Journal de Cassien Sulka

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Cassien
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mer. 30 sept. 2020 19:35

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Le Journal de Cassien Sulka a été, à une époque, dans un petit carnet qui ne payait pas de mine. Le vieux carnet n'est plus, et un grimoire à la couverture travaillée vient désormais couvrir tout ses secrets...

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Jeudi 24 septembre 520.

Je n'ai jamais réussi à tenir un journal sur le long terme. Je pense que celui ci ne fera pas exception, mais comme il me reste de l'espoir, me voilà à recommencer.
C'est d'ailleurs ce à quoi est résumé ma vie, à cet instant. Un recommencement.

Je vais résumer brièvement ce qui m'est arrivé jusqu'à ce jour pour eviter de le perdre - ayant une mémoire parfois déplorable, et vraiment sélective - mais aussi pour qu'un jour, peut être, cela puisse servir à quelqu'un.

J'en profite pour m'adresser de suite à un eventuel futur lecteur : quoi qu'il m'arrive, il sera obligatoire qu'au moins une copie (même si je préférerai l'original) de ce journal parvienne à ma fille, Lilja Sulka, qui vit à ce jour à Lodaving.

Bien, faisons simple.

Je suis né et j'ai grandit dans une famille aimante de Golvandaar, avec mes parents travailleurs du papier et mes trois soeurs. J'ai toujours été un adorateur du papier et des créations qui y sont associées. Je travaillais ainsi le papier dans la corporation Brunde, quand quelques malheurs personnels me sont arrivés. Suite à tout cela, j'ai fuit les miens pour trouver un renouveau, et passé une période d'esclavage particulière.

Je suis en effet arrivé esclave sur cette île mysterieuse qu'on nomme Esperia. Située bien après fort Lointain, dans l'océan, cet île fait partie d'un archipel vaste et très cosmopolite. Nous y reviendrons.

Mon esclave fut une bonne chose. Il m'apporta la rédemption dont j'avais besoin, un regard neuf et plus mûr sur la vie, et j'en suis sorti grandit. Sur cette île, je rencontrait aussi celui qui transformera vraiment mon existence.

Aamos. Je crois que je ne m'attendais pas à enfin mettre un visage sur ce sentiment si mystérieux qu'on appelle l'amour.
Je pourrais lui écrire des pages, mais je pense que le sujet n'est pas celui ci. Il mériterai cependant que je m'y applique, un jour.

Pour reprendre, deux mois après mon arrivée avec des fers au mains me voilà libre et Chancelier.
Pour expliciter, Chancelier en 519 était le second de la Régente. Je disposais très clairement de tous les droits, devant juste prévoir une politique commune s'accordant avec ma Régente de l'époque et demander sa signature sur les dossiers trop sensibles.

La vie a avancé, faites comme toujours sur Esperia de nombreux rebondissements. À cette époque, je crois que je les subissais beaucoup. Je voyais les problèmes défiler, gerant sans fin des absurdités ou des choses dangereuses alors que la ville avait besoin de travaux et de culture.
Enfin, quoi qu'il en soit, cette période aura été riche en travail et en apprentissage.

Pour résumer à nouveau, cet avant propos devenant bien trop long, je fut Chancelier trois mois et demi puis je devint Régent, les problèmes familiaux de la personne avant moi ne lui permettant plus de continuer cela. Lors de cette Régence, qui fut courte, j'ai essayé quelque chose.
Je savais que les gens me faisaient confiance, et ils avaient raison car jamais je ne trahirai mon prochain. J'ai donc demandé au vote les pleins pouvoirs de modification du code de loi, sans garde fou aucun, pour modifier quelques aspects facilitant la vie des esperiens et diminuant le pouvoir des quelques nobles qui, malgré leurs bons sentiments, étouffaient la ville. Une fois les choses faites, Aamos, ma merveilleuse chancelière Candice et moi même avons décidé de partir. Nous avions fait notre office, et nous nous étions épuisés pour tous. Nous pensions partir et laisser les esperiens faire fructifier le terreau fertile que nous leurs avions laissé, et nous étions en paix avec cela.

Je suis rentré avec Aamos pour rejoindre notre belle petit fleur dans ma famille, à Lodaving, et nous avons vécu une période douce. Nous avons renouvelé vos vœux, Aamos a su s'intégrer à Lodaving et notre petite Lilja a pu jouir d'une famille unie.

J'ai rapidement reçu une lettre d'Azra, amie à qui j'avais offert mes livres et ma boutique de papier, à ce jour décédée. Elle m'a informé que toutes mes décisions avaient été annulées par les nobles à mon départ, et que les esperiens s'étaient laissé marcher dessus depuis sans rien dire. J'avoue que je me suis retrouvé désemparé face à cette nouvelle. Au fur et à mesure de l'année qui a suivi, j'ai repensé périodiquement à Esperia. Que devenait les choses ?

Il est difficile de ne pas trouver tous les livres fades après avoir lu un excellent roman d'aventure. Esperia est ainsi : elle vous montre ce à quoi peut ressembler une vie pleine de surprises, où vous aurez un réel poids dans chaque page qui s'écrira par la suite. Une fois revenu dans la quiétude de Loading, la vie était belle oui, mais je ne parvenais pas à oublier Esperia.

Cette aventure avait un goût d'inachevé. Je fini par comprendre que je devrais y retourner, que je ne me sentirais pas complet sans cela.

Aamos et moi avons donc de nouveau pris la route pour cette mystérieuse île, pour y poser à nouveau les pieds presque 1 an après l'avoir quitté.

Je ne vais pas caché que la situation était désastreuse. Vasilisa dirigeait la ville sans savoir comment s'y prendre, son Intendant réglant la plupart des problèmes alors qu'il aurait préféré gérer la garde et avoir autre chose à faire que tout ce bazar là, la grogne montant dans la rue, des affiches insultantes posées sans relâche.. La ville n'avait plus de code de loi décent, et je suis persuadé que ce qu'avait prévu Vasilisa n'aurait pas convenu. Certaines idées me semblent encore à ce jour complètement abérrantes. Enfin.

Grâce à la confiance de Vasilisa, qui aurait pu tout bloquer et s'entêter mais qui a toujours été très ouverte, à l'aide exceptionnelle de l'Intendant DeCastel qui avait une très bonne base de code et qui, clairement, a tenu la boutique et a évité je le pense une boucherie, au Mestre Esterad Louvoy qui m'a aidé sur le code et qui a cette capacité très rare de réussir à réfléchir et à changer d'avis, mais aussi à Estrella et Eldingar qui en plus de m'héberger m'ont soutenu et ont su me faire confiance, et enfin à mon cher Aamos redevenu Ennen, je suis Régent depuis hier soir. Nous allons présenter ce Dimanche un nouveau code de loi pour la ville, et tourner ensemble un nouveau chapitre de l'histoire de cette île.

Je pense qu'il sera accepté, car nous n'avons à vrai dire pas d'autre code à y opposer. De plus, les gens savent que je suis prêt au dialogue et à la modification si tant est qu'on se donne la peine de venir me parler. Si on ajouter à cela mon voeux de ne jamais mentir, je ne pense pas qu'ils misent sur le mauvais cheval. Enfin, ce n'est pas comme si j'étais capable d'être objectif.

Je ne suis plus aussi naïf qu'à mon arrivée. Il y a eu autant de codes que de dirigeant, presque. Le code Bill Moscow, le Volumen, le code Maximilien, le code des nouveaux colons...
Je n'arrive pas à trouver un bon nom pour le mien. Le Codex est simple, mais cela désigne surtout un support. Je pense que je vais retirer l'année 520 du titre, sinon il sera vite obsolète. Je n'ai pas assez d'ego pour l'appeler le code Sulka, surtout qu'il est voué à être modifié et pourra bien un jour ne plus du tout ressembler à l'idée que je m'en faisais. Non pas que j'ai espoir qu'il dure, je sais bien que dans peu de temps une nouvelle personne sera ravie de jeter au feu tout mon travail pour imposer le sien, je sais comment cela fonctionne.

Après ce code, je devrais me présenter aux élections de la ville, puis monter un nouveau gouvernement.
Si certains postes sont évidents, comme le Mestre ou le conseiller à l'événementiel, je suis dans la panade pour bien des autres.

Je serais contraint de donner la gestion de la ferme à mon esclave, faute de fermier. Les thermes n'ont pas de bon gestionnaire, je n'ai jamais vu quelqu'un les tenir sur la durée, il faut que le système change car il a prouvé son inefficacité. L'académie, je n'ai jamais vu un projet ou un jour le bureau ouvert. C'est un peu triste. Je n'ai à ce jour absolument aucune idée de la personne que je choisirai pour me seconder. Je vois déjà poindre quelques candidatures, mais j'espere aussi des surprises.
Le Capitaine de la garde sera élu par ses hommes, et j'ai toute confiance en la réussite de mon ami DeCastel. Cela fera du bien à Eldingar, une pause. Je pense que le temps l'a rendu aigri par rapport à la ville, et je suis persuadé qu'il serait plus heureux en se relançant dans de nouveaux projets et en ayant le temps de profiter de sa femme et de ses enfants. J'espère qu'il saura trouver un nouveau souffle créatif et que je le reverrai plus souvent avec le sourire.
Il en va de même pour Estrella. Le dispensaire a de gros problèmes, on ne peut pas se le cacher. Dire qu'ils ont oublié un cadavre d'enfant pendant presque un mois dans un coin.. J'en ai la nausée rien que de l'écrire. Aamos me dit qu'il n'y a pas d'outils, pas de réserves de bandages, que c'est à qui fait comme il veut. Il va falloir refaire un règlement propre, et redonner des fonds pour que le matériel soit abondant. Il ne faut pas jouer avec la santé. J'aimerai beaucoup voir Senja à la tête du dispensaire avec un nouveau règlement. Estrella serait plus apaisée, elle se laisse de côté depuis trop longtemps. Avec ses jumeaux, je ne sais pas comment elle tient debout. Elle aussi, je souhaite de tout coeur la faire sourire, je veux qu'elle puisse organiser son mariage, avoir ses projets et ne plus crouler sous les responsabilités.

Ça me fait penser qu'il faut que je remette tous les salaires à plat avec les impots avant le début du mois prochain.

En ce premier jour de Régence, qui n'en durera que 5, 8 si on compte jusqu'aux élections, je suis un homme serein. Je me sais très bien entouré, par des proches et des amis qui me connaissent et qui sont capable de me parler s'ils ont des doutes ou si quelque chose ne leur convient pas. La ville ne va pas parfaitement bien, elle ne pourra jamais aller, mais la pente semble montante. J'ai beaucoup de projets, trop pour tous les réaliser je le sais, mais je suis confiant. Je sais que je resterai honnête et droit dans mes idées aussi longtemps que la ville voudra m'en laisser les moyens.

Le sommeil me prend avant que je n'ai pu parler de tout ce dont j'aurais dû, mais il y a tant de choses à dire. Je verrais pour discuter ici du port, de mes projets avec la Cour des arts, de la confédération et de tout ce qui concerne Aamos.
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Cassien
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mer. 30 sept. 2020 19:36

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27/09/520

Je n'ai pas les idées claires, ce soir.
La soirée était comme beaucoup d'autre, j'ai passé du temps à la taverne avec des amis, discuté avec de nouveaux esperiens aussi.
Nous avons fait voter le nouveau code de loi, à peine 16 votants sur 35 esperiens, mais qu'attendre de plus. Je ne vais pas faire semblant de ne pas avoir été surpris, j'espèrais mieux. Je ne sais pas comment je fais pour avoir encore de l'espoir, car je suis toujours déçu, et une partie de moi le sais bien. Je dois être simplement trop stupide.

Je ne sais plus où j'en suis. J'ai peur, la voilà la vérité, je suis rongé par la peur. À peine Aamos a-t-il eu fini de me montrer toutes les atrocités qu'il a pu découvrir sur la horde que je l'ai laissé pour être seul. J'ai cru que j'allais pleurer dans ses bras, mais j'ai heureusement eu encore un peu trop d'estime pour le faire. J'ai filé au bureau, là je sais qu'on ne m'y trouvera pas sans les clefs.

Je me suis effondré, tout simplement effondré. Ce n'est pas possible que de lutter contre ça. Je ne veux même pas écrire tout ce que m'a montré Aamos, je vais sûrement vomir si je m'y essaie.

Il y a là, dans les mers proches, des navires entiers de gens qui s'amusent à coudre des têtes d'adulte dans le ventre d'enfants vivants, mais qui ont des schémas d'anatomie plus avancés que ce qu'un érudit de Golvandaar n'a jamais vu, le tout sur du papier Capitalin avec de l'encre typique des monts. Il y a, dehors, des gens qui ne chercent qu'à tuer, qui ont déjà tué des esperiens sans chercher à les capturer, de dos, sans remors.

Et sur Esperia quand on demande à quarante personnes de venir aider sur un chantier on se retrouve tout seul. Personne ne veut bouger le petit doigts ou n'arrive à tenir un projet dans la durée. C'est déplorable.

Il est probable qu'on meure tous, bientôt. Les gens ne savent que se chercher des noises stupides les uns les autres, ils ne font rien et se plaignent sans comprendre qu'un bon matin, ils vont juste venir et nous faucher comme ça. Je ne nous donne pas deux heures. Certains vont fuir, les plus malins, les qadjarides qui ont conscience du danger, sûrement. Les autres vont juste mourir, s'ils ont de la chance. Sinon qui sait ce qu'on va leur faire. Ils ont voulu greffer un sixième doigts à Neyfer. Je ne sais pas si je vais réussir à arreter de pleurer.

Je suis parti m'enfermer dans mon bureau avec de leur alcool fort là.
Rien n'a de sens. Tout ce que je fais est vain. Pourquoi faire un code pourquoi faire de belles affiches si tout peut disparaître d'un coup de massue entre les deux yeux ?

Le voilà le fond du problème, j'ai beau parler mieux que les autres, je peux me targuer de savoir écrire, je ne suis rien face à cette menace. Ils peuvent venir demain et je n'aurais aucun trou ou terrer le rat que je suis.
S'ils venaient me prendre Aamos, que pourrais-je faire pour le sauver ? Quand il n'y a pas de dialogue, je ne sers à rien. J'ai pu rire au nez de Roan et le trouver stupide, mais c'est moi qui perdrait tout.

Je ne me suis jamais senti aussi impuissant.

Si ça ne tenais qu'à moi, je reprendrai le prochain bateau avec Aamos. Mais on ne peut pas. On ne peut pas condamner tous ces gens à la mort par faiblesse. Mon corps me crie de fuir, mais je suis là à pleurer sur un livre, contre la cheminée de mon pauvre bureau. Si je ne reste pas, les choses ne vont pas avancer assez vite. Si je ne reste pas, je les condamne. Aamos ne veut pas qu'on en parle, et il a sûrement raison, mais je ne sais pas comment je vais faire. J'ai envie de leur crier de fuir, d'abandonner cette utopie pour ne pas être écrasé.
Dans tous les cas, ce n'est pas comme si la moindre personne ici m'écoutait.

Demain je vais commencer le chantier du port. Je vais devoir sourire à ces gens, peut être même qu'on verra arriver la confédération.
Je vais devoir garder cet air sûr de moi, alors que je me dégoûte. Je me hais, de ne pas être un meilleur meneur, de ne pas avoir de force, de ne même pas pouvoir protéger ceux qui comptent pour moi. Je ne sais pas si je les hais encore plus que je me déteste moi même, mais ce soir, je voudrais tous les secouer. Je ne sais pas comment je vais faire pour supporter cette faiblesse et cette peur. On m'avait tendu le poids de la ville, pas celui de la mort de cinquante personnes.

[il y a quelques taches odorantes ici]

Je me dégoûte.
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Cassien
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mer. 30 sept. 2020 19:36

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28/09/520
Je n'arrive pas encore à croire que ce n'était pas qu'un cauchemars.

À bras le corps

À peine de retour en ville,
Les problèmes s'amoncelent,
Tout tourne, vire et vrille,
Esperia bat encore de l'aile.

Fini les simples intringues,
Voici les dangers mortels,
Dans nos mers qui naviguent,
Pour des esperiens eliminer le cheptel.





Le bureau est un véritable foutoir, et je dois tout arranger pour ce soir.
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Cassien
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mer. 30 sept. 2020 19:37

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29/09/520
Je crois que c'est quand on a l'impression de toucher le fond qu'on découvre que tout est possible.
Les visions de la horde me hantent encore, ces gens qui decoupent des choses dans des os humains, et voilà qu'on me demande de prendre la mer.
Partir en bateau.
Augmenter les risques de les croiser comme je ne pouvais pas faire pire.
J'ai accepté avec un grand sourire, bien sûr, car c'est indispensable pour Esperia.

Ce qu'on attend de moi est parfaitement l'inverse de ce que je dois faire pour espérer rester en vie. Qu'Arbitrio ait pitié de moi.
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Cassien
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mer. 30 sept. 2020 19:38

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30/09/520

J'ai reçu une lettre de ma fille aujourd'hui. J'ai cru que j'allais en pleurer. Aamos aussi a été très émue. On se ressemble sur bien des points tous les deux, c'est quelque chose qui me fait toujours chavirer.

J'aurais du filer accrocher sa belle peinture chez moi, mais je n'en ai même pas eu le temps. Il doit être le milieu de la nuit et je termine à peine ma journée.
Elle fut riche, c'est certain. J'ai pu négocier avec Alcédine- ils sont durs en affaire- et je leur ai vendu de l'argent et un peu d'or pour 4300 pièces. C'est une sommes monstrueuse. Mais moins grande que les 10.000 que je vais obtenir de Rivelle. Je ne me savais pas la fibre du commerce, mais il semble qie je n'y sois pas mauvais. Je me jette rarement des fleurs. Mais là, il le faut. Je vais tripler le trésor de la ville et utiliser les pièces pour offrir un vrai cadre de vie aux esperiens.

Enfin, si je reviens vivant d'Alcédine, la semaine prochaine, ou si Rivelle et sa haute Dame bien sanguinaire ne me tranche pas le cou s'ils passent nous voir plus tôt. Quel plaisir.
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Cassien
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jeu. 1 oct. 2020 14:15

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L'écriture redevient plus fluide, moins hachée.

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01/10/520

Hier, j'étais vraiment fatigué.
Aamos s'était réveillé en se débattant contre quelque chose d'inexistant, avec de retomber mollement sur le lit quand j'ai pu être assez réveillé pour tenter de l'aider. J'ai passé plusieurs minute à respirer le moins possible, pour entendre son souffle à lui afin de me rassurer.
Ma nuit a été très agitée aussi, forcément.

Hier, j'ai aussi du gérer le Concilium qui s'est réunit pour la première fois - c'était assez basique, nécéssaire, mais sans grand suspens. J'ai été élu Bourgmestre, à la majorité. Je regrette déjà cette appellation, car si elle colle complètement au rôle et à la taille du village, les gens ne l'utilisent pas. On m'a appelé Régent sans cesse. J'essaierai de faire pencher l'usage vers Dirigeant, je pense. Nous verrons.

J'ai acceuilli 4 nouveaux arrivants. 2 manarades, un fermier et une trappeuse (ou l'inverse), à qui j'ai donné les clefs de la ferme et des missions précises. Ils étaient enjoués comme tout, ravis d'avoir du travail. Je parie qu'on les verra quelques semaines puis qu'ils ne feront que se plaindre et en vouloir plus. Il y a souvent cette bascule, entre le moment où ils ont besoin de vous sans cesse et que vous leur tendez la main, et celui où ils prennent plus de confiance qu'il le faudrait et qu'ils commencent à vous envoyer paître.
Les deux autres sont des tailleurs (pas de pierre, malheureusement, de vêtements), arrivés de la Capitale. Ils ont l'air.. je ne sais pas trop. La jeune femme a l'air de vouloir en faire beaucoup, nous verrons bien. C'est une écrivaine papetière elle aussi, nous commençons à être beaucoup. Moi qui était assez fier de ça, finalement, je suis devenu des plus communs.
C'est assez désagréable.
J'ai l'impression d'être excessivement remplaçable en ce moment, pas vraiment au niveau des compétences - il me reste un peu d'égo - mais parce que tout le monde s'en ficherait bien que ce soit moi ou un autre. Ils ne se révoltent de rien, n'ont que rarement des avis, finalement. A quoi bon faire les choses bien, si au final les gens sont tout aussi satisfait quand elles sont à peine passable ?

Pour soi même, sûrement. Mais ce n'est vraiment pas la chose la plus motivante. J'ai beau me targuer d'être sage, d'être humble, je sais bien qu'on a besoin d'un peu de reconnaissance, c'est l'eau qui fait tourner plus vite le moulin de notre motivation.

Pour Arbitrio, aussi, pour le bien du monde. Mais j'ai l'impression que les gens sont si peu prêts à réfléchir que j'ai peu d'impact.
Enfin je suis ingrat avec moi même. Il est évident que si la ville était à feu et à sang, les Esperiens voleraient plus facilement, ils se lasseraient aller à leur bas instincts, et qu'en fournissant un cadre plus sain et juste on leur permet de pouvoir s'élever et d'avoir une vraie justice pour tous. Mais quel fatigue !

Enfin. J'ai mieux dormi cette nuit - il était temps - certainement le surmenage qui retombe, le fait que je sois élu et que mon poste soit sûr qui m'ont calmé un peu. Le fort avance bien, aussi, ça doit jouer. Je sais qu'à partir de Dimache, même si on nous attaque, on peut mettre tous les esperiens dans le fort et essayer de sauver nos peaux en attendant le renfort de la confédération.

Je commencer à rationnaliser cette peur panique de la horde, car j'ai désormais plus de clefs en main pour avoir la sensation de lutter contre cette menace, et de pouvoir y résister si elle finit par fondre sur nous.
Une partie de moi sait tout de même que nous n'avons aucune chance.
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Cassien
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mer. 7 oct. 2020 09:07

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Ecriture plus régulière qu'à l'accoutumé.

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Entrée 7 :
07/10/520

Déjà une semaine que je n'ai rien écrit.
Pourtant il y a beaucoup à dire.

Le plus important reste l'achèvement du fort : je commence à souffler un peu. Si on est attaqué, je sais qu'on peut tous tenir dedans et essayer de survivre. C'est plus de sécurité que n'a jamais eu la ville, quand on y pense. Je suis vraiment fier d'avoir mené ce projet à bien.
La suite va être l'ilot, il y a encore beaucoup de travail. Ensuite - ou en même temps - il faudra voir pour le port Bellini. Je suis vraiment en retard dans la rédaction de décrets, de contrats, de règlements... Mais j'ai quelques jours de traversée en bateau qui devraient me permettre d'avancer;

J'espère que la route sera calme. Maintenant que la ville est un peu mieux protégée, la seule crainte reste de nous faire attaquer en mer. A part ce voyage impossible à éviter, je ne risque pas de remettre les pieds sur un bateau !
J'ai passé la fin de soirée à prier, je pense que ça me calme.

J'écrirais à nouveau bientôt.
Modifié en dernier par Cassien le dim. 17 janv. 2021 19:49, modifié 1 fois.

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Cassien
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mer. 7 oct. 2020 22:53

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Entrée 7 (bis)
07/10/520

Dans l'ancien monde, je m'étais souvent demandé pourquoi j'étais parti d'Esperia.
Par faiblesse, je pensais, de ne pas avoir pu supporter les travers des gens. Pourtant, ce ne devait pas être si grave, non ?

Le temps passe, et la mémoire ronge les défauts de nous souvenir. Elle les embelli, cette traitresse, et nous laisse imaginer qu'il y avait du bon.

Ce soir, j'ai vu Eldingar jeter une esclave à l'eau en lui mentant pour une pièce d'or. Elle était enceinte. Elle était en rédemption. Je n'ai aucun mal à dire que je n'en avais pas vu d'aussi affreuse de ma vie, menteuse et incapable d'apprendre, mais tuer comme cela, pour de l'argent.
Et il se dit chevalier ?
Qu'est ce que c'est que cette cité ?

Me voilà, l'homme revenu avec le sourire et de grands projets, un verre de rhum fort à la main, à écrire ses misères sur le pont d'un navire qui n'est pas le sien.

Je ne sais pas comment je peux être aussi ambivalent.
Une partie de moi sait que je tiens mon poste mieux que personne : le fort est monté, Esperia aura bientôt énormément de pièces, nous allons monter la place du marché et le gouvernement bientôt, les Esperiens vont avoir une belle fête de la ville.
Cependant, je me sens imposteur. Je ne me sens légitime de rien, je n'ai pas d'autorité. Je n'ai de grands airs que ceux que je me donne.

Je me souviens, maintenant, pourquoi j'étais parti. J'étais las. Las de ces gens, las qu'ils n'apprennent pas.
Mais est ce que, moi même, je suis vraiment capable d'apprendre ? Je ne suis que l'écrivain ivrogne et raté que j'étais à mon départ de Lodaving, quand je me regarde.
Je me sens tomber, sombrer à nouveau dans mes travers. Je me sens acerbe, et je n'ai plus goût à rien. Sauf à ce rhum, certainement. Peut être que je finirai par tomber à l'eau moi aussi. Je me demande si Eldingar demandera une pièce.

[de la place, et une tâche]


Comment faire changer les choses, réellement ? Je n'en suis peut être simplement pas capable.

Dois-je continuer à regarder la mer en espérant qu'un autre que moi, meilleur, ne vienne prendre ma place, ou me tourner vers cette île où l'or tant espéré a une odeur de purin ?

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Cassien
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mer. 7 oct. 2020 23:06

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Cassien
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jeu. 8 oct. 2020 14:56

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Naufrage

Sur la coque d'un bateau aux voiles noires,
Se brisent de bien sombres vagues,
Sous un ciel gris, l'air hagard,
Ne reste qu'un homme qui divague.

De ses yeux, sur le bateau,
Il imagine une femme,
Ses grands yeux rivés sur l'eau,
Sur le cou une lame.

La voilà qui chavire, d'un coup elle chute,
Son corps s'engouffre dans les profondeurs,
Derrière on l'insulte de pute,
Soutenant ainsi son agresseur.

Un grand cri sourd, et le silence,
Là-haut déjà on oublie son existence.

L'eau l'enveloppe, doucement l'accueil,
Elle n'est pas plus froide que leurs regards,
L'eau la berce, doux cercueil,
Pour cette enfant menée à l'abattoir.

Quelques bulles caressent son visage,
Sortant de son nez, son dernier souffle,
Dans ses oreilles, à jamais comme bruitage,
Les pleurs d'un enfant qu'on étouffe.

Le menteur se tourne, fier de lui,
La simplette fut facile à berner,
Il file vers la blonde ébahie,
Pour récupérer sa pièce dorée

Je n'ai pas écrit depuis mon retour sur Esperia, aucun poème ne m'est vraiment venu.
Je ne sais pas si mon art se nourrit du Drame, ou de l'Alcool. Lequel est le pire, finalement ?

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