Guerre de succession capitaline

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Guerre de succession capitaline
Informations générales
Date 512-513
Lieu Royaume Central: Aon, Albunae
Issue Victoire de Thybauld de Fauxvelles
Belligérants
Belligérants albunois

Belligérants aonites

Dame du sud
EmbRCentral.pngProvince de Galdyr
EmbRCentral.pngProvince de Medeva
EmbRCentral.pngDiverses troupes et volontaires albunois.
Commandants
Albunois:

Aonites:

  • Faction de Saillonne
    EmbRCentral.pngPhilippe Beaurang
    EmbRCentral.pngLégat Carolyne Castaing
    EmbRCentral.pngRenaud Villemin
  • Faction de Loghéans
    EmbRCentral.pngElise Marnix
    EmbRCentral.pngNaudet Marnix
    EmbRCentral.pngLégat Foulques Gonin
    EmbCanatan.pngElede Gerda Maast
    EmbCanatan.pngElede Tobias Ober †
  • Faction de Larrelier
    EmbRCentral.pngGérard de Larrelier
    EmbRCentral.pngMaxence de Larrelier
    EmbRCentral.pngHélène de Larrelier
    EmbRCentral.pngLégat Albert Ancelin
  • Faction Adagan
    EmbRCentral.pngLionel Adagan
    EmbRCentral.pngAmiral Juste Trastana †
    EmbRCentral.pngGouverneur Alceste Vison †

Dame du sud:

  • EmbRCentral.pngRose Hedin
  • EmbRCentral.pngLégat Philippe Maillard †
  • EmbRCentral.pngLégat Aurélyan Quolasse †
  • EmbRCentral.pngGabin Luro †
  • EmbRCentral.pngLucette Parron †
  • EmbRCentral.pngCapitaine Armand Hedin †
  • EmbRCentral.pngLégat Edmond Lucide (à partir du 30 mai 513) †
Événements marquants
  • Nuit Rouge (3-4 février 512)
  • Conseil Valtien (5 février 512)
  • Prise de la Capitale par Lionel Adagan (6 juin 512)
  • Terreur (juin 512)
  • Bataille de la Capitale (31 aout 512)
  • Conseil croupion et élection de Thybauld de Fauxvelles (12-15 septembre 512)
  • Pacification de l’Aon (1 octobre - 27 décembre 512)
  • Soulèvement de la dame du sud (13 janvier 513)
  • Seconde bataille de la Capitale (26-27 juin 513)
Événements liés


La guerre de succession est un conflit sanglant qui agita le Royaume Central de 512 à 513 et qui vit l’ascension de l’actuel roi Thybauld de Fauxvelles.

Causes et contextes

Le début du VIe siècle fut marqué par une remarquable stabilité de l’autorité royale au sein du Royaume Central. Malgré l’instabilité presque naturelle du royaume en lui-même, Adryan II Ordain était un roi incontesté. Il disposait de nombreux loyaux partisans, dont les plus emblématiques à la fin de son règne étaient Roch Capuçon et Blanche Bertais, qui l’aidèrent tout au long de son règne à maintenir dans le rang la noblesse, la légion et l’Ordonnance.
Malgré cela, la première décennie du siècle fut agitée par une inquiétude croissante autour de la succession du trône après la mort des différents enfants du roi. La dynastie Ordain issue de la branche de la reine Agnès n’offrant aucune alternative, beaucoup urgeaient le roi vieillissant de désigner un héritier officiel. Adryan II, refusant de prendre une nouvelle épouse dans l’espoir d’engendrer un nouvel héritier, prit finalement sous sa protection divers jeunes gens qui avaient sa faveur afin de les éduquer et évaluer leur valeur comme potentiels successeurs. En 512, les trois jeunes gens encore “en lice” étaient Louis Champenot, Arnaud Burondain et Agnès Galançon. Toutefois aucun n’avait été officialisé. De plus, la rumeur courait que de nombreux nobles étaient insatisfaits du choix du roi, les jeunes gens évalués n’étant pas issus de familles majeures.

Au cours de cette période, la Capitale devint ainsi de plus en plus violente en raison des affrontements entre nobles afin d’éliminer des rivaux et de préparer des alliances en vue d’une succession. Bien que le roi et ses partisans aient tenté d’endiguer ce phénomène par la force, la Capitale ne put être pacifiée. Certains nobles furent arrêtés et exécutés mais il s’en trouvait toujours de nouveaux pour penser pouvoir remporter le trône.

Évènements précédent le conflit

La mort du roi

Bien qu’âgé, le roi Adryan II était réputé en excellente santé. Ainsi, lorsque le 3 février 512, il fut retrouvé mort dans son lit, la Capitale fut prise par surprise. L’héritier n’ayant pas été désigné légalement, les partisans du roi tentèrent de mettre les favoris à l’abri et tentèrent de fermer toutes les issues du palais avec l’aide de la garde royale avant que l’annonce ne soit officielle. Ils n’y parvinrent pas et le palais s’était vidé de ses courtisans et nobles lorsque les esclaves de chambre du roi remirent au capitaine de la garde royale la missive de décès royal. Conformément à la tradition, le capitaine l’amena personnellement aux moines du clocher royal qui firent sonner la cloche de la grande tour du palais pour signifier au peuple la mort d’Adryan II Ordain.

La nuit rouge

Après de nombreuses années d’instabilité, les tensions de la Capitale explosèrent. Après que la cloche de la grande tour du palais ait résonné, les citoyens capitalards fuirent vers leurs habitations, se cachant souvent dans les caves. A la nuit tombée, diverses familles profitèrent de l’occasion pour passer à l’action. Elles furent imités par de nombreux bandes criminelles qui tentèrent de profiter du chaos pour renverser d’autres bandes (et souvent, vice-versa). Incendies, émeutes, combats de rue et assassinats se succédèrent à une vitesse terrifiante tout au long de la nuit. La garde de la cité, complètement débordée, fut laissée à elle-même, amputée de ses membres au service directs des fonctionnaires en charge. Plusieurs brigades se distinguèrent cependant par un pragmatisme salvateur et oeuvrèrent à empêcher les incendies de se propager sans se soucier des combats. La cité fut sauvée d’un incontrôlable brasier généralisé mais au prix de très nombreuses vies abandonnées. Beaucoup racontèrent l’impossibilité de dormir dans la cité tant les hurlements étaient constants.
Parmi les victimes éminentes, on retrouva : les ambassadeurs caroggian et hura, deux des protégés du roi - Arnaud Burondain et Agnès Galançon - , une trentaine de membres de la noblesse urbaine de la ville, les chefs de bande Trogne, de la bande des Collecteurs et Nicolas Tanneur, chef de la guilde des Abessains ainsi que de nombreux haut-fonctionnaires de la Nomenclature.

La réunion du Conseil Valtien

Le 5 février, une réunion du Conseil Valtien fut convoquée par Roch Capuçon afin d’informer officiellement le conseil de la mort du roi et convoquer une séance plénière afin d’élire un nouveau roi en l’absence d’héritier légalement nommé. L’ensemble des nobles résidant à la Capitale du Conseil furent présents, de même que l’apothi et l’abbus de la Capitale (ce dernier étant arrivé en cours de séance), l’ambassadeur adaarion, le gouverneur d’Albunae Blanche Bertais, le gouverneur capitalin Alceste Vison, le gouverneur d’Aon Yvelyne Ohjajani ainsi que les plus haut-fonctionnaires (survivants) de la Nomenclature.
A peine le discours d’ouverture achevé, la réunion tourna au chaos. Les ligues volèrent en éclat à l’exception de la ligue aonite qui demeura relativement unie. Plusieurs orateurs exigeaient que l’élection du nouveau roi soit immédiate. D’autres dénoncèrent l’absence de certaines personnalités ou la volonté albunoise d’empêcher les aonites et marchards de peser de leur poids. L’on dénonça ainsi la mort de l’ambassadeur hura et l’absence de l’abbus urbain comme une manipulation adaarionne.

A l’issue de la réunion, un certain nombre de candidats avaient été évoqués mais aucun ne semblait pouvoir être désigné. Roch Capuçon fit rédiger une convocation officielle invitant: les généraux de la Légion Royale et les amiraux de la Flotte Royale, les gouverneurs de toutes les provinces royales et des états provinciaux, un ambassadeur officiel de la Grande Huratelon et de la Nation adaarionne, le Prime-Abbus de l’Ordre Phalangiste et le Sovitelija du Monastère adaarion.

Les candidats

Après la fin du conflit, la liste des candidats originellement évoqués lors de la réunion fut établie par une moniale monachiste à la verve lyrique. Ces noms furent repris par divers historiens et se popularisèrent par la suite bien que cette liste ne corresponde pas à ceux qui se battirent effectivement lors de la guerre.

Fuite de la noblesse

Le 6 février, les premières fuites ont lieu. Les nobles aonites et les pendilois sont les premiers à se retirer avec leurs partisans. Alors que la nouvelle se répand, d’autres nobles commencent à préparer leur fuite afin de se mettre à l’abri. Le lendemain, le mouvement est lancé et en l’espace de trois jours, la ville s’est entièrement vidée de tout noble ou haut-fonctionnaire en dehors des partisans de quatre candidat capitalins. La guerre de succession avait commencé.

Forces en présence

Faction pendiloise

La Faction pendiloise, soutenant la prétendante Anne Surilain, rassemble le régiment de la Légion Royale de Pendil. Elle compte également sur deux cent volontaires et conscrits pendilois et trois cent partisans capitalards.
Son commandement se compose d’Anne Surilain et du légat Thomas Surilain et du chef de garnison Adelaïde Sillon. Elle est soutenue par une dizaine de maisons nobles mineures.

Faction candroise

La Faction candroise, soutenant le prétendant Adryan Sycande, rassemble le régiment de la Légion Royale de Candre. Elle compte également six cent volontaires et partisans issus de la campagne albunoise et du nord de Galdyr et cent partisans capitalards.
Son commandement se compose d’Adryan Sycande, le légat Aurélyan Quolasse et le galdyri Arnos Lusent. Elle est également soutenue par une demi-douzaine de maisons nobles mineures et, supposément, par le gouverneur des Marches, Justien Balvalantes.

Faction de Champenot

La Faction, soutenant le prétendant Louis Champenot, rassemble le deuxième et cinquième régiments albunois de la Légion Royale ainsi que cinq cent volontaires albunois.
Son commandement, délégué par Louis Champenot, se compose de Roch Capuçon, de sa seconde Matylde Verrion, des légats Edmond Lucide et Philippe Maillard. Elle est également soutenue par une trentaine de maisons nobles urbaines de la Capitale.

Faction de Fauxvelles

La Faction de Fauxvelles, soutenant le prétendant Thybauld de Fauxvelles, rassemble vingt troupes de déserteurs issues de différents régiments albunois, trois groupes de catraphractaires romentins, le deuxième régiment dionian et de six cent mercenaires caroggians.
Son commandement est assuré par Thybauld de Fauxvelles, Eudes de Fauxvelles, le légat Léon Amarilliano, Sylvayn Virevol et son fils Damyan Virevol et le capitaine mercenaire caroggian Josefina Mirravello. Elle est également soutenue par la maison Virevol, la famille oligarchique Amarrès et une douzaine de familles nobles albunoises et de la Capitale.

Factions aonites

Faction de Larrelier

La faction de Larrelier, soutenant le prétendant Gérard de Larrelier, se compose du régiment de la légion royale en garnison à Larrelier ainsi que de huit cent conscrits.
Son commandement est assuré par Gérard de Larrelier, son frère Maxence de Larrelier, sa fille Hélène de Larrelier et le légat Albert Ancelin. Ils sont soutenus par la noblesse de Larrelier ainsi que quelques nobles ruraux de l’est de l’Aon et de la ville de Buron.

Faction de Saillonne

La faction de Saillonne, soutenant le prétendant Philippe Beaurang, se compose du régiment de la légion royale en garnison à Saillonne ainsi que de quatre cent conscrits et divers déserteurs de régiments ruraux.
Son commandement est assuré par Philippe Beaurang, son amant Renaud Villemin et le légat Carolyne Castaing. Ils sont soutenus par la noblesse de Saillonne.

Faction de Loghéans

La faction de Loghéans, soutenant la prétendante Elise Marnix, se compose du régiment de la légion royale en garnison de Loghéans ainsi que de trois cent conscrits, une troupe de cataphractaires et une soixantaine de chasseurs canatanais.
Son commandement est assuré par Naudet Marnix en raison des blessures d’Elise Marnix au début du conflit et le légat Foulques Gonin. Ils sont soutenus par la noblesse de Loghéans et de deux eledes canatanais: Tobias Ober et Gerda Maast.

Faction Adagan

La faction d’Adagan, soutenant le prétendant Lionel Adagan, constitue au début du conflit un assemblage très hétéroclite de six cent mercenaires, deux cent nobles en armes et quatre cent volontaires à pieds.
Le commandement est assuré par Lionel Adagan lui-même mais est partagé par de nombreux autres mercenaires et nobles de confiance au sein de ses partisans.

Attentistes

Les attentistes fut le nom donné à tous ceux qui ne se joignirent pas au conflit initial :

Déroulement de la guerre

Combats originaux

En Aon

Dés le retour des nobles aonites, une grande réunion de la noblesse aonite est organisée à Larrelier le 21 février 512. S’y présentent des nobles de toute la province, le gouverneur d’Aon Yvelyne Ohjajani, ainsi que l’Haadaed du Canatan, Lysje Cadfan. Le jour-même, ils réitèrent ensemble le droit de la noblesse aonite à voir un roi de leur province arriver sur le trône. Les jours suivants voient cependant la réunion tourner au pugilat. La nomination d’un prétendant officiel aonite semblait irrésoluble. Les quatre maisons majeures d’Aon - les De Larrelier, les Beaurangs, les Eyrauds et les Marnix - souhaitaient toutes accéder au trône. Le 25 février, Philippe Beaurang poignarda Elise Marnix. La scène de violence mit fin aux négociations et les quatre familles repartirent vers leurs villes. Le gouverneur Ohjajani et Lysje Cadfan partirent ensemble vers Breithe, refusant toute prise de parti dans le conflit. Les Eyrauds firent de même à Pontanelle en raison du refus du légat des deux régiments de Pontanelle d’abandonner leur poste pour partir en campagne. Les trois autres prétendants, disposant chacun de la loyauté du légat de leur cité, mobilisèrent leurs forces.

Dans la campagne du sud de la province, un noble populaire mais n’ayant pas participé à la réunion de Larrelier, commença lui-même à rassembler ses soutiens : Lionel Adagan. Ancien légionnaire, mercenaire et maître d’arme favori de la noblesse aonite, il rassembla autour de lui de nombreux jeunes de diverses familles nobles mineures et, avec eux, des troupes. Il put également soulever diverses compagnies mercenaires et volontaires issus de la populace grâce à ses anciennes relations.

En mars 512, une guerre de mouvement s’ouvrit entre les trois grandes factions. Le fils d’Elise Marnix, Naudet Marnix, mena l’assaut depuis Loghéans, espérant assiéger Saillonne et venger sa mère. Il fut cependant interrompu dans sa marche par les troupes de De Larrelier qui espérait vaincre rapidement la faction de Loghéans pour ensuite vaincre les autres et rallier l’est à sa cause. Le 22 mars, une bataille eut lieu mais déboucha sur une retraite des deux camps. A la fin du mois de mars, la faction de Saillonne incendia les terres environnant de Larrelier, forçant la faction de Larrelier à contre-attaquer pour sauver la ville. Cette offensive permit à la faction de Loghéans de poursuivre sur Saillonne, brûlant au passage les terres de Larrelier par lesquels elles passèrent. Au début d’avril, les factions de Larrelier et Saillonne abandonnèrent tous les deux le combat et se redirigèrent vers le nord pour affronter les troupes de la faction de Loghéans. Une bataille décisive se prépare avec une alliance temporaire entre les factions de Saillonne et Larrelier.

Le 11 avril, Lionel Adagan entre dans Buron dont la maigre garnison accepte de se joindre à ses forces. La nouvelle arrivant au nord, Gérard de Larrelier rompt son alliance avec la faction de Saillonne et effectue un raid sur ses réserves avant d’effectuer une marche forcée vers le sud. Le 12 avril, la faction de Saillonne remporte une victoire de justesse contre la faction de Loghéans qui fuit vers le nord. Beaurang ne peut cependant savourer sa victoire et doit établir un campement pour fourrager et reconstituer ses réserves.

Le 15 avril, la faction de Larrelier est humiliée lors d’une bataille contre Adagan et doit fuir vers Larrelier.

A la fin avril, les trois factions majeures de l’Aon tentent de se réorganiser et des mouvements de réfugiés massifs s’opèrent vers Pontanelle et les villages permettant de traverser vers les Marches. Tous pensent Lionel Adagan, désormais à la tête de la force la plus nombreuse et fraiche de l’Aon va remonter pour abattre ses concurrents.

Le 4 mai, Lionel Adagan assiège Franc-Port, au sud-ouest de l’Aon, bien loin des combats. Le 20 mai, Franc-Port se rend et l’amiral de la Flotte Royale se soumet à Adagan. Le sud d’Aon est unifié sous la coupe de Lionel Adagan.

En Albunae

Albunae fut relativement épargnée par la guerre à ce stade. Il n’y eut aucun combat dans l’est tenu par les attentistes cités d’Estellaz et de Bayens ni l’ouest, moins urbanisé et aux tensions focalisées sur l’intérieur de la Capitale. En outre, les diverses factions mirent un certain temps à s’assembler.

Dans le nord et le sud, Anne Surilain et Adryan Sycande parvinrent tous deux à sécuriser le régiment en garnison de leur ville respective et à s’arroger divers soutiens.
Plus à l’ouest, les forces combinées de Blanche Bertais et Roch Capuçon permettent à la faction de Louis Champenot de soulever deux régiments entiers ainsi que de nombreux volontaires.
Non loin de Banneran, un quatrième joueur albunois émergea : Thybauld de Fauxvelles. Jeune, relativement peu connu au sein de la noblesse bien que issu d’une famille dotée d’un relatif prestige, il émit sa prétention au royaume sans annoncer un quelconque droit ancestral ou une cause particulière. Tous furent surpris cependant de voir des soldats de tout Albunae et du Roment quitter leurs casernes pour le rejoindre. La seule chose qui transparut était que les officiers en charge avaient tous été achetés et les troupes mobilisées sans être mise au courant des enjeux politiques.

Dans ce conflit, la faction de Champenot adopta une posture défensive, tentant de convaincre Estellaz et Bayens de rejoindre leurs rangs. Le centre de la région fut le théâtre des premiers affrontements. La faction de Pendil y prit l’ascendant, remportant une première victoire en Mars contre la faction de Candre. Après cette première défaite, les candrois tentèrent de se réorganiser, fourrageant dans la campagne et tentant de gagner les villages et bourgs à leur cause. De Fauxvelles est alors largement ignoré par les autres factions.

En avril, la caroggianne Josefina Mirravello arrive en Albunae par le Roment à la tête d’une large compagnie mercenaire et d’un régiment complet de la Dione. Les factions sont complètement déstabilisées lorsque les nouvelles arrivent que ces troupes viennent s’adjoindre aux maigres forces de De Fauxvelles, la faisant passer de dernière à seconde faction en terme d’hommes.

Alors que les candrois et les pendilois s’affrontent dans le centre au désavantage des candrois, beaucoup s’attendent à ce que l’affrontement véritable se fasse entre De Fauxvelles et Champenot.

A la Capitale

La Capitale, abandonnée à son sort, est le théâtre de nombreux affrontements. En outre, le 13 mars, la couronne royale est volée au sein du Palais. Le vol n’est pas élucidée malgré que toutes les factions de la ville, la garde, la légion et la flotte tentent tous d’arrêter le voleur dans la mesure de leurs moyens. La couronne a effectivement disparu.

La cité est agitée par les conflits entre les quatre candidats capitalins: Lucille Neroi, Alayn Syvarre, Sébastyan Carrain, Yvette Briède. Le conflit se déroule principalement via des affrontements de rue entre les partisans des différents candidats. D’abord impressionnants grâce à l’utilisation des tactiques d’emploi de criminels, de gardes corrompus et de provocateurs d’émeutes, ces affrontements deviennent de petites escarmouches de quelques dizaines de participants en raison du désintérêt des capitalards pour ces querelles royales. Le conflit s’enlise. En mars, Alayn Syvarre est assassiné et sa maison massacrée. Yvette Briède perd rapidement son influence et l’affrontement est principalement entre Lucille Neroi et Sébastyan Carrain avec un avantage en faveur de la première. Aucun ne parvient toutefois à réunir les forces nécessaires pour espérer contraindre la garde royale à le laisser accéder au Palais.

Dans ce conflit, la garnison de la Légion Royale demeure neutre et se place sous le contrôle du gouverneur capitolin Alceste Vison qui s’installe dans les casernes, se retirant des intrigues de l’Ordonnance.
La Garde de la cité est réduite à peau de chagrin, beaucoup de gardes ayant abandonné leur poste ou abandonné l’uniforme pour servir une faction ou l’autre. Malgré cela, les restes de la garde tentent de maintenir l’ordre de jour sous l’autorité de divers sergents et responsables pragmatiques dont beaucoup avaient obtenu le respect de leurs hommes durant la Nuit Rouge. Paradoxalement, alors que la garde de la Capitale était en lambeau, ce qu’il en restait se conduisit avec une honnêteté et un sens du devoir plus jamais vu depuis des décennies. L'événement fut connu comme la garde honnête.
Les fonctionnaires restant s’affrontent à coups de complots, pots de vin, voire d’assassinats purs et simples. Beaucoup espèrent pouvoir acquérir suffisamment de ressources et de “contrôles” pour négocier des places d’importance au sein de la Nomenclature une fois le calme revenu.
Les bandes criminelles continuent leurs affrontements. Les arrangements sont tous tombés et chaque bande tente d’accroître son pouvoir. Les combats sont sanglants et, après des conflits avec les gardes encore en place, se déroulent principalement de nuit.

L’assaut d’Adagan

Le 6 Juin, Adagan organise un assaut de la Capitale depuis Franc-Port en utilisant la pleine puissance de la Flotte royale. La Capitale n’ayant plus vu d’assaut naval depuis l’ère impériale est prise de court. La garde tente de prévenir la légion et d’organiser des barricades, s’alliant même temporairement à divers bandes tels que les débardeurs rouges. La garnison, d’abord incrédule, se mobilise bien trop tard et ne commence à faire rentrer ses troupes dans la cité qu’alors que les troupes d’Adagan ont déjà débarqué.

En début d’après-midi, le gouverneur Vison ordonne la reddition et se soumet à Adagan. Le soir, le premier prétendant de la guerre de succession pénètre en armes dans le Palais, forçant la garde royale à déposer les armes. Le lendemain, Adagan s’autoproclame Julyan VIII, fondateur de la dynastie Adagan. Il ne peut cependant organiser de couronnement officiel ou s’auto-couronner.

Règne Adagan

La terreur

Une fois au pouvoir, Adagan entame une réorganisation de la Capitale et une grande purge. Tous les responsables à tous les niveaux sont forcés à prêter serment d’allégeance. Quelques uns parviennent à s’enfuir mais la majorité est étranglée sur les différentes places publiques. Les sergents de la garde ayant organisé les barricades sont tous exécutés pour l’exemple, leurs hommes réduits en esclavage et vendus, et remplacés par des fidèles d’Adagan. La Nomenclature survivante est purement et simplement exécutée. Les familles des haut-responsables de la Légion, de la Flotte, de la Garde et de l’Ordonnance, s’étant soumis sont pris en otage. Le gouverneur Vison et toute sa famille sont “invités” à séjourner de façon permanente au Palais. La prétendante Lucille Neroi est écartelée devant le palais et sa dépouille est laissée à pourrir sur des piques. Les deux autres candidats, Sébastyan Carrain et Yvette Briède, sont épargnés mais leurs familles sont également “invitée” au Palais. Sébastyan Carrain parvint cependant à s’enfuir en abandonnant les siens.

Dans les jours qui suivent, Adagan envoie les légionnaires auprès de toutes les bandes de la cité en s’aidant des rapports et des dénonciations obtenus lors de la purge. Tous sont réunis devant le Palais et pour la première fois de son histoire, les capitalards peuvent observer l’ensemble des chefs de l’ombre de la cité. Des personnalités pourtant discrètes tel qu’Azad ou les chefs de l’Hukkomelsen sont alignés avec des usuriers caroggians, des miliciens de quartiers organisés après la fuite de la noblesse ou des maquereaux. Des membres adaarions du Puhtaus sont même alignés mais présentés comme des chefs de bande d’origine adaarionne.
Adagan leur annonce qu’il ne tolérera plus d”émeutes, d’incendies, d’affrontements à découvert ou de meurtres. Tous sont également forcés de payer un impôt sur le champs et annonce que toutes les bandes devront collectivement payer un tribut en cas de rupture de la paix et verront l’un de leurs membres ou proches exécuté sur-le-champ. A l’issue de son discours, Adagan se retourna et jeta une pièce en direction de la foule des criminels rassemblés. La pièce chuta sur le chef du Collège des Ratiers. Adagan, pour l’exemple, ordonna l’exécution du chef et de toute sa bande. Les chefs furent maintenus sur la place deux jours durant, le temps que les légionnaires ramènent une à une les têtes des criminels ainsi condamnés.

A l’issue de cette purge, la Capitale connut quelques semaines d’un calme inédit.

Coalition albunoise

La nouvelle de la prise de la Capitale par Adagan se répandit comme une traînée de poudre dans le royaume. Aucune faction ne sembla cependant prête à rejoindre Adagan et les combats se poursuivirent. Après quelques semaines, toutefois, des nobles mineurs aonites attentistes commencèrent à effectuer la traversée de l’Austre pour venir se soumettre à Adagan et en Aon, chaque camp se posait la question d’abandonner ou non en faveur d’une demi-victoire : l’arrivée d’un aonite sur le trône.

Le 25 Juillet, la candidate de Pendil, Anne Surilain mourut de maladie. En raison de l’absence d’héritier direct Surilain, les légats et fidèles d’Anne se divisèrent, certains se soumettant à Adryan Sycande et d’autres à Louis Champenot. Quelques uns, bien plus rares, partirent vers la Capitale pour se soumettre à Adagan.

De nombreuses tractations eurent lieu et le 21 Août, les différentes factions albunoises se réunirent au monastère d’Estellaz. Les négociations demeurèrent secrètes mais la peur que les aonites se réunissent sous la bannière d’Adagan prévalut et l’arrivée d’un émissaire représentant le gouverneur Balvalantes et le général Syr contrôlant ensemble les Marches. Adryan Sycande, Thybauld de Fauxvelles, Sébastyan Carrain, Blanche Bertais, Roch Capuçon et Louis Champenot convinrent ensemble d’un pacte. Tous renonçaient à prendre le pouvoir par la force et joindraient leurs forces pour expulser l’usurpateur Adagan du Palais. Un Conseil Valtien serait organisé pour choisir un candidat parmi ceux qui avaient signé le pacte. Ceci marqua le début de la coalition albunoise.

La trêve aonite

En Aon, toute la noblesse est sous le choc de la prise de la Capitale par Adagan. Alors que les factions reprennent lentement leurs forces, une trêve de fait s’instaure.

Dans l’ouest, Philippe Beaurang semble continuer à vouloir se battre et attire auprès de lui des déserteurs de plusieurs régiments ruraux.
Au Nord, la ville de Loghéans est le théâtre de nombreuses émeutes à cause du blocage du commerce. Toutes les marchandises adaarionnes transitent par le Bogen plutôt que par la Ligne tandis que les marchards sont interdits de traversée sur ordre du gouverneur Justien Balvalantes. Incapables de réunir leurs forces, Les Marnix s’enfuient vers le Canatan, abandonnant la ville aux nobles mineurs et à la foule.
A Larrelier, Gérard de Larrelier reconstitue ses forces mais envoie de nombreux émissaires à Pontanelle pour tenter de convaincre les Eyrauds de s’allier pour soulever tout l’est de l’Aon. Les rumeurs vont bon train que de Larrelier refusera catégoriquement de reconnaître Julyan VII Adagan.

La bataille de la Capitale

Incapable d’espérer prendre le contrôle du fleuve face à la Flotte royale sous contrôle d’Adagan, la coalition albunoise marcha vers la Capitale par les terres tandis que la flotte de Fort-Bais quitta ses quais sur ordre du gouverneur Balvalantes pour ouvrir un front naval contre Adagan. L’objectif était d’assiéger la Capitale tout en occupant la flotte avant que les choses ne bougent en Aon.

Adagan, rapidement prévenu, reprit l’initiative. Il divisa son armée en trois groupes. Il mena lui-même le régiment de garnison de la Capitale et ses fidèles depuis la Capitale pour attaquer de front les troupes de la coalition. Il divisa le restant de ses troupes en deux osts qu’il fit débarquer par la Flotte un peu en amont de l’Austre et au sud de la côté d’Albunae avec pour ordre d’avancer à marche forcée pour encercler les troupes de la coalition
Faisant face à des difficultés de renseignement, la coalition albunoise pensait faire face au gros de l’armée d’Adagan et manoeuvra pour tenter de le forcer à une bataille leur donnant l’avantage du terrain. Ils y parvinrent mais, se faisant, donnèrent le temps aux osts secondaires d’Adagan de les rejoindre et de forcer la coalition à la bataille.

Le 31 août, Adagan chargea les positions encerclées de la coalition. La bataille fut particulièrement sanglante et tourna à son avantage. Cependant, une flèche perdue atteignit l’usurpateur par sa visière. Ses légats sonnèrent la retraite pour le ramener au camp et le soigner. Trop affaiblie, la coalition ne les poursuivirent pas et la bataille s’acheva sans vainqueur.

Au campement d’Adagan, ses légat assistèrent, impuissants, au décès de leur roi et un émissaire fut envoyé au camp albunois pour offrir une trêve. Du côté albunois, on retrouva le cadavre d’Adryan Sycande et de Sébastyan Carrain et la coalition s’agite avec des accusations d’assassinat, Sycande étant devenu le favori au sein de la coalition. On en était venu aux mains dans la tente de commandement lorsque l’émissaire aonite arriva pour offrir la trêve.

Au sein du camp d’Adagan, le lendemain fut particulièrement agité entre les partisans aonites d’Adagan favorables à la poursuite du combat d’une part et les favorables à la négociation se composant des membres de la Flotte, de la Légion et les différents albunois forcés à la soumission. Le surlendemain, des combats commencèrent au sein du campement d’Adagan. Les partisans de la négociation, qui avaient entre temps pris le parti d’une reddition pure et simple, prirent l’initiative d’attaquer les partisans d’Adagan et des nobles aonites. Le combat dura toute la matinée mais déboucha sur la victoire des partisans de la reddition. L’après-midi, la coalition albunoise accepta la reddition des troupes et les fidèles d’Adagan furent exécutés.

Le 5 Septembre, les troupes de la coalition albunoise renforcée du régiment de la Capitale envoient un ultimatum au gouverneur Alceste Vison, exigeant sa reddition. Le 6 septembre, la coalition entre dans la Capitale et l’amiral Juste Trastana de la Flotte Royale remet le gouverneur Vison en chaînes aux chefs de la coalition.

Conseil croupion

Le 12 Septembre, une réunion du Conseil Valtien est convoqué par Roch Capuçon sous la supervision de l’abbus et de l’apothi urbain. N’y assistent que les nobles de la coalition et les nobles urbains survivants. Un vote à l’unanimité annule la convocation du 5 février, institue l’amnistie pour le voleur de la couronne et une récompense si elle est restituée et entérine l’élection immédiate. Les candidats présentés sont: Thybauld de Fauxvelles, Louis Champenot, Adryan Lomen (toujours absent) et Yvette Briède, la dernière survivante des candidats de la noblesse urbaine de la Capitale. La présentation de la dernière provoque cependant des huées et le Conseil vote à la majorité sa déchéance du statut de noble. Elle est ensuite jetée en rue mais meurt lynchée par la foule et sous l’oeil imperturbable des légionnaires pourtant chargés de maintenir l’ordre devant le palais.

Le conseil tourne au bras de fer entre Thybauld de Fauxvelles et Louis Champenot, ni l’un ni l’autre ne parvenant à réunir une majorité. A la fin de la journée et sur proposition de l’abbus et de l’apothi, ordre est donné à la garde royale de murer l’aile du Palais abritant le Conseil et d’interdire toute entrée et sortie. La gouverneur d’Albunae Blanche Bertais obtient l’autorité temporaire sur la cité et les troupes.

Le 15 septembre et contre toute attente, Louis Champenot renonce à la couronne et enjoint les membres du Conseil à élire sans tarder un nouveau roi pour ramener la paix. Thybauld de Fauxvelles est élu seizième Roi du Royaume Central à l’unanimité. Une invitation à organiser la cérémonie du couronnement est envoyée à Golvandaar. La nouvelle ne provoque cependant que peu d’émotion. Beaucoup sont ceux qui pensent que la guerre va continuer.

Règne de Fauxvelles

Prise du pouvoir et Seconde Terreur

Désormais Roi, Thybauld de Fauxvelles édicte un ordre à tout le royaume exigeant la reddition de tout prétendant et le dépôt des armes. Roch Capuçon et Sylvain Virevol sont nommés pour mener la pacification de l’Aon.

Thybauld organise sa propre purge de la Capitale. Tous les fonctionnaires et gardes nommés par Adagan sont exécutés ou réduits en esclavage en fonction de leur rang. L’Amiral Juste Trastana est exécuté pour trahison. Les légats du régiment de la Capitale sont tous dégradés pour s’être rendus à Adagan. Toutes les maisons nobles urbaines ayant soutenu Adagan, l’un des candidats capitalards, sont déchues de leur rang et exilées, exécutées ou réduites en esclavage. Leurs patriciens ayant collaboré avec l’usurpateur sont réduits en esclavage. Le gouverneur capitalin Alceste Vison est officiellement retrouvé mort assassiné à sa résidence et est remplacé par l’oncle du roi, Eudes de Fauxvelles.
La ville entre dans plusieurs semaines de troubles durant lesquelles les prétendus partisans de l’usurpateur Adagan sont dénoncés pour être exécutés ou réduits en esclavage. Les émeutes reprennent. De leur côté, les bandes criminelles, libérées grâce à la destruction des dossiers constituées par les hommes d’Adagan, reprennent leurs affrontements usuels bien que plus discrètement qu’auparavant.

Le Royaume reçoit également en grande pompe le nouvel ambassadeur caroggian pour traiter de l’agitation dans les mers proches de l’archipel ocolidien. Il doit cependant aussi traiter les nouvelles de plus en plus inquiétantes venant des Marches à propos des raids nordiques sur les monts adaarions.

Enfin, le 29 novembre, le roi Thybauld de Fauxvelles fit un grand discours annonçant l’entrée en guerre du Royaume Central contre les envahisseurs nordiques qui avaient mis à sac la cité adaarionne de Keltorni. Il annonça l’envoi de plusieurs régiments qui avaient été jusque là non-alignés vers les Marches. La nouvelle raviva les troubles dans la cité, troubles qui culminèrent dans les émeutes de la nuit du 18 au 19 décembre et qui virent la quasi-destruction du quartier nordique de la Capitale et le massacre de nombreux nordiques vivant là. L’Hukkomelsen y perd de nombreux hommes et entame ce qui sera une véritable guerre contre l’Ordonnance et la garde de la cité.

Pacification de l’Aon

La pacification de l’Aon commence le 1 octobre. Des troupes débarquent à Buron, prenant la ville sans coup férir en l’absence de son régiment. Après avoir abandonné la faction d’Adagan, les troupes de Buron avaient rejoint la faction de Saillonne.

Le 7 octobre, une première rencontre a lieu entre Roch Capuçon et Gérard de Larrelier. Le 15 octobre, une force de troupes marchardes traversent l’Heimild et ramènent l’ordre dans Loghéans. Les familles nobles locales renient les Marnix, toujours en fuite, et reconnaissent le roi de Fauxvelles. Le 17 octobre, les troupes royales commencent le siège de Saillonne. Sept cohortes de déserteurs abandonnent la ville le lendemain pour se soumettre. Le 24 octobre, une deuxième rencontre a lieu entre Gérard de Larrelier et Roch Capuçon à Pontanelle. Le 10 décembre, Les murs de Saillonne s’écroulent sous le barrage constant des armes de sièges royales. L’assaut est donné. Le 12 décembre, Saillonne est prise mais Philippe de Beaurang a disparu avec sa famille. Le 15 décembre, une dernière réunion entre Gérard de Larrelier et Roch Capuçon a lieu à Pontanelle. Gérard de Larrelier est officiellement pardonné pour son soulèvement et est même félicité pour s’être opposé à l’usurpateur. Une caravane de plusieurs coffres lourdement surveillés est vue le surlendemain quitter Larrelier pour une destination inconnue.

Le 27 décembre, nouvelle est envoyée à la Capitale que l’Aon est à nouveau sous contrôle royal.

La dame du sud

Au début de l’année 513, de Fauxvelles atteint une forte impopularité en raison de sa purge et de l’absence de couronnement. Beaucoup s’enfuient ou s’exilent. Et c’est à cette époque qu’un nom commence à se répandre dans le royaume : la dame du sud.

La dame du sud, de son nom Rose Hedin, était une puissante et influente noble urbaine de la Capitale. Enfuie sans prendre parti au début de la guerre de succession, elle se réfugia à Guevrac. A l’abri, elle invita nombre de ses amis à la rejoindre et elle devint une figure de la noblesse neutre. Avec les nouvelles qui arrivaient du nord et les exilés fuyant d’abord Adagan, puis de Fauxvelles et leurs purges. Finalement, lorsque la nouvelle que Louis Champenot avait été retrouvé mort le 30 décembre 512, Hedin commença à se radicaliser et parlait ouvertement de rébellion. Progressivement, des négociations se firent, des partisans s’armèrent et de nouveaux exilés commençaient à arriver. Le 13 janvier 513, le premier régiment galdyri leva une bannière d’une rose brodée sur l’étoile capitaline, annonçant son soulèvement et son soutien. Le 21 janvier, le deuxième régiment galdyri annonça sa rébellion. Le 2 février, le premier et unique régiment de Medeva annonça sa solidarité avec la rébellion. Le 27 février, cinq soldats exilés se déclarent légats des “Régiments loyaux”: les anciens légats déserteurs Philippe Maillard et Aurélyan Quolasse, les anciens gardes royaux Gabin Luro et Lucette Parron et Armand Hedin, ancien second de l’amiral exécuté de la Flotte Royale et neveu de la dame du sud. Ces régiments loyaux sont composés de déserteurs et d’exilés.

A l’issue de la Nivôse, en avril 513, l’armée de la dame du sud remonte vers Albunae. Face à cette menace, la Capitale s’agite, déjà lourdement agitée par les mauvaises nouvelles s’accumulant de la Guerre des Marches. Les critiques pleuvent à l’encontre du Roi et beaucoup ont peur que le Royaume n’ait tout simplement pas assez de troupes disponibles pour défaire la dame du sud.

Face à la menace, le roi déclare une mobilisation générale de la légion dans tout l’Albunae, le Roment et convoque les troupes canatanaises et l’allié hura.
La réunion des troupes se fait à Banneran mais de nombreux renforts semblent tarder ou avoir des difficultés à manoeuvrer. Les troupes de Bayens sont réputées être en quarantaine pour cause de dysenterie et celles d’Estellaz pour cause d’une épidémie de grippe. Les troupes canatanaises, au lieu de prendre les navires à Roskilde ou Pontanelle, entreprennent une longue marche à travers l’Aon. Enfin, les troupes huras qui, elles, arrivent ne sont constituées que de deux cent hommes à pied mal entraînés, une vingtaine de soldats relativement expérimentés, une douzaine de chevaliers sans expérience et d’une compagnie de quarante phalangistes.

C’est sous les pires augures que Damyan Virevol, les légats Léon Amarilliano et Edmond Lucide, et Josefina Mirravello entament leur campagne contre la dame du sud.

Les combats occupent toute la fin du mois de mai et de juin et voient cinq premières batailles:

  • Bataille des champs de rose : première bataille le 24 mai, elle voit s’affronter l’avant-garde des régiments loyaux à l’avant-garde des mercenaires caroggians. La bataille tourne au désastre. Trop confiante, Mirravello pense affronter des déserteurs en loque. Ses troupes rompent les rangs après une dizaine de minute de bataille. Mirravello elle-même meurt sous les sabots des cataphractaires poursuivants.
  • Bataille d’Aliron : deuxième bataille le 25 mai. Le premier régiment romentin et le deuxième régiment albunois sont attaqués à leur campement dans le village d’Aliron et font face aux troupes galdyris et medevanes de la dame du sud. Bien qu’ayant opposé une forte résistance et causé de nombreuses pertes, les troupes royales sont vaincues et faites prisonnières.
  • La bataille des faux-frères : rompant avec les ordres, le légat Edmond Lucide tente le 30 mai d’effectuer une manoeuvre avec ses troupes du cinquième régiment albunois pour tenter de prendre l’ennemi à revers. Les régiments loyaux de Philipinne Maillard et Aurélyan Quolasse sont mis au courant par des déserteurs et attaquent la troupe du légat. Son régiment parvient à fuir sans trop de perte mais Lucide est fait prisonnier avec ses cataphractaires. Il déserte et les prisonniers sont intégrés aux régiments loyaux.
  • La bataille des giboulées : Après de nombreuses manoeuvres, Amarilliano et Virevol parviennent à forcer les régiments loyaux à la bataille sur un terrain avantageux et à les encercler le 3 juin. La bataille s’ouvre sur un net avantage des troupes royales mais le ciel se couvre et il commence à grêler. Le combat se poursuit mais la force de l’averse de grêle surprend et désorganise la bataille. Plusieurs soldats dénués de casque sont même directement blessés par des grêlons. Les troupes royales sont forcées de sonner la retraite et tentent de se regrouper mais les troupes de la dame du sud parviennent à s’enfuir.
  • La bataille du sacrifice refusé : le 5 juin, les régiments loyaux effectuent un assaut avec l’ensemble de leurs forces sur les troupes royales. Amarilliano tente de rallier les troupes et organiser le front contre l’avis de Virevol. La bataille se déroule bien avec de lourdes pertes des régiments loyaux mais Damyan Virevol, blessé, entame une retraite avec le gros des troupes. Amarilliano est abandonné avec les troupes huras. La nouvelle arrivée, il déclare la retraite pour sauver ses troupes. Le soir, il déserte avec ses officiers, abandonnant le commandement à un phalangiste du nom de Lazlo Qary.

Seconde Bataille de la Capitale

Le 24 juin, les troupes royales se rassemblent à nouveau à Banneran. La situation est particulièrement sombre pour le camp royal mais lorsque la nouvelle tombe que les troupes de la dame du sud tentent une marche forcée vers la Capitale, le dernier légat royal de l’armée encore en état de combattre, Taurin Bravassier du quatrième régiment albunois, et le phalangiste Lazlo Qary réorganisent en urgence les troupes et partent à la poursuite des régiments loyaux.

Le 26 juin, de nouvelles giboulées font marquer un arrêt aux troupes de la dame du sud. Quelques troupes issues de Pendil et chargées de partir renforcer l’armée royale à Banneran pensent tomber dans la soirée sur un groupe isolé de l’armée mais chargent en réalité. Les commandants de l’armée de la dame, pensant qu’ils ont affaire à une troupe, s’organisent pour une bataille rangée. Les troupes attaquées par les renforts pendilois subissent de nombreuses pertes alors que l’ennemi pourrait être aisément écrasé. Dans la nuit, les troupes royales menées par Bravassier et Qary arrivent et chargent l’armée de la dame du sud par l’arrière. L’attaque est une surprise totale et les troupes de la dame du sud se préparent à un dernier carré, pensant désormais être encerclé par deux armées. Bien que plus nombreuse, l’armée rebelle est vaincue et finit par rompre les rangs après de longues heures de combat. Les royalistes remportent une victoire décisive le 27 juin. De nombreux prisonniers sont faits et les cataphractaires massacrent les fuyards.

Le 2 juillet, les troupes royales approchent de Guevrac mais rencontrent des messagers d’Eugènes Bélénos. Le gouverneur de Galdyr a fait arrêter la dame du sud ainsi que tous ses soutiens dés l’arrivée de la nouvelle de la défaite. Les commandants royalistes acceptent son offre de les leur remettre et laissent Bélénos en paix. Les prisonniers sont emmenés à la Capitale et sont tous pendus le 9 juillet après un jugement expéditif. Rose Hedin, quant à elle, est emprisonnée au Palais Royal et son exécution prévue comme haut moment du couronnement de Thybauld de Fauxvelles. Taurin Bravassier est nommé nouveau légat des régiments de la Capitale et Lazlo Qary est intégré à la cour royale comme conseiller phalangiste.

Au cours de l’été, les troubles s’estompent peu à peu jusqu’à ce que le 15 septembre 513, l’annonce des succès du général Adelain Syr à la Forteresse de Julyan contre les vaahvas ne mettent fin aux dernières oppositions publiques au nouveau roi et à la guerre de succession.

Lorsque le 7 mai 514, les nouvelles arrivent que la Guerre des Marches s’est achevée sur une victoire capitaline, le Royaume Central exsangue retrouve la paix.

Conséquences post-conflit

Conséquences matérielles et humaines

L’Aon paya le plus lourd tribut à la guerre. Ses campagnes, surtout autour de Larrelier furent dévastées par les affrontements entre les différents candidats aonites, causant la perte de nombreux paysans et forçant des milliers d’aonites à la fuite vers l’est et le nord. A ce jour, pas tous ne sont revenus et la campagne est encore en piteux état. 513 fut une année de disette pour la région. Enfin, l’Aon voit de nombreux déserteurs encore causer des troubles sur ses routes et dans ses villages.
Saillonne a beaucoup souffert. Plusieurs bâtiments ont brûlé et ses murs sont désormais abattus. La cité a perdu de sa superbe mais sa population a échappé à un sac de la cité.

Le centre d’Albunae a modérément souffert des campagnes qui ont eu lieu sur son sol mais elles se sont aujourd’hui remise des combats.

La Capitale a payé un très lourd tribut en vies humaines et en bâtiments. Plusieurs quartiers (dont le quartier nordique) ont été dévastés et les deux purges ont causé la mort de nombreuses bandes criminelles, fonctionnaires et nobles. La moitié de la noblesse de la ville est morte ou déchue de son rang. La Nomenclature a entièrement changé.

Militairement, la Légion Royale est fortement affaiblie avec des nombreuses pertes et de nombreux déserteurs. Les deux tiers des légats ont été blessés, exécutés ou ont désertés, laissant une nouvelle génération aux mains de régiments à reconstituer.

Conséquences politiques internes

Malgré les victoires de Thybauld de Fauxvelles, celui-ci demeure un roi au pouvoir incertain.
A la Capitale, de nombreux nobles voient d’un mauvais oeil ce jeune inconnu sur le trône et son comportement tyrannique incommode beaucoup. En outre, son pouvoir est maintenu essentiellement par l’aide des familles Virevol et Capuçon. Or, les deux familles connaissent une cohabitation extrêmement houleuse.
L’Aon, bien que vaincu, demeure très anti-royaliste et certains accusent Lysje Cadfan, la dirigeante du Canatan, de tenter de raviver les braises de la révolte. Les villes de Saillonne et Loghéans bouillonnent d’intrigue entre maisons nobles pour remplacer les familles Marnix et Beaurang à leur tête.
Dans les marches, le général Adelain Syr est auréolé de la victoire contre l’invasion nordique et, pour beaucoup dans la région, est le véritable héros de la guerre des Marches et non le roi. Il est soutenu par deux figures majeures: Justien Balvalantes, gouverneur des Marches et Faustine Allard, légate du régiment de Banneran et la “dame de la passe”, héroïne de la bataille. Bien qu’un coup d’état militaire n’ait plus eu lieu depuis la période impériale, certains pensent que Syr représente un danger majeur pour le jeune roi.
En Albunae, beaucoup de mécontents du roi en place évoquent l’idée qu’Adryan Lomen, l’influent “maître” de Bayens ferait un bien meilleur roi mais l’homme continuer de demeurer en son “haut château” de Bayens. En outre, le gouverneur Blanche Bertais a déclaré son opposition au roi en 513 et est actuellement en fuite (certaines rumeurs parlent d’Estellaz).
Dans les états provinciaux, les gouverneurs sont tous sur la sellette. Eugène Bélénos, gouverneur de Galdyr, et Nicodème Makrolettis, celui de Medeva sont tous les deux accusés d’avoir soutenu la dame du sud. Le premier tente de regagner les faveurs de la Capitale tandis que le second semble chercher à déclarer l’indépendance. Cid Leludre, le gouverneur de la Dione, pourtant nommé après la guerre de succession après le meurtre de Gary Lande est mal vu du fait de ses origines banneroise. Enfin, Clotilde Lelois, gouverneur du Roment, est notoirement en mauvais terme avec le roi.

Conséquences diplomatiques

La perte de la couronne fut source de lourdes tensions entre le Royaume Central et le Monastère adaarion. Après l’intensité du conflit, le Sovitelija Jurgen Yvanakivis se refusait ainsi à couronner Thybauld de Fauxvelles en l’absence de la couronne traditionnelle. Bien qu’il fut communément admis que le monastère souhaitait en réalité attendre pour s’assurer que la guerre ne reprendrait pas, le refus de couronnement se poursuit au cours de ce qui devient la Querelle de la Couronne, causant l’ire de Thybauld de Fauxvelles.

Théoriquement, la République marchande de Caroggia et le Royaume Central semblent être prêt à se rapprocher à nouveau. La famille Virevol a ainsi une fille mariée à Vasco li Amarrès, questeur au Trésor et a fourni à Thybauld de Fauxvelles sa fiancée. Les Virevol semblent ainsi en passe de former un trait d’union entre les deux pays.

Enfin, le conflit a tendu les relations avec la Grande Huratelon dont le seigneur est peu favorable à Thybauld de Fauxvelles.

Trivia