Journal de Cassien Sulka

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Cassien
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ven. 11 déc. 2020 10:33

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Entrée 34 :
10/12/520

Tant de choses à dire, comme toujours.
J’ai cependant passé une soirée fatigante, avec le premier chantier de la maison, donc je vais faire un résumé pour changer un peu.


Hier a eu lieu la grande soirée de la compagnie qadjaride, désormais renommée compagnie. C’était un bon moment, vraiment, agréable et amusant. Fable n’était de base pas invité, mais Taraneh lui a demandé de venir pour jouer du luth. La veille, nous avions discuté du fait qu’il faille être discret, bien entendu. Il m’a aussi prévenu qu’il me regarderait en jouant, que, je cite, “il ne jouerai que pour moi”. Adorable. J’ai passé mon temps à le regarder, en discutant avec Hector et Gunther, et à l’écouter jouer. Je crois que je me sentais invulnérable, à ce moment, prêt à affronter toutes les discussions, tous les problèmes. C’était vraiment fort.

Nous avons réussi à tenir, je dirais, une trentaine de minutes avant de finir côte à côte, malgré la place disponible et les autres convives. J’ai vu du rhum qui avait été arrangé avec de la vanille, et, connaissant ses goûts, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller lui en servir. Ritva et Ambroise nous ont vite rejoint, et ils ont fait venir Morgane qui avait l’air au fond du trou, si on peut utiliser cette expression la concernant. Nous avons fini à boire tous ensemble - sauf Morgane qui s’est esquivée vite - autour d’une table, l’ambiance était très bonne. La sorcière a fait quelques annonces, le tout dans un charme festif que cultivent les qadjarides. J’étais assez près des autres tables pour entendre ce qu’il s’y disait, et je fus très surpris d’apprendre que Tauroch et Elisabeth souhaitent se marier. La vie romantique Esperienne n’a vraiment nul autre pareil.

Aamos est venu rejoindre la soirée, contre toute attente. Je sais que les mondanités ne sont pas sa tasse de thé, aussi ai-je vraiment été surpris de le voir dans la taverne. Je me suis empressé d'aller à ses côtés, c’était bien normal, alors que la tablée allait commencer à jouer au sept. Je me surprend à beaucoup plus le toucher, même en public. Il ne me serait pas venu à l'esprit de lui tenir la main avec des gens autour il y a un an, par exemple, ce que je fais désormais assez systématiquement. Esperia doit déteindre sur moi.

La soirée a malheureusement dégénéré après qu’Hassan ait lancé une “insulte”, qui était plus une pique amicale, à Ritva. Elle s’est empressée de vouloir lui coller une raclée, et ils se sont battus. La rixe a vite pris trop d’ampleur, et Ritva a fini assommée. Nous étions toujours debout, avec Aamos, et j’avoue que cela m’a calmé. Une fois certain qu’elle allait bien, ce fut comme si le temps passé lucide se vengeait en m’adressant une grande remontée d'alcool. Mes souvenirs sont un peu flous, sur la suite, mais je crois que j’ai demandé à rentrer, et Aamos m’a accompagné à la maison de charité, où je me suis étalé sur le lit sans demander mon reste.

Le réveil a été difficile, je ne le cache pas, mais j’avais de quoi me motiver. Je gardais en tête un petit regard un peu triste de Fable, le soir même, et je me suis donc sorti du lit pour me changer, récupérer un peu et aller passer le début d’après midi en sa compagnie à l’Astrale. Je l’ai trouvé aussi fatigué que je pouvais l’être, étalé encore habillé dans le lit. Nous sommes juste restés l’un dans les bras de l’autre, un mal de crâne lancinant m’empêchant de réfléchir à quoi que ce soit, et je me suis encore endormi. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus croisé la route du rhum sur Esperia, et j’avais grandement surestimé mes capacités face à lui.
Pour finir, je parlerai du chantier de la maison, rapidement. Je suis content qu’il soit enfin en cours, après un mois et demi à laisser nos affaires et à souvent dormir dans une chambre de la maison de charité puisque j’ai laissé notre maisonnette aux différents dignitaires, et désormais au contremaître de Rivelle. On a été très nombreux au chantier, et je suis vraiment content de voir qu’il y a du monde quand il faut rendre ce temps que je leur donne au quotidien. J’espère qu’à la fin de la semaine prochaine, cette maison sera là. Je vois déjà les gens râler qu’elle est grande, pourtant depuis 3 mois nous logions dans de petits espaces sans jamais nous plaindre, nous avons fait passer les travaux de la ville avant notre confort, et alors que ma liberté sur la construction était complète, j’ai fait faire une maison bourgeoise et pas un manoir. Il n’y a que deux chambres, quand on y pense. Je ne la trouve pas du tout inappropriée pour notre vie courante, je dois dire.

Enfin ! Je vais arrêter là, il faut que je retourne au travail.
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Cassien
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lun. 14 déc. 2020 11:18

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Entrée 35 :
14/12/520

Mes entrées s'espacent à nouveau. Pourtant, je vis encore bien des choses.
A cet instant, je ne suis pas dans la ville que je dirige, mais dans le camp d’expédition Qadjaride pour participer à la chasse au dragon. C’est la première fois que je visite une autre partie d’Esperia, malgré 7 mois à faire partie de la tête de la ville.
Il faut être honnête, je n’aurais jamais osé avant Fable.

Le trajet en bateau a été intéressant, j’ai apprécié le fait de remettre en pratique mes compétences de marin apprises sur Esperia. Cela me servira d’autant plus que j’ai payé une partie de la commande pour mon bateau. J’ai hâte d’en lancer le chantier. Je suis surtout resté sur le grand mât. Malgré mon peu d’agilité en général, je suis fin et je sais user de mes mains avec précision. Le rôle de gabier est celui qui me plait le plus, il n’y a pas à dire. Ritva dirige bien les gens, et même si certains n’ont rien fait, j’ai trouvé cela bien mené.
Nous sommes rapidement arrivés au camp, découvrant deux cadavres et un serpent. Je suis resté en arrière avec Fable, nous sommes les deux seuls invités en dehors de la compagnie. Cela nous permet de passer beaucoup de temps à discuter sans que ce ne soit trop suspect, d’ailleurs, c’est agréable. L’un des cadavres avait un carnet, un homme d’une guilde au symbole blanc et bleu, rond, qui était venu avec ses camarades pour chercher des minerais précieux. Voyant qu’Esperia compte un vrai gouvernement, ils sont repartis, et ils ont laissé cet homme blessé derrière eux. Il sera mort après une morsure de Dragon des Esperies.

Enfin, une fois les premiers déboires gérés, j’ai pu installer un coin cuisine tout à fait décent. J’avais acheté à la ferme ce qu’il nous fallait, et passé l'après-midi sur Esperia à préparer des choses. J’ai vraiment pris plaisir à leur cuisiner des plats Adaarion. En général, je ne suis aux fourneaux que pour Aamos Lilja et moi même, cela a été très rafraîchissant d’aller un peu plus loin. Je pense que je referai certains des plats que j’ai pu essayer là pour fêter la construction de ma maison avec Aamos. Je vais réaliser le dernier chantier en rentrant de l’expédition, et nous aurons enfin plus qu’une simple petite chambre dans la maison de charité.

Après un discours de Neyfer, où Fable en a profité pour se prendre le mou avec Matalino, j’ai servi les différentes personnes petit à petit. Neyfer a fini par convier Fable, Matalino et Sondh’ue à s’installer avec elle, pour faire la médiatrice. Fable… il faut toujours qu’il se mette dans de sales draps ! Je l’ai pris à l’amusement, pour ma part, leur querelle n’étant pas importante. Enfin, je pense que Matalino lui en voudra un moment, mais même avec moi qui essaie d’être accueillant il est très froid.. alors bon. Lorsque nous avions demandé à rejoindre l’expédition, la sorcière avait dit que cela allait mieux avec Fable, même s’il l’avait mise en colère. Je me demande ce qui s’était passé, il faut que je lui demande, par curiosité.

Il veut partir à la chasse au dragon, demain. Cela me met en rogne, pas contre lui vraiment, mais à cause de cette peur panique de le perdre. Je lui en ai parlé, quand nous étions seuls au coin du feu car les qadjarides restent entre eux, et il m’a dit qu’il n’irait pas si ça m’inquiétait trop. Je sais cependant que je m’en voudrait tout autant de le priver d’une expérience unique comme cette chasse. J’ai du mal à contrôler mes peurs, quand je le vois filer tout seul chercher quelque chose dehors alors que les chiens rieurs gloussent non loin, ou quand il me dit qu’il veut participer à la chasse avec un simple couteau, entouré par certains avec qui il a eu des problèmes la veille.
Il y a un côté très égoïste à cette peur, je le sais. Je n’ai aucune envie de me passer de lui. Ma vie est merveilleuse, en ces heures, je passe mes journées à faire de nombreuses choses captivantes, à sourire, à ne plus me faire de peine pour les soucis Esperien, j’ai aussi de nombreux projets avec ma boutique à venir… Si je devais perdre Fable - et rien que d’écrire ces mots m’embuent les yeux - je ne sais pas ce qu’il adviendrait de moi. Je suis, depuis trois semaines, au sommet de ce que je peux imaginer comme bonheur.
Je vais passer une partie de la journée à prier pour Fable… si cela a du sens, d’être un homme marié priant pour son amant ? Je ne sais guère. Il est plus que mon simple amant, alors, j’espère que cela fera pencher la balance.

Ce fut une torture étrangement douce que de passer la soirée avec lui, de l’alcool, un bon feu de bois mais sans pouvoir le toucher. Impossible de se rapprocher physiquement, même de juste lui prendre la main. Combien de fois j’ai failli remettre l’une de ses mèches flavescentes en place ? J’ai aussi tant envie de l’embrasser, quand il m’a cherché avec ses phrases que nous répétons souvent… Je me force, ne pouvant pas céder devant tous ces gens, mais le terme de douce torture est le bon.

Je risque de me retrouver seul avec la sorcière, ce soir, quand il vont tous partir à l'affût des bêtes. Je me demande si elle va aborder ce sujet, d’ailleurs. Elle fait partie des gens qui voient les choses. Nous verrons.

Pour finir, je remercierai de mon côté Ambroise, qui nous a fait une installation de sac de couchages en L, afin que nous puissions dormir proche sans que ce ne soit trop étrange. Fable m’a aussi prêté une couverture en fourrure de renard qu’il a fait faire. J’espère que Rivelle aura terminé les travaux de l'îlot, à notre retour. Il pourra enfin avoir son grand lit plein de coussins et de fourrure, et un endroit bien à lui. Il faudra que je pense à vider l’Astrale rapidement.
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Cassien
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lun. 21 déc. 2020 14:32

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Entrée 36 :
18/12/520

J’ai tant à dire !
J’ai construit ma maison, j’ai offert une maison à Fable, et j’ai tué un dragon.
Mais ce ne sera pas pour ce soir.

Ce soir, j’ai bu plus que de raison, et cela faisait un moment que je ne m’étais pas senti ainsi. Quel délice.

Ermanno Abelan, dit Mano, a chanté ce soir sur la place. Il a eu une chanson si triste, parlant du départ de son aimé de notre île, je me suis imaginé perdre ceux que j’aime, et c’était une telle bouffée d’émotion… Cela fait un mois bientôt que ma vie a changé pour devenir ce qu’elle est désormais, et j’ai conscience de ma chance. Cependant… Je donnerai énormément pour que rien ne change. Je suis heureux, à ce jour. Il ne manque que notre adorable Lilja pour que cette vie ici ne soit parfaite.

Il y a des gens dans ce monde qui ne connaîtront jamais la neige. Il y a des gens qui ne se sentiront jamais aimé. Moi, je baigne depuis un mois déjà dans ce bonheur incroyable, je suis aimé par deux hommes absolument formidables chacun à leur manière. Ma vie est formidable, j’ai tant de chance...
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Cassien
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lun. 21 déc. 2020 14:34

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Entrée 37 :
21/12/520

J'ai encore laissé bien trop de temps entre deux entrées. Je perds beaucoup de mes émotions à chaud quand je le fais, et c'est fort dommage car ces derniers jours ont été plus que riches. Il faut que je pense à écrire au sujet de la chasse au dragon, rapidement, avant d’oublier les détails et les sentiments que cela m’a fait ressentir.


Parlons un peu du reste, tout d’abord.
Ce samedi a eu lieu le second marché de l'îlot, grâce à Messire Statceny, et il fut très agréable. J'ai passé le début de soirée à ranger notre nouvelle maison avec Aamos, que je sens tout de même plus heureux qu'il y a quelques semaines. L'homme que je retrouvais saoul au réveil sur les caisses du sous-sol de la maison de charité n'est plus qu'un vieux souvenir. Aamos a le sourire plus facile, il a des idées, des envies, il met des affiches et passe des commandes... C'est incroyable de le voir comme ça. Hier, il a récupéré une tenue que je lui ai fait faire, un ensemble avec une chemise et un veston et un grand manteau très Noble pour aller avec. Je voulais participer à son renouveau, à ses envies, lui montrer que je suis là pour l’accompagner quoi qu’il décide. Le manteau est vraiment beau, il est bleu foncé avec des dorures, nous serons fort chics tous les deux quand je porterai le miens à ses côtés. Je voulais attendre notre date anniversaire, le 26, pour lui offrir, mais Messire Bellepierre le lui a remis directement. Ce n’est pas bien grave. Il m’a dit qu’il se sentait bien avec cette nouvelle tenue, lui qui n’avait porté qu’une bure depuis si longtemps, que cela lui faisait du bien à l’égo. Cela m’a fait chaud au cœur. J'aime le voir sourire, j'aime le savoir heureux, cela fait partie des choses qui comptent le plus au monde.


J'ai évoqué cela avec Fable, d'ailleurs, il y a peu. Le soir où la maison a été terminée (avant hier), il y a eu une soirée de chants de Messire Abelan sur l'îlot. C'était un moment agréable, si on enlève quelques minutes où un nouveau garde m'a manqué de respect, et j'ai pu discuter avec la Demoiselle Fio qui a beaucoup de bonnes idées. Fable m'a rejoint ensuite, et j'ai eu envie de lui montrer cette nouvelle maison, nouvelle page de ma vie que je peux désormais écrire. Depuis 2 mois, Aamos et moi logions dans la petite chambre de la maison de charité, car nous laissions l'autre maison aux dignitaires des îles (Praesco, contremaître de Rivelle...). C'est pour cela que je me sens prêt à affronter tous ceux qui oseront dire que ma maison est trop grande. À ma place, tous les dirigeants que j'ai connus se seraient fait faire un manoir. Tous l'ont fait, d'ailleurs, ne serait-ce qu'en plans.

Bref, comme je le disais, j'ai évoqué la chose avec Fable, après avoir disons essayé la seconde chambre de ma maison neuve. Il m'a demandé ce qui différait, disons cela ainsi, avec lui et par rapport à ma relation avec Aamos. Question épineuse s'il en est.. J’ai peiné à trouver des explications claires, je dois dire. J’ai fini par expliquer qu’Aamos était une évidence. Comme on ne demande pas pourquoi le jour succède à la nuit, je ne me pose simplement pas la question en ce qui concerne Aamos et moi-même.
Mon coeur a su qu'Aamos était fait pour moi le jour où j’ai croisé ses yeux émeraude alors que j’avais des fers aux poignets. Cela ne changera jamais. Je l’aime, c’est inscrit en moi, être à ses côtés est un besoin aussi fondamental que celui de respirer. Cela a un peu perturbé Fable, mais il est assez malin pour ne pas le laisser paraître. Je ne peux pas lui mentir, je préfère être honnête : il compte beaucoup, mais Aamos compte au moins tout autant, et cela ne changera pas.

D’ailleurs, hier soir, Fable et Aamos ont passé la soirée ensemble. Ils sont amis, aussi étrange que cela soit, et je sais que nos arrangements ne tiendraient pas si ce n’était pas le cas. Je n’ai pas voulu les déranger, même si Fable m’a proposé de discuter avec eux. Cela me gêne toujours d’être en leur compagnie à tous les deux. J’oublie que je suis honnête avec l’un comme l’autre, j’oublie que tout va à merveille, et je me sens assez bête. Je m’en veux d’être là, à ne pas savoir où me mettre, à éviter de croiser leurs regards car je me sens coupable. Je ne sais pas si cette culpabilité partira un jour. Je m’en veux de ne pas avoir été capable de résister à Fable alors même que j’aime Aamos et que nous sommes mariés. Je m’en veux de ne pas pouvoir offrir plus à Fable, qui mérite qu’on lui porte toute l’attention du monde. “J’aurais aimé t’aimer sans avoir à nous cacher”, m’a-t-il avoué au fil d’une discussion.

Aamos lui a reparlé de l’idée de famille, d’une vision de la stabilité arbitrée qui pourrait nous permettre d’être ensemble de façon plus… encadrée ? Mais Fable semble ne pas s’inquiéteer de tout cela. Il aurait prévu une famille Esperienne avec Ambroise, je dois revoir cela avec lui. Il aurait aussi - je l’écris avec des pincettes - dit qu’il se fichait bien des répercussions que cela pourrait avoir si l’Apothi de Monterralier venait à l’apprendre (il doit nous rendre visite sous peu). Je m’étonne de cela. Il est vrai que je ne m’inquiète pas trop du fait que la plupart des Esperiens, selon Fable, soit au courant de notre relation, car ils n’ont guère de moyen de faire jouer cette affaire sur nous. Eldingar lui a dit “qu’il savait, qu’il y a des regards qui ne trompent pas” alors qu’il a dû nous voir ensemble dans les 15 minutes en un mois… Mais Tauroch aussi en a parlé à mon grand blond, et si même lui s’en rend compte… Enfin. Peu sont assez bêtes pour risquer de perdre leur Bourgmestre, leur Ennen et leur Intendant en même temps, surtout quand la ville avance plus que jamais. Je pense que la sympathie qu’éprouvent certains pour moi joue beaucoup, aussi. Enfin, la troisième partie des gens doit simplement douter d’une telle rumeur. Je ne ment jamais, Aamos et moi nous montrons très souvent ensemble, et il est évident à qui nous regarde que nous nous aimons. Ils ne doivent pas apporter de crédit à ce genre de rumeurs. J’espère simplement que l’affaire ne sortira pas en gros titre sur le journal de Beaubois qui devrait être en vente sous peu...

Je me demande combien de temps encore tout cela sera possible. Cela fait un mois pile, ce jour, que ma vie a changé. Je suis extrêmement heureux, au quotidien, je ne changerai cela pour rien au monde. Suis-je capable de maintenir cette harmonie qui me comble encore longtemps ? Je l’espère, sans pouvoir en être certain.
Modifié en dernier par Cassien le dim. 17 janv. 2021 20:01, modifié 1 fois.

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Cassien
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mer. 23 déc. 2020 16:41

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Entrée 38 :
23/12/520


J'ai écrit un texte en repensant à la première fois que Fable et moi avons été intime. J'ai pris garde à ne pas mettre de pronom feminin ou masculin pour le narrateur. Je le donnerai sûrement un jour au journal. Il faudra peut être que je le fasse retravailler pour qu'il porte moins mon style.. Je verrais.

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Assis côte à côte sur un lit, dans cette petite pièce qu'il occupe faute de mieux, nous nous jetons de timides oeillades. Je ne suis pas rentré dans sa chambre sans savoir ce qu'y m'y attendrais, et il en a bien conscience lui aussi. Nous nous regardons plus longuement, petit à petit, jusqu'à ce que nos yeux soient incapables de se quitter. Ses cheveux lui retombent encore sur le visage, alors je glisse une main vers lui pour en remettre une mèche derrière l'une de ses oreille.

Sans attendre, comme si le moindre de mes mouvements était le signal qu'il attendait, ses mains froides se tendent jusqu'à m'atteindre. Elles savent sans mal se frayer un chemin sous ma chemise, malgré ma tenue ajustée. Après quelques circonvolutions sur ma peau déjà frémissante, ses doigts agiles augmentent leur pression sur mes hanches. Il me tient avec fermeté, je peux sentir le bout de ses ongles contre ma chaire.

Son regard fiévreux croise le mien. Ses yeux cuivrés ont une intensité sans pareille, ses sourcils légèrement froncés marquent son désir. Sa bouche, fine et souvent rieuse, cherche la mienne avec avidité. Je ferme les yeux et lui offre sans restriction. Nos lèvres se pressent l'une contre l'autre, et je profite de la douceur de leur contact, de leur saveur qui m'enivre. Elle n'a nulle autre pareille.

Nous savons tous deux de quoi la suite sera faite. Cela ne rend l'ambiance que plus suave. Des pensées m'obsèdent, à cet instant, en particulier le besoin que cet homme soit miens, cette envie de le posséder sans restriction.

Je cherche les boutons de sa chemise avec empressement, et lui ôte pour la laisser choir sans plus m'en préoccuper. La seule chose qui compte, c'est cette peau blanche que je découvre enfin. Ce corps qui ne quitte pas mon esprit, ce torse que j'ai déjà si souvent rêvé de coller au mien. J'y glisse d'ailleurs la bouche sans attendre lorsque celui qui devient mon amant s'assied à cheval sur mes genoux.

J'embrasse sans retenue chaque parcelle à ma portée, n'accordant que peu d'importance aux bruits que cela produit. Mes mains descendent, passant sur ses côtes marquées puis sa taille, et finissent par s'attaquer à sa ceinture en cuir. Mes doigts tremblent, rendus gourds par l'excitation qui m'habite.

Il vient a son tour dénouer les liens de ma tenue, vif et précis, et je l'aide à m'en débarrasser. Je profite qu'il se soit relevé pour descendre ce qu'il portait encore. Il n'est plus question que le moindre morceau de tissu nous sépare. Le souffle court, les joues teintées d'un rouge franc, je le désire si fort que s'en serait presque douloureux.

Je le regarde sans en perdre une miette, cherchant à graver chaque détail, chaque courbe dans ma mémoire. À cet instant, tout me plait en lui. Mon coeur bat plus fort encore, ses coups sourds résonnent contre mes tempes.

Il vient se coller à moi, uniquement drapé dans cette aura d'assurance qui le caractérise. Je ne peux pas détacher mes yeux de ce corps qui avance pour se lover contre moi.

Une fois que je sens sa peau contre la mienne, que je pose mes mains sur ses épaules, qu'il saisit mon cou pour m'embrasser, je sais qu'aucun retour en arrière ne sera possible.
S'il y a des gens qu'on consomme pour les oublier ensuite, il ne sera jamais de ceux là.

J'oublie tout ce qui m'attend dehors et inverse les rôles pour le faire chavirer sur le lit. Je me sens à sa merci, mon esprit tout entier lui étant dévoué, il faut que j'inverse la tendance. Je dois reprendre le contrôle avant qu'il ne me consume complètement. Conscient que je suis incapable de lui résister, je décide donc de prendre les devant.

Mes mains trouvent les siennes et viennent les plaquer contre le lit. Je le regarde d'un air de défi, et je vois que le feu de la même passion qui m'anime brûle dans ses yeux. Sans énoncer la moindre parole, nous nous comprenons. Malgré la fièvre, l'empressement, la fougue, je prend de longues secondes pour le regarder.
Je comprends qu'il n'y aura plus de "je", en sa compagnie.

Ce sera "'nous", à cet instant et jusqu'à ce qu'il ne veuille plus de moi.
Modifié en dernier par Cassien le dim. 17 janv. 2021 20:02, modifié 1 fois.

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Cassien
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dim. 27 déc. 2020 22:58

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Je ne suis que moi


Tu les aimes de conflit,
Tu les aimes de caractère,
Avec air simple et contrit,
Je ne vais rien pouvoir faire.

Des mois que je n'ai pas écrit,
Mais il fallait que ça sorte,
A t'imaginer sortir de ma vie,
La douleur est trop forte.

Voilà que je me sens terne,
Avec mon rouge délavé,
Mon estime est en berne,
Tu pourrais me briser.

Je ne rayonne pas comme toi,
Je n'ai pas tes airs incroyables,
Je ne peut être que moi,
Et ça me semble pitoyable.

Je suis pas festif comme elle,
Trop benet, peu sûr de moi,
Voilà que tu la trouve belle,
Et dessine son pavois.

J'ai si peur de partager tes bras,
Que je divague, sans preuve,
Que resterait-il de moi,
Si un jour tu passais à l'oeuvre ?

Je t'ai dis être prêt à tout,
Mais voilà mes limites,

Je suis ridicule, j'en ai conscience,
Mais tu m'obnibule, toi et ton essence,

J'attends chacune de tes visites,
Mais tu me rends fou.

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Cassien
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lun. 28 déc. 2020 22:23

Hors RolePlay :

On a recopié un texte assez connu dans le journal.

RolePlay :

L’adaar, la famille et la vertu nous imposent le contrôle et non le rejet des pulsions naturelles. Nous ne sommes pas de bons hommes de bois ou de bonnes femmes de pierre. Chacun de nous s’inscrit dans le monde d’Arbitrio et nous devons suivre ses lois.

Nos estomacs ont une pulsion : la faim. La combattre serait une ridicule souffrance. Cette dernière serait même à l’encontre de notre doctrine arbitrée. L’importance ne réside pas dans la résistance aux besoins naturels mais dans les actes qui les satisfont. Si j’ai faim et si j'ai soif, alors je mange un peu de pain et je bois un peu de vin. J’ai plié à une pulsion mais je l’ai résolue par un acte parfaitement bien-arbitré. L'erreur aurait été de m’acharner sans esprit dans un jeun de folie ou de gloutonner tout un banquet. Le même dispositif s’enclenche pour les pulsions sous nos cordelettes.

L'Ordre et le Monastère gagneraient beaucoup à avoir des religieux harmonieux de corps et d’esprit plutôt que des individus crispés et tordus par des besoins impérieux. Ainsi, ne faisons pas de grande affaires des choses d’aussi petite taille.

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Cassien
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jeu. 31 déc. 2020 01:08

RolePlay :

Entrée 39 :
31/12/520

Déjà une semaine que je n'ai rien écrit. J'ai beaucoup de choses à faire il faut dire.

Voici ce que j'avais commencé, le 28 :
Depuis quelques temps, je retranscris des pages de mon journal pour les donner à Fable. J'avais l'envie qu'il me connaisse d'une façon plus complète, qu'il sache qui j'étais avant de le rencontrer, qu'il se rende compte de ce qu'il m'apporte.
Malheureusement, Lucaa, la Professeure Adaarionne et architecte arrivée il y plus d'un mois, est tombée sur la caisse où Fable gardait mes écrits. Elle a tout lu, bien sûr. De mes états d'âme lors de mon retour sur Esperia, de mon dégoût de certains esperiens à ma relation avec Fable.

Elle m'a annoncé cela après avoir demandé à ce qu'on aille dans un lieu privé. Nous étions donc au premier étage de ma maison, et elle s'est levée pour me dire qu'elle avait tout lu et qu'elle savait tout.
J'ai senti mon cœur tomber dans ma poitrine, comme s'il chutait dans un puit sans fond. J'ai cru que je n'allais plus pouvoir parler, je n'ai réussi qu'à regarder dans le vide pendant un moment. Finalement, j'ai avalé d'une traite le verre de rhum que j'avais servi pour pouvoir dire à nouveau quoi que ce soit.

Lucaa m'a vite expliqué qu'elle n'était personne pour me juger, que cela ne semblait pas atteindre la stabilité de ma famille car je ne mentais pas à Aamos, et que beaucoup commetaient des fautes, d'autant plus sur Esperia. Elle m'a aussi dit qu'on ne devait pas me jeter la pierre, étant donné tout ce que je fais pour la ville, ce que je fais pour tout le monde.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me prenne la main et me rassure, à ce qu'elle partage ce secret qui pèse, promettant de prier pour moi et de me prodiguer des conseils.

Il y a aussi du bon, sur Esperia. Il y a ces gens qu'on ne soupçonnent pas d'être aussi complexes, réfléchis et bienveillant. Je me suis tout de même senti honteux. J'ai eu l'impression d'être mis face à mes péchés, à ce que je fais au quotidien depuis plus d'un mois. Ce qui me rend heureux, oui, mais qui devrait être défendu.

Lucaa avait déjà discuté avec Fable, de ce que j'ai compris, mais je ne connais pas encore la teneur de leur échange. En tous les cas, ils nous a rejoins chez moi, et elle nous a laissé seuls pour que nous ayons une discussion. Je l'ai serré dans mes bras dès son départ, un trop plein d'émotions contradictoires bouillonnant dans ma tête.



Je n'en veux pas à Fable d'avoir laissé traîner sa caisse, qui semble d'ailleurs avoir été bien cachée au sous sol de son atelier. Je sais que ce n'était pas intentionnel de sa part, alors je ne vois pas l'intérêt d'être en colère.

Fable a évoqué l'idée de détruire ces écrits, et je lui ai dit qu'elle était bonne, mais il en semblait tellement triste.. Quand il m'a expliqué qu'il gardait tout ce que je lui écrivait depuis le premier jour, que c'était son trésor, je n'ai pas pu me résoudre à lui demander de les brûler. Il est tellement adorable. Comment peut il être si doux, si intense quand il me regarde, et pourtant si différent dans la rue ? Ça me fascine. J'aime ces deux parties de lui.


Comme je le lui ai dit, c'est une chance phénoménale que, de toute la ville, ce soit ma comparse qui ait lu tout cela. Si c'était tombé entre les mains de quelqu'un aimant l'étaler en place publique plutôt que de venir nous en parler.. Je pourrais bien avoir des chaines et attendre le jugement de Monterralier. J'ai essayé de faire comprendre à Fable que le risque existe, que tout le monde ne sera pas toujours aussi... Laxiste avec nous, malgré l'immense sympathie des esperiens envers moi, malgré que nous soyons les deux dirigeants et Aamos l'Ennen. Il m'a promis qu'il ne m'arriverai rien, qu'il veillerai sur moi, mais ni lui ni moi ne tiendrais une minute face à la garde.
D'après les informations que j'ai, la rumeur est tangible, beaucoup ont des doutes sur nous. Pour autant, personne ne nous accusera sans preuve.. Combien de temps encore cette relation sera possible ?
Nous n'avons pas trouvé de solution convenable, à ce jour. Je ne veux pas me passer de lui, ça j'en suis certain, l'option de ne plus nous voir n'est même pas envisageable. Je ne trouve pas d'idées intelligente pour nous en sortir, malheureusement.


Nous avons continué de discuter de nombreuses choses, dont de l'affection très forte qui nous lie chaque jour un peu plus. Il a laissé échapper qu'il aurait aimé "me marier", s'il en avait la possibilité. Qu'il dise à voix haute son prénom avec mon nom.. Ça fait quelque chose. C'était un instant très émouvant.

La suite a été plus triste, cependant. Il m'a raconté qu'Ambroise lui avait "mis un taquet" sur sa relation avec moi. Il lui a rappelé qu'il ne pourrait jamais vivre à mes côtés sans avoir à se cacher, pas me tenir la main dans la rue, pas m'embrasser lorsqu'il me croisait. Je n'ai rien trouvé de mieux à faire que m'excuser.
Je n'ai aucune bonne réponse à la peine que cela lui cause.



Je parle beaucoup de Fable, dans ces écrits, mais je n'oublie jamais Aamos pour autant. J'ai l'intime conviction que mon coeur est assez grand pour ces deux hommes aussi incroyables qu'ils sont différents.
Aamos est plus calme, plus réfléchi, j'aime chacune de ses paroles car elles ont toujours du sens, j'aime passer du temps avec lui, j'aime quand il me fait un sourire qui plisse ses yeux magnifiques, j'aime l'entendre parler avec passion de ses projets, je me plierai toujours en quatre pour l'aider. J'ai besoin de lui, aussi, comme cette constante sûre dans ma vie, comme ce pilier qui sera toujours là pour moi, et pour qui je le serais de même.
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Cassien
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sam. 2 janv. 2021 10:36

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Entrée 40 :
02/01/521

L'an neuf est là.
Une année nouvelle pleine de belles promesses.

J'ai passé cette première soirée, après une brève discussion avec Aamos qui m'avait l'air encore un peu fatigué, et tout autant peu motivé par Esperia, mais je suppute que c'est encore un cycle et que cela ira mieux ensuite, à discuter avec Hector.

Hector Decastel.
Aamos ne l'apprécie pas, Fable non plus. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
Hector est l'un des amis que j'ai de plus cher, sur Esperia. C'est un homme de confiance, juste, droit dans ses bottes. On a toujours été honnête l'un envers l'autre, même quand c'était pour ne pas être du même avis.
Je trouve qu'il est un Capitaine absolument remarquable, il mène bien ses hommes, il a de l'autorité et personne ne peut le contester. Il sait prendre du recul, aussi, et ne juge pas hâtivement les situations. Esperia a beaucoup de chance de l'avoir.
Ce soir là, nous avons discuté comme des amis, plus que comme des collègues, et cela m'a fait du bien. On a abordé ses histoires de coeur, car il n'est plus avec la petite qadjaride dont il s'etait entiché. Elle se sera bien jouée de lui, le pauvre. Enfin, malheureusement, il semble que le cru actuel des Dames sur Esperia ne lui convienne guère, et pour en avoir fait la liste avec lui.. Je ne peux que le comprendre.
Il m'a beaucoup fait rire, en me demandant si j'avais fini par me tourner vers les hommes parce qu'esperia ne proposait pas de femmes me convenant. J'ai lu du soulagement dans ses yeux, quand je lui ai affirmé qu'il n'en était rien et que cela faisait une éternité que je n'avais guère d'intérêt amoureux pour la gente féminine. Enfin.
Une autre de nos discussions m'a amusé, c'était au sujet de Fable. Il m'a demandé si tout allait bien avec l'Intendant, car nous lui semblions avoir une relation "tendue". En sa compagnie, il faut dire que je suis peu d'accord avec Fable, car ce dernier est toujours vindicatif envers le Capitaine. Nous devons lui renvoyer une image de conflit, donc, c'est assez drôle.

Nous avons terminé sur mon souhait qu'il trouve le bonheur, en tout les cas, car il mérite le meilleur. Il m'a alors demandé si, de mon côté, j'étais heureux. Je lui ai avoué l'être extrêmement en ce moment, être tout en haut de la montagne, mais j'ai aussi glissé que je pouvais en chuter à n'importe quel moment et que le choc serait rude. Dans ma situation actuelle, avec Fable, une descente en douceur n'est pas imaginable. Mon ami m'a assuré qu'il veillerai à ce que cela n'arrive pas. Il parle sans savoir ce que j'ose faire, sans pouvoir connaître mes actes, mais cela reste adorable de sa part.


Il faut avouer que, dans l'instabilité relative de ma situation, mes soutiens sont forts. Fable et moi représentons le gouvernement, Aamos la Foi Monachiste, Hector dirige la garde, Lucaa la compagnie des architectes, Ambroise le Dispensaire. Je pense que si quelqu'un de mal intentionné fini par être au courant pour la relation avec mon cher Capitalin, il se heurtera à un mur. Pas un mur de pièces, d'armes ou de chantage, mais un mur de sympathie fondée sur des relations saines et solides forgées autour de nous.
Modifié en dernier par Cassien le dim. 17 janv. 2021 20:02, modifié 1 fois.

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Cassien
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mar. 5 janv. 2021 19:20

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Entrée 41 :
05/01/521

Avant hier, Ambroise m'a annoncé qu'il allait se marier.
Un mariage monachiste, et un dans les traditions folkloriques de Ritva.
Il faudra que je détaille cela un jour, mais je n'ai plus la tête à le faire.

L'Apothi plénipotentiaire Pena est arrivé sur Esperia, aussi, avec la Moniale Lekki qui a procédé à notre mariage avec Aamos. J'ai beaucoup à en dire, mais je n'ai pas non plus la tête à cela.


Je me suis réveillé aujourd'hui pour tomber sur une belle rose achetée par Fable, d'une couleur bleue noire que je n'avais jamais vu. Elle était accompagnée d'un poème, en réponse à l'un des miens, d'un mot doux et d'un thé au miel. Ses attentions me touchent toujours, il est adorable.


La journée a basculé quand je suis revenu dans la maison que je partage avec Aamos. Il avait l'air dur, quelque chose que je ne lui connais que très peu. Il n'est pas venu vers moi, est resté lointain et froid.
J'ai fini par aller lui demander comment il se sentait, pour me prendre une vague de sarcasmes au visage. Il a finit par me dire qu'il comptait rentrer à l'Oppikaupunki, et le monde s'est écroulé sous mes pieds.
Je l'ai laissé là, à regarder hors de la maison, et j'ai du monter pour m'asseoir car mes jambes ne pouvaient plus me soutenir.

Il est venu me rejoindre à l'étage, restant loin et toujours aussi froid. Il m'a dit que plusieurs raisons le poussaient à partir.
La première n'est autre que Fable, sans grande surprise. Aamos a ouvert les mains et proposé plusieurs fois à Fable des solutions qui lui convenaient pour maintenir la stabilité de notre famille, mais ce dernier a botté en touche. Fable m'en avait parlé, il compte faire sa famille avec Ambroise, mais est-ce une excuse suffisante ? D'autant qu'on peut en avoir plusieurs, sur Esperia.
Il n'a pas voulu me donner ses autres raisons, expliquant que ça ne servirait qu'à soulager son âme pour donner ses problèmes à la mienne.


Il m'a mis au pied du mur en disant qu'il voulait partir, et sans me donner ses raisons profondes pour me permettre de l'aider à surmonter ce qui le ronge. Je n'ai plus qu'à subir, sans pouvoir rien faire.
Aamos m'a demandé de rester. Il pense que je suis plus heureux avec Fable, et que je contribue plus à l'Adaar en restant diriger Esperia et en menant cette ville vers un mieux, plutôt qu'en l'accompagnant.


Aamos m'a dit qu'il n'avais pas sa place, sur Esperia, qu'il ne la trouvait pas. Pourtant, je sais qu'il aurait pu faire énormément de choses. S'il s'en était donné les moyens, tout aurait été possible. Directeur du dispensaire, Ennen qui prend du temps pour ses fidèles et pour la Foi, botaniste, chercheur, ingénieur à temps plein.. Il aurait pu tout faire. Il n'en a pas trouvé la force, le courage, l'envie aussi. Toutes les excuses sont bonnes, car il n'aime personne sur cet île, et collaborer avec les autres serait bien trop dur pour lui. Faire des concessions, c'est plus difficile, tout comme trouver le courage de mener à bien des projets.
Je le lui ai dit, s'il attendait un fauteuil au chaud entouré de gens qui pensent comme lui, et où il n'y a plus qu'à s'installer, il devait savoir qu'Esperia n'était pas l'endroit où revenir.


Je n'ai pas été un mari assez bon pour qu'il partage ses doutes avec moi, et je me retrouve à ne plus pouvoir lutter contre ses certitudes. Il m'a dit que cette idée d'être "l'homme parfait" ou presque, d'être ce mari que j'essayais tout de même de représenter, c'était bon pour les jeunes époux et trop loin de la réalité. Depuis un moment, on ne se voyait que peu, car il était à nouveau dans une de ses phases d'ermite. Je m'empressais de lui prendre la main, de le serrer dans mes bras, d'avoir un moment à parler de tout et de rien quand je le voyais, mais il s'est éloigné peu à peu. Tout ça venait de moi, ces attentions, les mots même, je me suis toujours donné ou en tout cas j'ai toujours l'impression d'avoir essayé de garder cette présence avec lui malgré ses phases.


Je suis triste, je me sens brisé entre ces deux mondes que j'aime et qui avaient réussi à cohabiter juste là.


Je voulais simplement qu'Aamos soit heureux. Je pensais pouvoir être celui qui parviendrait à le faire sourire, à rendre son quotidien plus beau. Celui qu'il aimerai, avec qui il voudrait passer du temps. Celui fait pour lui.
J'ai échoué, il pense être mieux loin de moi.
Je suis lamentable.


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