Granamistat

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"Granamistat" est un nom issu du caroggian archaïque que caroggians et, plus récemment, huras utilisent afin de qualifier leurs relations. Difficile à traduire, il signifie une amitié indéfectible et sincère.

Depuis la victoire commune des troupes de la République et d'un corps expéditionnaire de la fraichement indépendante Grande Huratelon en 333 sur des envahisseurs d'Outre-Frontera, il s'est développé un grand sentiment d'amitié entre les deux peuples. Séparés par le désert de la Dione et le Roment, les deux pays n'ont jamais connu de véritables heurts ou conflits d'intérêts. Bien au contraire, le commerce a même toujours été fort profitable entre les deux états et il n'échappe à personne que les grandes villes vellabriaises se nourrissent en majeure partie grâce aux céréales huras.
Politiquement, cependant, les deux états n'ont jamais formé une alliance militaire ou un rapprochement concret mais l'entente qui les lie est claire. Ceci est en bonne partie due au fait que la République, comme le Seigneurat hura ont une relation ambigue avec le Royaume Central.

Culturellement, granamistat a aussi un sens car il existe une fascination non dissimulée entre les deux cultures qui, jusqu'en 333, avaient au final eu peu de contacts.
Plusieurs éléments se sont ainsi transférés d'une culture à l'autre sans que ces éléments n'aient vraiment de logique simplement par amour de ces "exotismes". Du côté hura, on peut citer à titre d'exemple la tradition de servir des fruits vellabriais aux grandes occasions, le port de l'éventail ou la lutte telonne. Du côté caroggian, on peut trouver l'amour des boiseries fines et de la marqueterie, l'arrivée du vin rouge que l'on importe de vignobles huras et une certaine tradition de l'équitation dite "elshura" ("à l'hura" en capitalin).
L'histoire respective des deux contrées est aussi très appréciée et souvent romancée davantage que dans leur pays d'origine. Les légendes traditionnelles, pourtant sanglantes, de la lutte contre le Potentat de Frontera sont particulièrement populaires et enjolivées et la figure du fier guerrier tribal du sud est particulièrement aimée en Grande Huratelon. Le cavalier cataphractaire de l'Ordre de la chevalerie hura ou les grandes formations de lanciers, typiques de l'armée hura, ont, de plus supplanté les troupes caroggiannes, plus hétéroclites, dans les représentations artistiques de la guerre chez les caroggians.
Ceci influence aussi les arts et les deux nations s'inspirent l'une de l'autre pour bien des œuvres. Trouver un tableau d'un paysage hura dans la Vellabria ou des boiseries et bas-reliefs aux motifs et scènes caroggiannes en plein Greistal est tout à fait courant.

Cette influence mutuelle ne fut pas non plus bénéfique à tout égard. La culture hiérarchique, modérée chez les huras par diverses traditions et lois, a validé dans l'oligarchie caroggianne un mépris assez prononcé du pauvre. De même, le racisme caroggian envers les qadjarides a percolé chez les huras.

Sur le plan religieux, granamistat n'a eu que très peu d'effet, le sud demeurant peu perméable au phalangisme et le Libre-Arbitrage n'étant pas toléré par l'Ordre phalangiste. Cependant, se revendiquer phalangiste dans la Vellabria est considéré comme étrange mais honorable et généralement associé à une certaine respectabilité.