Dénonciation du Premier Consul Louis Lindèn
Posté : lun. 16 sept. 2013 15:33
Hors RolePlay :
Une affiche encore assez propre et bien conservée. L'écriture est droite et appliquée.Affiche du 20 août 513 :
Louis m'a assuré il y a une ou deux semaines qu'il n'était pas un homme assoiffé de pouvoir, et que son poste était une corvée dont il ne tirait aucun profit. Désormais, je peine à croire ces mots. Je ne peux plus me permettre de le laisser menacer ma famille en laissant le peuple dans l'ignorance. Je ne peux plus me permettre de le laisser abuser du pouvoir qu'il détient en outrepassant les lois sans que personne n'en sache rien. Je ne peux plus me permettre de le laisser agir sans me défendre, car aujourd'hui, et si le renvois d'Hector n'avait pas été effectué, ma famille aurait sombré, rongée de l'intérieur. Sachez, peuple d'Esperia, que Louis ne s'est pas arrêté à la Nivôse Rouge pour éliminer ses opposants, et que le meurtre justifié figure dans ses méthodes quotidiennes pour parvenir à conserver le pouvoir.
Je me souviens de Davos, Baldeaur et Tankred. Ces trois hommes étaient des hommes qui m'étaient proches, et lorsqu'ils ont été accusés de complot, je n'en ai pas cru mes oreilles. Avec cette histoire, dorénavant, mes doutes surviennent à nouveau. Et si tout cela n'était qu'une histoire inventée pour écarter un mouvement pacifique, mais qui menaçait la place de Louis au consulat ?
En tout cas, c'est ce que m'avait affirmé Davos peu avant sa mort, même si ce jour-là je n'en ai pas cru un mot. Ce qui est certain, par contre, c'est que Louis avait procédé illégalement, comme il a tenté de le faire hier. Quand j'y pense, les chefs d'accusation que Louis a tenté de faire peser sur Tharaën étaient les mêmes qui ont causé la mort de Tankred durant la Nivôse Rouge, qui était au final -si mes souvenirs sont bons- moins coupable que ce que l'on présumait. Malheureusement, Vale n'est plus là pour en témoigner, puisqu'elle a été assassinée par un de ses proches.
Aujourd'hui, c'est à vous, Esperians, de juger. Car je ne laisserai plus jamais les faits tomber dans l’oubli.
J'ose espérer que cette affiche fera entendre raison à notre Premier Consul et qu'il nous laissera, moi et ma famille, continuer vers la prospérité.
Thémis Lunargent,
Chevalier d'Esperia,
Fondateur d'Aubéclat
Hors RolePlay :
Une affiche suit la précédence, visiblement plus récente. L'écriture est droite et appliquée.RolePlay :
L'affiche qui précédait avait été accrochée le soir-même de sa rédaction. Elle a par la suite été retirée après que le Premier Consul Louis Lindèn m'eut convaincu qu'il s'agissait d'un malentendu, et que nous nous devions pour la sauvegarde de la ville d'arrêter tout conflit entre nos deux familles.Mais depuis, j'ai appris que ce dernier n'a pas tenu sa parole, et qu'il manque de respect envers mes frères et envers moi, usant de tous les moyens pour amener de fausses rumeurs sur ma famille. Depuis, j'ai appris que son gouvernement se permettait d'être au-dessus des lois et d'enquêter secrètement sur tout et n'importe quoi afin de s'attribuer les pleins pouvoirs. Depuis, j'ai appris que la Garde était lentement remplacée par la Pointe d'Or, pour que ceux qui soient chargés de réguler la justice ne soient au final que des chiens du gouvernement. Et tout cela, me fait sentir révolté.
Je ne doute pas que Sire Louis Lindèn veuille le bien de notre ville, même s'il a avoué que pour lui "vouloir le bien d'Esperia" ne signifie rien. Je ne déforme pas ces propos pour indiquer qu'il veut le mal de la ville, je ne fais qu'exposer les différences qui m'opposent à lui : je crois en des valeurs que j'ai définis par mon expérience du passé, tandis que lui, du moins, je le crois, se base sur des faits très concrets et une vision au cas particulier pour chaque affaire méritant son attention. Le problème c'est que ce n'est pas comme cela que la justice doit procéder. Elle se base sur les lois et non sur le cas par cas. Mais j'évoquerai à nouveau ce sujet plus tard, quand je serai rentré dans le vif du sujet.
Oui, notre Premier Consul veut le bien de la ville. Mais il est tellement convaincu que ses opposants politiques qui avaient pourtant arrêté les hostilités sont un mal à éradiquer, qu'il a décidé que tous les moyens étaient bons pour lutter contre ce mal. Dès lors, sa notion du bien ne peut que se confondre avec le mal qu'il cherche à détruire.
Voilà ce qui m'oppose à Louis Lindèn. Et voilà ce qui oppose ma famille à son gouvernement.
Je suis un Chevalier, et ce depuis presque un an. J'ai servis dans la garde depuis plus d'un an désormais. J'ai toujours été convaincu de la légitimité de ma cause, quoiqu'il soit arrivé. Je n'ai jamais commis aucune entrave à la justice, et ai toujours travaillé pour la sauvegarde de notre ville. Je suis le dernier des Chevaliers. Et l'on ose dire dans mon dos que je ne mérite pas mon titre ? Qui était au front durant la guerre civile ? Qui a toujours tout fait pour défendre la ville contre la criminalité et qui s'efforce de la prévenir des menaces extérieures ? Qui a mérité un titre de Chevalier ? Certainement pas ceux qui se permettent de faire des remarques, sans jamais oser m'affronter face à face. Je suis un homme de front et je l'ai toujours été. Quand je me permets de faire une critique je la fais au vu et au su du concerné, pas en cachette. Certains devraient prendre exemple.
Je sens déjà venir le seul argument justifié et défendable contre moi : celui de ma vie de couple. À cela je répondrai que je trouve ce terrain d'attaque extrêmement lâche car les actes de ma vie personnelle n'ont aucun lien avec les valeurs en lesquelles je crois, et qui concernent la défense du bien d'Esperia.
Si l'on insiste pour m'attaquer sur ce plan là, je ferai toutefois part de la vérité à tous et me défendrai, que l'on comprenne que je ne cherche pas à ignorer ces faits car soi-disant je serai en tort, mais que je trouve que ma vie personnelle ne devrait rien à voir avec un débat sur la manière d'exercer le pouvoir politique.
Un pouvoir politique qui, par exemple, avait promis de nommer un CJS il y a un mois, et qui en bon gouvernement à l'écoute de la population, l'a fait. Mais personne ne s'attendait à ce que le Premier Consul décide de nommer l'homme le moins apte à exercer une telle fonction de toute Esperia : Sire Kelmazad, un homme malade et exténué de ses plusieurs mandats consécutifs à la tête de la ville, aux portes de la mort, qui plus est qui n'a jamais exercé de carrière militaire, étranger aux manières de défendre la population et d'appliquer la justice avec impartialité. Qu'est-ce qu'a fait Sire Kelmazad pour améliorer la justice en Esperia depuis sa nomination ? Rien du tout. Pas par manque de compétences, mais par manque de capacités. Comment peut-il y avoir une justice si celui qui en est à sa tête n'est pas capable de travailler faute de problèmes de santé graves ?
Mais non, Sire Kelmazad est un proche de Louis. Et voilà la seule raison pour laquelle il occupe ce poste aujourd'hui.
Le Capitaine de la Pointe d'Or, lui, est Sire Luka Lindèn, un homme que je respecte et qui a eu une manière de s'immiscer dans la vie militaire honorable. Plein de bonne volonté, je ne doute pas que lui aussi, tout comme son cousin, ne désire que le bien d'Esperia. Mais tout comme lui, il a décrété qu'il utiliserait tous les moyens à sa disposition pour lutter contre le mal, devenant ainsi lui-même le mal qu'il combat avec tant de dévotion. Parmi ces moyens, considérer son institution comme "au-dessus de la loi". Ainsi, la Pointe d'Or peut désormais enquêter sans aucun compte à rendre avec la Garde ou le Commandeur, outrepassant les fondements-mêmes de nos lois judiciaires, et n'obéissant qu'aux ordres du Premier Consul qui légalement ne devrait pas pouvoir faire justice lui-même.
Citation de l'Article J1 : Le Capitaine de la Garde est nommé censeur, il sera l’entité qui tranchera quant aux requêtes judiciaires.
Bien sûr à cela, le Capitaine de la Pointe d'Or répond qu'il s'agit d'une faille des lois qu'il exploite sans aucun scrupule et avec fierté, puisque le Capitaine de la Garde est désormais nommé Commandeur, sans que cela ait été modifié dans l'article.
Seconde citation de l'Article J1 : Toutes les actions de justice en cours sont consignées dans un registre consultable par le 1er Consul et la garde.
Cette fois-ci j'aimerai savoir ce que répond le gouvernement, puisque que précisément cette ligne prouve que la Pointe d'Or se trouve en position d'abus d'autorité, sans que j'évoque même les possibilités qu'offrent cette situation, ou le fait que l'on ne sache rien des activités précises de la Pointe d'Or. Qui sait qui en fait partie ? Il est même possible que leurs membres nous surveillent constamment, se faisant passer pour de simples civils. Mais bien sûr, la garde n'est pas permise de jeter un oeil à son registre. Je vous laisse deviner de ce fait tous les abus de pouvoir dont cette institution ne se gênerait sûrement pas de faire, puisqu'elle est certaine de se trouver au-dessus des lois, et que le Commandeur lui-même ne peut pas agir sur elle.
Peut-être que l'on ne me fait pas confiance, et que ce projet de remplacer la Garde grâce à la Pointe d'Or vient de ce constat. Oui, on ne peut pas faire confiance au Chevalier. Pourquoi, au juste ? Qu'ai-je fait de mal dans cette ville ? Il me semble justement que j'ai toujours prôné la justice, et que c'est ce que je fais une nouvellle fois aujourd'hui. Mais nous en revenons à la même conclusion : peut-être que justement, cette manière de surveiller que les lois soient appliquées gêne, et que l'on veut donc m'écarter des actes illégaux du gouvernement.
J'avais écrit un livre il y a plusieurs mois lorsque j'étais Capitaine de la Garde. Il disait que sans les lois faites pour réguler, nous nous égarions dans l'à peu près et qu'au final nous ne pouvions déterminer les impacts de ces actes illégaux, qu'ils aient été à la base bons ou mauvais. Au final, ceci s'applique aussi pour notre Premier Consul, qui en voulant éliminer le prétendu mal qui ronge notre ville, la détruit lui-même à grand coup de manoeuvres abusives.
La Nivôse Rouge n'était au final que le début de la politique de Louis que je considère et que je considèrerai désormais pour toujours comme malsaine.
Si j'ai fait plus long et plus dans l'analyse des faits que mon frère d'Aubéclat, c'est parce que je désire que cette affiche soit telle une lettre pour notre dirigeant, et qu'il réagisse à cette dernière. Je suis outré de ses derniers agissements et c'est avec peine que je contiens ma colère. Heureusement, la corruption de notre ville ne s'étend pas jusqu'à la Garde et c'est sûrement la dernière institution d'importance qui tient encore face à l'oppression du gouvernement. J'en remercie le Commandeur Alvahryn, que j'ai longtemps cru partial et uniquement fidèle envers Louis, alors qu'il est tout le contraire.
Je demande aujourd'hui à Sire Louis Lindèn de s'expliquer face à moi et en face de la population vis-à-vis de tous les faits que je viens de soulever, et s'il en trouve, des torts qu'il pourrait porter contre ma famille. Si ce dernier décide enfin de porter ses critiques directement jusqu'à moi, je reconnaitrai qu'il a peut-être une once d'honneur à revendre. J'attends avec impatience qu'il vienne me donner une date pour laquelle il serait prêt à se dévoiler ainsi, sans soutien argumentaire extérieur à lui-même, bien sûr.
Merci de votre lecture, Espérians, et merci de votre attention, Consul.
Thémis Lunargent,
Chevalier d'Esperia,
Fondateur d'Aubéclat.
Chevalier d'Esperia,
Fondateur d'Aubéclat.