Le Petit Esperia 3 : Différence entre versions

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Version du 5 avril 2021 à 17:19

Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.

Cet écrit a été rédigé par Flore Beaubois et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Hors RolePlay :

Pas de version manuscrite / visuelle du journal cette fois, parce que ça me prend à chaque fois 15 ans pour des "c'est pas lisible" et peu d'apport au final !

N'oubliez pas : si vous ne l'avez pas lu en jeu, votre personnage ne peut en avoir connaissance.

Le Petit Esperia

Mensuel - Numéro 3 - Avril 521

Dans ce numéro


Festivités
Les prochaines fêtes et événements
Les Marchés de l’Îlot
Les Conciliums
Beaux à Esperia
Les conseils beauté de Flore
Les indispensables
Actualités
Procès de la Bleue
Procès du lig
Gouvernement : les nominations récentes
Religion
Extrait de l’Orior
Scripturas : Corpus I, II, III
Textes libres
Avec tant d’argent
La légende d’Ambre Valebriard
Divers
La Famille Loysto
Les incontournables

Festivités

Les prochaines fêtes et événements

Les fêtes

AVRIL
C’est le trois que se célèbre la fête de la chevalerie hura. Je n’ai vu personne en bleu ; c’est fort dommage.
Le six du mois, les monachistes ont pour habitude d’aller toquer chez leurs voisins pour les inviter à boire ou manger. C’est en cette période que je regrette de ne pas avoir de voisin pâtissier monachiste.
Passons au quinze pour la formidable fête caroggiane du parler lig ! Au programme, de formidables imitations d’un accent qui mange les mots.
Le vingt-quatre du mois, la fête des fleurs ravira chacun ; en espérant retrouver chacun à la grand-place pour échanger bouquets et pétales dans une ambiance festive.
Pour finir, le vingt-huit avril célèbre la fête des chèvres adaarionne. Au risque d’avoir peu de concurrence, nous espérons que la ferme du Blé d’Or nous ravira de délicieux lait et fromage de chèvre.

MAI
Le premier samedi du mois, ici le premier mai, se fête la Caroggiade. J’espère que, comme de coutume dans le sud, quelques festivités seront organisées.
Le lendemain, les adaarions fêtent le monachisme en offrant des cadeaux à leurs proches.
Enfin, le quinze mai est de nouveau fleuri : une coutume du sud du Royaume Central veut que chacun se pare de couronnes de fleurs pour la journée.

Les événements

Chaque mardi
Événement : Vente aux esclaves.
Lieu : Sur la Grand-Place.
Organisateur : Messire Roberto Morel, esclavagiste de Solres.
Divers : Entre dix-neuf heures trente et vingt-et-une heures trente.

9 avril
Événement : Marché de l’Îlot.
Lieu : Ferme du Blé d’Or.
Organisateur : Tchéslav Statecny Sybillin et l’intendance de l’Îlot.
Divers : Voir l’article à ce sujet dans ce numéro.

10 avril
Événement : Concours de moustaches
Lieu : Grand-Place.
Organisateur : Flore Sybillin.
Divers : Lots à gagner, rendez-vous à 21h30 !

15 avril
Événement : Concours d’accents à l’occasion du jour du parler lig.
Lieu : Grand place
Organisateur : Flore Sybillin.
Divers : Lots à gagner, rendez-vous à 21h30 !

Les Marchés de l'Îlot

Les marchés reprennent avec quelques nouveautés dans leur encadrement.
Tout d’abord, ils ne sont plus organisés que par la Ferme mais aussi par l’Intendance de l’Îlot. Les résidents de ce quartier pourront y exposer gratuitement ; ceux du Port auront à s’acquitter de cinq cuivrées.
De plus, une nouvelle régularité envisage de répéter l’événement chaque mois - toutes les deux saisons. Espérons que, cette fois, l’initiative perdurera.

Les Conciliums

Êtes-vous déjà allés au cirque ? J’espère que oui, car les seules occasions de voir pareil spectacle ici sont les Conciliums, chaque mois, et c’est plus désespérant que sensationnel.
Vous pourrez y retrouver la moitié de la ville pour toujours moins d’efficacité et toujours plus de discussions longues et trop souvent vaines ! Au programme : un Gouvernement sans pouvoir, des Nobles sans vertus - heureusement pas tous ! -, des concierges sachant tout juste parler, des illettrés, des prostituées et, cerise sur le gâteau, des non-arbitrés !
Quel plaisir que de siéger à la table de quelques qadjarides aux avis menés par une vieille peau de suie dans l’irrespect et la désinvolture qui caractérise les adolescents.
Car oui, c’est bien sa table à elle : rares sont les arbitrés pour se dresser face au Clan, et nombreux sont ceux qui encensent gaiement son peuple non-arbitré. La fois dernières, lors du vote d’une loi ridicule prônant l’égalité arbitré - non-arbitré, c’est même le “droit humain” qui a été invoqué par la prostituée de la ville - Morgane Corvo.
Une burlesque comédie, une façade inutile qui fragilise le Gouvernement et donne un droit politique à des gens qui ne devraient pas en avoir : le ridicule est plus frisé que mes cheveux.

Beaux à Esperia

Les conseils beauté de Flore

Des cheveux sans prise de tête
Vos cheveux sont abîmés, rêches, difficiles à coiffer ? Investissez dans une lotion capillaire qui redonnera éclat et un brossage plus aisé à vos précieuses mèches. Appliquez la lotion sur les longueurs et laissez agir une nuit avant de rincer. Vous aurez une chevelure éclatante !
Trouvable au Comptoir des Rêves ou à l’apothicairerie du Dispensaire.

Le parfum d’un artifice
De trop nombreux esperiens manquent d’un élément indispensable à la vie en société : le sent-bon. Si la majorité des arbitrés prennent garde à leur hygiène, il n’empêche que la senteur de leur travail flotte bien vite dans l’air…
Que ce soit pour camoufler ou sublimer une effluve, le messire Joris Pandora, parfumeur et artificier, se fera un plaisir certain de satisfaire toutes les demandes.
Trouvable à la Maison Commune.

Les yeux en velours
Pour souligner les plus beaux regards, ou encore pour les attirer, le khôl est de première utilité. Sa noirceur bien utilisée saura mettre en beauté vos mirettes, claires ou foncées. Attention à ne pas en abuser, au risque de sortir par les yeux de chacun.
Trouvable au Comptoir des Rêves ou à l’apothicairerie du Dispensaire.

Les indispensables

Parlons peu, parlons cols
J’aurai une question, une seule : y’a-t-il encore des gens qui se vêtissent de col berthe, mis à part de vieux théologiens perdus dans leurs choix vestimentaires ? Comme dirait le fameux lig, “Moi je crois que la question elle est vite répondue”. N-O-N. Personne ne fait ça. C’est ridicule. Pour un col chaste, privilégiez au moins un col cape ou une collerette, mais cessez cet affront au bon goût, par pitié.

N’avez-vous point d’esprit ?
Les tissus en point d’esprit offrent un habillage des étoffes sans les alourdir ; bien moins chers que la dentelle, ils restent tout à fait élégants. C’est l’idéal pour la vêture longue qui demande quantité de tissu ; un juste entre-deux entre la distinction des dentelles brodées et la dose de travail demandé.

De la corde au ruban
Amis aux cheveux longs, partenaires des mèches qui tombent devant les yeux cerclés de joli khôl, célébrons l’inventeur des attaches en tout genre : une simple ficelle ou un joli ruban sont indispensables pour retenir les chevelures qui empêchent une vision claire. Pour ceux qui préfèrent, épingles à cheveux ou broches agrippent tout aussi bien les brins rebelles.

Actualités

Le procès de la Bleue

Les faits

Les événements datent un peu, la faute au journal paru trop tard ; qu’importe, il est important de laisser une trace bleue sur Esperia, afin que chacun puisse savoir à quel point la naïveté peut s’opposer à la piété.
Estrella Sydan, surnommée la Bleue, Ella ou, plus justement, la Noble Pute, est une bestiférée à la chevelure bleue ou blanche - au gré de ses envies. On ne sait trop par quelle sorcellerie, elle a réussi à obtenir la noblesse esperienne - sûrement en charmant les personnes en charge de la décision, à l’époque.
Après quoi, elle s’est amourachée d’un nordien aux manières déplorables - SQEHA Eldingar Bjönar -, s’y est fiancée - mais sans jamais se marier, c’est quelque chose qui est réservé aux bonnes gens - et a porté ses enfants. Trois jeunes âmes au teza tâché par la bâtardise.
Les promesses d’épousailles et le concubinage ne font pourtant pas obstacle aux multiples infidélités et aux pratiques sexuelles si particulières de Sydan : de nombreux hommes et femmes sont tombés dans ses filets. Même les meilleurs ont pu se laisser tenter.
Au-delà des coucheries éparses qui trainent déjà la noblesse esperienne dans la boue, Sydan a su s’affranchir de tout honneur en délaissant la chair de sa chair, ses enfants. Sur les trois, l’un a été renvoyé à Golvandaar avant la naissance des deux autres ; et les jumeaux, eux, ont bien subis leur mère. Certains d’entre vous, chers lecteurs, reconnaîtront sans aucun doute la jeune Asmae et son frère Stieg ; à sept ans ils n’avaient encore jamais entendu parler de l’Orior, et pourtant ils connaissaient la foi païenne des nordiens sur le bout des doigts.
N’oublions pas le désastre économique lorsque Sydan a rendu gratuit le dispensaire : impossible pour un honnête médicastre de faire payer ses soins. Et l’on parle d’un apport à la ville ?
La Noble Pute fut un poison du début à la fin.

Le procès

Un grand moment de l’Histoire Esperienne, encore : lors du procès, Sydan s’est présentée dans sa tenue la plus provocante, dévoilant son dos entier, jusqu’à son séant.
Elle a souhaité que son vieillard de compagnie, Robert Ray, parle à sa place ; un juriste de Bayens corrompu jusqu’à la moelle. Heureusement que Sulka l’a remise à sa place de noble déshonorée. Ray lui soufflait chacune de ses réponses, et pourtant elle n’a fait que s’enfoncer. Souriante du début à la fin, ravie du chaos et sûre de partir libre, la Bleue a même sorti de son sac divers jouets sexuels qu’elle utilisait en compagnie de son esclave sexuelle et prostituée personnelle, Morgane Corvo.
Sa défense déjà faible s’est vraiment écroulée à ce moment-là ; elle a fini par bien pathétiquement prononcer quelques accusations infondées et non avérées, puis a menacé d’envoyer une lettre à sa sœur afin de priver Esperia de la Compagnie Adaarionne qui aide à la construction de la ville.
Entre cela et ses multiples mensonges, que ce soit à la Justice ou à la Foi, son refus de rendre le corps de SQEHA Bjonar aux opods, ses petites crises d’enfant gâtée et le désastre de sa vie sexuelle, je crois que bien peu se souviendront d’elle comme de la personne douce que dépeignent les victimes de sa manipulation.

La Horde Grise

L’amère cerise sur le gâteau : Sydan et Ray ont rejoint la Horde Grise. La Sorcière l’a annoncé dans une très jolie affiche, et le tout fut confirmé après l’expédition à Sauviakke où il a été aperçu le “vieux grisonnant lâche aux jambes faibles, le dos courbé par le poids de sa honte et de sa crasse” qui fait office de garde-bestiféré.
Retranscription de la jolie et très parlante affiche de la qadjaride, qui a un don pour supporter les mauvaises personnes - peu étonnant de sa part, ceci dit.

Moi, la Sorcière,
met sur la tête de cette chienne,
putain, suceuse de jonc,
menteuse et irresponsable aux
cheveux bleus
la somme de 200 pièces pour
n’importe quelle information
permettant la capture de cette
dépravée, souillon et engeance
du mal.
Cette catin, hier, a rejoint les
rangs de la Horde à Solres, me
mentant ouvertement et
trahissant nos liens.
Aucune pitié pour cette garce
qui rejoint ceux qui ont tué
son homme, abandonne derrière
elle quatre enfants de son
sang et trahit ceux qui ont
versé du sang contre ces
faquins.
Puisse cette cochonne être
rayée de notre histoire et de
notre mémoire.

Le procès du lig

Les faits

SQEHA Martin Compère, ou le plus caroggian des ligs, le plus lig des caroggians, et surtout le plus puant des amiraux d’Esperia-la-Nouvelle, était un homme aux yeux plissés par le vice et au regard de vilaine bestiole prompte à tromper son monde.
Derrière la jolie moustache se tenaient des paroles piquantes, des mensonges effrontés, des accusations violentes et infondées. Un râleur invétéré, Martin ; toujours à penser à l’argent et au profit, se plaindre des impôts et réclamer son solde en avance ; toujours à négocier ce qu’il peut et tenter d’arnaquer qui se laisse avoir.
S’ajoutent à cela une flopée d’injures fleuries, une élocution variable et une allégeance plus changeante que le vent, puis plus récemment, une tentative de meurtre sur le Capitaine de la Garde, messire Gunther von Wolfram, citoyen d’Esperia-la-Nouvelle.

Le procès

Notre provocateur passa quelques jours alité - ou, plus exactement, attaché à un lit - avant de se présenter à son procès. Ignace Genest, fiancé d’Adam Sybillin, commençait son accusation, et Nikolaï Stauffenhart allait prendre la parole en qualité de témoins quand Martin a commencé son tapage.
Voici l’affiche qui retranscrit la décision prise le soir du procès, au risque de faire de ce journal un doublon superficiel :

Esperiennes, Esperiens,

A la suite du procès du 4 avril 521, Martin Compère a été reconnu coupable de tentative de meurtre sur le Capitaine Von Wolfram, aggravé d’agression sur garde, injures à la garde, trouble à l'ordre public, obstruction à la justice et refus d'incarcération. Il a été remarqué que les mains tendues à plusieurs reprises par le Bourgmestre n'ont pas suscité de réponse de sa part. Lors du procès, il a été remarqué de même une insoumission à la justice.

Pour ces chefs d’accusation le prévenu a été condamné à l'esclavage et à un sévice corporel. Celui-ci a été alourdi après des menaces et des attaques envers la personne du Bourgmestre.

Cependant, devant le comportement de l’intéressé, devant ses menaces, ses actes malveillants à répétition, il apparaissait évident qu'il cherchait la mort. Après une première sanction pragmatique et notre preuve de clémence constatée par tous, il a été décidé de le condamner à la pendaison. Même dans la mort, il aura proféré des attaques.

La sentence a été appliquée immédiatement et Martin Compère est décédé sous le coup de la Justice dans une procédure adaptée.

Sire Esterad Louvoy,
Bourgmestre, Chef du Gouvernement

Gouvernement : nominations récentes

Au cours des trois derniers mois, le Gouvernement a reçu de nombreux changements.
Tout d’abord, l’ancien bourgmestre Cassien Sulka et son concubin et grand-intendant, Fable Roitelet, ont délaissé leur rôle en recommandant le sire Esterad Louvoy qui fut élu bourgmestre le trois mars cinq cent vingt-et-un.
Flore Sybillin passa ensuite d’Intendante de l’Îlot à Grande-Intendante, laissant sa place à Fio Loysto.
Cassien Sulka n’a pas tout à fait quitté le Gouvernement : avant sa démission, il a créé et pris le poste d’ambassadeur.
Zhaleh Hakara travaille depuis un moment comme intendante-adjointe au Port, et pourtant, force est de constater que son travail n’est que peu reconnu puisque peu ont voté en faveur de sa candidature à la citoyenneté - alors que la citoyenneté est une blague encore plus vaste que la noblesse, c’est dire.
Les fiancés Adam Sybillin et Ignace Genest ont été nommés questeurs, respectivement aux événements et à la greffe.
Le sire Hector DeCastel, qui semblait avoir perdu la tête au vu de son comportement, a gracieusement laissé sa place de Capitaine de la Garde à Günther von Wolfram. Il faut dire qu’il s’était longtemps terré chez lui ; peut-être avait-il un poil dans la main ?
Du côté de l’amirauté, après le désastre de la nomination de SQEHA Martin Compère comme Amiral - qui d’ailleurs, de son propre aveu, n’y a jamais rien fait -, c’est Vallis Sybillin qui a pris sa place et s’affaire à offrir une flotte à Esperia.
Pour finir sur une note religieuse et une belle transition vers la suite, le moine - et désormais ennen - Sauli Kaapo a commencé à représenter la Foi monachiste en ville. Martine Lafleur, opod, s’en est allée pour sa part, sa Missio terminée. Venceslas Odon Danilevitch reste pro-abbus et représentant de la Foi phalangiste.

Religion

Extrait de l'Orior (Sintie)

À l’origine, l’univers n’était que chaos. Aucune loi, aucune règle et aucune forme de vie n’existait. Tout n’était que magma originel, une union de toute chose et une promiscuité élémentaire. Au sein de cet univers, Arbitrio, l’ordre et la sagesse fondamentale, s’éveilla. Il découvrit ce désordre et choisit d’y mettre fin.

Commença le Temps de la Séparation. Arbitrio sépara tout ce qui était uni dans un magma chaotique. Il sépara le vide et le plein. Il sépara les étoiles et le monde. Il sépara la roche et l’air, l’eau et la foudre, la chaleur et le froid, le vent et la terre, la vie et la mort. Enfin, il se sépara du temps qu’il utilisa pour féconder le monde.

Ainsi, Arbitrio fut satisfait. Il observa le monde qu’il avait ordonné. Il observa les bêtes et les plantes proliférer et prospérer. Le monde se mit à vivre sous ses yeux.

Pourtant, les bêtes grandirent odieusement. Elles développèrent griffes et cornes, serres et crocs, poisons et écailles. Elles devinrent monstrueuses, vicieuses et enragées. Dans le monde ordonné par Arbitrio, elles ramenèrent le chaos, faisant pourrir toute vie, avilissant et pervertissant toutes choses jusqu’à ce que mêmes rochers et brins d’herbe conspirèrent à la destruction de ce avec quoi ils étaient supposés vivre en harmonie.
Face à ceci, Arbitrio contempla et pleura.

Scripturas : Corpus I, II et III

CORPUS I

Que l’homme soit honorable selon les préceptes de Sa Loi et de la vie pieuse :
Qu’il mérite le salut de son âme, à travers ses actions dans sa vie.
Que la femme soit honorable selon les préceptes de Sa Loi et de la vie pieuse :
Qu’elle mérite le salut de son âme, à travers ses actions dans sa vie.
Que tous deux vivent dans l’adoration et la crainte d’Arbitrio ;
Que tous deux vivent dans l’honneur et le respect des croyants ;
Que tous deux vivent dans le respect des moines d’Arbitrio.

Que celui qui manque à ce précepte ne puisse trouver
La Félicité Éternelle auprès d’Arbitrio.

CORPUS II

Que l’homme ne tue pas hors sa vengeance ou son honneur un croyant.
La mise à mort sans raison sème le désordre dans le monde.
Que la femme ne tue pas hors sa vengeance ou son honneur un croyant.
La mise à mort sans raison sème le désordre dans le monde.
Que nul ne tue sans préavis ou jugement émis par les gardiens de la Loi.
La Justice n’est pas affaire du peuple, la vengeance n’est pas rendue par lui.
Les gardiens de la Loi, par leurs places, décident des sorts des coupables.

Que celui qui manque à ce précepte soit traité comme meurtrier
Car le croyant sous la Loi ne saurait agir tel le loup dans le silence de la plaine

CORPUS III

Que l’homme qui donne sa parole jamais ne la reprenne;
Que la promesse le lie comme s'il s’était promis à Arbitrio.
Que la femme qui donne sa parole jamais ne la reprenne;
Que la promesse la lie comme si elle s’était promise à Arbitrio.
Que le parjure soit rejeté et connu de tous:
Car celui qui se délie de sa promesse rompt avec son devoir.
Et qui méprise son devoir est à jamais un misérable.

Que celui qui manque à ce précepte sache que les dettes seront payées devant Arbitrio.
Que sa parole soit traitée comme chiendent et purin par les croyants...

Textes libres

Avec tant d'argent

Avec tant l’argent,

On peut acheter une maison
Mais pas un foyer.

On peut acheter une horloge
Mais pas le temps.

On peut acheter un lit
Mais pas le sommeil.

On peut acheter à manger
Mais pas l’appétit.

On peut acheter les services d’un médicastre
Mais pas la bonne santé.

On peut acheter une arme
Mais pas la sécurité.

Un poème par
Fio Linden Loysto,
Intendante de l'Îlot.

La légende d'Ambre Valebriard

Chapitre 1 : Une invitée inattendue

« Ce qu’il est important de comprendre, c’est que ces vieilles tombes ont été abandonnées pendant des siècles – même avant que notre chère Verte-Garenne ne fût qu’une motte de terre ! » Le lapin huppé agita sa patte dans un geste délibéré mais vide de sens. « Mais on ne peut rien supposer. Les pièges qui s’y trouvent, oserais-je dire, fonctionnent aussi bien maintenant qu’ils ne fonctionnaient le premier jour. »
Une foule de lapins, tous membres des trois familles de la Maison du patrimoine de Verte-Garenne, se sont penchés plus près de leur mystérieux invité. « Oh, dame Carmina, vos histoires sont tout simplement stupéfiantes! » Un autre lapin a insisté : « S’il vous plaît, vous devez nous en dire plus! »

Dame Carmina, comme on l’appelait, était une nouvelle venue à ce bal de la haute société. Sa fourrure était un blanc immaculé, vêtu d’un merveilleux mélange de style caroggian, tissé en ambre doré et en noir obsidien. Par-dessus son épaule, un magnifique fourreau se dressait. Ses motifs envoûtants attirant plus que quelques regards.
Depuis l’arrivée de Carmina, la foule se délecte d’histoires de bravoure – des récits que les premiers et les vrais lapins des familles Griffetoise, Aurorin et Gardejade n’ont entendues que des ménestrels et des bardes de passage. Leurs vies étaient celle de l’opulence et de l’aristocratie rigide, remplie du décorum écrit exigé des lapins dont les familles servaient à la Maison du Patrimoine. De telles histoires étaient normalement du ressort de familles « inférieures » – comme celles de la Maison de l’épi, de la classe inférieure.

Le bal lui-même ne célébrait rien en particulier. De tels événements n’étaient rien de plus qu’une démonstration de pouvoir de la famille Griffetoise, la famille la plus riche et la plus prestigieuse de la ville souterraine qu’était Verte-Garenne : l’une des plus grandes du Clan du Lapin. La musique se répandit dans la vaste salle de bal, alimentée par des harpes et des luths. Les serviteurs tissaient habilement entre les mondains de la classe supérieure, offrant nourriture et boisson pendant qu’ils se mêlaient.

« Eh bien, si vous insistez, mes amis », a déclaré dame Carmina. « Je vais raconter une autre histoire avant de prendre ma retraite de cette veillée. ». Elle agita sa lame autour de la salle de bal, attirant les yeux de son auditoire. « Quel endroit incroyable, pensez-y ! Magnifique par sa taille et sa portée, la famille Griffetoise excelle dans ces domaines. »
« Vous êtes trop bon, mon cher invité. » Une nouvelle voix s’est fait entendre. La foule s’est retournée avec révérence, se retirant pour faire place. dame Cressida, haute matriarche de la famille Griffetoise, avança. Sa fourrure était un nuancé dégradé de noir et blanc, avec deux cercles distincts de noir autour de ses yeux - lui donnant un regard impassible. Elle était vêtue d’une parure verte émeraude des Griffetoises, probablement la robe la plus chère jamais fabriquée dans le territoire du clan des Lapins. La matriarche Griffetoise lança à son invité un sourire désarmant. « Je ne voulais pas vous interrompre, ma chère dame Carmina. Je suis simplement curieuse d’entendre le reste de votre histoire. »

Dame Carmina eut l’air stupéfaite un instant, mais se remit rapidement. « Oh, ah, bien sûr! Oui, bien sûr. Alors oui, dame Griffetoise, cet espace que votre famille remplit gracieusement de tant d’invités est énorme et tout à fait incroyable, mais croyez-vous que même cette grande salle ferait pâle figure par rapport au dôme du Ver ? »
« Le dôme du Ver! » La matriarche de Griffetoise a ri. Les autres dans la foule ont suivi. « Quel nom affreux! »
« C’est un endroit ancien », a déclaré Carmina. « Construit par les plus sombres de nos ancêtres. Au plus profond du pays, elle jaillit de la terre comme une cicatrice, invitant des aventuriers téméraires dans ses profondeurs les plus sombres ! »
Dame Griffetoise s’est éclairci la gorge. « C’est ce que tu es, ma chère ? Téméraire? »

« Oh, non, madame! Je me qualifierais d’experte en la matière. » « Percer d’anciennes tombes? Voler des objets de famille précieux? »
Elle souri. « Se faufiler dans les fêtes sans y être invité? »
Le mystérieux lapin parmi eux commença à regarder autour d’elle avec nervosité. « Je... je ne... »
« Pensez-vous que je suis une imbécile? » La voix de la Griffetoise est passée d’une voix humble à un froid glacial, retentissant autour de la chambre souterraine. Inactive.
Les conversations autour d’eux ont commencé à se calmer en réponse. « Il n’y a pas de famille Carmina. Vous pouvez rassurer mes invités et mes gardes, mais je reconnaîtrais la fille d’un Valebriard n’importe où. »

Une série de halètements décalés a balayé la foule. Les musiciens cessèrent de jouer, un par un, remplissant la salle de bal d’un silence inquiétant.

« Oui, voyez-vous maintenant? » dame Cressida a pointé une griffe accusatrice sur le lapin mystère. « De telles histoires grossières ne conviennent qu’à une telle famille. Puis-je présenter à mes très chers amis de la Maison du patrimoine, dame Ambre Valebriard, fille aînée de la famille Valebriard? » Elle ricanait d’Ambre. « Et des accessoires permanents à la Maison de la Famille. »
Tous les yeux de la foule tombèrent sur l’invité non invité, mais les siens étaient focalisés sur Cressida. « Ce n’était pas toujours le cas, comme vous vous en souvenez. », a déclaré Ambre.

La matriarche Griffetoise a ri. « Vous et votre famille vivez dans un passé qui vous a beaucoup mieux traité que vous ne l’avez jamais mérité. » Elle a agité une patte. Un garde revêtu de l’insigne de Griffetoise s’est rapidement hissé derrière Ambre. « Il semble que dame Valebriard se soit trompée en pensant que j’accueillerais un membre de la famille dans mon domaine. »
« Dois-je… la retirer, dame Griffetoise? » demanda le gardien.
« J’aurais toujours besoin de plus de serviteurs », raconte Mme Cressida en jetant un coup d’œil sur Ambre. « Bien que je ne sois même pas sûr que je ferais confiance à un Valebriard pour être autour de mon quotidien. »
Elle jeta un coup d’œil au sac en cuir qui pendait sur le côté d’Ambre. « Fouillez son sac. »

Le gardien a ouvert le volet. Tout le monde s’est penché curieusement. Il n’y avait pas de pièces de monnaie ou de bijoux brillants. Au lieu de cela, le garde n’a vu que des morceaux de pain et de pâtisserie enfoncés à l’intérieur.

« La nourriture de la fête, dame Griffetoise. »
Un sourire vicieux se glissa sur le visage de Cressida. « N’est-ce pas précieux! Notre grand aventurier est passé de piller des tombes à piller le garde-manger! »
Plusieurs invités commencèrent à ricaner et à rire incrédulement.

« Qu’elle garde ses restes », a dit Mme Cressida au gardien. « Un symbole de ma bienveillance. » Elle tourna son regard vers Ambre. « En plus du fait que j’ai décidé de ne pas vous remettre à la Garde parlementaire. Vous devriez me remercier. » Elle s’est arrêtée, les bras croisés. « Alors, merci. »
Ambre a grincé ses dents. Elle savait que ce n’était pas le moment de résister. Elle a pris une profonde respiration calmante. « Merci, dame Griffetoise. »
Cressida rit, comme si le geste ne signifiait rien pour elle, puis se détourna. « Hors de ma vue. »

Le garde l’a poussée, sortant précipitamment de la salle de bal, à travers la galerie d’entrée de la famille Griffetoise, jusqu’à la sortie du tunnel. Pour faire bonne mesure, il a poussé Ambre par-dessus le seuil, l’envoyant s’étendre sur le pont qui reliait le terrier Griffetoise avec le reste de Verte-Garenne. Son fourreau s’est accroché à la pierre, roulant loin d’elle. Des bavardages éclectiques et de la musique résonnaient du domaine Griffetoise et traversaient le pont pavé; Le parti de dame Cressida a continué sans relâche. Même dans l’humiliation, les Valebriards furent vite oubliés.

« Retournez à votre terrier, Valebriard. » Le gardien grogna. « Et si nous vous retrouvons ici sans invitation, vous ne partirez pas. Pas en un seul morceau. Compris ? »
« Comme on comprend un marteau sur le crâne », a dit Ambre en se dépoussiérant. Puis, sous son souffle : « Vous êtes à peu près aussi dense, je vais le dire. »
« Qu’est-ce que c’était? »
« Rien. La Valebriard secoua la tête et récupéra son arme avant de traverser le pont en courant. »


Le premier chapitre d’un roman de Fio Linden Loysto, intendante de l’Îlot.

Divers

Nouvelle Loysto

Membres :
Silnoë Iramis
Morgane Corvo
Fio Linden

Emblème :
Plume dorée

Couleurs :
Orange/brun

Telle une sculpture dans la roche, “Loysto” est un nom qui aura traversé les déluges et les crises du temps. Née de la famille Linden, la maisonnée Loysto avait naguère une renommée marquée d’un sceau prestigieux, du temps des débuts d’Esperia l'Ancienne.

Protégée tel un trésor, elle survit au cataclysme qui fit sombrer la cité dorée et demeura discrète, comme enfouie. Attendant que l’on vienne la déterrer.

Aujourd’hui, le renouveau de la famille est en marche et porte une nouvelle visée : celle d’incarner les rapporteurs de l’histoire esperienne dans toute sa vérité et d’être garant de son patrimoine ainsi que de sa culture. A ce titre, divers projets sont envisagés, certains plus proches de la réalisation que de la phase de réflexion.

Esperiens, prêtez attention à la plume dorée et à ses actions afin de découvrir de précieux filons d’histoires de notre chère Esperia qu’elle soit Nouvelle et vivace ou Ancienne et endormie.

Les incontournables

L’Agneau

La meilleure - et seule - boucherie de la ville, vendant diverses viandes, abats, saucisses et saucissons ; la cuisson est proposée sur place. Pour des mets de qualité à un prix tout à fait honnête.
Boucher : Alberto Sybillin.
Lieu : Au sud-est de la Grand-Place, face au Dur Acier.

La Victoire

Avec la fermeture de l’Atelier Sybillin pour une reconversion en fleuriste, le nombre d’ateliers de couture se réduit. Accessible à toutes les bourses, avec des délais tout à fait convenables et une qualité fort acceptable, l’atelier de la Victoire vous accueille volotiers. La première commande est gratuite.
Tailleur : Vallis Sybillin, Amiral, citoyen.
Lieu : Depuis la Grand-Place, montez les escaliers du sud-est et continuez droit dans cette direction.

Le Maître-Queux

Si la cuisine savoureuse vous intéresse plus que la boisson et l’ambiance taverne du Sans-Fond, le Maître-Queux propose des plats de saison, élaborés par notre très cher opod.
Cuisinier : Venceslas Odon Danilevitch, pro-abbus.
Lieu : Directement à l’ouest, côté sud de l’aqueduc.

Le Comptoir des Rêves

Plus accessible et plus souvent ouvert que l’apothicairerie du Dispensaire, le Comptoir des Rêves propose de nombreux articles d'apothicaire. Colorants, teintures, peintures, savons, lotions, encens et autres mixtures miracles pour vous satisfaire !
Apothicaire : Zhâleh Hakara, Intendante-adjointe du Port.
Lieu : Presque en face de l’Atelier de la Victoire, côté sud-est de la ville.

Le Dur Acier

La forge la plus active et la plus efficace de l’île propose divers outils, armements, mais aussi des créations plus fines comme de l’horlogerie. La dame Hakara y exerce également la verrerie : bouteilles, fioles, verres, vases, n’hésitez pas à passer commande !
Forgeron : Nikolaï von Stauffenhart, citoyen.
Verrier : Zhâleh Hakara, intendante-adjointe du Port.
Lieu : Au sud-ouest de la Grand-Place, face à l’Agneau.

La Voilerie du Zéphyr

Besoin de voiles, de coussins, de cuir ou encore de linge de maison ? La voilerie du Zéphyr propose tout cela à un prix tout à fait honnête. Le savoir-faire ressort des créations Loysto, que ce soient des bannières ou des pavillons, des serviettes de table ou des bourses de cuir.
Couturière : Fio Loysto, Intendante de l’Îlot, citoyenne.
Lieu : Dans la rue qui passe de la Grand-Place aux quais, côté sud.

Chez Kamila Borowski

Besoin de pierres ou de poteries ? Vase, pots, jardinières, tasses, chopes, théières, plateaux, pions, billes… Toute commande est à passer à l’atelier de la talentueuse dame Borowski.
Sculpteuse : Kamila Borowski.
Lieu : Rue du Concilium, au sud-est de la place du marché.