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Sa nuit est finie, il sort de ses rêves,<br>
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Le froid vient et ronge, l'oiseau tremble, se lève,<br>
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Et enfile son vêtement, son manteau rouge et blanc.<br>
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Mais Nivôse est passé; les oiseaux ne chantent plus.<br></center>
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Dixième page, écrite à l'encre. C'est un poème en '''Capitalin'''.
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Belle comme la neige en Nivôse,<br>
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Sans n'avoir aucune peur,<br>
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On est captivé,<br>
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Quand la belle sourit,<br>
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Lorsqu'elle rit,<br>
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Notre cœur bat des ailes,<br>
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On rit avec elle.<br>
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On oublie nos malheurs,<br>
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Elle réchauffe nos cœurs,<br>
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Elle est belle comme une rose,<br>
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Belle comme la neige en Nivôse. <br>
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Version du 29 mai 2023 à 14:04

Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.

Cet écrit a été rédigé par Naveed et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Carnet écrit en qadjaride, sous forme de texte au fusain, entourés de petites notes et gribouillages.

Hors RolePlay :

Première page, écrite au fusain. C'est un récit de souvenirs en qadjaride.

C’était en 502, on avait 7 et 6 ans. A l’époque, on ne se côtoyait pas encore comme aujourd'hui, on ne se connaissait que de vue. Un jour de floréal, Dip, était parti s’amuser dans une plaine, à courir après des papillons, moi, je le regardais de loin, en observant la forme des nuages. Mais il s’éloigna un peu trop, et arriva près d’une route kharedjis. Disparu de ma vue, je me suis dit qu’il courrait après un papillon plus loin, rien de grave. Mais non ! Il arriva devant un chariot, mené par de gros bœufs et guidée par un vieux Carrogian, gros et antipathique. Il avait les yeux rouges, et un gros bouclier dans le dos, des cheveux gras et grisonnants et une pipe à opium à la bouche. Il était avec ses enfants, d’horribles garnements, violents et belliqueux. Quand ils virent Dip, ils l’interpellèrent, mais il ne parlait pas encore leur langue. Ils ont compris que c’était un Qadjaride, et à Caroggia, on n’aime pas les Qadjarides. Ils ont ramassé des cailloux, les plus lords et gros qu’ils pouvaient, et ont commencé à poursuivre Dip en les lui jetant dessus, dans le seul but de lui faire mal ! Il finit par se prendre les pieds dans un terrier de bondissant, et il tomba à terre, à la merci des kharedjis. Ils se mirent au-dessus de lui, et le rouèrent de coups. Dip serait mort sans doute, s’il n’avait pas hurlé à l’aide et de douleur : je l’entendis, et appelai notre Raïs, un colosse puissant qui pouvait briser un membre à main nue ! Il arriva et les enfants prirent peur, ils s’enfuirent sous les menaces et la carrure de notre Raïs. Comme on vaut mieux qu’eux, on ne les a pas poursuivis pour donner des représailles, on les a juste laissés à leur vie morne de kharedjis.
Dip a pu guérir, mais il est passé aux frontières de la mort. C’est surement pour ça qu’il a voulu être soignant et qu’il est sensible au souffle. Les Ancêtres ont sans doute voulu le mettre à l’épreuve, comme lors de notre esclavage sur Esperia.


Hors RolePlay :

Deuxième page, écrite au fusain. C'est une fable en qadjaride, mais aussi en capitalin, en dessous.

Sur le modèle de La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf de Jean de Lafontaine.

≋L'homme qui voulait l'argent.≋

Un homme vit un riche,
Qui lui sembla de belle fortune.
Lui qui était pauvre grignotant de maigres miches,
Envieux, travaille, commerce, son bonheur consume,
Pour égaler l'animal en ressources ;
Disant : "Regardez bien ma bourse ;
Est ce assez ? Dites moi, suis je assez splendide ?
Non. M'y voici donc ? Pas du tout ! M'y voilà ?
Je ne m'en approche pas !" Le chétif avide
Voulu si fort qu'il en creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages : a vouloir plus d'argent, on grandit le vide de notre bourse, et on ne peut plus la combler. L'argent n'a de valeur que celle que l'on lui donne. Méditez la dessus, cela sera utile sans doute.

Hors RolePlay :

Troisième page, écrite au fusain. C'est un conte en qadjaride.

≋La triste histoire de Marston.≋

C’est l’histoire d’un homme, Marston. Il vivait dans un village, au bord de la mer, dans une petite maison où il habitait seul. On le connaissait comme fleuriste ou herboriste selon les demandes. Il savait infuser les herbes comme personne et ses boissons florales était fort prisées. Il savait guérir les maux communs de Nivôse, tous les enfants du village adoraient ses histoires. Dans sa demeure, Marston avait un quotidien assez banal, il se levait le matin, regardant le Soleil apparaitre, lisait un peu, lui qui disposait d’une belle collection d’ouvrages, et partait à la taverne pour manger et boire avec ses amis. Le soir, si aucun enfant ne venait à sa porte pour réclamer une histoire, il partait se coucher après avoir bu délicatement une infusion de menthe sauvage, concoctée par ses soins. Entre le repas et le soir, ses activités étaient moins banales : il descendait à sa cave, où se trouvait son atelier secret. Là où il faisait chacune de ses expériences, des cuves, des tonneaux et autres machines d’alchimistes se trouvaient là. Il y faisait pousser dans des petits pots des plantes rares, et distillaient des fleurs de toutes les couleurs possibles. Il savait faire des potions qui faisaient des miracles : faire repousser les cheveux, changer la couleur de la peau, faire tomber amoureux, ou raide mort, Marston savait tout faire grâce à ses plantes. On le surnommait « l’Alchimiste ».
Mais Marston avait un problème : il ne supportait pas de rester un long moment sans fumer. La sensation de rêve éveillé que lui procurait sa drogue la lui rendait indispensable. Il se fournissait chez l’herboriste de la ville voisine, car pour une raison qu’il ignorait, il ne pouvait pas faire pousser la plante lui-même. Il fumait seul, tous les soirs au crépuscule, le regard dans le vide, tourné vers l’horizon. Mais un jour, alors qu’il se rendait à dos d’âne à la ville pour se réapprovisionner, l’herboriste lui dit qu’il n’en avait plus, et qu’il ne savait pas quand il serait livré. Marston, en bon client qu’il était, dis que ce n’était pas grave, qu’il attendrait la semaine suivante.
Cette semaine de manque fut éprouvante pour le pauvre homme. Il perdit des couleurs, faiblit, refusa de raconter des histoires aux enfants, les renvoyant chez eux violemment. Il cessa toute activité et demeura comme un vieillard assis sur sa chaise. A la fin de la semaine, il repartit chez son fournisseur, mais encore une fois, il était à sec. « L’herbe n’arrivera pas avant un bon moment, plusieurs semaines je dirais » lui annonça-t-il. Marston chercha un autre fournisseur, mais il n’y en avait aucun. Les semaines qui suivirent rendirent Marston fou à cause du manque. Il devenait violent et colérique, les yeux injectés de sang. Il buvait n’importe quelle potion qu’il arrivait à faire, dans l’espoir que ça le calme, mais cela ne faisait qu’aggraver son cas. On ne le voyait plus en ville, ni nulle part. Tout le monde se demandait ce qu’il se passait, mais les rares qui se risquaient jusqu’à sa porte n’obtenaient aucune réponse. Un jour, un enfant se risqua à entrer de nuit dans la maison, en passant par une fenêtre. Il se pensait si courageux, si intelligent. Il crut pouvoir découvrir ce qui arrivait à Marston et en ressortir indemne. Le fou.
Le lendemain matin, il n’était pas réapparu. Les gardes entrèrent à leur tour, et découvrirent l’enfant, mort au milieu de la cave. Il lui manquait les yeux et les dents, ses doigts, il les portait sur un collier, et ses cheveux avaient été rasés de près avec une lame mal affutée, laissant de vilaines marques sur le crane. Aucune trace de ce qui l’avait tué et mutiler ainsi, ni aucune trace de Marston.
Plus tard, on a su qu’il s’était rendu dans les égouts de la ville, et qu’il agressait et dévoraient des enfants et des personnes vulnérables la nuit. Il absorbait tous les produits qu’il pouvait, et les habitants le surnommèrent le « Rat de Mort ». La garde fut envoyé dans les égouts à ses trousses, elle ne le retrouva que plusieurs jours après. Mort d’une trop grande consommation, il avait vomi ses tripes sur ses pieds, et était tombé raide sur le sol, des rats avaient élu domicile dans son corps, et étaient aussi morts empoisonnés.
Tout produit altérant les sens est une mauvaise chose. Le non-naturel n’apporte que malheur et mort, vous devriez vous en souvenir.

Hors RolePlay :

Quatrièmes et cinquièmes pages, écrites au fusain. C'est un poème lyrique en Qadjaride, traduit en Capitalin sur la cinquième page.
Adaptation du chant militaire « la Strasbourgeoise ».

≋La Qadjaride≋

Petit papa, voilà la fin Nivôse,
Et te voici déguisé en soldat.
Petit papa, tu es bien morose,
Je t’en prie ; qu’est ce qui ne va pas ?

Rien mon enfant, je me bats pour le Clan,
C’est un devoir où tous les papas s’en vont !
Embrasse-moi, mon petit lapin blanc.
Je rentrerais bientôt à la maison.

Dis-moi maman, quelle est cette cote de maille,
Et cette nouvelle qu’apporte le voisin ?
Dis-moi maman, tu pleures et tu défailles,
Papa est mort, tué par les vilains.

Oui mon enfant, ils ont tué ton père,
Pleurons ensemble car nous les haïssons !
Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères,
Et tue les pères des petits Tarnos blonds.

La neige tombe aux portes du campement,
Là est assise une enfant qadjaride.
Elle reste là, malgré le froid, le vent ;
Elle reste là, malgré le temps aride.

Un soldat passe, à la fillette donne,
Elle reconnait l’uniforme briguier,
Elle refuse l’aumône qu’on lui donne,
Au kharedjis elle dit sans sourciller :

Gardez votre or, je garde ma puissance,
Soldat briguier passez votre chemin !
Moi je ne suis qu’une Tarno du Clan,
Aux kharedjis je ne tends pas la main !

Tout en priant, pour le bien de nos âmes,
Ma mère est morte dans cette tente brulée.
Frappée à mort par l’une de vos lames,
Frappée à mort par l’un de vos briguiers !

Mon père est mort sur vos champs de batailles,
On n’a pas vu l’ombre de son linceul.
Frappé à mort par l’une de vos lames,
C’est la raison de ma robe de deuil.

Vous avez eu l’Intendance et la ville,
Vous avez commis de nombreux homicides,
Vous avez eu le contrôle de l’ile,
Mais mon petit cœur, lui, reste qadjaride !


25/01/523

Hors RolePlay :

Sixième page, écrite à la plume avec une encre anthracite. C'est un conte en Qadjaride.

Dans un village perdu au milieu d’une vaste plaine, établi le long d’un petit cours d’eau calme et serein, vivait Guillaume Reitnalp, un talentueux tailleur de pierre. Celui-ci était encore jeune, et, en attendant de trouver une compagne, vivait avec sa famille dans une petite maison entre son atelier et celui de son frère, lui ébéniste. Son père avait travaillé dans la construction de bâtiment, avant d’avoir un accident le privant de sa jambe gauche. C’est ses connaissances dans les chantiers qui permirent à ses fils de suivre les voies qu’ils choisirent. Guillaume avait aussi une mère, et une petite sœur. Ce qu’il préférait dans son métier, c’était la sculpture. Il avait un don pour créer des statues expressives et belles, qui paraissaient vivantes. Il sculpta même une statue de la taille de trois hommes du dieu de son village. Il aimait faire des belles choses, pour le plaisir des yeux de ses clients.

Mais d’années en années, le cœur de Guillaume changea. De nouvelles commandes, encore et encore lui firent gagner de l’argent, beaucoup d’argent. Et il adorait ça. Un soir de thermidor, alors qu’il buvait à la taverne avec son frère, Guillaume vit arriver un homme mystérieux, encapuchonné dans un long manteau noir. L’homme venait de loin, d’une grande ville au sud. Il avait fait un long voyage au nord pour voir un ami sculpteur dans une autre cité, mais celui-ci était mort. Alors l’homme était rentré, et en faisant halte dans ce village, il avait vu les belles statues, pensant d’abord que c’était des gens. Il avait demandé qui les avait faites et on lui indiqua Guillaume.

- Tu fais de bien belles statues jeune homme. Elles sont si merveilleusement faites que j’ai cru à des humains ! Comment s’appelle un si talentueux sculpteur ? Dit-il
- Guillaume monsieur. Répondit Guillaume
- Moi, je suis Sapa, dit l’étranger, j’ai peut-être un travail pour toi, Illustre Guillaume. Ma cité veut une grande statue de notre dieu, une statue gigantesque et majestueuse. Il nous faut le meilleur sculpteur du continent. Tu ferais parfaitement l’affaire. Tu deviendras riche et célèbre. Qu’en dis-tu ?

Guillaume n’hésita pas une seconde et accepta, il rêvait maintenant d’argent et de célébrité. Il pensait que ce serait sa meilleure source de bonheur. Il partit le lendemain matin, avec Sapa, après avoir pris ses outils. Avant, il alla dire au revoir à sa famille, et il promit de revenir sitôt la statue achevée, pour faire cesser les pleurs de sa mère. Il jura sur son dieu.

Quand il arriva à la cité, ses yeux s’écarquillèrent. Des bâtiments, partout, en pierre, en bois et en matières qu’il ne connaissait même pas. Des toits hauts comme le ciel, des murs aussi épais qu’une montagne, des rues tellement peuplées qu’il n’arrivait pas à compter le nombre d’humains dans cette foule. Il était au paradis.

Il commença la sculpture de la statue. C’était son plus important projet, il consacra toute ses journées de tôt le matin jusqu’à tard le soir. Dès que le soleil apparaissait il était sur le chantier, et il ne s’arrêtait que lorsque le soleil disparaissait pour de bon derrière l’horizon. Une fois la statue achevée, le seigneur de la cité le couvrit d’or et de pierre précieuse. Il était devenu riche. Il rencontra une riche femme, à laquelle il s’unit, et continua son marché dans la ville, pendant de longues années, au lieu de revenir au village. Il ne revint pas voir sa famille une fois le travail achevé, ni un an après, ni dix. Et il s’en fichait, il était riche, célèbre avait une riche et belle femme, des esclaves, un manoir, de l’or, de l’argent et tos ce qu’il souhaitait.

A cause de tous ses paradis factices, il rompu la promesse qu’il avait fait à sa famille. Son père fut triste, son frère en colère, mais sa mère, sa pauvre mère, elle, mourut de de chagrin. Voyant cet affront, leur dieu décida de punir Guillaume. Il fit faire une fausse couche à sa femme, trois fois d’affilée, rendit le fautif complètement dépendant à l’alcool, et pour finir, alors que Guillaume songeait à disparaitre, il le changea en monstre. Un monstre hideux, difforme et cruel. Guillaume errait, sans but autre que tuer, et sans richesse. Il erre encore aujourd’hui, dans les forêts, près des mines. Il gratte les rochers et y laisse une trace de griffure en forme de vagues.

Leçon : il ne faut jamais trahir sa famille, c’est la chose la plus importante que l’on puisse avoir.

17/02/523

Hors RolePlay :

Septième page, écrite à la plume avec une encre anthracite. C'est une fable en Qadjaride.

Par un sombre jour de Nivôse,
Un oisillon tomba de son nid.
Il ne savait pas voler,
Et il piailla durant de longues heures.

Une vache passa,
Elle le vit,
Se tourna,
Et lui déféqua dessus.

L'oiseau était sale,
Très sale,
Mais il était au chaud,
Bien au chaud.

Un renard arriva,
Il le prit,
Le lava,
Et le dévora.

Moralité :
Ceux qui vous mettent dans la merde,
Ne le font pas forcément pour votre mal.
Et ceux qui vous en sortent,
Ne le font pas forcément pour votre bien.

19/03/523

Hors RolePlay :

Huitième page, écrite au fusain. C'est un essai en Qadjaride.

Une des différences fondamentales entre les kharedjis et les Qadjarides réside dans la matière dont ils sont faits. Les kharedjis sont composés de trois grands traits : l’avidité, l’ambition et l’obstination. Ces trois vices font qu’aucune alliance saine entre kharedjis ne survit au temps. Les Etats se font la guerre, et les groupes plus petits, comme on en voit sur esperia, ne durent jamais longtemps. Ils s’entredéchireront pour s’élever, comme ils le font toujours.
En temps normal, les Qadjarides sont exempts de ces vices, vivant dans un modèle sociétaire bien différent, se basant sur l’entraide et la communauté et non sur l’élévation sociale. Cependant, il arrive que certains clans se déchirent, tiraillés pour des broutilles. Les frères s’attaquent aux frères, dans une lutte fratricide.
Cette situation je l’ai vu, je la vis. Pour une affaire d'altercation violente sur un esclave kharedjis, mon clan se divise, chacun ayant son point de vue. Ils se disputent, n'essayant même pas de se convaincre, seulement de s’écraser. Aucun n’a émis l’idée qu’au sein d’un clan, il ne fallait pas enfoncer les fautifs, mais plutôt trouver une solution pour les sortir de là, pour relever le clan, entier, contre les kharedjis qui se dressent contre nous. Parce qu’effectivement, les seuls à qui profitent ces enfantillages, ce sont eux, les kharedjis ennemis, qui veulent nous faire tomber. Et on les aide. Je ne pensais vraiment pas que des Qadjarides pouvaient s’abaisser à se comporter comme des kharedjis. Cela vaut pour chacun des deux camps. La neutralité qadjaride a vite été oubliée, malheureusement. Mais malgré cela, je continuerais à essayer de nous rassembler, pour protéger le clan. Nous sommes ici pour une chose, nous devons nous concentrer dessus.


30/04/523

Hors RolePlay :

Neuvième page, écrite à l'encre. C'est un poème en Capitalin.

≋Nivôse est passé≋

Au fond de son nid, l'oiseau s'éveille,
Sa nuit est finie, il sort de ses rêves,
Ce royaume des songes, ce royaume des merveilles.
Le froid vient et ronge, l'oiseau tremble, se lève,
Et enfile son vêtement, son manteau rouge et blanc.
Il sort lentement de son nid coloré,
Quitte la sérénité, dehors tout est blanc,
Le monde tout entier, même jusqu'aux toits dorés.
L'oiseau se tait, personne ne l'a vu,

Mais Nivôse est passé; les oiseaux ne chantent plus.


27/05/523

Hors RolePlay :

Dixième page, écrite à l'encre. C'est un poème en Capitalin.

≋Belle comme la neige en Nivôse≋


Belle comme la neige en Nivôse,
Les jours ne sont plus moroses,
Elle fait trembler le cœur,
Elle fait passer les heures.

On contemple ses yeux attrapeurs,
Sans n'avoir aucune peur,
On s'y plonge tout entier,
Et s'y noie volontiers.

Lorsque le vent ennuyeux
Agite ses beaux cheveux,
longuement sans raisons,
Durant la froide saison,

On est captivé,
Les yeux sans fin rivés,
Sur ce torrent coloré,
qu'il soit noir, rouge ou doré.

Quand la belle sourit,
Lorsqu'elle rit,
Notre cœur bat des ailes,
On rit avec elle.

On oublie nos malheurs,
Elle réchauffe nos cœurs,
Elle est belle comme une rose,
Belle comme la neige en Nivôse.

29/05/523