Dione

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Dione
Nations Royaume Central
République Marchande de Caroggia
Gentilé Dionian, Dionianne
Villes
 


Politique

Bien qu’étant officiellement une province liée au Royaume Central en vertu de l’Impériale Autorité, la Dione est profondément liée aux Caroggians.

Le pouvoir de l’Ordonnance locale est très faible et, au final, l’Ordonnance de la Dione ne contrôle que la ville de Haizeberoa où elle contrôle les revenus miniers. L’Ordonnance locale s’est d’ailleurs fortement acclimaté à la Dione plutôt que de demeurer une caste de descendants de colons capitalins comme cela peut se faire dans le Roment. L’Ordonnance est devenu un protecteur et un bienfaiteur pour ceux qui ne supportent pas l’importance des traditions pour les dionians ou se sont mis au ban de la République.

La Dione accueille de très nombreuses familles parmi les plus conservatrices de la société caroggianne, bien plus proche des origines caminarides des caroggians que ne le sont ceux qui vivent en Vellabria. Ces familles, fonctionnant toujours de façon tribale et porteur de l'héritage de la Tribiarcha ligua, prêtent davantage de foi dans la puissance de la famille, des liens d’honneur et de mariage que dans la puissance monétaire. Ces familles sont surtout puissantes par les mercenaires et troupes aguerries qu’elles peuvent fournir aux caroggians du Sud ainsi que pour leur quasi-monopole sur les caravanes partant vers les contrées du nord et de l’ouest.
Le siège politique de ces familles est la ville de Gainerako où la paix et l’entente tribale sont imposées par la force par les familles sédentaires. On y tient ainsi un conseil où chaque tribu peut parler librement et régler ses conflits.

Les enjeux politiques sont relativement simples et cycliques. L’Ordonnance locale cherche à acquérir davantage de moyens et à contrer l’influence caroggianne dans la région en organisant des expéditions taxant les caravanes sur la Route du blé, ce que les dionians considèrent comme des raids. De leur côté, les familles dioniannes cherchent à agir le plus librement possible vis-à-vis de l’Ordonnance en harassant celle-ci.
L’équilibre politique est généralement ramené par des interventions extérieures. Si l’Ordonnance a l’avantage, les caroggians excédés par les troubles finissent par offrir une compensation financière en échange de l’arrêt de la chasse aux taxes. Si les nomades harcèlent trop l’Ordonnance locale, les Ordonnances de Roment, Galdyr et le Royaume Central finissent par soutenir Haizeberoa en augmentant les taxes sur leur territoire.

Familles dioniannes et communautés qadjarides

Le contrôle du commerce terrestre est un énorme enjeu au sein de la rude Dione. Qadjarides et dionians nomades y partagent certains points communs. Le résultat est que la vie des qadjarides y est différente d’ailleurs sur le continent.

Les dionians se méfient des qadjarides mais leurs propres conflits internes font qu’ils les considèrent comme une menace potentielle et non une nuisance. A Gainerako, les qadjarides peuvent ainsi s’installer dans les quartiers de tentes de nomades et de caravaniers et y être relativement en paix, protégés par les lois du conseil tribal. Cependant, une fois sur les routes ou dans la partie désertique, les conflits qui ont mijoté à Gainerako peuvent exploser et il n’est pas rare qu’une caravane qadjaride et une caravane dionianne s’affrontent.

De plus, il arrive parfois que l’Ordonnance de Haizeberoa se rangent en secret du côté des qadjarides pour affaiblir le poids des dionians.

Géographie et climat

La Dione est une région possédant deux climats bien distincts, et ce à cause de la chaîne de montagne située à l’ouest, les Alcontes. La partie nord de la Dione, proche du Roment, est une région particulièrement sèche, voire désertique, balayée par des vents d’Outre-Frontera extrêmement chaud et charriant sable et poussière. Il arrive qu’il ne pleuve pas d’un Thermidor à l’autre, les nuages et les vents plus frais venant de l’ouest étant la plupart du temps bloqués par les montagnes, et ceux venant du Sud s’étant souvent vidés de toute leur eau dans le sud de la région. La Dione est limitée à l’est par le fleuve nommé Frontera qui permet malgré tout à l’homme de vivre dans cette région, et même de faire un peu d’agriculture dans le sud.

Le Sud de la Dione est beaucoup plus accueillant et peuplé que le nord. Bien que la région soit sèche en Thermidor, il pleut régulièrement en Brumaire et Nivôse, ce qui en fait une région particulièrement prolifique en ce qui concerne l’agriculture, notamment sur les rives de la Frontera. La partie sud de la Dione est plus basse que sa partie nord, cette dernière étant située sur le même plateau que le Roment.

Lieux d’intérêts

  • Les Reminiscinzia: un peu partout dans la Dione, on peut trouver des édifices de pierre dans lesquels sont encastrés des crânes et des armes aujourd’hui rouillées à l’extrême voire à l’état de vestiges prêt à tomber en poussière. Ces édifices étaient construits par les nomades qui combattaient les troupes qadjarides du Potentat de Frontera. Ils étaient utilisés pour instiguer la peur au sein des colons qadjarides et pour fêter les victoires des dionians sur leurs ennemis.
  • La colonne hura: grande colonne bâtie à Haizeberoa en 349. Financée par des caroggians, elle reprend les noms des chevaliers et soldats huras ayant été envoyé dans le sud pour combattre les envahisseurs d’Outre-Frontera. C’est l’un des seuls monuments existant dans la Dione. Une petite soeur fut bâtie à Budnost mais elle s’écroula en 451 et ses restes furent utilisés comme matériaux de construction dans la taverne locale.

Ressources

Sol

  • Argent: les Alcontes possèdent de nombreuses veines d’argent, principalement exploitées à Haizeberoa bien que le précieux minerai soit extrêmement difficile à extraire.
  • Grès: le sol de la Dione est emblématiquement composé de grès d’une excellente qualité. Il est exploité dans certaines carrières à Haizeberoa.

Faune

Le tatou tronqué, un curieux animal dionian...
  • Tatou tronqué (ou tatou dionian): le tatou tronqué est l’un des animaux les plus emblématiques de la Dione et est fortement chassé pour sa chair, réputée excellente, et les usages artisanaux de sa carapace. Recouvert de longs poils (il a également des poils sous sa carapace), il possède une carapace rose pâle articulée faite de 23 à 25 rangées de plaques osseuses fichées dans sa peau et couvertes d'un épiderme corné. Son pelage est blanc, doux et soyeux. Ses yeux sont très petits et il n'a pas de pavillon auditif. Le tatou dionian est équipé de griffes puissantes et d'une queue en forme de spatule de la taille d’un pouce. Il est long de 12 à 15cm et pèse plus ou moins 120 g. Le tatou tronqué creuse la terre très rapidement et s'enfouit si on l'inquiète. Il creuse le sol de ses pattes antérieures, en appui sur ses membres postérieurs et sa queue rigide. Il vit dans des galeries et émerge de son gîte au crépuscule pour se nourrir.


Flore

  • Gommier blanc (ou acacia Salga): l’un des arbres emblématiques de la Dione dont l’on extrait la sève donnant naissance à la gomme dionianne. C’est un arbre de taille modeste. Les rameaux sont velus lorsqu'ils sont jeunes ; l'écorce est grise et part, sur les troncs des arbres adultes, en fines plaques de couleur un peu plus sombre. Des épines généralement disposées par trois garnissent la base des pétioles des feuilles.
  • Dattier berra: le dattier berra est un grand palmier au simili-tronc cylindrique et ne poussant jamais courbe. Il porte une couronne de feuilles relativement peu nombreuses et peu longues. Les dattes y poussent en larges grappes de près de deux cent dattes.



Économie

L’économie de la Dione est principalement basée sur les revenus du commerce des caravanes qui acheminent les marchandises sur la Route du blé entre le Vellabria et les terres du nord, tout particulièrement la Grande Huratelon. Les nomades dionians sont parmi les principaux acteurs de ce commerce.

Haizeberoa possède de légers revenus issu de sa mine d’argent et de ses carrières tandis que les Ur-Jauzia et Salga parviennent à vivre en vendant leurs productions aux familles caroggiannes qui les font vendre à l’étranger par caravanes ou navires.

Dans le sud où l’activité est surtout agraire, on trouve les richesses des domaines agricoles du sud de la province bien que celle-ci soient sous le contrôle des grandes familles foncières caroggiannes.

Population

Les habitants de la Dione se nomment les dionian(ne)s.
Les dionians nomades constituent l’une des ethnies les plus homogènes du continent, leur mode de vie tribal et nomade les empêchant de véritablement se mêler aux autres peuplades. Les sédentaires, eux, sont un peu plus ouverts aux étrangers, surtout à Haizeberoa où l’on trouve des descendants capitalins. De plus, les dionians font un grand usage d’esclaves étrangers mais aussi locaux. On y trouve des communautés qadjarides mais elles s’y mélangent encore moins qu’ailleurs aux peuplades locales.

Les dionians nomades sont des gens particulièrement fier et conservateurs. Ils ont un profond amour et un profond respect pour la tradition, la sagesse ancienne, les idées et modes de vie éprouvés. Malgré leur mode de vie nomade, ce ne sont pas des gens aventureux et ils recherchent surtout la sécurité et la paix au sein du groupe. Ils prennent aisément la mouche mais font malgré tout montre d’un certain sang-froid, ne laissant éclater la violence que lorsqu’ils ne mettent pas en danger les leurs.
Les sédentaires, eux, sont fortement traditionalistes et fiers mais s’affichent beaucoup moins. Ce sont des gens plus discrets, plus pragmatiques dans leur façon de traiter avec les autres. Ils ont un esprit très pratique et terre-à-terre, n’étant que très peu attirés par l’imagination, le spiritualisme et ainsi de suite. Ils sont résolument peu superstitieux.
Les habitants des domaines agricoles du sud de la province, eux, sont plus proches des habitants du Vellabria.

Villes et villages

La Dione est peu urbanisée. Elle ne compte que très peu de villes et villages dont rares sont ceux dignes d’être indiqués sur une carte. Un pan très important de la population vit par ailleurs de façon nomade dans la partie désertique ou semi-désertique de la région ou dans des domaines agricoles caroggians du sud de la province.

Villes

  • Gainerako: ville moyenne située aux confins du désert de la Dione. C’est l’une des plus anciennes villes du continent fondée par les caminarides qui donnèrent naissance aux République marchande de Caroggia. Les histoires veulent que Gainerako étaient à l’origine une ville de tentes, un rassemblement de tribus caminarides se réunissant autour des sources et puits de Gainerako durant la saison chaude. Capitale avec Puntasauda de la bicéphale Tribiarcha ligua, elle aurait été rasée plusieurs fois par les qadjarides sous le Potentat de Frontera mais aurait été rebâtie à de nombreuses reprises par les tribus de la Tribiarcha ligua résistante. C’est aujourd’hui un haut lieu de commerce et le point de départ des caravanes partant vers le Roment, l’Albunae et la Grande Huratelon.
  • Haizeberoa: ville moyenne située dans une crevasse des Alcontes et siège du gouverneur de la Dione. C’est une ville fortifiée qui a la particularité d’entretenir un système de toiles et palissades coupe-vent du haut de ses murailles. La ville est renommée pour être particulièrement étouffante de jour comme de nuit et poussiéreuse en raison des vents chauds et chargés de sable. On y trouve une mine d’argent et des carrières.

Villages

  • Budnost: petit fort d’inspiration hura installé sur des hauteurs offrant un excellent point de vue sur la Frontera. Autrefois construit en 336 par les troupes expéditionnaires huras alliées des caroggians après l’invasion des nomades d’Outre-Frontera, il a lentement été abandonné par ses constructeurs. Des sédentaires s’y sont installés, profitant de sa sécurité mais depuis cette époque, le fort n’a été que mal entretenu et n’a plus aucune valeur militaire.
  • Salga: petite ville située dans le sud de la Province, au bord de la Frontera, fouettée par les vents chauds d’Outre-Frontera. C’est une ville principalement creusée dans les falaises de grès surplombant le fleuve avec des habitations troglodytes. On y produit de la gomme dionianne (parfois appelé gomme salgate) et la ville abrite des teintureries, tanneries et fouleteries artisanales.
  • Ur-Jauzia: petite ville située dans le nord de la Province, au bord de la Frontera, fouettée par les vents chauds d’Outre-Frontera. La ville est principalement troglodyte mais jouit de nombreuses sources qui en font un passage très apprécié des caravanes. Les fontaines y sont très courantes. La petite ville est devenue experte dans la préparation de silice pour la fabrication du verre ainsi que dans la récupération de sel minéral et fluvial. On y trouve aussi divers éléments alchimiques obtenus par une distillation et une évaporation savante (mais empirique) des eaux naturellement polluées de la Frontera.

Domaines agricoles

  • Domaine Lovoasta: latifundio très imposant et très ancien situé dans le sud-est de la province. Installé sur une montagne, il est célèbre pour ses vignobles qui produisent un raisin blanc parmi les meilleurs cépages de la République. Le domaine possédait autrefois des collines d’apicultures mais elles furent récemment vendues et l’apiculture abandonnée.

Culture

  • Musique dionianne: les dionians apprécient tout particulièrement un instrument à corde nommé charango, lequel utilise une carapace de tatou tronqué comme caisse de raisonnance.
  • Coiffure féminine: les femmes de la Dione ont une coiffure traditionnelle. Elles portent les cheveux très longs et y accrochent des rubans de tissu colorés. Les plus riches ou les plus originales y ajoutent des bijoux plus ou moins travaillés. La pratique de la tresse ou des mèches teintes y est également courante. Paradoxalement, les femmes dioniannes ne portent jamais de bijoux, ce qui étonne bien des étrangers qui se demandent pourquoi les seules parures que les dioniannes portent sont dans leurs cheveux.
  • Vêtements: les dionians ne portent pas de braies ou de pantalons, préférant des tuniques et des chlamydes parmi les sédentaires, y ajoutant parfois un caftan. Les nomades, eux, portent la djellaba avec un caftan jeté par-dessus, tous deux coupés et composés de tissus spécialement adaptés à la monte et à un environnement poussiéreux (une loi antique autorise même un individu à tuer son couturier si il découvre que poussière ou sable sont parvenus à pénétrer sa tenue). Les hommes y ajoutent un voile, le “baber”, qui couvre la tête et les épaules et se termine en trois bandes de tissus sur les deux côtés du torse et le dos. Ces bandes de tissus sont utilisés pour nouer le baber lorsque le vent est important. Les meilleurs babers contiennent également une second couche transparente que l’on peut abaisser pour protéger son visage du vent et de la poussière. Les femmes, elles, ne portent pas le baber mais portent un châle couvrant les épaules et le cou. Le chapeau à larges bords fixé sur la tête avec des cordelettes est préféré pour se protéger du soleil et contient souvent un tissu transparent que l’on peut abaisser pour se protéger de la poussière, à la manière du baber.

Gastronomie

Boissons

  • Vin de datte: le vin de datte est une boisson traditionnelle de Salga. C’est une boisson particulièrement populaire parmi les dionians mais elle se conserve mal, ce qui la différencie des vins de raisin et en fait surtout une boisson de saison sèche. Les plus riches importent - ou se font offrir par des familles du sud avec qui ils sont en affaires, des gousses d’oranger qu’ils utilisent pour rendre la boisson plus douce avec de l’eau de fleur d’oranger.

Plats

  • Dattes confites: les dattes confites sont fabriquées à base de miel. C’est une friandise très sucrée mais aussi très bourrative. Elle se consomme traditionnellement en fin de journée.
  • Gailetak: la gailetak est un biscuit de millet salé ou abritant un coeur au miel. C’est un aliment courant à l’issue du Thermidor car la farine de mil devient rapidement rance, ce qui rend sa conservation complexe. Les expressions dioniannes “moudre le mil” ou “briser la gailetak” sont nées de là pour signifier une solution à très court terme.
  • Gomera: friandise à mâcher produite à base d’un mélange de dattes et de gomme dionianne. Elle est très appréciée à Salga où on la fabrique mais elle est peu connue ailleurs en raison de la préférence pour des friandises au miel.

Produits

  • Gomme dionianne: sève solidifiée de gommier blanc produit à Salga. Outre ses nombreuses autres utilités, il s’agit d’un épaississant culinaire.

Religion

Les dionians sont des gens fort religieux et le culte principal est le culte d’Arbitrio de rite monachiste. Le seul monastère existant est situé à Haizeberoa, les autres localités ne possédant que des maisons de charité au mieux.
Les familles dioniannes nomades sont aussi religieuses mais leur mode de vie les rend peu habitué aux rites traditionnelles auxquels ils ont substitué de nombreuses superstitions et des pratiques liées à leurs ancêtres caminarides comme le Ricordio ou le Puntas. Les moines qu’ils rencontrent sont souvent des vaeltas ou des Lahelliques.

Le libre-arbitrage, par contre, est totalement inexistant dans la région, considérée comme une décadence des caroggians urbains.

Le culte qadjaride est pratiqué au sein de leurs communautés.

Trivia

  • La gomme dionianne est l’équivalent de la gomme arabique dont elle possède toutes les caractéristiques.
  • Le conseil tribal de Gainerako correspond plus ou moins à une version efficace et plus restreinte des idées qui se trouvent derrière le Liitto Vahvan nordique.
  • Le tatou tronqué est un animal argentin, de même que le charango.
  • Le style vestimentaire des dionians est très librement inspiré d’éléments vestimentaires du Maghreb, du Moyen-Orient, des parthes et des hébreux (notamment le talit).