Franc-marins

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Les franc-marins constituent le haut du panier des marins ocolidiens. Ils font tous partie d'un navire membre d’une Charte et vivent selon un ensemble de règles et un code de conduite (la charte qui leur donne leur nom). Ils constituent une caste totalement à part et la vie à bord de leur navire constitue une forme de vie communautaire. Les franc-marins sont recrutés de façon élitiste et faire partie d'un tel équipage est un honneur puisque les franc-marins sont très bien vus. Ce sont aussi les rares ocolidiens à vraiment voir du monde puisque les franc-marins font fréquemment affaires avec des continentaux, notamment via la contrebande ocolidienne et effectuent des missions pour eux en plus de la piraterie classique. Ils sont généralement liés à des nantis et disposent d'un port d'attache officiel.

Chartes

Les franc-marins sont rassemblés dans des navires appelés “franc-navires” au sein de flottilles fonctionnant selon les mêmes règles et avec le même objectif: la Charte.

Recrutement et composition des équipages

Nouvel équipage

Constituer un nouvel équipage de franc-marins peut se faire de deux façon différentes. Soit il s’agit de la constitution d’un nouveau navire au sein d’une charte existante, soit de la création d’une nouvelle charte.

Dans le premier cas, la charte décerne généralement le droit de former un tel équipage à un ou plusieurs de ses membres méritant et leur confèrent quelques moyens à ceux-ci pour démarrer. C’est le cas principal de naissance d’un franc-navire. Un cas courant est celui de marins ayant survécu à la destruction d’un franc-navire et qui, avec l’aide de leur charte ou de moyens qu’ils sont parvenus à obtenir, en reforment un nouveau.

Dans le deuxième cas, quelques individus se rassemblent pour rédiger leur charte. La principale gageure est généralement de réunir les moyens de disposer d’un navire digne de ce nom et de l’équipement nécessaire. Les futurs franc-marins sont généralement des individus d’expérience qui ont du vécu au sein d’une charte existante, ont eu un passé de succès en tant qu’écumeur, caboteur ou comme marin au service d’un nanti ou même d’un navire continental mais qui disposent aussi d’une réserve de moyens pour constituer leur charte. Il se trouve parfois de jeunes idiots pour trouver une petite embarcation et se proclamer charte mais ils ne récoltent généralement que des moqueries et peuvent parfois même faire l’objet de violence de franc-marins reconnus qui y voient un manque de respect.

Recrutement d'un équipage

Les franc-marins effectuent généralement deux types de recrutement: le recrutement de marins expérimentés ou de jeunes mousses. Les premiers sont évalués sur la base de leurs compétences et de leur loyauté. Ils seront alors intégrés relativement vite à un équipage après un vote d’adoption de l’équipage. Les jeunes mousses, quant à eux, sont soumis à certaines épreuves pour vérifier si ils sont en bonne forme et sont prometteurs. Ils sont alors intégrés à l’équipage pour effectuer des tâches subalternes et se faire former. C’est une vie difficile au cours de laquelle le mousse sera généralement soumis à plus d’un bizutage et à de nombreuses moqueries (parfois affectueuses, parfois cruelles). Ce n’est qu’après plusieurs années et avoir fait leurs preuves qu’ils pourront véritablement accéder au rang de franc-marin et de membre à part entière. Malheureusement, beaucoup de mousses abandonnent, sont estropiés ou succombent avant de pouvoir y parvenir.

Activités

Les franc-marins possèdent plusieurs activités majeures mais chaque charte possède ses propres spécialités.
Premièrement, les franc-marins pratiquent la piraterie mais celle-ci est généralement limitée à des attaques contre des navires passant par le très fréquenté détroit de Medeva, des attaques plus audacieuses dans les autres mers ou des raids côtiers dans les côtes de Medeva ou Galdyr. Ils en retirent butin, esclaves, prisonniers rançonnables et, dans le cadre d’action très délicates à préparer et risquées, un navire supplémentaire.
Deuxièmement, la contrebande ocolidienne est une activité fondamentale des franc-marins qui se sont spécialisés dans ce délicat travail permettant d’écouler leur butin ou des marchandises ocolidiennes ou manarades sur le continent.
Troisièmement, les franc-marins pratiquent également le commerce et le fret au sein de l’archipel ocolidien. Leur importance dans ce commerce est cependant minoritaire. Les caboteurs font ainsi le gros du commerce tandis que les franc-marins s’impliquent généralement dans le transport de grosses cargaisons ou des déplacements sensibles bien payés, généralement par des nantis.
Quatrièmement, les franc-marins et leurs chartes pratiquent également le mercenariat, que ce soit pour le compte d’ocolidiens au sein de l’archipel ou pour des étrangers au large du continent. Les contacts se font généralement dans le contexte de la contrebande ocolidienne.
Enfin, certains franc-marins moins chanceux ou membres de charte en déliquescence se laissent généralement aller à piller, tuer et voler au sein même de l’archipel ocolidien. Si des écarts de conduite ont parfois lieu sans trop de conséquences, un équipage qui se laissera trop aller perd généralement sa légitimité et réputation de franc-navire pour être considéré comme des écumeurs.

Franc-marins et ports d'attache ou de visite

Les franc-marins peuvent théoriquement mouiller dans n’importe quel port de l’archipel ocolidien grâce à leur relativement bonne réputation. Cependant, les chartes ont souvent des relations politiques qui leur ferment certains ports. De plus, une charte est généralement rattachée à un port d’attache principal où se trouve la famille de plusieurs membres et des contacts établis. Ce port devient en quelque sorte leur maison et patrie.

Il existe deux cas particuliers: Fiera et Lamaille. Fiera est toujours accessible et la plupart des franc-marins vont généralement accepter une trêve avec leurs ennemis lorsqu’ils sont dans ce port pour y commercer et s’approvisionner. Lamaille est par contre entièrement réservé à la seule charte lamaillotte qui a le secret de l’emplacement du mystérieux port.

Moyens

Équipement

L’équipement de franc-marins varie généralement mais ceux-ci dépensent généralement une bonne partie de leurs revenus à l’entretien et l’amélioration de leur équipement.
Un franc-navire est généralement entièrement équipé pour affronter les aléas de la mer. Un bon navire possède même une coquerie capable de réaliser des repas décents.
L’équipement militaire se compose généralement d’armes légères mais de bonne fabrication. Les arcs et javelots sont très utilisés tandis que de petites armes de sièges tels que des catapultes navales et surtout des balistes sont installées sur le navire, généralement produites à Gastaphedes. Pour le corps-à-corps, les armes des franc-marins sont généralement hétéroclites mais se limitent généralement aux armes tranchantes comme le coutelas ou le sabre. Les glaives et autres épées qui se sont établies comme la norme sur le continent sont considérés comme moins pratiques, notamment pour trancher de la corde, une nécessité courante. Les armes encombrantes et lourdes sont aussi très peu appréciées puisqu'elles compliquent un abordage. Difficile de sauter d'un navire à un autre avec une hallebarde ou une masse d'arme. Les armes contondantes sont aussi moins appréciées vu que leurs bénéfices face aux armures est inutile en mer où celles-ci, en dehors de pièces légères en cuir ou en métal léger, sont bannies.
Les franc-marins disposent généralement d’éléments composant un uniforme pouvant parfois aller jusqu’à un uniforme en bonne et due forme en fonction de la richesse et du niveau de discipline.

Navires

Les franc-navires sont généralement des cogues de plus ou moins grande taille. Cependant, certains parviennent à posséder de puissants dromons propulsés par des esclaves rameurs. De tels franc-navires à l’égal des grands navires continentaux sont cependant extrêmement rares et sont membres de riches et puissantes chartes. Ces navires sont souvent transmis de génération en génération, capturés au cours de difficiles opérations en mer ou achetés pour de véritables fortunes par la contrebande ocolidienne ou, depuis 426, à Lamaille.

Fonctionnement d'un franc-navire

La Charte définit le modèle de fonctionnement d’un navire. Traditionnellement, les franc-marins fonctionnent selon une forme de démocratie interne. Les membres se réunissent sans armes dans une pièce isolée ou sur leur navire. Chacun a une liberté de parole et votent. Seuls les membres accomplis de l’équipage peuvent y participer. C’est lors de ces réunions que le capitaine et les autres responsables du navire sont élus. Leur autorité est par contre incontestable en dehors de ces réunions.
La solidarité interne d’un franc-navire est généralement très forte. L’équipage devient alors une famille d’adoption et ses membres ont des relations d’affection et d’amour fraternel. A ce titre, les relations amoureuses posent parfois problème.

Les nouveaux venus et mousses, jusqu’à intégration, ne font pas partie de ce processus jusqu’à leur intégration par vote à l’unanimité. Par contre, les esclaves qui sont parfois présents ne peuvent l’être et intégrer un affranchi est un cas rare.

Au sein d’une même charte, les différents équipages se coordonnent généralement par leurs capitaines ou par de grandes réunions communes.

Réputation

En tant que groupe général, les franc-marins jouissent d’une réputation d’honnêteté et de professionnalisme. Beaucoup d’ocolidiens les admirent et le récit de leurs origines au cours de la chute du Royaume d’Ocolide n’y est pas étranger. Cependant, la réputation des franc-marins dépend aussi beaucoup de leur charte ou de leur propre comportement. Plusieurs franc-navires ont ainsi une sinistre réputation et certains peuvent même perdre dans l’opinion des gens leur statut de franc-marins pour être considérés comme des écumeurs, ce qui est particulièrement humiliant au sein de ce groupe.

Sur le continent, le concept de franc-marin est largement inconnu et ils sont généralement considérés comme simplement “ocolidiens” ou confondus avec les écumeurs. Généralement, les seuls à connaître le concept de franc-marins sont les individus très impliqués dans la contrebande ocolidienne.