Confrérie Vakooja

De Wiki'speria
Révision datée du 1 avril 2020 à 07:56 par Baltann (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

La Confrérie Vakooja était un ordre religieux faisant partie du Monastère Adaarion et dissous en 512. Il avait la particularité d’être le seul ordre religieux militaire officiel monachiste.

Territoire et influence

La Confrérie Vakooja était active dans le centre de la Maasydan et contrôlait le bourg d’Heaubeville et la ville fortifiée de Valppauttai. Ses membres se trouvaient aussi en mission à divers endroits: Sarakyla, Golvandaar et Siniseima.

La Confrérie est aujourd’hui dissoute.

Réputation

La Confrérie Vakooja a vu sa réputation grandement varier au sein de la Nation adaarionne entre admiration et indifférence. Son comportement lors de la Peste de la Maasydan et du Kinemaar leur a cependant donné une bonne image et d’autant plus forte que la confrérie paya le prix fort lors de la malédiction de Valppauttai.
Au sein de l’Ordre phalangiste, la Confrérie reste un sujet sensible car elle fut fondée sur une dissidence de l’Ordre.

Symbolique

Emblèmes et symboles

La Confrérie Vakooja utilise principalement le même symbole que le Monastère Adaarion mais possède également sa propre emblème: une fleur d’asphodèle blanche sur fond noir signifiant le renouveau et le souvenir de son passé.

Noms

La Confrérie Vakooja s’appelait originellement les quronites mais prit le nom de confrérie vakooja (se traduisant à peu près par “rassurés”)

Histoire

Naissance des vakoojas

Au sortir des guerres de religion arbitrée, de nombreux phalangistes modérés qui avaient été embrigadés dans la guerre par Préverien (essentiellement des phalangistes gyllendaliers qui n'ont que peu ou pas participés au principal front contre les troupes de l'Empereur et de Synalmak) ont développés une certaine distance vis-à-vis de l'ordre. Beaucoup considéraient que si il y avait une vertu à défendre la Foi de façon ordonnée, la manière dont était organisé l'ordre était mauvais. En réalité, ces déçus faisaient partie d'un mouvement bien plus large dans l'ensemble du Gyllendal où la population et la noblesse se détachaient du pouvoir du Thème d'Huratelon et de la politique de ses dirigeants. Pour les modérés et les partisans de l’Empire Central au sein de la population hura, le Chaos avait déclenché une volonté d'en revenir à une plus grande soumission à l'Empire et aux traditions (la responsabilité directe de l'empereur dans la création du schisme religieux ne marqua guère les esprits à l'époque, ceux-ci préférant s'en prendre au thème hura, affaibli).

Après plusieurs années durant lesquels ces déçus se découvrirent et commencèrent à assumer leurs idées, cette fronde commença à s'organiser autour d'un abbus influent mais peu apprécié en raison de sa personnalité notoirement détestable mais qui ravissait les aigris: Slavic Quron. Celui-ci entra de plus en plus en conflit avec le Prime-Abbus Reybeaud, lequel souhaitait maintenir l'existence autonome de l'ordre autour de sa personne. En l’an 237, Slavic rencontra cependant la Grande Nurmi lors d'une visite diplomatique à Odense. La rencontre fut déterminante. Très impressionné, Slavic entama une correspondance avec la Sovitelija. Petit-à-petit, il abandonna ses idées de loyauté envers l'ordre entraînant avec lui ses partisans. Dans le même temps, sa relation avec les sages d'Odense et le Prime-Abbus continua de se dégrader jusqu'à ce que Slavic soit emprisonné par la phalange Pourpre naissante. L'affaire provoqua la colère des « Quronites » comme on les nommait alors et ceux-ci défièrent leurs ordres, se réfugiant dans les murs de Vislav.

Ce fut lors de cette époque que les ambassadeurs auprès des conseils des deux institutions religieuses démontrèrent leur utilité. Le Prime-Abbus était alors prêt à écraser la fronde des quronites par la force mais beaucoup dans les deux camps étaient terrifiés à l'idée que cet évènement pourrait relancer une guerre en raison des sympathies adaarionnes que Slavic était parvenu à obtenir.

Après de nombreuses tractations diplomatiques qui impliquèrent également la cour impériale et le Thème d'Huratelon, le prime-abbus renonça à écraser la fronde. Ils acceptèrent de libérer Slavic et de laisser s'en aller ses partisans en révolte, sous condition de non-retour au sein des trois provinces du Thème. En retour, Golvandaar s'engagea à ne pas intégrer Slavic et ses hommes à l'organisation du Monastère. Slavic et ses hommes entamèrent alors leur «exil vertueux» en 241.

Installés de façon temporaire à Maailmanovi, le Valtuusto débattit longuement du lieu où l'on pourrait installer les quronites: ni proche de Golvandaar, ni dans un ermitage, ni trop près des frontières hura, ni dans une cité trop importante où Slavic pourrait les indisposer en obtenant trop de partisans, ni dans un village trop petit où Slavic serait humilié. Cette quadrature du cercle s'acheva sur le choix d'Heaubeville, un petit village du centre de la Maasydan fondé par des exilés impériaux et qui connaissait alors une belle période de prospérité.
La décision remplit ses objectifs car Slavic ne causa plus de troubles. La petite communauté prit le nom de confrérie Vakooja (les rassurés en adaarion) et consacra leurs heures de gloire à la construction d'un monastère digne de ce nom dans la petite ville. La mort de Slavic en 253 brisa le revanchisme du groupe qui se laissa apaiser par les quelques moines adaarions qui leur avait été envoyés.

Age d’or de la confrérie

Après la chute de l’Empire Central en 332, la peur de troubles et la méfiance entre la Nation adaarionne et le tout jeune Royaume Central raviva un relatif intérêt pour la confrérie. Celle-ci connut à partir de 342 un afflux de novices ou de serviteurs laïques ainsi que le patronage de notables de Golvandaar. En 346, le village d’Heaubeville vit sa population tripler et le monastère Vakooja devenir incapable d’accueillir ces nouvelles gens.

D’âpres débats eurent lieu au sein du Valtuusto. Ce fut finalement en 351, avec l’arrivée du Sovitelija Vital Lusmer, un adaarion de Maailmanovi qu’une décision fut prise. Le Monastère adaarion soutiendrait les Vakoojas.

En 353, le Monastère ordonna la construction d’une forteresse et d’une ville nouvelle pour l’alimenter au nord-est d’Heaubeville. Elle fut nommée Valppauttai (Vigilance d’or en adaarion). Sa construction s’acheva quinze ans plus tard, en 368. La confrérie y prospère tandis qu’Heaubeville périclite et redevint une simple bourgade.

De 379 à 402, la confrérie Vakooja se rend célèbre en organisant la protection du comptoir commercial caroggiano-adaarion installé dans le Vahnamaa qui deviendra Uuroggia. Après le retrait du Monastère adaarion en 387, la confrérie décide de demeurer sur place, provoquant la colère de Golvandaar qui diminue significativement les dotations de la confrérie. Les Vakoojas entrent également en conflits grandissant avec les colons caroggians d’une part et avec les vaahvas d’autre part.
En 402, lorsque la préture locale renomme la ville en Uuroggia d’un commun accord entre chefs de clans nordiques et colons caroggians, les Vakoojas abandonnent officiellement la colonie.

Après l’aventure d’Uuroggia, la confrérie traverse une mauvaise passe. En disgrâce à Golvandaar, elle perd aussi le soutien populaire dans un contexte où la peur de la guerre se dissipe chez les adaarions et se retrouve confrontée à un endettement terrible.
La confrérie décline à partir de cette époque. La ville de Valppauttai périclite tandis que la forteresse elle-même se dégrade, les Vakoojas ne possédant plus les moyens de l’entretenir.

Golvandaar et sa politique pacifiste ne firent plus jamais appel à eux sinon à l'occasion de quelques problèmes internes. L'aspect militaire de la confrérie évolua et devint davantage culturel et spirituel. Pour la majorité des croyants et des adaarions ayant connaissance de la confrérie, celle-ci n'est plus qu'un aspect folklorique. Ce qui n'est par contre pas connu, c'est que le Puhtaus s'est longtemps assuré que la confrérie demeurait militaire afin d'y recruter des agents.

Incidents d’Heaubeville, de la peste et de Valppauttai

A la fin du cinquième siècle, la région d’Heaubeville commença à connaître divers troubles que l’on attribua d’abord à des bandits. On parla alors des Troubles d’Heaubeville. En 504, Jaana Benès y fut envoyée pour rétablir l’ordre à la tête d’une troupe commune de vakoojas et de gardes montagnards. Après quelques succès initiaux, la campagne s’acheva sur un désastre lors du jour de l’an entre l’année 506 et 507. Heaubeville fut rasée par les flammes et fut abandonnée.

La Confrérie fut largement impliquée dans le contrôle et le soutien aux populations lors de la peste de la Maasydan et du Kinemaar de 508 à 510. La Confrérie en sortit affaiblie et décimée mais sa réputation en fut grandie.

Au début de l’année 512, un incident qu’on appela la malédiction de Valppauttai survint. La cité fut retrouvée dépeuplée et en cendres. Nul ne sait véritablement ce qui s’y passa et aucun survivant ne fut découvert. Après cet événement, les autorités adaarionnes décidèrent de dissoudre la Confrérie.

Situation actuelle

Depuis la malédiction de Valppauttai, la confrérie a été dissoute. Cependant, certains de ses anciens membres rassemblés en divers endroits souhaitent la reformer.

Membres notables

Structure

Tous les membres portent le titre de “frère” ou de “soeur” vakooja en plus de leur titre au sein de la hiérarchie de la confrérie:

  • Maître ou “mestari” : le maître est le dirigeant de la Confrérie Vakooja et est sous la tutelle du Valtuusto. Il doit répondre de tous les actes de ses frères et soeurs. Il est généralement Johtaja de Valppauttai.
  • Monastèrain ou “luostainen”: le monastèrain est l’équivalent vakooja de l’apothi. A la différence de l’apothi, il doit être confirmé par le maître de la Confrérie et est sous sa tutelle. Il possède l’autorité au quotidien.
  • Ennen: frère envoyé occuper la fonction d’ennen dans une maison de charité sous tutelle de la Confrérie. Il est désigné d’autorité par le maître de la Confrérie.
  • Titulaires ou “haltijas”: les moines titulaires ont les mêmes fonctions que leurs équivalents au sein d’un monastère.
  • Commandant ou “komentaja”: le commandant est un membre de la Confrérie qui a accompli son entraînement martial et s’est vu reconnaître une capacité à commander. Il occupe le rôle d’officier en garnison dans les monastères de la Confrérie ou d’officier de terrain en mission. Ils sont désignés d’autorité par le maître.
  • Maître d’arme ou “asemestari”: le ou les responsables de l’achat, de l’entretien et de l’entreposage des armes et armures ainsi que de l'entraînement militaire pour un monastère ou une maison de charité de la Confrérie.
  • Frères et Soeurs d’armes, surnommé simplement “frère/soeur vakooja”: ce sont les moines de la Confrérie qui ont achevé leur entraînement martial. En dehors de l'entraînement, ils accomplissent au quotidien les mêmes tâches que les moines civils.
  • Moines: les moines civils et membres de la Confrérie. Leur rôle ne diffère pas de leurs équivalents traditionnels.
  • Novices: les novices de la Confrérie.

Doctrine

La Confrérie Vakooja suit la doctrine monachiste à la lettre mais possédait à l’origine des influences doctrinales phalangistes. Toutefois, sa mission martiale se base désormais sur la conception monachiste de la violence et les siècles ont effacé les vestiges doctrinaux phalangistes.

Objectifs et activités

La Confrérie Vakooja possède les mêmes objectifs que le Monastère Adaarion. Toutefois, la Confrérie en est distincte. Sa mission première est de servir le Monastère et de l’assister par tous les moyens bien-arbitrés possibles.

La Confrérie administre ainsi deux monastères à Heaubeville et Valppauttai ainsi que des maisons de charité dans leurs environs. Elle y offre tous les services religieux normaux et assure la sécurité locale en lieu et place d’une milice urbaine. Elle collabore avec la Garde montagnarde sous la direction du commandement militaire adaarion.
Elle a tout au long de son histoire aidé à lever des fonds pour l’envoi de moines lahelliques dans la Grande Huratelon et aider à la charité envers les croyants monachistes huras.

Politique

Interne

Bien que les questions politiques ne constituaient pas un sujet brûlant au sein de la Confrérie, elle se divisait principalement en trois “factions”:

  • Les conservateurs qui souhaitent maintenir l’identité de la Confrérie et son rôle martial.
  • Les réformistes qui souhaitent réformer la Confrérie tout en la maintenant distincte au sein du Monastère Adaarion, par exemple en devenant un ermitage à part entière.
  • Les partisans de Golvandaar qui souhaitaient entièrement fusionner avec le Monastère Adaarion.

Externe

La Confrérie suivait entièrement la politique menée par le Valtuusto. Elle avait cependant un intérêt particulier dans l’entraide avec la cité de Vanhaovi dans la Grande Huratelon et l’aide apportée aux croyants monachistes de la Grande Huratelon. Malgré son histoire, la Confrérie n’était plus activement opposée à la paix religieuse avec l’Ordre phalangiste.

Fonctionnement interne

Recrutement

La Confrérie Vakooja ne recrutait réellement que dans les terres à sa charge autour d’Heaubeville et Valppauttai. Tout le reste des novices étaient des volontaires. Ces volontaires étaient largement diversifiés, d’autant plus que la Confrérie Vakooja accepte toute personne s’étant convertie au monachisme sans considération pour leur passé religieux. Toutefois, le gros de leurs membres sont d’origine adaarionne, hura ou capitaline.

Formation et rites d'intégration

La Confrérie initie ses membres selon les règles du noviciat monachiste à la seule différence qu’il s’adjoint d’un entraînement physique. Les initiés aptes se verront alors enseigner le maniement des armes utilisées par la Confrérie tandis que ceux ne présentant aucun intérêt ou talent physique deviendront simplement moines du monastère de Valppauttai dont l’appartenance à la Confrérie ne sera qu’accessoire.

Le noviciat vakooja s’achève à 18 ans pour ceux qui auront commencé au début de leur adolescence et dure cinq ans dans tous les autres cas. A l’issue du noviciat, ils prêtent un serment de servir la Confrérie Vakooja sous l’autorité du Monastère Adaarion et passent par le rite de la bénédiction d’appel.

Uniforme et équipement

Tous les membres civils de la Confrérie portent la bure traditionnelle marquée au niveau du coeur par une représentation de la fleur d’asphodèle.

Sortie de l'institution

Les vakoojas peuvent requérir librement la sortie de la Confrérie si c’est dans le but de devenir moine au service du Monastère Adaarion et devra faire le rite de bonace et de bénédiction de réconciliation. Dans tous les autres cas ou lorsque le frère vakooja atteint un âge respectable, il peut faire une requête du rite de bonace et de la bénédiction de réconciliation mais cette requête n’est pas automatiquement donnée. L’engagement religieux est ainsi supposé être à vie.

Si un vakooja se conduit de façon indigne, il peut être défroqué et expulsé du Monastère Adaarion et de la Confrérie ainsi que potentiellement être frappé d’anathème.

Traditions

La Confrérie a conservé plusieurs rites de ses origines phalangistes et pratiquait ainsi encore les rites de l’hygiène phalangiste ainsi que de l’autel de passage.