l’affut du moindre geste, du moindre bruit. Puis, il fit son choix, arrêtant sa marche derrière une maison. Il enroula un linge autours de son poing, et d’un coup sec brisa la vitre la plus proche puis s’en difficulté passa ses jambes l’une après l’autre par le trou qu’il venait de créer. Le lendemain, une autre fillette placée en croix fut retrouvée sur la place.