[Correspondance] Hiiagara - Uth
Posté : sam. 18 janv. 2014 12:44
Hors RolePlay :
Destinataire: HiiagaraRédacteur des réponses: Hiiagara
Destination: Esperia, maison S'Jet de Rivelame
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RolePlay :
Parchemin qui tend vers le jaune, un peu froissé et légèrement déchiré par endroits.Une écriture des plus communes et soignée au stricte minimum, raturée par endroits, lisible toutefois.
RolePlay :
Hiiagara...Mon ami, voilà un long moment un court, -ou plutôt je ne sais plus- que j'ai quitté Esperia, la belle, la grande. Esperia la briseuse.
Pour tout t'avouer, je m'étais promis de t'écrire à toi dès mon arrivée à mon chez moi, à mes sources. Afin de prendre de tes nouvelles et à te donner les miennes. Mais je n'ai pu le faire.
La soif de bien être que cachaient les crises de folie que je me suis infligées s'est estompée, ou plutôt, j'ai arrêté ma comédie. J'y avais trouvé un certain réconfort dans le fait que cette transe distinguait dès le premier regard deux catégories de personnes, les dégoûtées et celles qui valaient la peine que je leur accorde ne serait-ce que cette comédie. Mais je vais m’arrêter là quant à cela, tu dois certainement me trouver plus fou que je ne l'ai été, pas vrai ? Mais soit.
Mon départ m'a été dur, j'ai abandonné tant de choses, j'ai perdu tant de choses... J'ai été mauvais lâche. J'ai fait le voyage jusqu'à Uuroggia avec un autre Nordique, un chasseur dont le nom m'est paru tellement inutile que je ai du l'oublier, par contre, sa chevelure d'argent m'a bien marquée, elle, je n'ai jamais rien vu d'aussi ridicule. Toutefois, il m'inspirait de la méfiance, je ne reconnaissais pas un homme bon en lui, mais plutôt un de ses fauteurs de troubles de la Capitale à cause de qui on nous traite tous comme des sauvageons.
Uuroggia m'a profondément marquée dégoûtée, je ne sais trop pourquoi, au point que j'ai payé double mon trajet à travers les terres pour démarrer plus tôt. C'est à partir de là que les choses ont pris une autre tournure. Le trajet était si ennuyeux, si monotone que j'aurais pu me tuer sans hésitation tant les songes en ont profité pour m'envahir. Le fait de quitter le lieu de mes malheurs ne me guérissait pas, bien au contraire.
Une fois à Aelin, je souriais, mais cela ne dura pas, je me suis empressé de rentrer chez moi, a tel point que j'ai fais une sacrée chute en glissant, même si ça ne m'a pas empêché de continuer à courir jusqu'à ma porte. Je tremblais devant elle, il me restait la once d'Espoir que mes soucis s’arrêteraient là, mais non... La porte s'ouvrit lentement, et une figure des plus familière me regardait alors, Vidkun, mon petit frère. J'ai eu de brèves retrouvailles avec lui, brèves et déplaisantes, à mon plus grand malheur, rien ne changeait. Ce mal qui m'avait atteint et qui me rongeait, ne semblait pas se décider à me quitter.
Durant longtemps, je n'ai su que faire, je me suis livré à la vie qui se présentait alors à moi, mon ancienne vie, le reste de ma famille, mes vieux "amis" mon ancien travail de forgeron. Mais rien ne fonctionnait, les songes, encore, et encore. Ô comme je vous hais, songes de ma vie. Dobitchous ratés, épées tordues, engueulades pour rien, disputes, haine, tristesse, colère... Et sang, violence, meurtre, et boucherie... Je n'ai pas réalisé sur le coup, je n'ai réalisé que longtemps après, au point que la réflexion que je m'obligeais d'accomplir quant à cet acte m'a fait perdre la notion du temps... J'ai tué, Hiiagara, je me suis caché derrière des airs de sans peur pendant si longtemps, j'aurais sans doute du le tuer alors que j'en avais l'occasion, même si je mettais également ma vie en jeu...
Lorsque cet homme aux cheveux bruns et au regard agaçant s'est planté devant moi en commençant à me reprocher des idioties, je n'ai pu retenir mon envie de vengeance, et cette torpeur m'a emportée. Je l'ai poignardé, en guettant la souffrance dans son attitude, et j'ai perpétué cette action sur son corps mourant un nombre de fois conséquent. J'ai été chanceux, nous étions en dehors de la ville quand ça c'est produit, dissimuler son corps a été une chose facile, je me suis répugné à l'abandonner sur la lisière d'un petit bosquet... Jamais, Jamais je ne me serais cru capable de faire cela, jamais je n'aurais cru cette douleur aussi salutaire qu'elle ne l'est à présent...
Pardonne moi, je suppose que cette histoire ne t'as pas fait sourire... Pardonne moi également pour le nombre de ratures déconcertant, mais j'écris cette lettre un peu à la hâte, sinon je t'aurais épargné tout cela. Je prépare mon voyage des jours qui vont suivre pour Uuroggia la crade. Tu pourras m'y joindre à l'auberge de la place des Oligarques, j'y serais certainement depuis un moment alors même que tu recevras cette lettre. J'attends de tes nouvelles, je veux savoir comment tu te portes, comment ta femme et ton enfant se portent, et comment Esperia la grande se porte.
Hiiagara, mon ami
Bien à toi.
Uth Franchebrise
PS: J'ai une faveur à te faire, pourrais-tu fleurir pour moi la tombe d'Osokiri[Grossièrement raturé, illisible] et celle de Wairn ? Je t'en serais reconnaissant.Hors RolePlay :
Statut: Envoyée depuis Aelin le 15 Janvier 514.