Finance et banque

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Le continent possède diverses formes de services financiers.

Banquiers sans banque

Le continent est plein de petits financiers indépendants qui ne sont pas membres d’une quelconque institution mais qui assurent au jour le jour les petites activités bancaires de la population. Ils varient en taille et certains travaillent en collaboration avec les grandes institutions du continent. Leur honnêteté et la légalité de leur opération varient énormément et va de l’arnaqueur invétéré et du criminel de bas étage (mais honnête dans ses affaires) jusqu’au notable respecté par toute une cité (mais qui peut aussi être un arnaqueur invétéré particulièrement doué). On trouve ainsi:

  • Les changeurs. Connaisseurs des différentes monnaies, il se chargent de convertir les monnaies d’une contrée en celle d’un autre, prélevant une commission
  • Les maîtres de dépôt: propriétaire d’une chambre forte bien gardée, ils peuvent entreposer l’argent d’individus ou institutions et le protège à leur place contre rémunération.
  • Les preneurs de paris: les preneurs de paris organisent des paris d’argent sur toutes sortes de choses. Ils sont généralement liés aux compétitions sportives, gladiatoriales mais aussi à des choses comme la politique ou les grands événements comme la naissance d’enfants royaux, leur sexe, etc. Ils peuvent également fournir des formes rudimentaires d’assurance.
  • Les préteurs et usuriers: disposant d’argent, ils prêtent cet argent à des individus ou institutions avec des intérêts. Les préteurs restent raisonnables tandis que les usuriers mettent des conditions démesurées.
  • Les préteurs sur gage: les préteurs sur gage prêtent de l’argent contre des biens mis en garantie. Si le créditeur ne peut pas rembourser le prêt, l’objet devient propriété du préteur et il peut librement le revendre.

Systèmes particuliers

Banques aonites

Les banques aonites sont essentiellement nées comme une façon de se protéger du droit d’achat de la noblesse capitaline. Fondées par des membres de familles nobles, ces institutions sont protégés de ce droit d’achat puisque étant légalement considérées comme des propriétés nobles. Ces banques offrent alors à ses clients d’effectuer un achat en son nom. La banque est légalement propriétaire du bien acheté mais donne au client la jouissance totale du bien. Le bien ne peut donc pas être acheté de force par un autre noble. Si le bien est revendu, la banque engrange le bénéfice. Si quelque chose arrive au bien, c’est la banque qui doit assurer les frais. Enfin, le bien revient à la banque en cas de décès sans héritier du client.

Ces banques ont, avec le temps, offert un autre service: celui de l’achat à crédit. La banque offre d’acheter un bien pour son client mais sans que le client n’ait l’argent disponible. Le client lui rembourse alors le bien au fil du temps et en jouit totalement comme pour l’achat normal. Cependant, si il n’est plus en capacité de payer ou souhaite arrêter de payer, le bien devient propriété totale de la banque et le client n’est plus lié par sa dette.

Si la banque subit une lourde perte à cause du client, elle peut exiger auprès de lui un service gratuit ou, si la perte est égale ou supérieure au prix de base du bien, une peine d’esclavage.
Globalement, le système est né comme une façon pour certaines familles nobles de venir en aide à la population autrement que par le système officiel de clientélisme. Cependant, ces banques sont devenues elles-mêmes une façon pour ces familles nobles de s’assurer de la loyauté des clients de la banque. Bien qu’ayant beaucoup de défaut, ce système est cependant très usité parce qu’il reste moins coûteux que les usuriers.

Banques caroggiannes

Les banques caroggiannes sont de grandes entreprises sous le contrôle d’une (ou, très rarement, plusieurs familles d’oligarques). On trouve plusieurs types d’activités et chaque banque exerce une ou plusieurs de ces activités.

Banques d’investissement

Les banques d’investissement se voient confier des fonds par des familles, institutions ou individus et se chargent de les faire fructifier. Elles effectuent des prêts à d’autres familles et particuliers afin qu’elles concluent des affaires qui génèrent des bénéfices et remboursent le prêt avec des intérêts. Les banques d’investissement peuvent aussi directement effectuer ces actions commerciales (généralement sous la houlette de la famille oligarchique qui la possède). Ainsi, la banque achète, vend, montent des expéditions commerciales, font bâtir, ouvrent des commerces, etc.
Ces institutions sont très en vue. Leurs succursales ont pignon sur rue et la banque jouit d’une forte notoriété, augmentant le prestige de la famille propriétaire. Cependant, les clients de tels banques sont généralement de petits fortunés ou de grandes fortunes. Dans tous les cas, elles ne tolèrent pas qu’on leur annonce que l’investissement a été perdue et peu de banques sérieuses investissent de façon trop risquée ou sans vision de long terme.

Banques de change

Les banques de change sont les plus en vue en dehors de la République marchande de Caroggia mais sont aussi fondamentales en son sein. Ces banques collectent des masses de monnaies issues de tout le continent, jouant sur la valeur de la monnaie caroggianne et son prestige. Elles offrent ainsi à tous la possibilité de convertir son argent en monnaie d’une autre contrée dans des quantités que des changeurs indépendants seraient incapable de faire. Bien que leur bénéfice soit essentiellement celui d’une commission sur chaque opération de change, ils peuvent énormément bénéficier de spéculation monétaire, jouant sur les variations de la valeur symbolique d’une monnaie.

Assurances

Les assurances sont globalement une forme plus raffinée de prise de paris et qui ne fonctionne qu’avec des contrats écrits avec des sommes plus sérieuses sans aller chercher des clients autour des arènes, compétitions sportives ou dans les tavernes. Généralement, il s’agit pour les assurés de garantir que si ils ne reviennent pas d’une quelconque expédition dangereuse, leur famille jouiront d’une somme pour survivre.

Banques de dépôt

Ce type de banque s’occupe de la gestion de fond et doit disposer en général d’un certain nombre de succursales.
Elles prennent en dépôt l’argent d’individus ou institutions et comptabilisent cet argent sous la forme d’un “compte bancaire”. Elles peuvent émettre à la demande de leurs clients des “bons de changes” (ndlr: des chèques). Ces bons de changes peuvent être échangées dans n’importe quelle succursale de la banque contre de l’argent réel avec les conditions indiquées sur le bon de change. Certaines banques de ce type s’associent entre elles et permettent d’encaisser un bon de change d’une autre banque associée contre une petite commission.
De telles banques sont parfois entretenues par une famille oligarchique majeure qui en assume les frais pour garder un œil sur ses clients et simplement faciliter la sécurité des déplacements (le service est donc “gratuit”) mais en règle générale, elles effectuent des activités de banques de prêts ou d’investissement afin de réaliser un bénéfice et de reverser des intérêts à leurs clients.

Banques de prêts

Les banques de prêts sont des institutions disposant d’une large quantité d’argent en son nom propre ou grâce aux dépôts si elle est aussi une banque de dépôt. Elles effectuent alors des prêts à divers individus qui devront les rembourser avec des intérêts. C’est globalement une version plus institutionnalisée du préteur et de l’usurier.
Une banque de prêt surveille généralement la capacité à rembourser de ses débiteurs (“solvabilité”) mais peut aussi, comme un usurier malhonnête, effectuent des prêts très facilement (avec ou sans énormes intérêts) et ensuite utiliser la justice ou des recouvreurs de dettes pour littéralement piller les possessions de l’individu. Elles peuvent aussi facilement exiger que l’individu insolvable soit réduit en esclavage et devienne propriété de la banque.

Salles fortes

Les salles fortes sont globalement des institutions qui proposent de mettre à l’abri des sommes, des objets, des documents ou même selon la rumeur des personnes à l’abri, sans opérer la moindre opération et généralement dans le secret le plus absolu. Sécurité et discrétion sont les deux maîtres mots de tels institutions et leurs bâtiments sont généralement de véritables forteresses tenus par des personnes triées sur le volet. Ces institutions sont très protégés juridiquement par la République marchande de Caroggia et elles peuvent donc autant abriter des possessions d’individus honnêtes que de criminels. Le contenu de ces salles fortes sont donc l’objet d’énormes fantasmes et rumeurs. La plupart des gens ne voient même jamais l’intérieur de telles institutions, ce qui génère tout autant de fantasmes. L’on raconte que la plus grande banque de ce genre se trouve à Caroggia et que l’on doit se déplacer à cheval pour aller d’une salle à l’autre tellement le réseau souterrain qui la compose serait étendu.

Kassalle(s) adaarionnes

Les kassalle sont des institutions fondées au sein de la Nation adaarionne. Généralement gérées par des notables qui occupent parfois en parallèle des fonctions d’archivistes, d’avocats ou de notaires, elles offrent aux corporations adaarionnes et aux monastères d’assumer à leur place la gestion de leur finance. La Kassalle effectue donc les finances de l’institution à sa place. Ce service est utile car souvent, les moines ou membres de corporation manquent de compétence en comptabilité et sont donc heureux de bénéficier des services de gens extérieurs. En outre, confier cet argent permet également d’éviter les vols en interne. La kassalle tient donc les comptes et reversent l’argent en fonction des besoins (investissements, festivités, soins, soutien aux veufs et veuves ou aux orphelins des membres, etc).

En outre, une partie de l’argent de la kassalle est investie afin de fructifier pour alimenter les caisses du client et dégager un bénéfice supplémentaire pour les gérants. Dans ce cadre, il arrive que les kassalle s’associent à des banques caroggiannes.

Enfin, la kassalle permettent aussi de trouver des fonds pour les institutions en manque d’argent. La kassalle se construit un large réseau de contacts financiers et offre ainsi de s’occuper d’effectuer des emprunts à la place de l’institution à des taux avantageux.

Ce système est cependant non-disponible aux particuliers. Les Kassalle sont généralement de très petites institutions mais très respectées. Leurs clients valorisent surtout leur longévité et leur stabilité plutôt que leur capacité à rapporter de larges bénéfices. Ces institutions sont également notoires pour être extrêmement rigoureuses et visant le long-terme.

Latoliga(s) huras

Les latoligas huras sont une forme d’institution à mi-chemin entre la corporation marchande et la banque et s’est développé au quatrième siècle avec des inspirations adaarionnes et caroggiannes.

La latoliga est une ligue de commerçants issus des cestovates (ou "citoyens libres") et principalement fondé sur la facilitation des exportations de matière première: le plus généralement de la nourriture. Une latoliga est basé dans un village ou une ville et possède de larges entrepôts et silos à grain. Ils peuvent ainsi entreposer les marchandises que les commerçants vont acquérir auprès des paysans dans la campagne. Les marchandises sont alors revendues à des commerçants spécialisés dans le transport de masse qui les acheminent vers les grandes villes commerciales où elles sont enfin revendues aux marchands étrangers. Si une spravie est offert à un commerçant, la spravie toute entière peut être mise au service d’une grande latoliga. Les plus grandes sont d’ailleurs dans ce cas-là.

Outre ce service, la latoliga autorise également des lettres de créances. Un système uniquement valable entre commerçants de latoligas et sert à éviter aux marchands de se déplacer avec de fortes sommes. Lorsqu’un membre d’une latoliga dépose de l’argent auprès d’elle, celle-ci lui remet une lettre qui indique qu’elle lui doit une certaine somme. Cette lettre peut être utilisée comme “monnaie” auprès d’une autre latoliga qui lui remettra une autre lettre de créance indiquant ce qu’elle lui doit. La lettre de créance peut alors être transformée en monnaie réelle auprès de sa latoliga. Il est aussi possible de demander cette transformation dans une latoliga dont le marchand n’est pas membre mais la latoliga peut refuser.
Les latoligas se chargent d’effectuer les transferts d’argent entre elles en mettant en place de grandes caravanes très bien armées, ce qu’un commerçant individuel ne pourrait pas faire.

De façon exceptionnelle, des marchands caroggians peuvent bénéficier des lettres de créance des plus grosses latoligas mais la chose ne se fait généralement qu’après une histoire de fructueuses relations et lorsque marchands des deux pays se connaissent.
Les grafs peuvent parfois forcer la latoliga à leur faire profiter de leurs services mais la moyenne des grafs ne comprend généralement pas le concept même de la latoliga. Ce sont donc les plus intelligents des grafs qui y ont recours. De même, ces grafs, spraves, cestovates (voire de riches mestobcans) peuvent se faire membre d’une latoliga très réputée afin d’y déposer leur argent sans participer au système commercial. Les gérants de la latoliga admettent généralement cette utilisation si les sommes sont importantes.

Travailler avec une latoliga est utile mais est aussi très dangereux car ces institutions sont hautement instables. Si elle fait faillite, les lettres de créance n’ont plus aucune valeur. Tout le système des latoliga fonctionne entièrement à la réputation. Ainsi, une latoliga peut refuser les lettres de créance d’une autre latoliga. De même, rien ne dit aux marchands que la latoliga est honnête dans son achat de marchandises et ses reventes.
Enfin, une latoliga n’a que peu de chance de devenir un empire commercial puisqu’elles sont lourdement taxées.

Liste des institutions

Ces listes ne sont pas exhaustives.

Banques aonites

Banques caroggiannes

Kassalle(s) adaarionnes

Latoliga(s) huras