Contrebande ocolidienne

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La contrebande ocolidienne est la seule forme de commerce reliant Lig Ocolide et les manarades avec le reste du continent.

Contexte

L'archipel ocolidien ne contient aucune entité qui est reconnue par les différentes autorités continentales et, à cause des écumeurs, les ports continentaux sont interdits aux navires de Lig Ocolide. Face à cette impossibilité de commercer normalement, les ocolidiens et manarades ont développé diverses méthodes pour pouvoir écouler des marchandises sur le continent et profiter de ce que le continent a à offrir.

Organisation de la contrebande dans l'archipel ocolidien

Ville

La contrebande s'organise traditionnellement et principalement depuis le port de Fiera. C'est dans cette ville que les caboteurs, franc-marins et écumeurs viennent revendre leur butin et les marchandises venues de tout Lig Ocolide et des manarades. Les marchandises sont alors revendues à des navires de franc-marins ou, plus rarement, d'écumeurs qui vont organiser la contrebande vers le continent où ils revendront leur cargaison. Cependant, ce n'est pas le seul intérêt de la cité. Les navires désireux d'organiser eux-mêmes la contrebande vers le continent peuvent y trouver tout ce qui est nécessaire pour faire un voyage simple : cartes, documents de passe-port, déguisements, emblèmes continentaux pour cacher leur origine ocolidienne, devises, etc.
Outre cela, il existe parfois des navires continentaux qui effectuent le voyage vers Lig Ocolide, généralement après avoir eu des contacts prolongés avec les contrebandiers et disposant donc de certaines preuves les protégeant au moins des attaques de franc-marins. La plupart du temps, il s'agit de navires et flottilles caroggiannes appartenant à un oligarque peu scrupuleux.

Contrebandiers

Écumeurs

Minoritaires dans la contrebande, les écumeurs les plus prospères (ou ceux qui manquent de port d'attache dans l'archipel ocolidien) se risquent parfois à l'entreprise mais manquent souvent de l'expertise des franc-marins. Généralement, ils ne sont capables que d'effectuer des traversées vers Iona ou Cossaverdos mais parfois aussi la Capitale, Uuroggia ou des cités du Royaume Central. Les cités caroggiannes sont globalement hors de leur portée.

Franc-marins

Les franc-marins sont les principaux contrebandiers ocolidiens et plusieurs chartes sont même spécialisées dans ce type d'opérations. Certaines chartes spécialisent l'un de leurs navires dans la contrebande. Pour les franc-marins, la contrebande est une affaire sérieuse et ils savent pertinemment que cela nécessite un savoir-faire et une grande habileté. Ils considèrent globalement qu'une opération sérieuse de contrebande est plus délicate et risquée qu'une attaque de navire ou un raid côtier.

Ecoulement sur le continent

Points d'écoulement

Iona

Iona constitue depuis des décennies la plaque tournante de la contrebande ocolidienne depuis que Lampekastro s'est fermé à la contrebande sous Alexandre II Guillaumin. Idéalement située, elle est suffisamment éloignée des côtes du Royaume Central et isolée des flotilles chasseuses de pirates de la République marchande de Caroggia. Les bandes criminelles locales ont toujours eu une forte influence sur l'île et la présence de caroggianne est trop faible pour véritablement pouvoir organiser une lutte contre la contrebande (ce que beaucoup ne souhaitent pas). La cité est devenue particulièrement accueillante depuis l'arrivée de Quentyn Iertefroy.
En outre, Iona est connue comme la cité où il est possible de mettre en contact continentaux et ocolidiens grâce à certains entremetteurs, que ce soit pour des contrats de mercenariat naval(escortes ou attaques commanditées), des commandes, des aides pour pouvoir accéder directement à Fiera ou encore l'organisation du paiement de rançons.

Capitale

La Sublime Capitale constitue une destination de choix pour la contrebande ocolidienne. De par sa taille, la quantité de trafic présent dans son port et la corruption généralisée de l'Ordonnance locale, il est aisé de passer entre les mailles du filet. De plus, la cité offre une multitude d'opportunités d'écoulement et les bandes criminelles sont plus que disposées à traiter avec les ocolidiens. La bande des débardeurs rouges est par exemple notoirement associées à des activités avec les ocolidiens. De plus, la cité est un important point de passage de la diaspora qadjaride, et constituant donc un point d’accès au réseau commercial qadjaride. Enfin, on y trouve une multitude de succursales de banques caroggiannes permettant aux contrebandiers ocolidiens disposant d'un précieux compte bancaire d'effectuer aisément des transactions à l'abri de la surveillance que l'on peut trouver dans les cités de la République marchande de Caroggia.

Cossaverdos

Certains navires ocolidiens tentent parfois de se passer d'intermédiaires et de revendre directement leurs marchandises à Cossaverdos. L'activité est relativement aisée à cause du manque de sécurité de la cité mais les opportunités sont moins nombreuses. Cette destination est ainsi nettement moins lucrative.

Indubal

Indubal constitue un cas complexe puisque la cité fut construite pour lutter contre la piraterie ocolidienne et sécuriser la côte sud de Medeva et le détroit de Medeva. De plus, la cité est hautement sécurisée et le port intérieur ne possède qu'un seul accès. Et enfin, un groupe phalangiste appelé la Surveillance inspecte constamment le quartier du port à la recherche d'ocolidiens. Toutefois, la cité est malgré tout fréquentée par la contrebande ocolidienne. Outre le fait qu'il s'agit d'un lieu privilégié du commerce d'esclaves (un milieu ne posant guère de questions), on y trouve bien moins de concurrence en matière de contrebande, ce qui peut être intéressant lorsque le marché d'Iona ou de la Capitale sont inondés. Pour pouvoir accéder à Indubal, il est nécessaire de posséder des faux documents et emblèmes de très grande qualité et de disposer d'un équipage irréprochable sur le plan de la discipline. En outre, il s'agit uniquement d'une destination de recel. Y écouler des produits ocolidiens y est tout simplement impossible à moins de les faire passer pour des prises de guerre, ce qui nécessite un tout autre pipeau. Il est cependant possible d'y trouver de bons chantiers navals.

Uuroggia

Uuroggia situé dans le nord est un cas particulier. En soi, la cité est peu concernée par la piraterie ocolidienne ou les menaces navales et ne met pas l'accent sur la sécurité et la surveillance. De plus, tout commerce y est le bienvenu à cause de son isolement et de l'accès à tout le commerce des tribus nordiques qui peut être très friands de produits aussi exotiques que ceux que ramènent les ocolidiens (le rhum, les piments et le sucre sont ainsi particulièrement appréciés). Les faux documents et emblèmes sont donc peu vérifiés. Cependant, le défaut d'Uuroggia tient à son éloignement. Le voyage est long entre l'archipel ocolidien et la colonie et la plupart des navires ocolidiens ne sont pas adaptés pour naviguer dans une région froide, ni pour effectuer de si longs trajets.

Caroggia

Pouvoir écouler ses marchandises à Caroggia constitue un pari dangereux mais potentiellement très lucratif. La capitale républicaine est hautement surveillée et son administration portuaire est exceptionnellement peu corrompue et bien gérée depuis la fondation de la République marchande de Caroggia. Ainsi, à moins de disposer de contacts, documents et symboles adéquats permettant de faire passer son navire pour une embarcation capitaline, il est impossible pour un navire ocolidien d'espérer s'en approcher et en ressortir vivant ou libre. De plus, les équipages doivent pouvoir se faire passer pour des capitalins, ce qui nécessite une forte discipline et de l'entraînement, réservant la plupart du temps un tel exercice aux seuls franc-marins.
Y parvenir signifie avoir accès aux riches marchés de Caroggia, à ses échoppes, ses services, son système financier et aussi et surtout, ses chantiers navals. Un navire ocolidien peut être entièrement rénové, équipé, armé et remis à niveau aux normes caroggiannes, un énorme bénéfice pour un équipage pirate. C'est aussi l'occasion de recruter quelques marins ou lettrés compétents qui seront réduits en esclavage en mer ou simplement intégrés à l'équipage s’ils s'avèrent dignes de confiance.

Baie-aux-canards

Le port contrebandier de Baie-aux-canards est un petit port méconnu de l'Archipel des Trombes et où l'on peut accéder à des contrebandiers venus de toutes les régions environnantes. Toutefois, non seulement l'endroit est pauvre, difficile d'accès à cause des récifs et dans une région très pluvieuse mais il est aussi en pleine zone de contrôle de la Flotte Royale, ce qui la rend difficilement accessible aux ocolidiens. C'est toutefois un point de passage utile en cas de problème lors du chemin vers Uuroggia ou les ports eyjarskas.

Ports eyjarskas

Les ports du Royaume d’Eyjarfolk ont de particulier qu’ils sont légalement ouverts aux navires ocolidiens. Les navires ocolidiens peuvent donc s’y rendre non pas pour de la contrebande mais pour du commerce légal. Toutefois, ce commerce est très fortement limité pour de multiples raisons : la distance qui rend le voyage coûteux et difficile à la base, le manque à gagner à cause de la moindre richesse de ces ports, la présence de la Flotte Royale sur la majorité du trajet et enfin, la présence des Sjorovares qui sont mieux équipés et plus expérimentés sur les difficiles mers du nord.

Rosanhamn

Parmi les ports eyjarskas, un port se distingue véritablement des autres : Rosanhamn. La ville portuaire est de loin la plus aisément accessible et la plus active commercialement. Les fortes minorités capitalines et caroggiannes de la ville voient d’un mauvais oeil les Ocolidiens mais les autorités les tolèrent. En outre, la ville abrite une Klika d’Ocolidiens : les Bambochards menés par Nazaire Fontanarous. Malgré leur manque de puissance, ces Rosanans d’origine ocolidienne sont une aide précieuse et incontournables pour les rares Ocolidiens à venir commercer là.

Autres

Les villes secondaires et petits villages sont côtiers sont parfois fréquentés pour organiser de la contrebande mais sont généralement moins intéressants. De plus, Fort-Bais et Franc-Port, les deux autres grands ports capitalins sont des ports militaires abritant une bonne partie de la Flotte Royale. Lampekastro était autrefois un lieu d'écoulement important de la contrebande mais est devenu trop risqué depuis le règne d'Alexandre II Guillaumin qui a forcé le réseau lampekastrain de contrebande à se déplacer vers Iona. Et en ce qui concerne les villes vellabriaises comme Garildi ou Varr, elles sont presque aussi surveillées et protégées contre les pirates ocolidiens que Caroggia sans présenter le dixième des opportunités qu'offre la capitale républicaine. Dés lors, les contrebandiers réservent plutôt leurs voyages dans le sud-est à Caroggia.

Partenaires

Contrebandiers et criminels

Les contrebandiers du continent et les bandes criminelles constituent les alliés naturels des ocolidiens puisque les deux groupes ont le même désamour pour les autorités et ses lois tout en ayant des cibles différentes. Ils se gênent donc très peu et ont tout à gagner à collaborer. C'est particulièrement le cas à la Capitale où les bandes criminelles sont puissantes et où les contrebandiers des Grands Fleuves se savent indispensables aux ocolidiens puisque les ocolidiens sont globalement incapables de naviguer sur les fleuves pour aller revendre leur cargaison dans les villes intérieures du Royaume Central et encore moins atteindre la Grande Huratelon ou la Nation adaarionne.
Il existe cependant une certaine méfiance entre les deux groupes. Les trahisons sont fréquentes et les bagarres sont presque inévitables souvent pour des raisons puériles. En outre, les ocolidiens dérangent souvent les continentaux qui ont une image d'eux qui est souvent celle de créatures sanguinaires et folles. Le moindre geste peut être interprété comme étant un signe de leur folie. Il existe donc toujours une certaine tension sauf chez ceux qui ont collaboré toute leur vie avec les ocolidiens.

Commerçants caroggians et oligarques

Bien que le commerce lié à la République marchande de Caroggia soit très largement la principale cible des pirates ocolidiens, elle est aussi un grand partenaire. Plusieurs commerçants caroggians et oligarques n'hésitent pas à entrer en contact avec des ocolidiens. Il s'agit souvent de négociation en vue de racheter des prisonniers pris par les ocolidiens en échange d'une rançon mais pas seulement. Beaucoup font du commerce avec Lig Ocolide en les rencontrant sur le continent (principalement à Iona via les entremetteurs) ou, rarement, en se rendant directement à Fiera pour mettre la main sur des marchandises ocolidiennes ou continentales à bas prix. D'autres n'hésitent pas à utiliser les ocolidiens en les payant pour ne pas attaquer leurs navires, les escorter ou même s'en prendre à des cibles spécifiques contre rémunération : rivaux, navires transportant des biens spécifiques, etc.
Beaucoup des deux côtés ont cependant des réticences à mettre de côté leur rancoeur ou leurs antagonismes et de telles affaires peuvent facilement tourner court. Cependant, lorsqu'elles fonctionnent, elles constituent des opportunités potentiellement plantureuses pour les deux groupes. Les ocolidiens bénéficient ainsi des richesses de ces commerçants et de la possibilité d'obtenir les éléments nécessaires pour espérer débarquer à Caroggia ou moderniser leur navire et les caroggians peuvent ainsi effectuer des actions totalement illégales sans que la République ne puisse obtenir d'information fiable pour faire la lumière sur ces affaires.

Réseau commercial qadjaride

Bien qu'il n'y ait presque jamais de contacts directs entre des ocolidiens et des clans de la diaspora qadjaride, le réseau commercial qadjaride (qu'ils appellent Dromovelto) est un canal privilégié d'écoulement des marchandises ocolidiennes. Les qadjarides se déplacent généralement de façon assez libre et sont rarement contrôlés pour leur activité commerciale. Ils peuvent facilement diffuser les produits dans tout le continent arbitré grâce à la collaboration entre clans. On peut ainsi souvent trouver des produits issus de la contrebande ocolidienne dans les foires qadjarides.

Type de produits

Exportations vers le continent


  • Tabac: L’archipel ocolidien abrite une plante considérée comme bien plus agréable que le reste des herbes à fumer, le tabac. Celui ci n'est pas exclusif à l'archipel, mais est de bien meilleure qualité que celui produit sur le continent. Les manarades en produisent une large partie.

Produits exclusifs à Lig Ocolide

  • Noix de coco : Lig Ocolide possède les seuls cocotiers du continent et leur exotisme plaît beaucoup sur le continent.
  • Piments : bien que certaines variétés de piments ocolidiens ont été implantées sur le continent, elles sont généralement de mauvaise qualité ou poussent difficilement. Les piments ocolidiens sont bien meilleurs et plus piquants. C'est un produit notamment apprécié au sein de la diaspora qadjaride.
  • Produits exotiques de la pêche : l'archipel ocolidien accueille une flore aquatique particulièrement riche et les ocolidiens ont développé un grand savoir-faire dans leur capture et préparation.
  • Rhum : alcool ocolidien par excellence fort et savoureux mais difficile à produire en dehors de l'archipel ocolidien, il constitue un produit d'exportation privilégié.
  • Sucre de canne : variété de sucre seulement obtenu à partir de la canne à sucre, une plante endémique de l'archipel ocolidien et qui n'a jamais pris sur le continent. C'est un produit très populaire mais coûteux. Et les ocolidiens sont les seuls à pouvoir l'offrir.
  • Tortues : la tortue est souvent considérée sur le continent comme un met particulièrement exotique mais elles sont rares sur le continent même tandis que l'archipel ocolidien en possède de bonne taille.

Esclaves

Lig Ocolide est un des grands fournisseurs de l'esclavage continental. Ces esclaves varient énormément. Il s'agit généralement soit d'ocolidiens capturés pour être revendus ou de continentaux capturés lors des activités de piraterie ou des attaques de la côte de Galdyr et Medeva.

Prisonniers rançonnés

Lorsque les marins ocolidiens s'adonnent à la piraterie, ils capturent fréquemment certains des plus importants personnages du navire si ceux-ci sont issus d'une famille influente. Il s'agit assez souvent de prisonniers « commandés » par des rivaux.

Autres produits typiques

La contrebande ocolidienne revend généralement de tout mais on y trouve souvent des produits courants du commerce caroggian : épices, textiles, livres, orfèvrerie, agrumes, fruits, équipement, huile, vin, etc. S'y ajoutent également des produits secondaires issus de la production de l'archipel ocolidien : bois rares, poisson, sel, fruits, olives, etc.

Importations vers l'archipel ocolidien

Réfugiés et esclaves

Beaucoup de contrebandiers ramènent des personnes, libres ou non, vers l'archipel ocolidien. Dans le cas des réfugiés, il s'agit généralement d'un service contre paiement mais on voit parfois des réfugiés continentaux ramenés par intérêt. C'est le cas des soigneurs, des cartographes, des navigateurs, des ingénieurs, etc. En ce qui concerne les esclaves, ils sont généralement ramenés comme marchandise pour être revendue. Les esclaves importés par les ocolidiens sont généralement des individus éduqués ou disposant d'un certain savoir-faire qui seront revendus aux nantis ou aux commodes.

Biens

Lig Ocolide manque de beaucoup de choses. Les importations les plus précieuses sont généralement les fournitures médicinales, le métal, le matériel de précision, des cartes à jour et des ouvrages pratiques. De même, un bien particulièrement précieux sont des documents de faussaires et des emblèmes de la République marchande de Caroggia permettant de débarquer plus facilement dans les ports capitalins, Indubal et Uuroggia. Les documents d'origine capitaline sont plus rares mais peuvent permettre, en prenant des risques, de débarquer dans les cités vellabriaises et même à Caroggia.
On importe également beaucoup de cuir, de bois solide, du vin, de la bière, des épices, des bestiaux ainsi que des fournitures navales.

Services et faveurs

Les ocolidiens utilisent fréquemment la contrebande comme monnaie d'échange contre des faveurs. Le plus souvent, il s'agit de continuer à maintenir son réseau de contact pour faciliter l'accostage mais la chose peut parfois prendre un tournant politique. Ainsi, éliminer ou affaiblir certains marchands et esclavagistes locaux peut être particulièrement utile. De même, la récolte d'information est souvent utile. Les ocolidiens utilisent également parfois ces faveurs pour retourner les continentaux contre d'autres contrebandiers ocolidiens rivaux.
Le plus difficile à obtenir est un accès au système financier et bancaire. Pour un équipage ocolidien, parvenir à constituer un compte dans une banque caroggianne constitue une formidable opportunité mais qui n'est pas sans risque.