[Ancien Monde] Une lueur dans l'obscurité
Posté : mer. 19 nov. 2014 21:17
RolePlay :
Il fait encore nuit, le soleil n’a pas encore commencé à se lever que déjà des cris et des pleurs enfantins se font retentir à travers toute la demeure. Après avoir tenté par tous les moyens de se rendormir, Alvahryn en eut marre et se lève d’un bon, la mine fatiguée et agacée. Cela fait plusieurs mois à présent qu’il n’a pas passé une nuit décente, et celle-ci reste identique aux autres, mouvementée au gré des cris de l’enfant. L’albinos attrape son pantalon et l’enfile rapidement avant de sortir dans le couloir, toujours torse nu. De multiples cicatrices marquent son corps, on peut en observer une plus importante et plus moche que les autres dans le bas de son dos, au creux de ses reins. Visiblement, elle est plus récente que les autres mais toutefois elle ne semble pas le gêner plus que ça pour se déplacer. Il fait quelques pas jusqu’au bout du couloir, devant une porte, à fur et à mesure qu’il se rapproche, les cris se font plus intenses. Il porte vivement une main à la poignée comme s’il allait l’ouvrir d’un geste brusque, puis marque une pause avant de soupirer longuement, résigné, baissant les épaules. Doucement, il ôte ses doigts un à un de la poignée et fait demi-tour, les yeux à demi-clos, las.Un pied posé sur la première marche de l’escalier, il entend une porte s’entrouvrir derrière lui, puis des pas qui se rapprochent de lui. Une main se pose délicatement sur son épaule, tendre puis une voix féminine lui glisse tout bas au creux de l’oreille : « je m’en occupe … ». Alvahryn acquiesce puis continue de descendre les marches sans même se retourner. Il pousse la lourde porte du manoir et s’affale sur les marches de l’entrée, inspirant profondément l'air frais matinal.
La lueur de la lune laisse deviner un visage éreinté, les cernes qu’il arbore à l’habitude sont désormais plus marquées et le teint de l’homme est morbide. Il s’adosse au mur, les bras dans le dos et fixe le ciel étoilé un long moment, le regard vide. C’est lorsque les lueurs de l’aube se lèvent dans l’immensité noire que l’Albinos émerge et se redresse lentement avant de s’engouffrer à l’intérieur et d’en ressortir quelques instants plus tard, finissant de boucler sa ceinture et d’enfiler son épée dans son fourreau. Alvahryn se dirige ensuite vers le portail qu'il prend soin de refermer avant de se faufiler dans la ruelle qui longe la demeure.