[Récit] L'Homme au Heaume d'Or
Posté : mer. 5 sept. 2012 00:26
Hors RolePlay :
Thémis écrit ce livre dans l'après-midi du 11/11/512. Comme le contexte était relativement difficile pour lui, il trouva le besoin de penser à autre chose que les affaires actuelles. Ce fut son premier livre, relatant des faits réels. Après une destruction de son unique exemplaire, il dut le réécrire, le 21/12/512. Pour l'instant il n'existe qu'en un seul exemplaire, qu'il garde dans l'ancienne corniche de l'Aveugle. Il est séparé en plusieurs tomes.L'Homme au Heaume d'Or, Tome 1 :
L'Homme au Heaume d'Or
par Thémis Lunargent
par Thémis Lunargent
Hors RolePlay :
[Livre][Page de moyenne qualité, couverture bleue nuit et épaisse, supporte plutôt bien les voyages. Format : 28x20cm][Écriture droite et appliquée]
Premier Chapitre : Règlements de compte
L'esclavagiste avait déposé L'Homme au Heaume d'Or sur une côte, non loin du bourg commerial de Carroggia. Après l'avoir vivement remerciée, ou plutôt payée, il s'avança pour rejoindre la route. Les environs étaient relativement calmes, un peu désertiques. Il faut croire que Gwylonna n'était pas en toute légalité. Alors qu'il marchait pour quitter la plage, le navire commençait déjà à quitter la baie.
Il croisa une caravane sur le chemin, et en profita pour acheter quelques vivres. Le trajet était extrêmement calme, ce qui était assez inhabituel pour lui, à force de parcourir continuellement les routes de la Grande Huratelon remplies de bandits et de loups. Le soleil commença à décliner et Le Heaume d'Or constata avec regret qu'il n'avait rien pour faire un campement d'infortune. Après quelques heures de marche dans une nuit plutôt chaude, il finit par trouver une taverne en bordure de route. Il ouvrit la porte et la referma dans un claquement. Aussitôt, les discussions baissèrent d'un ton. Tous observaient l'Espérian en armure complète, portant un heaume en or sur la tête. Il parvint jusqu'au comptoir et s'adressa à l'aubergiste :
- Je vous prie de bien vouloir m'excuser, vous reste-t-il des chambres de libre ?
- Mais bien sûr m'sieur l'soldat, v'nez avec moi. On va vous trouver ça. Répondit le gros homme avant de le diriger vers une petite pièce disposant d'un lit et d'un placard.
Une fois ses quelques affaires déposées dans sa chambre, Le Heaume d'Or redescendit dans la salle commune pour prendre son repas. L'ambiance était assez joviale, des commerçants itinérants buvaient et mangeaient comme des vrais marins. Un spectacle que le chevalier déchu n'avait pu voir que très peu de fois. L'homme en armure s'assit et le tavernier arriva rapidement.
- J'vous sers quoi l'ami ?
- Mais... Je vous connais messire ?
- Heu... Nan. C'est juste une expression...
- Bon, une bonne entrecôte et un jus de pomme.
- Vous voulez dire du cidre ?
- Non, non. Du jus de pomme.
- Heu.. Une boisson sans alcool ?
- Oui, pourquoi ? Ça pose problème ?
- On fait pas ici...
- Bon bah... Un verre d'eau.
- Je vous apporte ça de suite.
Le silence s'est installé peu à peu, les gens commençant à remarquer l'homme lourdement armé, et surtout le fait qu'il refuse de l'alcool. Un homme bourré d'apparence Lig Ocolidienne l'interpelle.
- Hé toua, tu viens d'où pour refuser d'la bonne gnôle ?
- Je viens d'Esperia, le Nouveau Monde.
- L'Nouveau Monde... ?
- J'en ai entendu parler. Dit un autre homme assis à une table. Alors c'est vrai ? Vous ne buvez vraiment pas là-bas ?
- Il est vrai qu'ils ont beaucoup de boissons non-alcoolisées pour leurs femmes, mais ils n'en demeurent pas aussi brutaux que vous. Répondit Le Heaume d'Or sur un ton sarcastique.
Le Lig Ocolidien, puant l'alcool, rit comme un porc.
- Alors... T'es une de leurs femmes ?
L'Homme au Heaume d'Or sortit sa dague rapidement et la planta sur sa table, en une fraction de seconde.
- Tu m'insultes encore une fois elle se retrouve dans ta tête.
La taverne fut plongée dans un silence ininterrompu. Les commerçants ne bougeaient plus, fixant l'Espérian. Le tavernier arriva, suant un peu, et déposa l'assiette devant le Heaume d'Or, avec son verre d'eau et un verre de vin.
- J'avais demandé seulement de l'eau.
- Cadeau de la maison messire...
- Reprenez-le.
L'homme sua de plus en plus, apeuré, et prit le verre rapidement, tremblant un peu. Il s'éloigna le plus vite possible. L'étranger retira son heaume et commença à manger doucement, ne prêtant aucune attention à tous ceux qui le fixaient sans bouger. Le repas continua ainsi jusqu'à ce qu'il finisse sa viande, et qu'il regagne sa chambre, ne pensant pas à payer. Les discussions reprirent, ne parlant que du fou que l'auberge allait héberger...