Ermitage

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Un ermitage (“erako” en adaarion) est une forme spéciale d'un monastère du Monastère adaarion. Contrairement au monastère ou à la maison de charité, un ermitage n'a pas vocation à servir la population ou les âmes des croyants.

Le premier ermitage de l'histoire fut celui de Kallio dans les Monts Adaarions, fondé par Banson, l’un des Compagnons d’Alistaar, le prophète du Monachisme. La plupart des ermitages furent fondés soit directement par le Monastère Adaarion soit sur l’initiative de moines vaeltas ou plus rarement de monastères kiertavas.

Organisation

Le mode de fonctionnement interne d’un ermitage est libre. La plupart répondent cependant du Monastère Adaarion dont ils dépendent plus ou moins, à l’exception de ceux situés dans le Royaume d’Eyjarfolk.

Vastuuli

Le vastuuli est le responsable d’un ermitage du Monastère Adaarion. Son rôle correspond à celui d’un apothi au sein d’un monastère classique. On le désigne différemment d’un ermitage à l’autre.

Lakisisainen ou “loi interne”

Le lakisisainen (ou “loi interne” en capitalin) d’un ermitage constitue une forme de règlement interne qui a pour objectif d’organiser la vie religieuse et monacale. Elle dépend principalement de l’histoire de l’ermitage en question et son origine remonte souvent à sa fondation ce qui ne l’empêche pas d’évoluer à travers le temps. Certains monastères incluent au sein de leur lakisisainen certaines règles religieuses particulièrement strictes, comme c’est le cas de l’ermitage de Montarei qui impose à tous ses résidents un vœu de silence.

Le lakisisainen est fixé selon des règles propres à chaque ermitage. Il est rarement couché sur papier, le plus souvent il s’agit d’un droit coutumier.

Kokous

Les vastuuli sont régulièrement convoqués lors des Kokous régionaux de la Nation Adaarionne.

Communauté

Moines

Comme dans un monastère classique, les moines constituent l’ensemble des membres accomplis de l’ermitage. En tant que moines, leurs activités ne diffèrent pas de leurs homologues qui vivent dans d’autres types de bâtiments religieux.

A moins qu’il ne se trouve fondé près d’un village, les moines d’un ermitage n’ont cependant pas à charge l’organisation des rites auprès des croyants monachistes. De fait, ils sont plutôt tournés vers la contribution spirituelle, matérielle et théologique à travers l’étude et la production de textes, la participation aux débats religieux, mais aussi à travers des travaux bien concrets : corvées, artisanat…

Certains de ces moines ont des fonctions et des responsabilités spécifiques et comme dans un monastère, on les appelle les haltijas. Certains rôles atypiques sont parfois spécifiquement créés au sein des ermitages, comme le “kuskaaja” (le maître-chuchoteur en capitalin) qui a le droit de rompre son voeu de silence pour la prière et en cas de nécessité au sein de l’ermitage de Montarei.

Serviteurs laïcs

Comme dans les monastères, un ermitage peut prendre à son service des serviteurs laïques qui participent à la vie du monastère sans pour autant être moines ou entamer un noviciat. Ils sont là pour accomplir toute tâche que les moines ne peuvent accomplir eux-mêmes ou sont simplement là par souhait de servir la Foi. Si un monastère possède de larges ressources, il peut les employer en leur versant une indemnité pour leur service. Cependant, elle peut aussi les prendre à leur charge et les héberger en leur offrant nourriture et hospitalité en échange de leur service.

En Nation Adaarionne, dans les villages gérés par des ermitages, un serviteur laïc est souvent désigné comme johtaja (c’est-à-dire comme chef de village) par le vastuuli local.

Novices

Les novices sont généralement accueillis au sein des ermitages et seuls quelques cas font exception à cette règle du fait de leur loi interne ou lakisisainen. Ils peuvent y entamer ou y poursuivre leur noviciat dans le but de devenir moine monachiste mais ne disposent d’aucune influence sur l’institution.

Autres

Les ermitages accueillent des invités officiels au même titre que les monastères, on les appelle les Vieras. Il peut s’agir de johtaja en mission diplomatique, de membres de la Légion Concordale ou du Tribunal de Roskilde, ou même encore le telesmbod d’un clan qadjaride.

Les orphelins sont très souvent recueillis au sein des ermitages, en particulier en Nation Adaarionne où le Monastère Adaarion les prend à sa charge pour en faire des novices. Ailleurs comme dans le Royaume Central, ils sont plutôt laissés à la mauvaise gestion de l’Ordonnance mais des moines les prennent parfois à leur charge pour les former.

Les ermitages emploient régulièrement des esclaves qui peuvent alors espérer être affranchis pour devenir serviteurs laïcs.

Bâtiment

Il n’existe aucune règle de construction concernant les ermitages. Il peut même s’agir de lieux naturels aménagés comme des cavernes comme à Kellari en Kivie occidentale. Ils sont parfois situés au milieu même de ruines comme à Masakis, dans des lieux choisis pour leur intérêt historique mais aussi pour leur beauté. Si la forme des ermitages varie fortement, on y trouve presque toujours une salle de prière, des cellules pour les moines, un réfectoire, un dortoir pour les novices et un autre pour les serviteurs laïques, un cellier, une cuisine, quelques bureaux…

Il n’est pas rare que les ermitages disposent en plus de ces nécessités d’importantes propriétés terriennes et de bâtiments liés à l'artisanat. Certains ermitages disposent d’installations plus spécifiques comme celui de Kraanvik qui accueille un observatoire pour que ses résidents puissent se consacrer à l’étude de la Lukemise.

Activités religieuses

Dans la majorité des cas, les ermitages ne sont pas des lieux fermés abritant des moines cloîtrés. Il s’agit de communautés vivant le monachisme autour d’une thématique précise.

Un ermitage s'installe généralement loin des grandes villes et s'intéresse plutôt à des objectifs de réflexions religieuses, de débats théologiques, de prières profondes, d'artisanats de très grande qualité et qui vont dès lors servir davantage la Foi ou le Monastère adaarion que la population. Ils s'installent parfois près d'un village qui les fournit en nourriture en échange de certains services. Les moines de ces monastères prêtent souvent des vœux plus poussés que les moines traditionnels : chasteté, pauvreté, voire de plus exotiques vœux comme le silence ou la retraite totale.

Les activités qu’on y trouve vont de l’artisanat de pointe à l’étude théologique en passant par la production d’archives, le débat, l’instruction des novices ou encore le gardiennage de lieux mystiques (en particulier dans le Royaume d’Eyjarfolk et dans les Monts Adaarions). L’ermitage de Dansjlos est par exemple réputé pour son étude des Lumières d’Arbitrio, un phénomène qu’on ne peut observer que depuis l’extrême nord de l’Ancien Monde.

Le lakisisainen d’un ermitage érige parfois certains principes religieux atypiques (comme le vœu de silence à Montarei ou le vœu de pauvreté à Kellari) en règle de vie commune.

Certains ermitages reçoivent parfois un titre officiel du Monastère Adaarion : ils sont désignés comme “bien-arbitré”, “sage” ou “de bonace” suivant leur fonction et leur utilité pour le Monastère.

Activités politiques

Il arrive parfois qu’un village soit bâti autour d’un ermitage ou inversement. Dans ce cas, l’administration des villageois est parfois déléguée à l’ermitage. C’est presque systématiquement le cas en Nation Adaarionne mais cela est aussi possible au sein du Royaume Central comme à Eiquem-le-moutier.

Occasionnellement, les ermitages peuvent servir de lieu d’exil pour des indésirables du Monastère Adaarion. Certains moines adeptes de Lorens Rhunnio furent ainsi envoyés à l’ermitage de Kellari pour y demeurer en guise de punition pour leur dénonciation du Sovitelija lors du Bras de fer de Golvandaar. Les ermitages sous l’influence directe du Monastère Adaarion constituent en effet des prisons très sûres.

Certains ermitages au contraire, comme celui de Kallio ou de Kraanvik, constituent d’importantes places de l’érudition adaarionne et monachiste et d’excellents lieux de villégiature pour les prélats du Monastère Adaarion ou encore pour les moines ikuinen désireux de réaliser leur bonace plus ou moins officielle.

Economie monacale

Financement

Comme c’est le cas pour les monastères, les ermitages possèdent des finances indépendantes vis-à-vis du Monastère Adaarion. Cependant, contrairement à tous les monastères se trouvant au sein de la Nation Adaarionne et dans les Possessions, les ermitages adaarions ne bénéficient d’aucune subvention systématique. La dotation qu’ils perçoivent éventuellement se justifie soit par leur réputation ou pour l’utilité de leurs services pour le Monastère Adaarion. De fait, certains ermitages ne subsistent que par la bonne volonté de leurs résidents et ce dans une très grande misère, comme c’est le cas pour l’ermitage de Rymalli. Les moines qui s’y trouvent peuvent alors être dépendants des villages les plus proches et y pratiquer une forme de mendicité.

Les ermitages les plus prestigieux sont aussi ceux qui reçoivent les dotations les plus importantes, à l’image de Kallio ou Kraanvik. Ceux-là peuvent aussi espérer prospérer par l’exportation de leurs productions locales et par les pèlerinages pratiqués par les croyants monachistes pour visiter ces lieux considérés comme sacrés. Certains notables hyvas se sont parfois distingués en apportant leur soutien financier à un ermitage en difficulté. La renommée d’un certain type d’artisanat ou l’intérêt historique de leur lieu de vie permettent ainsi aux ermitages les plus réputés de trouver de nombreux clients ou visiteurs.

La plupart des ermitages ne sont cependant pas dans cette situation et se contentent de mener à bien leurs activités dans une pauvreté relative.

Activités économiques

Comme c’est le cas pour les monastères, il existe des disparités de richesses très importantes entre les différents ermitages. D’une manière générale, les ermitages pratiquent des activités économiques dans l’unique but de garantir la pérennité de leurs activités et de subvenir à leurs besoins, parfois de s’étendre en construisant de nouvelles infrastructures. L’isolement géographique limite naturellement l’activité économique de la plupart des ermitages mais certains n’en sont pas moins des lieux d’importance surtout en Nation Adaarionne.

Les ermitages peuvent disposer de terres, d’ateliers et d’esclaves capables d’y travailler. Ils emploient les novices et les serviteurs laïcs mais les moines eux-mêmes participent très largement à ces tâches, y compris les moines haltijas.

Revenus personnels

Les moines au sein d’un ermitage n’ont comme biens personnels que les objets dont ils ont usage. Toute la vie y est organisée en collectivité et les éventuels revenus doivent être reversés à l’ermitage.

Liste des ermitages de l’Ancien Monde

Cette liste n’est pas exhaustive.

Nation Adaarionne

  • Kallio : premier ermitage fondé par Banson dans l’Edella. C’est un lieu de retraite apprécié des moines qui y constituent une bibliothèque d'archives. L’ermitage se trouve près d’un lac gelé.
  • Kraanvik : riche ermitage situé dans les hauteurs de la Maasydan, réputé pour être le plus haut lieu de culte du Continent. On y étudie la Lukemise à l’aide de son observatoire et on y produit un fromage de chèvre local : le Toit du monde.
  • Rymalli : ermitage pauvre situé dans l’est de la Maasydan au nord de Valppauttai. Ancienne cité importante de l’Empire Suuri, elle péréclita dès la guerre civile suuri. L’ermitage se trouve dans ce qui reste des ruines laissées à la merci de la végétation.
  • Masakis : ermitage situé dans le nord-ouest de la Maasydan. L’ermitage est installé dans les ruines d’une citadelle en ruine de l’Empire Suuri. Celles-ci sont assez impressionnantes pour attirer des pèlerins.
  • Molijarvi : situé près du lac des vingt chutes dans l’Alkupera, cet ermitage doté de thermes organise des cures.
  • Kellari : ermitage troglodyte situé dans l’ouest de la Kivie, face à l’océan. Cet ermitage est basé principalement sur les vœux de pauvreté et une vie de méditation silencieuse. Des adeptes de Lorens Rhunnio y furent envoyés en exil.

Royaume d’Eyjarfolk

  • Dansjlos : petit ermitage et petit port situé sur la côte nord de l’île de Saari Mytteja. A cause du climat extrême, beaucoup d’habitants sont des sovsackers qui ne s’y installent que durant la saison de Thermidor. Dansjlos est connue pour ses magnifiques lumières d’Arbitrio et pour être la localité la plus au nord du Royaume d’Eyjarfolk (voire du monde).
  • Stilhet : petit ermitage situé sur l’île de Saari Mytteja. Il offre le gîte aux plus pauvres pèlerins. L’ermitage abrite le mausolée de la Gottnunna Sohvi qui attire divers pèlerins bien que la plupart de ceux-ci le visitent comme une étape sur la route du pèlerinage vers Dansjlos.

Royaume Central

  • Montarei : fondé en 393 sous le patronage du roi Aleran Ier de Valésie dans le massif de la Rocavèrde dans le sud de l’Albunae. Il est connu pour le vœu de silence que les moines qui y résident doivent prêter.
  • Eiquem-le-moutier : ermitage prospère situé sur l’île d’Eiquème dans l’Archipel des Trombes. Entouré d’un village, il est géré par les moines avec l’accord de l’Ordonnance capitaline et tous les villageois y sont des serviteurs laïcs. Autrefois, le bourg était connu pour ses livres et ses enluminures de grande qualité.

Rumeurs