Abbaye

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L’abbaye est un ensemble de bâtiments où vivent une communauté religieuse phalangiste. Il s’agit du centre de la vie religieuse d’une ville ou bourgade phalangiste. Depuis le Concordat de Roskilde, une ville ne peut posséder qu’une abbaye ou un monastère monachiste à moins d’être une cité concordale. Sa taille varie et peut se composer de quelques individus tout comme il peut presque constituer une bourgade.

Il varie de la commanderie qui en est une version miniature pour les villages ou les quartiers isolés des grandes cités mais qui peut aussi servir d’installation temporaire pour une mission. Il n’est pas à confondre avec le monastère, l’ermitage ou la maison de charité qui sont leur équivalent monachiste.

Communauté

Moines civils

Abbus

L’abbus est le responsable locale d’une abbaye. Il a toute autorité disciplinaire sur les moines civils et administre l’abbaye. Il préside au culte et répond directement à Odense auquel il est supposé envoyer des rapports mensuels ou trimestriels en fonction de l’éloignement de l’abbaye. Il est le responsable de toute discussion avec les autorités séculières mais ne dispose pas de compétence sur l’action armée de ses moines. Cette charge peut se cumuler avec celle de praefectus.

Il peut déléguer ses fonctions à des titularis.

Titulari

Les titulari sont des délégués de l’abbus en charge de différentes missions au sein de l’abbaye. Ces missions varient mais un abbus reste maître de l’organisation de son abbaye. Les plus communes sont:

  • La charge nourricière: la gestion des stocks alimentaires et de l’alimentation des moines et praes.
  • La charge logistique: la gestion de l’équipement de l’abbaye et de l’armement des praes.
  • La charge d’enseignement: l’initiation des novices.
  • La charge d'entraînement: avec l’accord du praefectus, elle vise à l'entraînement militaire des novices.
  • La charge littéraire: la gestion des archives et de la bibliothèque.
  • La charge financière: la tenue de la trésorerie.
  • La charge judiciaire: l’accomplissement des tâches judiciaires lorsque l’abbaye en a le droit.

Moines

Les moines constituent l’ensemble des membres accomplis de l’abbaye directement issus du noviciat ou des praes ayant déposé les armes à cause de l’âge ou de leur état de santé (ou alors avec l’autorisation du praefectus). Leur rôle est d’assurer le culte sous la supervision de l’abbus. Ils contribuent en fonction de leurs compétences et talents à la vie de l’abbaye. Cette contribution peut être spirituelle, théologique ou matérielle mais chaque moine est généralement supposé fournir chacune de ces contributions dans une certaine mesure.

  • La contribution spirituelle constitue des actes de piété, principalement la prière, mais également des rites.
  • La contribution théologique est l’étude du culte, la production de textes théologiques, la participation au débat religieux et l’enseignement aux fidèles.
  • La contribution matérielle est l’ensemble des travaux et corvées effectuées pour le monastère. Si il ne possède aucun talent artisan, érudit ou ouvrier, le moine participe simplement à l’entretien de l’abbaye: vaisselle, nettoyage, entretien des jardins, etc.

Un moine vit au sein de l’abbaye dans une cellule qu’on lui a attribué et doit porter en toute circonstance une tenue monacale. Il ne peut posséder aucune fortune personnelle et ne possède que des objets pouvant tenir dans sa cellule. Il ne peut être armé sauf sous autorisation expresse du praefectus. Il doit se comporter de façon polie, respectueuse et digne ainsi qu’obéir en toute chose à son abbus et praefecus. L’abbaye est supposé lui offrir tout le nécessaire pour sa vie quotidienne en échange de ses contributions. Cependant, il est courant que les abbayes en situation prospère fournissent une petite allocation financière ou “stipendium” lorsque les moines se rendent en ville.

Novices

Voir article détaillé sur le Noviciat.

Serviteurs laïques et esclaves

Aux origines de l’Ordre Phalangiste, cette catégorie n’existait pas. Elle s’est néanmoins popularisée après le concordat de Roskilde pour une double raison. Elle présentait une belle opportunité pour les phalangistes qui y trouvaient un soutien bienvenu et pour les fidèles qui pouvaient ainsi bénéficier d’une protection souvent bien plus efficace que celle du graf ou sprave local.

Une abbaye peut ainsi prendre à son service des serviteurs laïques qui participent à la vie de celle-ci sans pour autant être moines ou entamer un noviciat. Ils sont là pour accomplir toute tâche que les moines ne peuvent accomplir eux-mêmes ou sont simplement là par souhait de servir la Foi. Ils sont cependant dispensé de toute contribution religieuse obligatoire instaurée dans la région. Si une abbaye possède de larges ressources, il peut les employer en leur versant une indemnité pour leur service. Cependant, elle peut aussi les prendre à leur charge et les héberger en leur offrant nourriture et hospitalité en échange de leur service. Cette situation est relativement courante car elle permet aux individus isolés de travailler tout en étant protégés. Ils sont alors tenus de porter un signe distinctif indiquant leur statut. Une écharpe ou une toque sont le plus souvent utilisés mais souvent, il est simplement demandé de porter une pièce de vêtement rouge et humble. Les serviteurs laïques abandonnent généralement leur statut pour fonder une famille auquel cas il n’est pas rare que l’abbaye fasse un geste en leur offrant de l’aide ou un cadeau pour démarrer leur vie. Beaucoup de serviteurs laïques continuent à servir de l’extérieur après leur mariage.
Il est possible mais extrêmement rare qu’une famille entière se mette au service d’une abbaye.

Les esclaves sont également utilisés mais de façon plus rare.

Orphelins

Voir page détaillée des orphelins.

Protexisti

Le protexisti est un individu sous protection de l’abbaye et bénéficie d’un sanctuaire et du gite. Toute rupture de sanctuaire est un acte extrêmement grave considérée comme un acte bestial. Ils peuvent être des invités mais il existe aussi des individus qui sont considérés comme automatiquement protexisti. L’abbus et le praefectus décident de l’étendue de leur protection et peuvent la révoquer si l’individu a commis un acte criminel ou enfreint les dogmes religieux.
Les protexisti automatiques sont:

Moines en armes ou Prae

Considération générale

Les praes constituent l’ensemble des moines en armes d’une abbaye et constituent un groupe appelé une phalange.

Praefectus

Le praefectus est le responsable des moines en armes de l’abbaye, constituant une phalange. Il est responsable de la sécurité de l’abbaye, des moines et des fidèles. Il est également le seul capable de décider de tout usage de la force mais peut déléguer cette capacité à un praesci. Un praefectus peut cependant être mobilisé ainsi que sa phalange pour effectuer une mission. Cette mobilisation peut se faire sur ordre de l’Ordre Phalangiste ou de sa propre décision autonome. Cependant, en cas d’échec ou d’abus, il peut être démis de ses fonctions. Il a enfin toute autorité sur les questions disciplinaires des Praes.

Praesci

Le Praesci est un prae qui a reçu une mission particulière, celle de protection rapprochée que ce soit d’un moine, d’un protexisti devant se rendre à l’extérieur ou d’un individu séculier. Le Praesci est globalement libre d’employer tout moyen arbitré nécessaire pour accomplir sa mission. La présence du Praesci constitue symboliquement une extension du droit de Sanctuaire en dehors de l’abbaye. Dans les faits, il constitue un garde du corps et le fait même qu’il soit requis signifie généralement qu’une telle symbolique n’a plus d’effet à ce stade.

Praesco

Le Praesco est un prae en charge d’un certain nombre de Prae. Il est globalement un mélange entre un sous-officier sous ordre du Praefectus et un Prae. Il a autorité sur ses praes mais pas sur toute la Phalange. Tout ordre du Praefectus supplante ses décisions sans aucune exception possible.

Prae

Le Prae est un moine en arme issu d’un noviciat au cours duquel il a reçut un entraînement militaire. Sa charge principale est avant tout d’assurer la sécurité sous les ordres de son praefectus. Il est cependant toujours un moine et peut pratiquer toute mission d’un moine si aucun n’est disponible mais uniquement lorsque sa mission principale - la sécurité - n’est pas requise et que l’abbus ou éventuellement un titulari l’y autorise. Le Prae est tenu d’accomplir sa mission jusqu’à la mort. La lâcheté est lourdement punie et la désertion est punie de mort ou de défrocage et mise en esclavage.

Le Prae possède deux uniformes: sa bure de Prae qui diffère de celle du moine et son uniforme militaire qui comporte une armure. Il possède également des armes: une lance, un bouclier et une arme secondaire. Il a la responsabilité d’en prendre le plus grand soin et toute perte est une faute grave.

Lorsqu’un prae cesse d’être en capacité de combattre, il peut devenir un moine. Il peut aussi en faire la requête mais celle-ci est laissée au jugement du praefectus.

Zvoniku

Le zvoniku est une sorte de prae chargé de l'entretien des cloches au sein de la Grande Huratelon et à l'abbaye Arbitrio-Capiti. Ils se battent avec un grand marteau de guerre.

Bâtiment

Les abbayes n’ont pas de forme définie et chacune est unique autant au niveau de son plan que de son architecture. Cependant, chaque abbaye doit disposer d’au moins certains éléments pour en constituer un :

  • Une salle de prière dotée d’une tribune de sermon.
  • Des cellules de moine.
  • Un dortoir destiné aux novices et, à défaut, aux serviteurs laïques et esclaves.
  • Une salle d’ablutions.
  • Un clocher.
  • Une bibliothèque.
  • Un espace d'entraînement.
  • Un cellier, une cuisine et un réfectoire.
  • Une tour de garde et/ou une forme de fortification.

Le reste des bâtiments constituant l’abbaye servent à l’activité des moines ainsi qu’aux serviteurs laïques. On peut usuellement trouver des ateliers, un cachot disciplinaire, des bureaux, des archives, un pigeonnier et une chambre forte. Les abbayes peuvent également posséder des terres et des bâtisses en dehors du complexe principal.

Selon la relation locale entre l’abbaye et les autorités séculières, une abbaye peut également intégrer tout ou partie de l’infrastructure requise pour l’administration de la justice. C’est le cas dans la majorité des localités hura mais très rare en dehors notamment au sein du Royaume Central où l’Ordonnance traite les tentatives d’ingérences religieuses avec une certaine hostilité.

Économie monacale

Finances

Une abbaye possède des finances autonomes vis-à-vis de l’Ordre Phalangiste mais peuvent être mise sous supervision par toute mission envoyée d’Odense ou par l’Obseruandum. Ses sources de financement sont diverses. Premièrement, toutes les abbayes de la Grande Huratelon sont directement financées par une contribution religieuse du grafat ou de la spravie locale. En dehors de ces territoires, des accords sont usuellement conclus avec les autorités locales pour qu’une dîme soit versée à l’abbaye afin de garantir son bon fonctionnement. La deuxième source d’argent est celle des dons des croyants riches et plus modestes ainsi que, fait courant, les héritages d’individus isolés ou souhaitant qu’une partie de leurs biens aillent à la Foi. Enfin, on trouve les revenus de leurs activités économiques.

Si les finances sont difficiles, l’abbaye tendra généralement à d’abord tenter de se serrer la ceinture. Si la remise en ordre des finances n’est pas possible, elle fera appel aux institutions proches, aux autorités ou au siège de l’Ordre Phalangiste. Il leur est strictement interdit de contracter un emprunt et mener à la faillite une abbaye ou une commanderie est jugé de façon très sérieuse par les autorités phalangistes. Un abbus ou praefectus incapable sera généralement très rapidement démis de ses fonctions.

Activités économiques

Une abbaye dispose de terres, d’ateliers et d’individus capable d’y travailler et enfin, il possède des ressources intellectuelles. Toutes ces ressources doivent principalement permettre aux abbayes de vivre. La priorité absolue est donc l’approvisionnement du monastère et des fournitures nécessaires à une bonne vie religieuse.

Cependant, une abbaye se retrouve fréquemment en excédent de certaines choses. Cet excédent peut être revendu à la population ou à des marchands. Les ressources usuelles sont: la nourriture (de base ou de plus haute qualité), le produit de la terre, l’alcool et les livres. De plus, les moines peuvent également fournir des services mais si ceux-ci sont essentiels tels que les soins, ils sont fournis gratuitement.

Enfin, une abbaye peut également compter sur ses praes. Leur utilisation, bien qu’officiellement seulement liée aux ordres d’Odense, est fréquemment monnayée dans des affaires locales en échange de “dons”. En Grande Huratelon, des affaires impliquant une collusion entre des grafs ou spraves belliqueux d’une part et des abbus et praefectus d’autre part sont très courantes. Un prae ne peut cependant louer ses services de façon autonome et doit avoir l’autorisation de son praesci ou de son praefectus.

D’une manière générale, l’abbaye ne pratique des activités économiques qu’afin de garantir son activité et s’entretenir ou s’étendre. Il est très mal vu qu’un monastère ou des moines se mettent à faire un commerce excessif.

Revenus personnels

Tous les revenus d’un moine par rapport à son activité est reversée à l’abbaye. Il leur est cependant permis de fabriquer des choses pour eux-mêmes tant que le résultat n’est pas excessif.