Le Petit Esperia 2

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Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.

Cet écrit a été rédigé par Flore Beaubois et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Hors RolePlay :

Le journal est disponible avec les dessins, en version manuscrite, ici : [1].

N'oubliez pas : si vous ne l'avez pas lu en jeu, votre personnage ne peut en avoir connaissance.

Le Petit Esperia

Mensuel - Numéro 2 - Janvier 521

Dans ce numéro

Les prochaines fêtes & événements
Le Festival Esperien
Le Grand Bal de Février
Les conseils beauté de Flore
Les indispensables
Quels sont vos droits ?
Des lois
Décret D520/03
N’oublions pas nos rites
Extrait de l’Orior, de la Synty
Nous
Mon ailleurs
Debout, Arbitrés
Le paradoxe d’Adobe
Notre Monnaie
Qui sont-ils ?
Les incontournables


Les fêtes


Esperia étant issue d’un large brassage de provenance de l’Ancien Monde, nos célébrations sont diverses. Voici une petite liste, non exhaustive, des différentes célébrations très connues à réaliser dans les deux mois à venir :

JANVIER
Mi-janvier : Fête de l'indépendance, elle commémore la fondation de la Grande Huratelon.
Compétition des fromagers : chaque année en janvier, les moines fromagers de chaque monastère de la Nation adaarionne se retrouvent à Lissenbot pour y présenter leur fromage de l’année. Une grande dégustation a lieu et le fromage le plus réussi de l’année est élu. Les fromagers du monastère gagnant remportent le titre de maître-fromager.

FÉVRIER
22 : Fête du Roi chez les Capitalins, célébrant l’actuel occupant du trône ainsi que tous ses prédécesseurs.
27 : Festival hura, une fête au cours de laquelle les caroggians montent des étals et spectacles représentant leur idée de la culture hura.

MARS
5 : Chez les Capitalins, anniversaire de l’accession au trône de la Reine Sybille I et de la fin de l'Interrègne (pour ceux étant plus férus de pâtisserie que d’histoire, vous connaîtrez les couronnes-si-belles).
31 : Fête de l’unification Adaarionne. Il existe une grande fête commune en complément de nombreuses fêtes locales. Cette fête se compose généralement d’une grande cérémonie religieuse se composant d’une Oppi par l’apothi local ou son équivalent, une juhla à la gloire d’Allistère et de ses Compagnons, une décoration du ou des piliers arbitrés locaux et une fête populaire.


Cassien Sulka


Le Festival Esperien


Voici que vient la grande fête, organisée par Tchéslav Statecny Sybillin et l’Académie des Armes. Le vendredi 12 février prochain se tiendra le Grand Festival Esperien, sur le terrain de joutes de la ferme du Soleil Bleu.
Au programme ? Musique, danse, banquet et divers jeux. Peut-être même des joutes !
L’Académie des Armes et le Gouvernement s’allient pour proposer un événement de partage entre tous, même ceux qui peuvent le moins se voir dans la vie quotidienne. Ainsi, chacun est convié à un moment d’amusement, de fête dans un décor bucolique invitant à la découverte de l’autre dans l’harmonie festive.
Venez donc y partager pain, vin et musique sous l'œil unique.
Pour que l’Harmonie devienne plus qu’une idée.


Flore Beaubois Sybillin


Le Grand Bal de Février


Alors qu’en ville se déclarent amours et guerres civiles, un événement plus léger se profile : l’Académie des Armes organise un bal à l’occasion de la Fête du Roi, le vingt-deux février prochain. Bien sûr, nulle question d’y célébrer Fauxvelles - sans que ce soit interdit - ; il s’agit d’un simple prétexte à quelques festivités.
Sortez vos plus belles robes et vos plus onéreux costumes : tout le monde est convié.

Il va sans dire que l’entrée au bal se fera par couple. On n’entre pas seul. Alors, vous pourriez venir avec votre meilleur ami, bien sûr, mais vous pourriez aussi jouer le jeu et inviter l’élu de votre cœur - avant que quelqu’un d’autre, de sans doutes plus avisé, ne le fasse. Vous n’avez personne en tête ? Pas de problème : voici une petite liste - non exhaustive, attention, mais au moins indicative - de quelques jolis coeurs à prendre.

- Lucaa, Liljäh Pyhäsydän, citoyenne et architecte ;
- Fio, Felix Linden Loysto, citoyenne, boulangère et papetière ;
- Fable Roitelet, citoyen, peintre et grand intendant d’Esperia ;
- Hector DeCastel, noble et Capitaine de la Garde ;
- Martine LaFleur, opod, représentante de la foi phalangiste et sculpteuse ;
- Günther von Wolfram, citoyen et Lieutenant de la Garde ;
- Senja Kalevi Loysto, citoyen, apothicaire et parfumeur ;
- Tchéslav Statecny Sybillin, gérant de la ferme ;
- Ludivine Hohenelitän, garde ;
- Vallis Belle-Pierre Sybillin, tailleur ;
- Nikolaï von Stauffenhart, forgeron ;
- Venceslas Odon Danilevitch, opod.

Si encore l’effervescence d’un bal ne suffit pas à vous offrir le courage de vous déclarer, sachez qu’un mur des compliments sera mis à disposition sur la place du Godar-de-Sigrid. Vous pourrez y inscrire anonymement les plus belles choses que vous avez sur le cœur.

Je conclue, sires, dames, par ce simple conseil : n’attendez pas que les regrets vous prennent.


Flore Beaubois Sybillin


Les Conseils Beauté de Flore


Le pourpre aux joues
Pour un teint frais et coloré, nul besoin de mille produits couvrants et étouffants : prenez simplement pavot ou coquelicot et baignez-le dans l’eau froide, puis frottez-vous les joues pour les rosir. Si vous n’avez point ces fleurs sous la main, pincez-vous discrètement les joues, régulièrement, pour les garder colorées.

Du miel aux pointes
Si vos cheveux sont trop sombres à votre goût, votre apothicaire préféré peut vous aider à y remédier : un peu de suif de chèvre et une même dose de cendre de hêtre rendront une pâte à laisser poser sur votre chevelure. Bien vite vous verrez le résultat. Attention cependant : la recette donne des rougeurs à la peau et abîme fort les pointes de vos brins.

Masticatoire
Trop souvent délaissé pour le déplaisir de vos interlocuteurs, l’hygiène buccale est pourtant primordiale. Chaque matin, après vos ablutions, prenez une dose de pâte à dents que vous mâcherez durant quatre minutes entières avant de la cracher - pas au sol, par pitié.

Sécheresse
Quoi de plus agréable par ces temps froids que de se poster près d’un bon feu ? Malheureusement, c’est presque immédiatement qu’on sent sa peau s’assécher à la chaleur de l’âtre : pour l’éviter, aspergez-vous le visage d’eau de rose, puis recouvrez-le sans attendre d’huile de lis. Essuyez plus tard avec un tissu en lin.

~ Tous les éléments cités peuvent être acquis à l’apothicairerie du dispensaire ~


Flore Beaubois Sybillin


Les Indispensables


De l’élégance des capes
D’épaule, longue, courte, doublée, brochée, une cape existe pour tous les goûts et toutes les intempéries. Une cape ou une capeline offre toujours un certain cachet à qui la porte ; de fourrure en nivôse ou de lin en thermidor, avec ou sans capuche, la silhouette se fluidifie.

Comme un gant
Durant la froide nivôse, quoi de mieux qu’une paire de gants chauds ? De laine, de cuir, de fourrure, de lin ; chaque gant a son utilité et ses usages. Du pratique à l’esthétique : paumelle, manicle, gant long ou court, il est l’indispensable de la saison.

Chasser le brouillard à l’éventail
Lecteurs prévoyants, pensez dès maintenant aux beaux jours : les éventails, de tissu ou de papier, seront des accessoires indispensables pour les temps thermidiens. Au-delà de la coquetterie, vous saurez vous remercier de cet investissement au plus fort des chaleurs du mois prochain.

Dites-le avec des fleurs
A l’occasion des bals, réceptions, des fêtes et événements, piquez une fleur sur vos vêtements ; pour dire que vous êtes célibataire, c’est une marguerite dans la boutonnière. Vraie fleur des champs ou tissu simplement, la donner n’ayez pas idée car elle représente la virginité.

Une autre paire de manches
Pour terminer sur une note de manches, la tendance est aux bouillonnées, mais les bouffantes ou les volants sont encore tout à fait acceptables - pour le moment. A éviter absolument : les manches gigot. Qui a l’envie de ressembler à un jambon ?

~ Tout ce qui est ici évoqué est trouvable à l’Atelier Sybillin. ~


Flore Beaubois Sybillin


Quels sont vos droits ?


Depuis la mise en place du Codex Esperien, le 27 Septembre, peu d’entre vous ont pris le temps de réellement relire quels étaient leurs droits et leurs devoirs. Voici donc un bref résumé réalisé pour vous.
Tout n’étant pas écrit, pour les choses plutôt évidentes il faudra retourner voir dans le Codex qui est accessible à l’entrée du gouvernement.

Prisonnier d’Esperia
Un prisonnier est une personne ayant été jugée coupable d’un délit par le gouvernement, puis mis sous fers pour servir la cité. Ce terme ne désigne pas une personne enfermée pour un délai court par ordre de justice.
Le prisonnier est sous la tutelle de la garde, qui traite ce dernier en fonction du délit commis. Il peut être prêté à n’importe quelle institution, famille ou guilde dans le cadre de travaux forcés. La garde peut également choisir de le former aux armes et l‘intégrer à la fin de sa peine en guise de rédemption.

Etranger
Personne arrivée libre sur esperia et n’étant pas encore recensé, ou habitant illégalement hors de la zone décrite par le gouvernement. Droits & devoirs méconnus :
Il n’a pas le droit à la propriété ni le droit d’être embauché. Il n’a pas le droit d’exploiter les ressources esperiennes.

Habitant
L'habitant est un étranger recensé ou un esclave devenu libre. Il n'a aucun devoir particulier, sinon celui ne pas causer de trouble. Ce statut n'est applicable que pour les personnes vivant à l'intérieur de la cité.
Droits & devoirs méconnus :
Peut posséder jusqu’à un cheval (sauf s’il est fermier/éleveur, ce qui donne droit à autant que souhaité).
Ne peut porter que des bijoux simples. Ne possède pas le droit d’exposer de l’argent ou de l’or sur ses tenues ou de porter des vêtements riches et travaillés, sans limitation de couleur cependant.

Citoyen
Réservé aux personnes ayant prouvé leur implication dans la vie du village. Ce rang est attribué par le Concilium, sur candidature.
Droits & devoirs méconnus :
Peut posséder jusqu’à trois chevaux personnels.
Peut porter des bijoux larges et apparents, sauf ceux en or.
Peut porter des vêtements travaillés.
Possède le droit de visiter les autres îles de l’Archipel de façon représentative (mission pour la ville, porter les valeurs de la ville).
Peut acheter une parcelle agricole (comptant comme un commerce).

Noble et Chevalier
Le noble est le rang le plus haut placé dans le système social Esperien. Il représente l'élite de la ville. Il bénéficie d’avantages sociaux, politiques et économiques.
Droits & devoirs méconnus :
Doivent être considérés selon leur rang, avec l’honneur et le respect qui leur est dû.
Nécessite d’incliner le buste, et non uniquement la tête, pour être salué.
Peut réquisitionner de façon ponctuelle des esclaves ne lui appartenant pas pour des tâches simples, sans demande préalable.
Peut porter des dorures ou des vêtements riches.
Peut posséder autant de chevaux qu’il le souhaite.
Peut porter des bijoux larges et apparents en or.
Peut demander la cession gracieuse d’une parcelle agricole.


Cassien Sulka


Des Lois


Tandis que les amours volent, des fiançailles de Tauroch et Elisabeth aux déclarations enflammées bien vite refroidies, les lois n’attendent pas. Après le vote public ajoutant les postes de Grand Intendant et d’Intendants de quartier - ainsi que quelques autres modifications, nous y reviendrons - s’est tenu le Concilium de Janvier. Exceptionnellement complet, exceptionnellement rapide, seuls trois éléments y ont été votés sans aucun contre : les admissions à la citoyenneté des dames Lucaa, Liljäh Pyhäsydän et Flore, Sybille, Agnès Beaubois Sybillin, ainsi que l’ajout de la loi du Mestre relative aux chantiers.

Mais concrètement ?
Pour les lecteurs ne se prenant pas d’envie de comparer d’interminables textes de loi indigestes, je l’ai fait pour vous, et voici ce qui a donc changé au cours des derniers votes.

- L’actuel poste d’Intendant, tenu par Fable Roitelet, devient Grand Intendant. Non, Fable ne se met pas aux chopines : son rôle change de nom et c’est à peu près tout.

- Le poste - de toute façon vacant - de percepteur d’impôt est supprimé, puisque c’est un rôle qui incombe aux nouveaux Intendants.

- Les fameux intendants de quartier sont ajoutés. Nommés et révoqués par le Bourgmestre parmi les citoyens, ils sont chargés de récolter les impôts et d’en utiliser une partie pour la bonne tenue de leur quartier - le Port ou l’Îlot. L’entretien des rues, les travaux, les festivités et différents projets, les achats et locations de parcelles… De quoi bien soulager le Bourgmestre et son second !

- Le mestre - actuellement le citoyen Esterad Louvoy, l’homme à la plus belle moustache de la ville - a plus de responsabilités et de devoirs concernant les conseils qu’il doit donner.

- La loi entourant le codex voit sa syntaxe modifiée pour plus de précision.

- Les règlements intérieurs souffrent aussi d’un petit changement de syntaxe.

- Le système judiciaire a été légèrement modifié pour plus de précision. Les représentants de la Foi - l’ennen Aamos Sulka et l’opod Martine LaFleur - siègent directement aux jugements et n’ont plus le seul rôle de conseiller en dehors de ceux-ci. Le Bourgmestre peut déléguer son pouvoir judiciaire à un Conseiller Judiciaire, partiellement ou en totalité. Enfin, n’importe quel esperien convoqué à un jugement sera tenu d’y assister. Des affaires de bon sens, mais qui ici peut affirmer compter dessus ?

- Pour finir, le Mestre a proposé une loi fort utile, puisqu’un grand flou permettait de faire construire à peu près n’importe quoi n’importe où. A présent, si un chantier modifie ce qui, chez vous, est visible depuis les rues, il doit être validé par le Mestre ou le Bourgmestre, sans quoi la destruction sera possible dans un délai de deux semaines. Encore là une loi relative au bon sens capricieux des esperiens.

A venir : une séance de vulgarisation des lois à l’Académie, présentée par le Mestre Esterad Louvoy, pour aider chacun à mieux comprendre le Codex - et poser toutes les questions nécessaires.


Flore Beaubois Sybillin


Décret D520/03


Le nouveau décret, sorti le vingt-deux janvier cinq cent vingt-et-un annonce divers changements. Je reste dubitative sur le fait de l’appeler 520 alors que nous sommes en 521, mais en attendant un décret qui annonce le changement des noms de décret, voici les principales annonces de celui-ci. Le texte complet est, comme toujours, disponible au Gouvernement.

- Le messire Silnoë Iramis Loysto cède sa place de Directeur de l’Académie à la dame Lucaa Pyhäsydän ;
- Le messire Fable Roitelet passe du poste d’Intendant à celui de Grand-Intendant ;
- Le messire Natanael Bellini accède au poste d’Intendant du Port ;
- La dame Flore Beaubois Sybillin accède au poste d’Intendante de l’Îlot ;
- L’opod Venceslas Odon Danilevitch rejoint l’opod Martine LaFleur dans la représentation de la Foi Phalangiste.

Félicitations à chacun, et puisse Arbitrio les guider dans leurs nouvelles fonctions.


Flore Beaubois Sybillin


N'oublions pas nos rites


Le monachisme :
Monachistes de tout âge, Esperia n’est pas une excuse pour oublier ce qui fait notre Foi.
Nos artisans savent faire de belles choses, pensez à votre Autel Familial, qu’il reflète la beauté de votre foyer.
Nombreux sont ceux qui viennent d’emménager, n’oubliez pas de commander du sel et de demander une bénédiction de la maison.
Notre ville dispose d’un pilier arbitré, sur l'îlot, agrémentons le lors de nos fêtes.
Pour nos navigateurs, en ces temps troublés, la bénédiction des navires ne saurait que vous être bonne compagne.
Nos bâtiments importants, Gouvernement, Dispensaire, Maison de charité, vont faire peau neuve dans les mois à venir. Artisans, pensez à tailler la première pierre des symboles de la bénédiction des chantiers.
A ceux qui commettent des actes néfastes, nous ne jugeons pas. Vous pouvez choisir de porter la petite boîte de la réminiscence, cependant, de votre propre chef. Soulagez votre esprit, et sortez en grandis.
Enfin, à ceux qui doivent payer pour leurs crimes, accordons toujours la bénédiction votive aux condamnés. Kuunia Arbitrio.

Le phalangisme :
Pour les croyants phalangistes de l’île, les rites sont différents mais tout aussi importants.
La Foi nous a offert un Nabadani, un Autel de Passage, sur la place de l’îlot, tout contre la Taverne de la Roussette. En passant, rédigez une courte exhortation, accrochez-la, et priez pour le soulas.
N’oubliez pas qu’en tout temps, les thermes sont ouverts. Pensez à vos ablutions hebdomadaire - et même plus, pour le plaisir de tous. N’oubliez pas : lavez tous vos sens. Toucher, odorat, ouïe, vue et goût.
Faites travailler l’artisanat local : un fideis marqué de quelques noms et vertus, accroché devant une maison ou autour de son cou, vous rappellera toujours vos valeurs.
Si votre esprit est troublé, arbitrés, pensez à la retraite religieuse. Prenez quelques jours de jeûne, consacrez-vous au Soulagement, sans rien faire d’autre : c’est sain et apaisant.
Sur Esperia, notre droit à la Sententia est fort peu usé ; pourtant, il y aurait de quoi. C’est une façon d’encourager un fautif à revenir sur le droit chemin en pointant ses actes ; aussi, anonyme, il évite d’inutiles frictions au sein de la communauté.
Kuunia Arbitrio.


Cassien Sulka (Monachisme) et Flore Beaubois Sybillin (Phalangisme)


Extrait de l'Orior, de la Synty


Arbitrio avait payé de sa chair mais avait confiance que le monde vivrait en bonne loi. L’humanité s’éleva au-dessus des bêtes et prospéra.

Pourtant, les hommes ainsi doté de savoir et de loi ne furent pas en paix et en ordre. Ils se querellèrent, désireux de posséder ou de pouvoir. Les hommes cherchèrent à user des lois et du savoir, non pas pour bien vivre, mais pour jouir davantage, pour servir leurs pulsions. Ils brisèrent leur union, se mirent à parler plusieurs langues et à créer des armes en lieu et place d’outils. Le loi et le savoir fut mis au service de leur colère, de la rage du monde qui bouillonnait en eux. Ils se levaient et s’adressaient à Arbitrio comme un mauvais enfant à son parent. Chacun réclamait qu’Arbitrio se mette à leur service, qu’il leur garantisse la victoire, qu’il leur offre davantage et approuve leur colère.

Face à ceci, face au monde qui s’était rendu étranger de lui et se mettait à exiger de lui le désordre au lieu de s’ordonner à son image, Arbitrio, déçu, meurtri et las, se laissa une unique fois à ressentir cette colère.

Commença la Déchirure du Dernier Temps. Arbitrio descendit dans le monde et sa voix divine se fit entendre dans l’univers entier, frappant d’effroi et de surprise toute chose. Et aux hommes, il parla. Il fit valoir tout ce qu’il avait fait de bon en l’univers et ce qu’il leur avait donné. Il fit valoir la déception qu’il avait du monde des hommes comme il l’avait été du reste du monde. Il leur rappela leur mission oubliée en laquelle ils avaient échoué.

Afin que les hommes comprennent les conséquences de la rage du monde, il les fit mortel. Il fit vie et mort. Des morts, il reprit son souffle et annonça que désormais, seuls ceux qui auront été purgés de la colère pourront le rejoindre en son sein.

Ainsi Arbitrio parla et ainsi Arbitrio agit. Il se sépara du monde. Ses lèvres et son oeil borgne se scellèrent et Arbitrio sombra dans le silence. Il fit le serment qu’il ne rouvrirait ses lèvres et son œil que lorsque l’humanité aura compris sa mission, l’aura mené à bien et se sera montrée digne de lui. Alors, elle saura comment le retrouver et l’éveiller. Ce jour-là, l’enfant sera réuni avec le parent et la Félicité Universelle commencera.


Nous


Assis côte à côte sur un lit, dans cette petite pièce qu'il occupe faute de mieux, nous nous jetons de timides oeillades. Je ne suis pas rentré dans sa chambre sans savoir ce qu'y m'y attendrais, et il en a bien conscience lui aussi. Nous nous regardons plus longuement, petit à petit, jusqu'à ce que nos yeux soient incapables de se quitter. Ses cheveux lui retombent encore sur le visage, alors je glisse une main vers lui pour en remettre une mèche derrière l'une de ses oreilles.

Sans attendre, comme si le moindre de mes mouvements était le signal qu'il attendait, ses mains froides se tendent jusqu'à m'atteindre. Elles savent sans mal se frayer un chemin sous ma chemise, malgré ma tenue ajustée. Après quelques circonvolutions sur ma peau déjà frémissante, ses doigts agiles augmentent leur pression sur mes hanches. Il me tient avec fermeté, je peux sentir le bout de ses ongles contre ma chair.

Son regard fiévreux croise le mien. Ses yeux cuivrés ont une intensité sans pareille, ses sourcils légèrement froncés marquent son désir. Sa bouche, fine et souvent rieuse, cherche la mienne avec avidité. Je ferme les yeux et lui offre sans restriction. Nos lèvres se pressent l'une contre l'autre, et je profite de la douceur de leur contact, de leur saveur qui m'enivre. Elle n'a nulle autre pareille.

Nous savons tous deux de quoi la suite sera faite. Cela ne rend l'ambiance que plus suave. Des pensées m'obsèdent, à cet instant, en particulier le besoin que cet homme soit mien, cette envie de le posséder sans restriction.

Je cherche les boutons de sa chemise avec empressement, et lui ôte pour la laisser choir sans plus m'en préoccuper. La seule chose qui compte, c'est cette peau blanche que je découvre enfin. Ce corps qui ne quitte pas mon esprit, ce torse que j'ai déjà si souvent rêvé de coller au mien. J'y glisse d'ailleurs la bouche sans attendre lorsque celui qui devient mon amant s'assied à cheval sur mes genoux.

J'embrasse sans retenue chaque parcelle à ma portée, n'accordant que peu d'importance aux bruits que cela produit. Mes mains descendent, passant sur ses côtes marquées puis sa taille, et finissent par s'attaquer à sa ceinture en cuir. Mes doigts tremblent, rendus gourds par l'excitation qui m'habite.

Il vient à son tour dénouer les liens de ma tenue, vif et précis, et je l'aide à m'en débarrasser. Je profite qu'il se soit relevé pour descendre ce qu'il portait encore. Il n'est plus question que le moindre morceau de tissu nous sépare. Le souffle court, les joues teintées d'un rouge franc, je le désire si fort que s'en serait presque douloureux.

Je le regarde sans en perdre une miette, cherchant à graver chaque détail, chaque courbe dans ma mémoire. À cet instant, tout me plaît en lui. Mon coeur bat plus fort encore, ses coups sourds résonnent contre mes tempes.

Il vient se coller à moi, uniquement drapé dans cette aura d'assurance qui le caractérise. Je ne peux pas détacher mes yeux de ce corps qui avance pour se lover contre moi.

Une fois que je sens sa peau contre la mienne, que je pose mes mains sur ses épaules, qu'il saisit mon cou pour m'embrasser, je sais qu'aucun retour en arrière ne sera possible.
S'il y a des gens qu'on consomme pour les oublier ensuite, il ne sera jamais de ceux-là.

J'oublie tout ce qui m'attend dehors et inverse les rôles pour le faire chavirer sur le lit. Je me sens à sa merci, mon esprit tout entier lui étant dévoué, il faut que j'inverse la tendance. Je dois reprendre le contrôle avant qu'il ne me consume complètement. Conscient que je suis incapable de lui résister, je décide donc de prendre les devants.

Mes mains trouvent les siennes et viennent les plaquer contre le lit. Je le regarde d'un air de défi, et je vois que le feu de la même passion qui m'anime brûle dans ses yeux. Sans énoncer la moindre parole, nous nous comprenons. Malgré la fièvre, l'empressement, la fougue, je prends de longues secondes pour le regarder.
Je comprends qu'il n'y aura plus de "je", en sa compagnie.

Ce sera "'nous", à cet instant et jusqu'à ce qu'il ne veuille plus de moi.


Nouvelle anonyme


Mon Ailleurs


Il y a les gens qu'on croise,
Nos histoires qui s'entremêlent,
Il y a les gens qu'on toise,
Ceux dont on se démêle.

Et puis un jour, soudain,
Au beau milieu du quotidien,
Il y eu a celle qui change tout,
Celle qui m'a rendu fou.

Un nez fin, des yeux tendres,
Un air sûr, elle brille tel un soleil,
Il fallait sans attendre,
Découvrir cette merveille.

Un nouveau monde s'ouvre,
Accueillant chacun de mes pas,
Si tu savais ce que j'éprouve,
Quand je suis près de toi.

Il n'est plus question de peurs,
De tristesse ou de doutes,
Il n'y a plus que sa chaleur,
Et sa présence qui m'envoute.

Je courais après un songe,
Une utopie, un mythe pitoyable,
Mais mon bonheur est plus affable,
Quand dans ses pages je me plonge.

Mon ailleurs est là,
Juste au creux de tes bras,
Mon ailleurs c'est toi,
Tu mérites tous les combats.


Cassien Sulka


Debout, Arbitrés


Arbitrés, de tout âge et de toute nation, redressez-vous. Regardez la Foi et offrez-lui votre attention, car en cette île éloignée de tout, c’est elle qui nous guide - ou qui devrait nous guider.
Car si beaucoup respectent leur foi, certains s’en éloignent et lui tournent le dos - de leur propre aveu. Réveillez-vous, Arbitrés, car le Créateur ne le fera pas sinon.
Je souhaite revenir particulièrement sur le dernier sermon phalangiste, le premier donné par l’opod Danilevitch. Nous étions quatre présents : les deux opods, un monachiste et moi-même. Que penser ? Que penser quand certains préfèrent une fête qadjarides à des ablutions sacrées ? Que penser quand il y a autant de non-arbitrés que d’arbitrés lors d’une prière ou d’un sermon ?
Le dernier sermon a pourtant été très intéressant, présentant notre nouvel opod et abordant divers sujets du corps tels que l’hygiène ou les modifications corporelles. Les deux opods sont tout à fait abordables et très intéressants. Je vous en prie, Arbitrés : levez-vous, marchez, aidez-vous du bâton de la Foi pour tenir si vous le nécessitez ; mais ne restez pas dans cet oisif marasme.


Flore Beaubois Sybillin


Le paradoxe d'Adobe


Lorsque l’on prend une décision en groupe, il arrive que l’on accepte une solution qui ne nous convient pas du tout à titre personnel, mais dont on pense qu’elle convient aux autres. J’ai nommé le “paradoxe d'Adobe” lorsque survient que chaque membre du groupe réagit de cette façon, et que la décision prise collectivement ne convient en réalité à personne.
Ce nom provient d’une anecdote de mon enfance alors que mon entourage de l’époque et moi étions partis en promenade, par-delà le quartier rouge d’Adobe pour que chacun reconnaisse au final que nous aurions préféré une balade vers les champs mais pensait que cette promenade-ci ferait plaisir aux autres.

Tout le monde essaie d’atteindre un consensus plutôt que de trouver une bonne solution, ce qui conduit souvent les groupes à prendre des décisions qu’aucun des membres n’aurait prises individuellement.

Un phénomène des plus pernicieux en politique, notamment.


Fio Linden Loysto


Notre Monnaie


Petite histoire de notre monnaie. Elle sert à payer nos impôts et à commercer avec nos voisins. A les écouter, elles auraient beaucoup à nous raconter sur nos vies. Intéressons-nous aussi à leur vie.

Avant la monnaie Il n’y a pas eu immédiatement de monnaie propre à Esperia. D’autres monnaies circulaient comme les larves du sans-fond. Ces larves étaient séchées et servaient d’échanges pour le tout venant. A savoir que les larves ont été conservées après l’introduction des Espers pour rétribuer des actions peu recommandables ou objets volés. Pour en savoir plus un document traitant de l’esclavage sera bientôt publié. Si vous êtes curieux et curieuse, j’ai gardé une de ces précieuses larves.

L’Esper Monnaie de la cité éponyme, l’Esper est introduite par la Banque d’Esperia. C’est une monnaie caractérisée par sa forme de torus plat. Il existait quatre valeurs d’Espers : fer, or, lapis et diamant.
A noter que toutes les pièces étaient bardées d’or, signe de l’ancienne opulence de notre ancienne mine.
Les espers n’avaient aucun court en dehors des échanges entre Esperiens et certains marchands ou esclavagistes.
Les taux suivaient la règle : 1 diamant = 5 lapis = 100 or = 2000 fer
En pratique, l’esper de fer était très rarement utilisé par d’autres que les esclaves.

Banques(s) Esperia a connu plusieurs banques. D’abord attachée au gouvernement, elle est reprise après un rachat dès 512 par l’un des fondateurs des Tharkans : Gary Wes.
Le bâtiment a toujours été au centre de la ville sur la place centrale. La salle des coffres était au sous-sol. On pouvait ouvrir son compte pour 20eO (esper d’or) par coffre. Une clef personnelle était alors attribuée et l’accès au coffre était libre.
La banque a ensuite été reprise par divers gérants, toujours à la botte de Gary Wes. Puis, elle a été investie par la banque d’Aados (leur symbole était un cercle pointé au centre) dont la devise était “Vous pouvez oublier vos dettes, mais pas les effacer”. La banque permettait en effet de faire des prêts pour lancer son entreprise. Elle avait pour but de redresser les dettes accumulées, notamment par les gouvernements d’Esperia. N’oublions jamais qu’ils sont arrivés lourdement armés.
Leur arrivée a bouleversé l’économie car c’est la première fois que les Esperiens faisaient effectivement appel à une puissance étrangère pour gérer ses sous.
Cependant la frappe des espers s’est toujours faite à l'intérieur des murs de la banque.
Peut-être à cause des dettes jamais remboursées par les morts (nombreux) ou le manque d’intérêt de la banque d’Aados, la banque a été remplacée par les nouveaux plans de l’académie Lunargent qui ont été délocalisés depuis autrefois le quartier ouest.
Je suppose aussi que les Esperiens et Esperiennes, à tord ou à raison, aiment à garder leur sous chez eux. Quelques projets de banque fleurissent de temps en temps, sans réels aboutissements encore aujourd’hui.

L’Épervie Lors de la fuite d’Esperia la première, les habitants et habitantes n’ont pas réussi à sauver un seul esper. J’étais moi même convaincu d’en avoir pris un dans le fond de ma poche car c’était le souvenir d’une personne qui m’était cher. La vérité est peut-être que nous avons fui avec l’effroi de la mort. Ainsi, entre l'oubli et le “prix” de la traversée imposée par Gwylonna, personne n’a gardé d’Esper.
Les épervies n’ont donc pas été tant la cause de la mort de l’esper, mais son adoption peut s’expliquer du besoin absolu d’échanger avec nos voisins quelques matières premières pour notre survie.
Nous avons perdu le contrôle de notre monnaie, mais elle est plus reconnue et plus stable.
A noter que le symbole a changé : ronde avec un demi soleil au-dessus d’un horizon d’eau. Nos échanges sont réduits à trois valeurs : épervie de cuivre, d’argent et d’or. En pratique, nous utilisons surtout les épervies de cuivre. D’ailleurs je n’ai jamais vu d’Epervie d’or, aussi si quelqu’un veut bien m’en montrer un jour, je serai ravi de cette rencontre.

La prochaine fois que vous les jetez dans votre bourse, écoutez leur chant, et sachez leur histoire !


Merci pour votre lecture,
“Le savoir est la clef”
Pour l’Académie,
Silnoë Loysto


Qui sont-ils ?


Arrivants, passants, ils viennent d’arriver et se font déjà une place dans la ville : qui sont-ils ? Voici une brève présentation de quelques personnes que tout le monde voit mais que personne ne connaît.

Roberto Morel, esclavagiste Notre charmant esclavagiste du mardi soir nous vient tout droit de Solres, l’une des îles confédérées - pour plus de détail, je vous invite à lire le premier numéro du Petit Esperia.
Très tôt, l’aspect libre de la marine et du commerce d’esclaves le séduit ; une vie simple et loin des tensions le galvanise. Il vogue entre Esperia, Fort Lointain, parfois Alcédine et Solres, et assure même parfois quelques livraisons d’alcool entre l’archipel et l’Ancien Monde. C’est à se demander comment il trouve le temps de voir sa femme !

Venceslas Odon Danilevitch, opod Fraîchement arrivé ce mardi, notre nouvel opod a rapidement pu prendre ses fonctions. J’ai eu l’agréable surprise de l’entendre dire qu’il avait reçu un très bon accueil.
Originaire d’Odense, en Grande Huratelon, il y a fait son noviciat, puis a participé à deux Missio dans les Monts Adaarions où il a appris la langue locale, puis étudié à la Cité du Savoir. Très accessible et agréable, son érudition porte aussi à l’admiration.
Espérons que sa Missio ici se passe correctement !


Flore Beaubois Sybillin


Qui sont-ils ?


Bonne terre, bon blé La ferme du Soleil Bleu, actuellement en travaux, est veillée avec attention par Tchéslav Statecny Sybillin. Il en a la gestion et en fait bon usage ; travailleur, il saura répondre à vos commandes avec zèle et brio - deux amis à lui.
N’hésitez pas à aller le trouver si vous souhaitez passer commande.

Dans la dentelle L’Atelier Sybillin, à côté de la herse menant vers la ferme, prendra avec plaisir vos commandes de coutures. Un catalogue est en cours de rédaction et vous sera proposé très bientôt. De par un équipement complet unique en ville, c’est là que vous trouverez les étoffes les plus fines.
Ouvert presque tous les soirs.

Floréal fleurit Pour ceux qui seraient passés à côté de la nouvelle, le citoyen Senja Kalevi a récemment ouvert sa parfumerie sur l’îlot. Elle est située à côté de la Plume Blanche, près de la place du Godar-de-Sigrid. Même si l’on déplore qu’elle ne soit pour ainsi dire jamais ouverte, Kalevi prend les commandes et les change en fragrances.

Forte couture, forte déchirure Rue du concillium, un petit atelier fait face à la demeure Louvoy-Loysto : La Victoire. Tenu par Vallis Belle-Pierre Sybillin, l’atelier vous propose des textiles à prix raisonnables. Bien que les étoffes soient moins travaillées qu’à l’Atelier Sybillin, elles restent correctes et les délais sont moindres. Un bon compromis pour qui n’a pas de quoi investir dans la haute-couture.

Le papier est patient La ville peut se targuer d’abriter deux excellentes papeteries. L’une, le Livre Ouvert, au Quartier Blanc - qui ne sera bientôt plus blanc, peut-être que dans le prochain numéro, je l’appellerais par son nom -, se trouve juste sous l’Académie, presqu’en face de la forge Loysto. L’autre, la Plume Blanche, se trouve sur l’îlot, avenue du fort, face à l’Atelier Sybillin.


Flore Beaubois Sybillin