Affaire des trois Vanimirs

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L’affaire des trois Vanimirs est une crise agitant les Tribus Vaahvas du Vahnamaa, la cité d’Uuroggia et le Royaume d’Eyjarfolk depuis 514.

Contexte

Les attaques des Sjorovares sur les côtes des Maahvitts sont légales aux yeux du Royaume d’Eyjarfolk mais généralement limitées à cause du manque de cibles intéressantes et des liens commerciaux qu’entretiennent les marchands eyjarskas avec les localités vaahvas les plus riches comme les temples.

Déroulement

La campagne des Trois Vanimirs

Premiers succès

En 513, des nouvelles des exploits d’Evanthia la Baleine et d’autres écumeurs au cours de ce qui serait appelé par la suite la guerre des mers ocolidiennes arrivent jusque dans le Royaume d’Eyjarfolk. Ces nouvelles ont un impact très fort au cours du Sjomoot de l’année. En outre, le représentant du roi au Sjomoot de 513 relâche les consignes royales sur la piraterie, encourageant notamment les Sjorovares à entamer des attaques contre les côtes de la Zaraga afin de venir en aide aux Adaarions et Zarègues dans la guerre des Marches.

Parmi les Sjorovares fascinés par les exploits d’Evanthia sont les triplés Vanimirs : Bambi, Solveig et Sigmar. Durant la saison des raids de 513, les Vanimirs se distinguent en attaquant plusieurs navires et en pillant des villages côtiers du Vahnamaa et de la Zaraga.

Notoriété grandissante

Durant la fête d’Herfangdaga à Kallstrand, les Vanimirs se vantent de leurs succès et passent pour les meilleurs Sjorovares de l’année. Bambi Vanimir en particulier devient la coqueluche de la ville au cours de la saison froide tandis que sa soeur Solveig se charge de la revente du butin à Kallstrand et ailleurs et que Sigmar se rend à Dansjlos pour une retraite religieuse.

Lors du Sjomoot de 514, les triplés parviennent à recruter plusieurs nouveaux venus dans leur équipage et à recevoir le patronage de plusieurs Hetjurs s’étant entichés de Bambi.

Raid sur le Temple de Sinine

Le 8 août 514, les Vanimirs, soutenu par un petit groupes de mercenaires vaahvas et uuroggians, lancent une attaque nocturne contre le Temple de Sinine dans le sud-ouest du Vahnamaa. Les mercenaires suppriment les sentinelles et ouvrent les portes tandis que les Vanimirs et leur équipage eyjarska débarque. Pris par surprises, les guerriers sacrés ne peuvent opposer qu’une maigre opposition et le temple est pillé tandis que divers mercenaires et Sjorovares se rendent coupables de diverses exactions dans le village environnant. Le large butin est monté dans les navires et alors que les Vanimirs repartent, un incendie éclate dans le temple. A ce jour, il n’est pas certain si cet incendie est accidentel ou volontaire.

Le scandale

Les rumeurs

Dans un premier temps, la nouvelle de l’attaque sur le Temple de Sinine se répand dans les Maahvitts et atteint Uuroggia d’où elle se répand au sein du Royaume d’Eyjarfolk. A Kallstrand, la nouvelle fait l’objet de grandes festivités à l’occasion de la fête d’Herfangdaga à la fin septembre 514 et les triplés commencent à y montrer leur butin. Des marchands et marins font le lien et la nouvelle de l’origine de l’attaque du Temple se répand.

Emeutes à Uuroggia

Le 12 octobre 514, un des mercenaire ayant participé à l’offensive raconte ses exploits dans une taverne tenue par un Eyjarska. Sa vantardise d’ivrogne cause une bagarre rapidement dispersée par la garde. Parmi les personnes expulsées de la taverne se trouvent des Uuroggians d’origine vaahva outrés par la nouvelle. Ceux-ci rassemblent des amis et retrouvent le mercenaire qui est alors lynché par la foule plus tard dans la soirée. Certains crient alors que d’autres se cachent en ville et que les Eyjarskas les protègent. Ils se rassemblent près d’échoppes et tavernes fréquentées par ces derniers. La garde tente d’intervenir mais certains gardes laissent faire. Dans la confusion, les gardes ayant décidé d’agir sont débordés et les rassemblements tournent à l’émeute. Plusieurs Eyjarskas sont capturés et pendus et des pillages ont lieu dans toute la ville. Le 13 octobre, le préteur colonial prend personnellement le commandement de la garde et tente de rétablir l’ordre avec ses alliés vaahvas. Les émeutes durent cependant encore trois jours avant d’être enfin dispersées. Plusieurs pillards sont capturés et condamnés à mort.

Le 18 octobre, la ville prend des mesures pour calmer la population et interdit aux Eyjarskas de quitter leurs navires. Toute marchandise ramenée du royaume doit être fouillée. Les habitants d’origine eyjarskas sont contraints, sous peine d’expulsion, à prêter serment de dénoncer toute personne ayant participé au raid ou aidant à la revente de son butin.

Fermeture des ports vaahvas

Durant les mois d’octobre, novembre et décembre, villes et villages vaahvas qui autorisaient les navires eyjarskas à accoster pour commercer ferment les uns après les autres. Certains navires qui accostent encore avant le début de la Nivôse sont parfois rejetés à la mer de manière hostile par les Vaahvas. La fermeture est moins respectée dans la Zaraga où les ports sous contrôle zarègues ne l’appliquent tout simplement pas.

A Rosanhamn, de nombreux marchands engagent des faussaires pour fabriquer de faux passeports pour maquiller leur navire en navire capitalin. Les marchands uuroggians et capitalins présents dans la ville profitent de l’opportunité pour transporter les marchandises entre Eyjarfolk (particulièrement Rosanhamn) et Uuroggia. Les autres marchands eyjarskas détournent temporairement leurs navires vers les ports du sud comme ceux du Royaume Central ou verts ceux de la Confédération zarègue dans le sud-ouest de la Zaraga.

Les guetteurs de mer

Durant la Nivôse, des fidèles du Temple de Sinine décident d’appeler à guetter la formation d’une banquise sur la Lugnaroa. Ces “guetteurs de mer” comme certains les appellent espèrent qu’une banquise se forme pour pouvoir lancer une nouvelle veturstrid et ainsi venger l’attaque du temple. Ils rassemblent des partisans et mobilisent certaines tribus pour gagner la côte d’Evigt Kylma.

La Nivôse passe cependant sans que l’occasion ne se présente et les guerriers rassemblés se dispersent. Le rassemblement impromptu cause également divers bagarres et incidents à cause d’un manque de préparation dans les villages kylmates qui ne s’attendaient pas à pareil événement.

Réaction eyjarska

Au sein du Royaume d’Eyjarfolk, la nouvelle tourne à la crise. Les marchands sont furieux et les représentants des différents ports commerciaux au Landsrad, menés par le viguier de Rosanhamn Agatha Brigge, exigent que des mesures immédiates soient prises. Le sort des Vanimirs est commenté un peu partout. Certains les défendent tandis que d’autres exigent qu’on saisisse leur butin, qu’on leur interdise de reprendre la mer ou même qu’ils soient exécutés ou remis aux prêtres du Temple de Sinine. Les défenseurs des Vanimirs, menés par le viguier de Kallstrand Burkni Ros, argumentent que la fermeture des ports n’est qu’une passade et que les Uuroggians et Vaahvas reviendront vite à la raison. De son côté, le roi Ottar Saeljon temporise, appelle au calme et annonce des négociations.

Pressions diplomatiques

A Uuroggia, la préture coloniale est mise sous intense pression par la population et par les Tribus Vaahvas alliées ou non. Le Préteur Gottario Linsamas temporise et envoie des émissaires à Vindurskjoll malgré la difficulté de la mer de Nivôse. Ils arrivent à la capitale eyjarska le 27 mars 515. Les membres de la mission diplomatique sont entendus au Landsrad avec le soutien des représentants de Rosanhamn le 31 mars. Cependant, la mission diplomatique n’arrive à rien. L’émissaire uuroggian maintient que les ports resteront fermés aux Eyjarskas tant que le butin du Temple n’aura pas été restitué et que les Vanimirs n’auront été remis au Temple de Sinine avec leurs complices.

La régence

L’éruption du Stormun

Le 18 mai 515 survient l’éruption du Stormun. La catastrophe provoque d’immense dégâts et dissipe complètement la crise des Vanimirs. Plusieurs Sjorovares abandonnent la saison de la piraterie pour venir en aide à leurs familles et les Vanimirs eux-mêmes renoncent à partir en mer.

Le conseil de régence et le changement de politique

Après l’éruption du Stormun, le roi Ottar Saeljon est incapable de régner, ce qui force la formation d’un conseil de régence. Sa fille, Vanda Saeljon, devient régente et est assistée dans sa gestion par le commandant des Kungsmanns Baldur Lidid et par le viguier de Rosanhamn, Agatha Brigge, qui devient chancelière du Royaume.

Le nouveau pouvoir en place change entièrement de position sur la crise des Vanimirs et instaure une loi interdisant toute vente d’artefacts religieux vaahva. Le changement de loi est annoncé pour empêcher les Vanimirs de vendre leur butin mais a aussi pour effet de limiter la possibilité pour les Vaahvas présents dans le Royaume de mener leur vie religieuse. La loi passe toutefois le Landsrad malgré l’opposition du représentant de Kallstrand et de quelques soutiens radicaux des Vanimirs. Des négociations sont ouvertes avec ceux-ci mais piétinent. Quelques artefacts sont notamment rachetés.

Baldur Lidid se rend également le 27 août à Svinhofn pour y passer les saisons froides et surveiller les Vanimirs. Des rumeurs circulent selon lesquelles les Kungsmanns tenteraient d’arrêter les Vanimirs en cas de fuite. Ceux-ci devaient ostensiblement se rendre à Solensang pour y faire don d’une partie de leur butin mais annulent face aux rumeurs. Le viguier de Kallstrand Burkni Ros proteste et des rumeurs de rébellion font surface.

La crise des treize jours

Au début de décembre 515 survient la crise des treize jours au cours de laquelle un groupe tente de prendre le pouvoir et de mettre fin à la régence de Vanda Saeljon. La tentative est un échec et la régence est restaurée. L’évènement met également fin aux espoirs de nombreux partisans des Vanimirs de voir un retour rapide d’Ottar Saeljon au pouvoir pour intercéder en leur faveur. La crise force également Burkni Ros à réitérer sa fidélité envers le Royaume et la régence face à la grogne de la population.

La mission des marchands

Au début de l’année 516, divers marchands eyjarskas se rendent à Vindurskjoll pour requérir de se rendre en tant qu’émissaires dans les Maahvitts. Leur délégation à la cour est menée par Bernhard Leifs, le garantier de commerce de Rosanhamn. La proposition anime un peu les discussions à Vindurskjoll. Rapidement, plusieurs autres marchands se joignent à leurs mouvements et financent la fabrication de cadeaux diplomatiques et notamment des oeuvres destinées au Temple de Sinine afin de les apaiser. Finalement, la régente autorise la mission à la mi-avril. Les quelques artefacts rachetés aux Vanimirs leur sont également remis.

La mission des marchands débarque à Uuroggia le 31 avril 516. La mission est brièvement reçue par la préture coloniale le 4 mai. Le 7 mai, les marchands eyjarskas quittent Uuroggia en compagnie de marchands vaahvas et caroggians pour plaider leur cause auprès des Astreife et ensuite du Temple de Sinine. Ils arrivent à Krelm le 15 mai où ils restent séjourner pour négociations.

Le blocus de Kallstrand

Au cours du Sjomoot de 516, plusieurs Sjorovares mentionnent leur volonté de reprendre les attaques sur les côtes des Maahvitts. Bambi Vanimir annonce même avec provocation qu’il attaquerait volontiers un autre temple s’il en avait l’occasion. Les rumeurs provoquent la mobilisation rapide des navires des Kungsmanns à Svinhofn qui commencent à entourer le port de Kallstrand, soutenus par des navires de Rosanhamn, Svinhofn et capitalins. Baldur Lidid se rend au Sjomoot et y menace tout navire d’être arraisonné et son équipage mis aux arrêts s’ils quittent les eaux de Kallstrand équipés pour le combat sur les côtes des Maahvitts. Il annoncera aussi qu’il coulera les Vanimirs s'ils tentent de sortir. Bambi menace de briser le blocus des Kungsmanns mais les autres Sjorovares renoncent. Plusieurs font serment de partir commercer dans le Royaume Central et de renoncer à la piraterie pour cette saison. Les autres restent à Kallstrand. Le blocus est maintenu durant toute la saison malgré les protestations de Burkni Ros.

Le siège d’Uuroggia

A Uuroggia, la crise continue de faire rage. Le 25 juin 516, un évènement bouleverse la ville : une armée vaahva encercle la ville et s’installe pour le siège.

Jusque là, la tribu des Astreife dominant la région maintenait le calme vis-à-vis d’Uuroggia mais la crise et la défaite qu’a connu la tribu au cours de la guerre des marches l’ont profondément affaibli. Des fidèles du Temple de Sinine et des tribus ennemies ou refusant désormais l’autorité des Astreife se sont alors unis pour venger l’attaque du Temple et piller la cité d’Uuroggia.

Le siège n’est que partiel à cause du manque de navires. De nombreux navires parviennent à percer le blocus, passant outre les petites embarcations et les tirs d’archers des assiégeants. Plusieurs riches habitants profitent de l’occasion pour s’enfuir.

Face aux dangers pour les villes, le commerce uuroggian avec le Royaume d’Eyjarfolk est rouvert.

Les navires de larmes

Le siège d’Uuroggia dure tout Thermidor mais le 17 octobre 516, un accord est trouvé entre les assiégeants et la préture coloniale d’Uuroggia. Les Uuroggians s’engagent à verser un tribut annuel au Temple de Sinine et à expulser tous les Eyjarskas de la ville. Les habitants originaires du Royaume sont forcés à embarquer dans des navires en direction du Royaume d’Eyjarfolk ou du continent. Les navires de ces réfugiés sont appelés “navires de larmes” à cause des nombreux drames qui éclatent sur les quais ou au moment du départ. Certains Eyjarskas parviennent à échapper à l’exil en changeant d’identité ou en étant cachés. L’expulsion d’un moine d’origine eyjarska provoque également un scandale. Son exil provoque presque une émeute avant que le moine lui-même ne calme la foule en se rendant volontairement au navire et en renonçant à son rang de moine.

Le 29 octobre, les Vaahvas lèvent le siège. A Rosanhamn et Vindurskjoll, l’arrivée de certains des navires de larmes provoque des émeutes à l’encontre des Vaahvas et Uuroggians résident dans ces deux villes.

La reddition de Sigmar Vanimir

Le 1 juin 517, Sigmar Vanimir se rend à Baldur Lidid en pleine ouverture du Sjomoot. La nouvelle monopolise les discussions du Sjomoot. En réaction, Bambi Vanimir s’enivre et multiple les incidents, complètement incohérent. Par moments, il hurle à la trahison. A d’autres, il parle d’un piège. A d’autres, il déclare qu’il compte briser le blocus et mettre les Maahvitts à feu et à sang. Comme l’année précédente, le Sjomoot de Kallstrand est un large échec.

Situation actuelle

Depuis la reddition de Sigmar et les navires des larmes, les Vanimirs - et tout particulièrement l’erratique Bambi - ont largement perdu leur soutien populaire. La population les tient de plus en plus responsables pour les malheurs qui leur sont arrivés. Certains en viennent même à les accuser d’avoir amené sur eux la colère d’Arbitrio, manifestée par l’éruption du Stormun. Toutefois, ils demeurent fermement soutenus par Burkni Ros et en sécurité à Kallstrand.

Conséquences actuelles

Conséquences diplomatiques

L’affaire des trois Vanimirs a rendu abysmales les relations entre le Royaume d’Eyjarfolk et les forces politiques des Maahvitts, que ce soient les Tribus Vaahvas ou la ville d’Uuroggia.

Conséquences économiques

La crise a gelé une grande partie du commerce dans les mers du nord. Depuis la fermeture des ports vaahvas aux navires eyjarskas, la plupart des marchandises ont du commencer à transiter par des navires battant d’autres pavillons ou à passer par des intermédiaires capitalins. Pour ces derniers, les affaires sont toutefois bonnes. De leur côté, les marchands caroggians ont également souffert de la diminution du commerce et de l’hostilité renouvelée des Eyjarskas à leur égard.

Dans les Maahvitts, la fermeture des ports et le conflit ont causé une forte diminution du commerce. Plusieurs marchands vaahvas ont commencé depuis à se détourner d’Uuroggia pour se rendre dans les marchés zarègues dans la Zaraga ou dans les marchés adaarions le long de la Ligne de la Paix.

Conséquences humaines

Les évènements liés à l’affaire des trois Vanimirs ont principalement affecté la ville d’Uuroggia où les émeutes ont causé de nombreux morts et blessés. Le siège de 516 a également forcé la fuite de nombreux habitants de la ville et provoqué plusieurs blessés lors d’incendies. Enfin, les navires de larmes ont forcé à l’exil de nombreux Eyjarskas d’Uuroggia. Beaucoup d’entre eux ont fini dans la misère ou ont péri durant cet exil.

Conséquences politiques

Le Royaume d’Eyjarfolk a été profondément divisé par les évènements, même si les propos favorables à une véritable rébellion demeurent un tabou.

L’affaire a fait éclater les tensions intérieures de la cité d’Uuroggia.

L’affaire a également bouleversé l’équilibre politique des Tribus Vaahvas du Vahnamaa en fragilisant encore davantage la position des Astreife déjà affaiblie par la guerre des Marches.