[Journal] Chroniques d'un Maitre Oeuvre - Laplume
Posté : dim. 19 janv. 2014 10:59
Hors RolePlay :
Le journal est sur le lit dans l'ancienne loge des gardes du monastèreRolePlay :
Récit d'un retour improbable
Je suis de retour.à Esperia.
Je n'aurais jamais cru cela possible, lorsque je pense à ma détermination de ne jamais revenir dans cette ville, suite à l'affaire des bureaux du gouvernement.
Lorsque le bateau m'a déposé à quai, j'ai foncé vers ces fameux bureaux.. comme je m'y attendais, le bâtiment était détruit. Avant de quitter Esperia, j'étais certain que ce bâtiment allait disparaître un jour ou l'autre. Qu'est ce qui me poussait à avoir cette impression ? Un sentiment d'inachevé, une impression qu'aucun « liant » ne s'était installé entre Esperia et le bâtiment. C'est ma plus sombre affaire... j'aurais aimé être plus écouté... et compris. toutefois, c'est du passé ! Mon exil m'a fait oublier cette époque, et je suis animé d'une nouvelle énergie aujourd'hui.
Esperia n'a pas changé sur un point : tout le monde se connait, et vous le fais savoir ! A peine j'ai commencé à tourner autour des ruines, que deux habitants m'ont demandé de décliner mon identité. Je me suis présenté sans détour... ce qui m'a sans doute évité de voir la garde me tomber dessus. Ma première nuit s'est passé sur banc, faute d'abris. Le lendemain, j'ai entrepris de me faire connaître, car je n'ai pu retrouver aucun visages que je connaissais. L'absence d'un homme m'a marqué : Kemelvor.
J'ai été très triste d'apprendre qu'il avait quitté Esperia, et je ne désespère pas de le revoir un jour. C'est lui qui avait acheté ma carcasse à l'époque, et nous avions très vite pu nouer une certaine fraternité, bien au delà d'une notion de maitre et esclave. Cet homme à beaucoup fait pour la stabilité d'Esperia !
Durant ma deuxième journée, j'ai eu l'occasion de rencontrer messer Jibius, avec qui j'ai pu échanger sur ma vision de l'architecture. Je lui ai déclaré être persuadé que la pierre avait un âme, incarnant toute son histoire, de son extraction à son façonnement et sa prise de fonction au sein d'un édifice. Sans doute ai-je été prit pour un fou ! Mais je ne le crois pas en fait, je suis sûr que cet homme à compris le sens de mes mots.
J'ai aussi découvert que c'est un souverain qui gouverne maintenant... je ne suis pas très à l'aise avec ces affaires de monseigneur et autres mondanités, mais soit ! Je ferais en sorte que mon retour se fasse dans des conditions correctes. Je connais mon caractère un brin... insistant ! Il faut que je me ménage si je ne veux pas terminer les quatre fers en l'air dans une fondation. Remarque, j'ai lu une légende sur un souverain qui aimait bien balancer ses sujets dans ses fondations, histoire de fortifier les murs de sa citadelle...
J'ai été touché de l'hospitalité des habitants : messer Sulfuraz m'a proposé spontanément un lit dans son atelier, ce que j'ai accepté dans un premier temps, mais j'ai vite cherché une solution plus neutre, ne souhaitant m'imposer à son apprenti. Messer Azer, que j'ai rencontré peu après, m'a proposé un lit dans l'ancienne loge des gardes. Cette solution reste aussi transitoire, lorsque j'aurais pu gagner suffisamment d'Esper pour avoir mon toit.
Vu que, mes maigres économies que j'avais ont disparues avec mon coffre...
J'ai tenté de me mettre en règle avec le consul de l'urbanisme, pour pouvoir reprendre mon métier. Je dois à nouveau faire mes preuves, mais c'est très stimulant ! D'ailleurs un premier défi m'a été présenté, suite à une requête de Dame Leoplodine. Le début des problèmes, je dois dire aussi, car selon les lois Esperiennes, je n'étais pas censé accepter ce travail. Bah ! J'avais besoin de ça pour me dérouiller... et puis de toute façon, je me suis associé à un Architecte reconnu pour que les plans soit validés.
En écrivant ces lignes, Je remarque que j'ai oublié de parler de ma sensation lorsque j'ai posé ma main sur une pierre dans les ruines. J'aime ce rituel : il me permet d'écouter le bâtiment. Là, j'ai reçu des images de violence, de torpeur... et de révolte.
Je me suis rendu aussi au sans fond par curiosité, et j'ai été plutôt fraichement accueilli... pour comprendre ensuite que cette méfiance n'était pas dirigée contre moi, mais plutôt vers Esperia. Le sans fond est devenu une terre d'accueil pour tout un peuple.
De nouvelles aventures m'attendent... et c'est très stimulant.
Laplume, maitre d’œuvre