Esperia

RolePlay :

Esperiens, Esperiennes,

J'écris cette lettre comme je peux, avec ce qu'il me reste. Je suis Qadjaride, et fier de l'être et j'habite maintenant sur le nouveau continent depuis plusieurs mois.
J'ai brièvement pu apercevoir l'affiche de Ser Moscaw, qui se trouve juste au dessus de celle ci.
Je tenais à donner l'avis que j'ai, ainsi que celui de mon peuple et de mon clan.

Cet homme reproche à Hafez d'avoir voulu appliquer sa loi sur vos terres. Mais les Aubéclats ne font ils pas de même, en attaquant toute notre communauté sur les terres que nous avons si durement acquises ? Pire que tout, il le font sans aucune raison, et sans l'accord de la garde ou d'une quelconque autorité espérienne. Nous avons puni le Gardien Loyd car il avait participé au passage à tabac totalement gratuit d'un de mes frère. Il était accompagné de Dalbus, un Aubécrain et d'un autre gardien. Nous ne voulions pas appliquer NOS lois, mais seulement venger notre frère, afin d'éviter que cet acte ne se reproduise.

Quant au Siège du Sans Fond comme aime l'entendre Moscaw, je ne dirai pas que son avis est objectif. Lorsqu'il parle de « nombreux espériens », il veux surtout dire les aubéclats, ainsi que quelques autres guerriers qui semblent leur être favorables. En aucun cas ce n'est Esperia qui a attaqué le Sans Fond. Seulement les Aubéclats et leur soif de pouvoir.
Nous en arrivons au mouvement royaliste qui, comme ne cesse de le répéter Moscaw, n'aurait fait couler aucun sang. Cet homme fourbe pense peut être que c'est le cas ? Peut être n'est il au courant de rien en ce qui concerne cette cité ? J'ai vu beaucoup de choses se produire récemment, et je me souviens d'autres actes encore plus anciens. Thémis défendant des opposants royalistes contre la garde Esperienne et les Qadjarides, les tortures qu'ont pu subir des hommes comme Thorgan. Aujourd'hui encore, mes frères et mes sœurs sont retenus captifs, sont torturés ou traqués comme des bêtes, pour satisfaire Aubéclat. Certes, Bill Moscaw ne fait pas lui même subir tout cela. Non, cet homme est bien plus lâche que ça. Il se cache derrière sa famille ou encore certains gardiens, qui soutiennent ouvertement la cause royaliste.
Moi même, j'ai été capturé par les gardiens, et mon état aujourd'hui n'est pas excellent. Le mouvement royaliste A FAIT couler du sang. Et beaucoup. Ce sang n'est peut être pas aujourd'hui même le votre, mais il peut très bien le devenir.

Si vous ne nous faites pas confiance, pourquoi ne croiriez vous pas en l'avis du commandeur, qui a demandé « l'exécution » de Thémis ?
Cet aubécrain n'est pas surnommé le chevalier fou pour rien. Ce n'est pas la première fois qu'il à affaire à la justice espérienne. De même que leur mouvement, qui a voulu s'imposer à plusieurs reprises. Vous même, peuple, vous avez refusé le régime proposé. Vous même avez chassé des hommes du pouvoir. Je ne condamne pas le système politique proposé, je condamne les hommes derrière.
Contrairement à ce que l'on veut vous faire croire, nous ne voulons pas interférer dans vos affaires politiques pour accéder au trône, au gouvernement ou à quoi que ce soit. Nous nous préoccupons de la politique car malgré nous, nous sommes dépendants de cette cité, et de ses habitants.
Nous n'avons jamais tenté de prendre le pouvoir à Esperia. La famille Aubéclat peut elle en dire autant ?

Le feu qui s'est propagé d'Adobe au Quartier Ouest a-t-il écrit un nom dans le ciel ? Bill condamne Farsan. Mais un deuxième feu s'est déclaré alors que ce dernier fuyait comme il pouvait les épées aiguisées des royalistes. Ces accusations sont portées sans fondement, les royalistes ne cherchant qu'à arrêter le plus grand nombre de Qadjarides, afin de pouvoir les exécuter.



J'ai perdu plus que beaucoup sur ce continent. Hier j'ai perdu mon foyer, j'ai perdu un frère qui m'était très proche, et qui est mort en protégeant sa famille. Nous n'avons même pas pu lui accorder les derniers rituels. Et pourtant, je me risque à placarder cette affiche. Encore aujourd'hui, nous faisons notre possible pour survivre, sans avoir attaqué personne d'autre que les coupables.

Je finis maintenant mon message, à bout de force, espérant revoir un jour cette ville au calme.
Esperiens, ne vous laissez pas écraser. Vous avez prouvé par plusieurs fois que vous étiez capable de vous faire entendre.
Nous, Qadjarides, sommes aujourd'hui dans l'incapacité de repousser ces hommes de peu d'honneur, qui traquent mon peuple en se cachant derrière une personne qui fait croire que les royalistes ne font pas couler le sang. La garde vous écoutera, si vous êtes assez nombreux. L'apotti peut être, des guerriers, sûrement. Rapellez vous qu'Aubéclat n'est pas au pouvoir, pas encore, et que c'est à vous de désigner votre chef.

Je pourrais terminer ma lettre comme Ser Moscaw, vous apitoyant en me servant de ma famille, d'un enfant à venir. Mais de mon côté, j'ai perdu ces deux choses en venant ici.

Nous ne nous laisserons pas parquer comme des animaux. Vous nous traitez de lâches, mais nous ne sommes qu'humains. Nous garderons notre honneur, nous ne vous livrerons pas nos frères.
Prouvez qu'il vous en reste, et cédez votre place à de vrais dirigeants.