Bénédictions guerrières

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Les bénédictions guerrières sont des rites monachistes. Elles se combinent parfois au déracinement.

Concept

Les bénédictions guerrières sont une série de bénédictions sacralisant la prise des armes comme un acte mettant le guerrier, le garde ou tout autre individu armé comme temporairement exclu de la communauté des croyants supposée être un espace de paix, de fraternité et d'amour mais comme étant aussi un gardien et protecteur de celle-ci. Ainsi, ces bénédictions touchent les trois moments principaux de la vie du combattant : la prise des armes, les batailles et la fin du service. La prise des armes symbolise la sortie de la communauté tandis que la fin du service marque la réintégration spirituelle du combattant au sein de la communauté des croyants. En outre, les rites d'appel et de réconciliation ne sont pas limités à une occasion au cours d'une vie et peuvent se répéter si les circonstances s'y prêtent.
Malgré le symbolisme des bénédictions guerrières, un combattant n'est pas réellement exclu de la vie religieuse et peut participer normalement à tous les rites.

La bénédiction guerrière s'applique aussi aux dirigeants monachistes en temps de guerre, même s‘ils ne prennent pas les armes eux-mêmes. Ces cérémonies sont souvent une occasion de démontrer une piété publique et de légitimer l'action militaire à la population.
Ces bénédictions sont parfois aussi pratiquées à destination des gladiateurs, des mercenaires et d'autres individus portant les armes mais la chose indigne certains religieux et fervents croyants.

Déroulement

Bénédiction d'appel

La bénédiction d'appel nécessite un moine, le futur combattant et au minimum un de ses proches. Cependant, sa famille, ses proches et tout membre de la communauté est libre d'y participer (dans les cas extrêmes, un esclave ou un novice peut être employé).

Le moine se voit confier l'arme (ou du moins une arme symbolique) qui sera utilisée par le futur combattant. Cette arme est bénie par la prononciation de la phrase « La main de Banson, la parole d'Alistaar » (Allistère est généralement utilisé en capitalin) et facultativement par apposition sur un pilier arbitré.
Le moine revient alors vers le lieu de la cérémonie (traditionnellement la salle de prière) où le futur combattant est agenouillé. Son ou ses proches se tiennent derrière lui, la main posé sur l'épaule. Le moine pose ses mains sur le crâne du futur combattant et prononce quelques mots suivis d'une formule consacré : « Comme Banson avant toi, tu prends les armes pour protéger les croyants des gens de mal-arbitrage afin que tous puissent connaître l'Adaar plutôt que le froid du fer. Que ce sacrifice t'honore et que ta foi ne vacille pas. Nos coeurs sont avec toi jusqu'à ton retour ou jusqu'aux bras d'Arbitrio. Kuunia Arbitrio. Va. ». Le « Va. » est répété en coeur par les proches et l'assistance qui doivent, avec le moine, tous retirer leurs mains du combattant d'un seul geste. Le moine confie alors au combattant son arme bénite.

Bénédiction de bataille

La bénédiction de bataille se fait traditionnellement avant un affrontement, généralement une bataille mais peut se faire pour toute forme d'affrontement armé. Elle ne nécessite qu'un moine.

Le ou les combattants bénis s'agenouillent devant le moine. Ils peuvent s'appuyer d'une main sur leur arme, celle qui leur fut remise par la bénédiction d'appel s’ils la possèdent encore, et couvrent un de leurs yeux de l'autre main. S’il n'y a pas d'urgence, le moine peut réaliser une brève Oppittunti. Dans le cas contraire ou après celle-ci, il prononce la formule suivante : « Gens du fer. Sous le regard d'Arbitrio, vous vous apprêtez à accomplir votre devoir. Pas parce que vous l'avez choisi mais parce que la bête (cette mention étant généralement adaptée selon le contexte) vous l'a imposé. Pas par jouissance mais par devoir. Pas pour votre bénéfice mais par amour de ceux qui vous attendent. Pas pour l'appel du sang mais pour l'espoir de la paix. Soyez implacables dans le combat et miséricordieux dans la victoire. Que l'amour d'Arbitrio vous accompagne et que sa chaleur vous réchauffe dans cette ère de Nivôse. »

La formule s'achève par un « Kuunia Arbitrio » traditionnellement repris en coeur par les combattants.

Bénédiction de réconciliation

La bénédiction de réconciliation se fait lorsqu'un combattant revient à la vie civile ou cesse d'avoir un rôle combattant actif. Elle nécessite un moine, le futur combattant et au minimum un de ses proches. Cependant, sa famille, ses proches et tout membre de la communauté est libre d'y participer.

Un brasero (ou un feu) et un récipient d'eau claire sont préparés sur le lieu de la cérémonie. Si le combattant possède encore son arme bénie, il doit la prendre. Dans le cas contraire, il prend une arme quelconque.
Le combattant se présente sur le lieu de la cérémonie. Il s'avance vers le moine qui l'attend près du feu. Les proches forment un cercle autour du moine, ouvrant un passage pour le combattant et refermant celui-ci après que le combattant se soit avancé. Le combattant remet au moine l'arme. Celui-ci la plonge dans le feu. Il prononce ensuite la formule suivante.

« Enfant d'Arbitrio. Tu as accompli ton devoir et ta garde de la communauté des croyants. Arbitrio a vu et sait ce que tu as vécu, tout comme il voit et nous sait sains et saufs, nous qui accueillons ton retour. L'affaire est dite. La page se tourne. »

Le moine plonge alors sa main dans l'eau et entame une seconde formule. Chaque phrase de cette formule est ponctuée par une projection d'eau au visage du croyant.

« Que le souvenir se dissipe. Que le sang soit lavé. Que l'épée devienne le soc de la charrue. Que la lance devienne le bâton du berger. Que la flèche devienne le stylet du scribe. Que ce qui fut séparé se réunisse. Que l'Adaar vienne. Que la paix soit sur toi, sur cette communauté et qu'elle règne jusqu'à la Félicité Eternelle. »

Le moine enlace alors le croyant et le tourne, le présentant à l'assistance. Celle-ci l'applaudit et l'acclame. La cérémonie est généralement suivie d'une fête. Plus anecdotiquement, l’arme mise au feu est souvent récupérée pour être refondue par un artisan local afin d’en faire un objet utile à la communauté.