Kinterïa

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La Kinterïa vaahva est une doctrine philosophique largement répandue au sein des tribus vaahvas dans les Maahvitts. Elle propose un découpage métaphysique du monde fortement lié au Culte des Sept mers.

Cinq vies

La Kinterïa reconnaît l’existence de cinq formes de vie différentes :

  • L’humanité (les êtres humains)
  • La faune (animaux, insectes…)
  • La flore (fleurs, arbres…)
  • Le spirituel (esprits, fantômes…)
  • Le divin (déesses, lohikarmes…)

Doctrine philosophique

La doctrine philosophique vaahva de la Kinterïa admet que toutes espèces de chaque type des cinq différentes vies ont un rôle à jouer dans l’existence, qu’on peut assimiler à la fonction au sein d’un équilibre naturel et spirituel considéré comme sacré.

Les vaahvas considèrent les animaux, plantes, esprits et divinités comme des êtres vivants, à savoir qu’ils peuvent être dotés de pensées plus ou moins développées, d’un cycle de vie, de sentiments et d’un rôle naturel ou spirituel. Les Déesses des Sept Mers et les Lohikarmes ne font pas exception à cette règle sans que leur caractère divin et sacré ne soit remis en cause.

La Kinterïa développe l’idée selon laquelle les espèces de chaque vie ont un rôle à jouer dans l’existence. Toutes les vies ne sont pas isolées les unes des autres, mais sont entremêlées avec autant d’interactions qui permettent de préserver cet équilibre : une vie ne peut survivre sans les quatre autres.

Les vaahvas considèrent que les cinq vies emploient des modes de communication qui leur sont propres. L’humain communique par la parole, l’animal par le bruit, la fleur par le vent, les spores et la sève, l’esprit par les émotions et les divinités par les signes. Percevoir les intentions de la flore, des esprits et des divinités est souvent l’apanage des sciences vaahvas, qu’il s’agisse du domaine des apothicaires ou de celui, religieux, des thralls.

Les vaahvas ne reconnaissent donc pas la supériorité de l’humanité sur le reste de la nature. Ils estiment en faire pleinement partie.

Importance du rôle naturel et spirituel

Quand les vaahvas étudient une plante, un animal, un esprit, ils ne cherchent pas leur utilité, mais leur rôle. La différence des termes est essentielle pour les vaahvas, puisqu’ils considèrent ces éléments comme vivants et égaux aux humains : les vaahvas ne cherchent pas à domestiquer la nature et lorsqu’ils le font, ils ont tendance à décrire cette situation comme un état de fait parfaitement naturel.

On peut identifier deux rôles à un être vivant :

  • Son rôle naturel : il englobe les interactions du vivant avec l’humanité, la faune et la flore. Par exemple, une fleur peut être considérée comme étant un pilier important pour les abeilles et la création du miel, ou pour soigner des maux pour tout bon apothicaire.
  • Son rôle spirituel : il concerne les interactions du vivant avec les esprits et la divinité. Pour les vaahvas, il est très difficile de comprendre le rôle spirituel d’une créature, puisque l’interaction avec le spirituel se fait dans l’invisible. Par exemple, les thralls du Temple des Sept reconnaissent et préconisent l’usage de certaines fleurs pour repousser les esprits.

Impact sur la politique vaahva

Que ce soit dans les sciences ou directement sur la façon d’organiser une tribu, il n’y a pas de pensées visant à hiérarchiser les cinq types de vies l’humanité au-dessus de la nature. Pour les tribus nomades, en particulier dans l’Evigt Kylma et le Vahnamaa, le refus d’exploiter abusivement la nature est un véritable mode de vie. Il est parfois même source de tensions entre les différentes tribus puisque leur perception de ce qu’implique le respect de leur environnement diffère souvent.

Ce relativisme de l’importance des hommes au sein du monde s’étend même jusqu’à la façon de désigner les chefs : dans les Maahvitts, l’hérédité du pouvoir n’est pas courante et la remise en question des chefs n’est pas un tabou, elle est plutôt perçue comme tout à fait naturelle.

Impact dans les sciences vaahvas

Les sciences vaahvas qui cherchent à mieux comprendre le fonctionnement du monde le font généralement à partir de cette classification des cinq vies. Sans être capables d’en dégager de grandes théories générales sur la physique ou les mathématiques, les vaahvas basent leurs connaissances sur leur expérience du réel.

L’échange de ces connaissances est primordial pour les vaahvas, et les rencontres entre les différentes tribus sont autant d’occasions de parfaire le savoir détenu par les uns et les autres. La transmission orale est essentielle pour participer à construire un socle commun. En effet, les Maahvitts ne disposent que de très peu d’archives écrites et l’essentiel des érudits vaahvas sont soit des thralls appartenant à des Confréries soit des savants issus des villes de Krelm, de Baenum Sigur ou Uuroggia, lesquels sont les plus à même de conserver précieusement des traces écrites de ces différents savoirs.

La diffusion de ces connaissances est difficile dans les Maahvitts. La Zaraga ou les environs de la Ligne de la paix profitent de davantage de connaissances en provenance des états arbitrés.

Education et formation

On apprend de façon indistincte traditions et savoirs au sein des Tribus vaahvas. Ces savoirs sont généralement plus liés à des savoir-faire concrets qu'à des savoirs théoriques ou de l'alphabétisation. Ils peuvent aussi être transmis de façon informelle à travers les légendes, contes et autres récits destinés principalement aux jeunes pour les former (ainsi, La Bête d’Irona ou Olen et le Yegelbok, de celèbres histoires, évoquent toutes deux la philosophie de la Kinterïa). Seuls les enfants qui manifestent des talents particuliers se voient enseigner des savoirs plus avancés mais rarement théoriques.

Une bonne part des connaissances scientifiques sont détenues par les thralls et leurs confréries. En effet, ils consacrent leur existence à l’étude du rôle spirituel des êtres qui les entourent, qu’il s’agisse des autres vaahvas ou des êtres qui peuplent leur environnement. Certaines confréries de thralls érigent ce savoir pratique en connaissance en établissant de maigres archives mais c’est un fait plutôt rare. La transmission y est avant tout orale.

Le thrall est un personnage capital dans l’éducation des autres vaahvas qui manifestent le désir d’être formés dans un domaine particulier. Les thralls dispensent une éducation généraliste et maîtrisent quelques domaines de manière approfondie. Cette formation peut aussi se faire auprès de rares érudits, qu’ils soient membres de clans nomades ou sédentaires.

Lorsqu’un vaahva désire être formé sur un domaine que son thrall ne maîtrise pas, ce dernier s’emploie le plus souvent à trouver quelqu’un qui sera capable de prodiguer un tel enseignement, qu’il s’agisse d’un autre thrall ou d’un érudit.

Domaines scientifiques

  • Vaahlega : il s’agit de l’étude des clans et des tribus, de leur territoire, de leurs routes migratoires et aussi de faits historiques récents. C’est une connaissance souvent obligatoire pour les thralls puisque cela leur est nécessaire dans leur travail auprès d’une tribu.
  • Trädlega : il s’agit d’un savoir lié à la connaissance de la botanique. Les apothicaires se penchent vers ce savoir, non seulement pour maîtriser l’alchimie, mais aussi pour élargir leurs connaissances globales des plantes.
  • Savteïa : il s’agit d’un savoir lié à la connaissance de la faune, de son habitat et mode de vie. Les chasseurs, éleveurs et dresseurs ont accès à cette science dans l’exercice de leur métier.
  • Haäveïa : il s’agit d’un savoir lié à la connaissance des esprits, leur fonctionnement et leur dangerosité. Les thralls sont très souvent formés dans ce domaine, et il n’est pas rare qu’ils le transmettent à de simples croyants du Culte des Sept.
  • Gudlega : il s’agit d’un savoir lié à la connaissance des dieux et déesses, des Maahvitts et du monde entier, ainsi que tous les récits historiques plus ou moins rapprochés à cela. L’étude est portée sur la relation entre les dieux, mais aussi sur l’interprétation de leur message. S’il n’est pas décrété que ce domaine appartient aux thralls, ils restent considérés comme les plus aptes au décodage des signes divins qu’ils réalisent par exemple en pratiquant la Roeda à l’aide de leurs jeu de runes vaahvas.

Hors des Maahvitts

En dehors du territoire des Tribus vaahvas, la Kinterïa ne dispose d’aucun adepte. Ce concept est toutefois connu des centres d’éruditions adaarions tels que le Monastère de Golvandaar ou l’Oppikaupunki, ou encore des érudits capitalins. La Kinterïa fut notamment étudiée lors du synode des savoirs septentrionaux du temps de l’Empire Central.

Le plus souvent, la Kinteria vaahva est considérée comme une vision arriérée et primaire du monde par les rares savants arbitrés qui la connaissent. Ces derniers ne pensent pas qu’elle soit une science à part entière.

Trivia

  • Cet ajout a été proposé par Natanael (xScipion).