[Journal] Journal de bord d’un Paria volontaire

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Sergueitov
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mer. 7 mai 2014 17:52

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Le document est disponible à l'Académie Dranna Lunargent, ainsi que chez lui, dans un petit cahier sans prétention. Encre noire, écriture tremblante et rapide mais lisible

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Journal de bord d’un Paria volontaire, par Sergueitov

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Entrée numéro 1 :

Je suis en geôles depuis maintenant quelques minutes, je ne veux pas perdre une minute pour relater ce qui s’y trouve, autour de moi, ça sent les excréments et la paille moisie.
Oh il y a sans doute d’autres odeurs, mais rien que celles-ci me donnent l’envie de vomir.
Je vais commencer cette première entrée pour relater pourquoi je suis ici.

On m’a commandé il y a quelques temps une nouvelle geôle, plus sûre et plus fonctionnelle pour la caserne de la garde, il était encore garde à l’époque, Chester Loor, oui c’est bien ça, il est commandeur à présent, comme quoi l’initiative est récompensée. Il m’a confié ce plan, j’étais très emballé, c’est ce qui se rapprochait le plus de ce que je faisais à Odense, des fortifications, des murs solides, empêcher des gens d’entrer, à présent c’était plutôt pour les empêcher de sortir, mais le principe était sensiblement le même. J’ai réfléchit et travaillé au problème de longues heures durant… Sans grands résultats… Pourquoi ? Pourquoi ne pouvais-je pas réaliser une prison efficace, pour protéger les gens honnêtes ? La raison était simple, je ne connaissais rien à la prison, je n’y ai jamais passé une seconde.

On me dira que j’ai été esclave, que j’ai séjourné à Fort Lointain, mais ce n’était pas une prison, mais une cage d’animaux, rien de plus, rien de moins.
Qu’est-ce qui différencie l’homme de l’animal ? Le prisonnier de l’esclave ? C’est une bonne question, doit-on traiter un prisonnier mieux qu’un esclave ? Un esclave n’est pas plus important qu’une chaise, si la chaise se casse, on la remplace. Un prisonnier sera normalement de nouveau quitte avec la loi quand il aura purgé sa peine, peut-on lui infliger le même traitement qu’un esclave ? Peut-être pas. Enfin nous verrons.

J’ai donc demandé au commandeur de m’enfermer, avec pour seules possessions un carnet de bord, celui-ci d’ailleurs, une plume et de l’encre. Pour une immersion totale, j’ai remis mes loques d’esclave, la crasse et l’odeur de celle-ci ne font pas concurrence à l’état de la geôle.
J’ai demandé une peine d’un jour, voire deux si jugeait pouvoir approfondir le sujet, j’ai demandé aucun traitement de faveur, je veux être traité comme un prisonnier, comme un paria, pour pouvoir ressentir ce que ressent le prisonnier, voir ce qu’il voit, voir le désespoir qui suinte des murs, et surtout voir les opportunités et les échappatoires qui apparaissent.

Ils ont eu l’ordre, normalement, de me laisser sortir quand je le demanderais, un garde m'y a fait entrer, j'espère qu'ils me laisseront sortir.

J’essaierais d’écrire mon ressentiment sur de nouvelles entrées régulièrement, qu’Arbitrio me garde des âmes des prisonniers déchus dans l’enceinte de ces sordides murs.

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Sergueitov
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mer. 7 mai 2014 19:38

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Entrée numéro 2 :

Bientôt une heure entre ces murs. Je crois… Oui je crois avoir reconnu des bouts de tissus, et des petits morceaux de fromage près d’une paillasse. Si mes souvenirs sont bons, c’était le type préféré de mon bon maître… Je suis soudain pris dans la nostalgie, je n’y avait guère pensé, mais c’est ici qu’il a séjourné en attendant sa sentence finale, son rendez-vous avec ses ancêtres…
J’y retrouve des traces, au sol, en fouillant et en grattant le sol.
Des rayures de meubles déplacés je dirais, d’après mon expérience des déménagements.

Maître, j’ai finalement compris votre calvaire…
La nostalgie noie mes pensées, je dois à présent travailler pour les tortionnaires de mon maître. Effacer cette idée, oui, je travaille pour Esperia, pas pour la garde, pas pour la pointe, pas pour les chevaliers. Pour Esperia.
C'est tout de même bien sordide, même pour une prison, je ne me souviens pas si celle de l'esclavagiste était aussi puante, sans doute pas.

Il faut à présent que je cherche des failles sur chaque partie de cette geôle, quelque chose à améliorer pour mes nouveaux plans, je compte étudier cette salle de la façon suivante :
Premièrement, je vais regarder les murs, voir ce qu'on peut en tirer, ensuite je tâcherais de réfléchir aux barreaux, ainsi qu'au portes, il faudra que je vérifie aussi le sol, chose plus improbable pour une évasion mais pas dénuée d'un certain sens. Qui sait.

Je dois continuer, je vais chercher dans les coins de murs, peut être trouverais-je des pistes, des failles à exploiter. Il y en a toujours.

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Sergueitov
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mer. 7 mai 2014 22:11

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Entrée numéro 3 :

J’ai vérifié les coins des murs, les joints, j’ai tapoté un peu dessus avec un caillou que j’ai trouvé par terre pour voir comment résonnait celui-ci. Je dirais à l’oreille que le mur fait entre un et deux mètres de large, tout dépend de l’endroit où on se place. J’ai remarqué des petits courants d’air, très fins, que j’ai sentis sur mon visage en posant mon oreille sur la pierre, pendant que je tapais avec le caillou. Les joints se sont effrités, où alors ce sont les prisonniers qui ont gratté avec leurs ongles ? J’ai du mal à voir la différence, mais le résultat est là, il y a un jeu dans les énormes pavés.

Je me suis penché sur ce problème, j’ai expertisé chacun des murs, un à un, mètre par mètre, il y a des endroits qui résonnent plus que d’autres, et des points précis beaucoup plus. Une étude plus poussée de la structure m’a permis de déterminer qu’il y avait une zone d’environ trois sandales de large (je n’avais pas prévu mes outils de mesure en entrant) qui pouvait servir de point de sortie, avec l’aide d’un homme solide et habile à la pioche et au maillet.

C’est le point le plus faible de la structure, une cavité oubliée sans doute, des pierres mal ajustées, je ne pourrais le savoir qu’en démontant le mur, ce n’est pas l’envie qui m’en manque, et avec des outils, j’aurais sans doute essayé quarante années plutôt. Je le prends en note, à étudier si le chantier a lieu de mon vivant.

Un garde m'a apporté une couverture, il parait que les nuits de thermidor sont froides, c'est pas idiot, il faudrait peut être y penser aussi pour la nivose, il faudra que je vois ça, inutile qu'ils meurent de froid... Ou peut être que c'est l'effet recherché.

Je vais essayer de regarder ces barreaux, je ne suis pas certain que ça soit le point faible de la prison. Nous verrons.

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Sergueitov
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jeu. 8 mai 2014 10:48

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Cette entrée est écrite bizarrement, les lignes se chevauchent de temps en temps, l'écriture est irrégulière et maladroite

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Entrée numéro 4 :

La nuit fut froide, très froide, et l’orage de thermidor, je crois qu’il y en a un qui est tombé juste à côté de moi alors que je dormais, je me suis réveillé en sursaut.
J’avais de la chance d’avoir cette couverture, mes vieux os n’auraient pas supporté bien longtemps cette nuit…

J’entends des ombres, je vois de craquements… Ou l’inverse ? C’est inquiétant, j’entends des gens passer derrière moi alors que je dors, des bruits de pas… La garde s’agite aussi, ils font des aller-retour vers la caserne, dans des cliquetis d’armure.

Je suis seul.

Dans le noir total, j’écris comme un aveugle, lentement, en imaginant à quoi ça peut ressembler dans la lumière. C’est un exercice très difficile, mais j’ai eu le temps de m’y entraîner avec mes yeux qui m’oublient de plus en plus au fil du temps…
Encore un bruit, c’est dans le mur, ça se faufile, sort et grignote la paille… Pourvu qu’il soit rassasié avant de tourner le museau vers moi… Je dois travailler, oui continuer à remplir mon objectif.

Les barreaux, oui, j’avais tort, c’est ça le point faible. On peut y faire passer des petits objets, je crois, j’arrive à y passer mes doigts.

Nul n’est censé pourvoir accéder à cette paroi de l’extérieur, il me semble, il y a des panneaux l’interdisant des deux côtés de la rue, mais vu la proximité avec l’entrée de la rue, une personne mal intentionnée n’aurait aucun mal à y faire passer quelque chose rapidement.

Je ne suis pas certain que la tour de garde puisse voir jusque-là haut ce qui se passe au niveau de ces barreaux, je suis presque certain que non en fait.

Ils ont l’air solide et bien ancrés, mais leurs espacement et leur position dans la cellule, ça c’est problématique, il doit y avoir un peu mieux à faire à ce niveau.
Je ne vais pas dormir plus cette nuit, il faut que je reste éveillé, pour que les ombres de la nuit épargnent mon âme cette nuit…

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Sergueitov
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jeu. 8 mai 2014 15:14

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Entrée numéro 5 :

Je n’ai pas mangé... Je n’avais pas pensé à prendre un repas avant d’aller en prison. J’aurais dû, je suis un peu idiot je crois. Je pensais peut être à tort qu’on m’apporterait à manger, c’est une prison, pas une auberge. Maintenant je suis là, en train de me tordre le ventre sur ma paillasse… A attendre que peut être quelqu’un m’enverra quelque chose à manger… Je commence à comprendre le désespoir de cet endroit.

Même esclave je ne crois pas avoir été aussi sale en si peu de temps, la poussière, la crasse, les restes de défécations à même le sol. Plus je dors sur ces paillasses, plus je me rends compte qu’elles sentent l’urine, peut-être un peu la mienne d’ailleurs, bon sang, il n’y a aucun endroit où le faire…

C’est dégradant, vraiment, c’est sans doute le but, il faudra que j’en parle au commandeur, oui, je ferais ainsi.

Je ne pensais pas le dire aussi rapidement, je pensais pouvoir tenir plus longtemps, mais j’espère qu’on viendra me délivrer bientôt, j’ai besoin de repos, de vrai repos.
...
J’ai faim, j’ai froid, j’ai sommeil, je…. Je vois des choses la nuit.
...
Je n’ai pas l’habitude de me plaindre trop, je suis vieux, je le sais, peu de personnes arrivent jusqu’à mon âge, je suis reconnaissant à Arbitrio de me laisser pleinement l’usage de ma tête, enfin je crois. Est-ce toujours le cas ? J’ai toujours autant de mal à m’orienter dans la ville, j’ai l’impression que ça empire, au moins là-dedans, pas moyen de me perdre.

J’ai terminé mon travail, j’ai pris toutes les notes nécessaires, je vais pouvoir faire le plan de la nouvelle geôle, ça sera bien mieux qu’avant, ou plutôt que maintenant.

Je rêve d’un repas chaud et d’une bière extra noire. Oui, je veux sortir d’ici, et je ferais le nécessaire pour ne jamais y retourner, jamais.