Manarades

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Manarades

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Administration
Forme de l'état Gérontocratie
Capitale Nehevand
Dirigeant Poste Vacant - WIP
Religion culte des images
Monnaie Roye et Azalan
Langue officielles Manarade
Capitalin
Géographie
 
Démographie
Population totale 90 000
Gentilé Manarade
Présence qadjaride Non


Territoire

Carte de l'ancien monde

Les manarades vivent principalement sur les îles manarades, un ensemble composé des îles de Melihab, Gahabni et Nilé dans l'archipel ocolidien. En dehors de ces trois îles, ils cohabitent avec les ocolidiens dans le reste de l'archipel ocolidien.

Principales villes

  • Bakar : seule ville de l'île de Gahabni, très connue pour ses herbes à fumer mais aussi pour être une planque populaire des ocolidiens et écumeurs.
  • Nehevand : principale ville manarade sur l'île de Melihab, parfois considérée comme capitale manarade à cause de vestiges datant de l'Empire Qadjaride. Elle constitue le centre relatif de l’érudition manarade.
  • Marata : bourg portuaire de l'île de Melihab, centre du commerce manarade.
  • Sohdes: ville ocolidienne en dehors des îles manarades abritant une large communauté manarade.

Attributs

Nom

Le mot manarade signifie littéralement « ceux qui sont restés » par opposition aux “bajihare” (“ceux qui ont fuit”) qui composent la diaspora qadjaride. Les manarades, bien qu'héritiers de l'Empire qadjaride réfutent l'utilisation du nom de qadjaride.

Emblème

Emblème manarade

L'emblème manarade se compose d'un loup noir stylisé rugissant et portant une hallebarde sur fond orange, l'ancien symbole de l'Empire Qadjaride. Le loup est généralement représenté comme affaibli, blessé ou invalide. Cette emblème est cependant traditionnel et n'est que très rarement utilisé.

Symboles

Historique

Les manarades sont les descendants de l'Empire Qadjaride. Après que leur empire ait été détruit en 56 par l'Empire Central après avoir connu de nombreuses autres catastrophes, beaucoup de survivants qadjarides se sont cachés dans de petites îles ou dans des grottes durant le massacre. Beaucoup ont réussi à prendre de petites embarcations et à fuir sur le continent où ils formèrent la diaspora qadjaride. Les manarades, eux, sont les descendants de ceux qui sont restés. Ils formèrent de petits villages précaires, fuyant à la moindre approche de colons capitalin. Cette période de dissimulation dura environ un siècle et est connue comme le « temps de l'ombre » ou Saidovara.
Après la destruction de la Ligue d'Ocolide et l'abandon de l'archipel ocolidien par l'Empire Central en l’an 92, beaucoup de manarades ont commencé à s'établir en villages plus permanents. Des contacts commencèrent également à se faire entre nouveaux ocolidiens et manarades et, petit à petit, des relations s'établirent bien que rarement chaleureuse. Les manarades finirent par s'établir définitivement dans ce qui constitua les îles manarades, fondant même la ville de Nehevand sur des ruines qadjarides en 188.

Lors de l'unification ocolidienne sous le roi écumeur, les manarades se soumirent pacifiquement et ne participèrent pas non plus aux révoltes qui secouèrent Lig Ocolide après le désastre du siège d'Indubal. Depuis cette époque, ils n'ont guère marqué l'histoire.

Situation actuelle

Désormais sous tutelle du Qartaire Ocolidien suite au conflit récent, le conseil des anciens cherche à la fois à comment sortir de celle-ci ainsi qu'à trouver un remplaçant à Darea Besivi. La pègre profite du déséquilibre du conseil pour prendre de l'importance en commençant à échanger avec le Qataire.

Lois et organisation politique

Dirigeant

Suite au Soulèvement Ocolidien, l'ancienne Syndic Manarade Darea Besivi fut décapité par des Ligs qui la considéraient comme "la traitresse des îles". Cette mort plonge les îles Manarade dans une certaine incertitude quant à son avenir, aucun remplaçant n'ayant encore été trouvé pour prendre la suite de la Syndic, s'ajoutant à l'emprise du Qartaire sur l'île qui prend en ampleur.

Entités politiques

Syndic manarade

Le syndic manarade, un terme issu des syndics ocolidiens, n'est pas réellement un dirigeant des manarades puisqu'il n'a pas de pouvoir légal, d'administrations ou de forces pour le soutenir. Le syndic manarade est désigné par une grande réunion des conseils des anciens des trois îles manarades à Nehevand. Élu jusqu'à sa mort, il est surtout responsable d'assurer un minimum de coordination entre les conseils d'anciens des différentes îles et sert d'interlocuteur général si besoin est. A cause de ce statut, il est généralement contraint de voyager en permanence entre les différents villages et bourgades mais il séjourne souvent à Nehevand ou Marata.

Il n'y a actuellement aucun Syndic Manarade en fonction.

Conseils des anciens

Chaque village et bourg possède sont propre conseil des anciens. Toutes les affaires politiques ainsi que la justice sont gérées de façon informelle par les conseils des anciens qui réunissent tous les anciens de la localité. Ils jugent et prennent des décisions en fonction de leurs opinions et sur la base des coutumes locales. Ce sont également eux qui sont chargés de considérer qu'un manarade est suffisamment âgé pour être considéré comme un ancien. Ce mode de gestion est cependant très peu autoritaire et les bourgs et villages ne sont pas véritablement gérés.

En dehors des îles manarades

En dehors des îles manarades, les manarades sont intégrés au mode de fonctionnement ocolidien.

Militaire

Milice Manarade

Les Manarades de Lig Ocolide ne possèdent pas de forces armées capables de se projeter en dehors de leurs îles.

Cependant, chaque ville possède sa propre milice. Ne pouvant que difficilement entretenir une garde constante, la plupart des miliciens n’assurent leurs fonctions qu’un ou deux jours par semaine, par volonté de veiller sur leur communauté et leur ville, et travaillent le reste du temps. Une poignée de responsables travaillent, eux, à plein temps aux frais de la ville, organisent et forment ces miliciens volontaires.

Ainsi, au quotidien, les milices citadines assurent l’ordre, mais manquent souvent de cohérence et d’organisation. Cependant, en période de crise, ou en cas d’alerte, les cités Manarades sont capables d’appeler de solides quantités de miliciens et autres volontaires, ainsi que des Larakus s’ils sont présents.

Armement

Les armures de métal coûtent souvent trop cher en ressources. Ainsi, la plupart des combattants sont équipés d’armures de cuir et de gambisons. Les rares protections métalliques sont presque systématiquement des casques afin de protéger la tête des combattants en priorité.

Afin de pallier leur manque de protections, les manarades emploient beaucoup de boucliers et utilisent principalement des armes d’hast versatiles (en particulier les hallebardes, vouges, guisarmes ainsi que de simple long bâton en bois) et des gourdins en bois qui sont les plus faciles à mettre en main et les moins demandant en métaux.

Disparités

Les Îles manarades ne possèdent pas de mines de fer, ce qui les force à importer la totalité de ce minerai, dont une grande partie part en outils plutôt qu’en armement, et représente une dépense constante très importante des Manarades vers Lig Ocolide au quotidien, vers le continent avec lequel ils réalisent de la contrebande, voire même vers Eyjarfolk lorsque la situation l’exige.

Ce manque de métal induit de très fortes disparités parmi l’armement des combattants manarades. Les miliciens doivent fournir leur propre équipement, qui dépend principalement de l’aisance financière de chacun. Ainsi, la qualité de l’armement et des protections varie énormément d’un milicien à l’autre, autant que la qualité de sa formation. De même, et ce principalement dans les petits villages où les milices locales sont souvent totalement inexistantes, les villageois s’arment avec ce qu’ils trouvent comme matériel et outils.


Le cas des Larakus

Il existe une caste de combattants manarades appelés Larakus. Ceux-ci sont indépendants de tout pouvoir politique et n'assurent en aucun cas volontairement le rôle de gardien de la paix au sein même de la société manarade. Ils dévouent leur vie à la chasse d'animaux dangereux et à la protection des ressortissants manarades, où qu'ils aillent et où qu'ils soient, notamment en se regroupant temporairement pour affronter les équipages Écumeurs qui menaceraient les côtes manarades. Liés à la Mageneta Iédine, formés pendant de longues années, ils jouissent d'une très bonne réputation au sein des îles manarades, de l'archipel Ocolidien, et même jusqu'aux ports du Royaume d'Eyjarfolk où ils se rendent parfois afin de participer aux pêches des sjorinnirs. Les Larakus sont le plus souvent décrits comme des combattants féroces mais humbles : une image qu'ils soignent et qu'ils transmettent depuis des générations.

Situation militaire

En dehors des occasionnelles attaques d'écumeurs et de l'activité de bandes armées criminelles, les manarades sont en relative paix.

Religion

Les manarades ont pour religion dominante le culte des images de Lig Ocolide mais y intègrent leur propre folklore s'ajoutant aux traditions religieuses ocolidiennes. La Confrérie iconodoule est présente au sein des îles manarades et y compte plusieurs artisans reconnus.

Tatouages

Cette tradition Manarade est scrupuleusement observée par chacun d’entre eux, dans les îles Manarades comme dans l’archipel Ocolidien, quelle que soit leur aisance financière.

Au début de l’adolescence, entre douze et quatorze ans, le jeune Manarade est emmené auprès d’un Artisan Iconodoule afin de s’entretenir avec lui. Cet entretien peut aller très vite, tout comme il peut prendre plusieurs séances de discussion, toujours est-il que l’idée est d’échanger avec le jeune Manarade pour l’aider à trouver les premiers grands axes de sa vie. Formés souvent dès leur plus jeune âge à suivre le métier de leurs parents, la plupart des jeunes Manarades savent quelle voie est tracée pour eux. Parfois, certains désirent s’en écarter : la chose n’est pas nécessairement mal vue, si le métier n’est pas vital, que les parents ont plusieurs enfants, et surtout, si l’activité que veut suivre le jeune Manarade est nourrie d’une réelle volonté de succès.

Toujours est-il que ces discussions avec l’Artisan Iconodoule conduisent à la cérémonie du Pahilam Taitu, le Premier Tatouage, durant laquelle l’Artisan va tatouer un élément en lien avec cet axe de vie sur chacun des bras du jeune Manarade. Puis, au fur et à mesure de son adolescence, et jusqu’à ses vingt ans, le Manarade revient régulièrement chez un Artisan Iconodoule pour compléter les tatouages de ses bras.

Les motifs vont allier des éléments concrets représentatifs, comme des créatures aquatiques pour des pêcheurs, des formes miroitantes pour des verriers, les pointes de lances ou de harpons pour les futurs Larakus, et des éléments aux formes apparemment plus abstraites - arabesques, symboles mystiques, au sens plus obscur, qui ne font sens que pour le porteur et l’Artisan Iconodoule qui les lui a tatoué. Ils ne tatouent en revanche jamais ni mots, ni chiffres, et les tatouages ne se font que des épaules aux mains. Jamais sur le reste du corps.

Le concept du tatouage rituel porte plusieurs rôles. Tout d’abord, il s’agit évidemment d’un rite de passage dans l’âge adulte et actif, le jeune Manarade mûrissant au cours de son adolescence, et portant sur ses bras l'encrage de ses propres évolutions. Une fois adulte, le Manarade peut continuer de faire encrer de nouveaux éléments sur ses bras, mais, la chose relève alors davantage du développement personnel que du tatouage rituel.

C’est également un moyen de se reconnaître entre Manarades, et, parfois, de comprendre d’un regard à qui l’on a à faire. C’est notamment le cas pour les Larakus, aux tatouages très reconnaissables.

Enfin, le tatouage occupe un rôle social et religieux. En invitant les jeunes Manarades à inscrire dans leur peau les grands axes de leur vie, ceux-ci y consacrent d’autant plus de soin et de dévotion, afin de ne jamais faire un choix important qu’ils pourraient regretter par la suite. Ainsi, les jeunes Manarades sont souvent plus matures sur ce point-là que d’autres jeunes, prenant conscience très tôt de la portée de leurs choix et de leur rôle à jouer dans la société. La partie religieuse est bien évidemment liée au Tehevra du jeune Manarade, qui va pouvoir s’interroger sur ce qui fait rayonner son âme, et vouloir y consacrer sa vie sans regrets et en y excellant. Ainsi, le tatouage très codifié des Manarades ne s'oppose, à leurs yeux, pas du tout au respect du corps, œuvre d'Arbitrio, de la vision Arbitrée, et vient au contraire compléter et renforcer cette œuvre en y inscrivant leurs engagements et orientations, incitant à la constance et au dévouement.

Évidemment, il arrive qu’un Manarade change de voie au cours de sa vie. Ce changement peut également être encré dans ses bras, mettant en avant cette transformation vers une activité meilleure. Changer de voie n’est pas un problème - aussi longtemps que le travail fourni est bon.

Ainsi, les tatouages Manarades constituent un pilier de leur culture et de leur manière de vivre, marqueur identitaire, c’est également un outil de stabilité sociale et de développement personnel.

Économie

Les manarades vivent selon le même modèle économique que Lig Ocolide mais avec un moindre accent sur l'économie maritime. Leur économie est très largement basé sur la subsistance (artisanat, production, services) mais ils sont également plus présents dans les professions littéraires et intellectuels de Lig Ocolide. Beaucoup de manarades vendent ainsi leurs services en tant que scribe, comptable, archivistes, libraires, tenanciers de commerce, etc. Ils servent souvent d'assistants aux quelques érudits ocolidiens. En outre, les manarades sont également parmi les rares producteurs de verre de l’archipel ocolidien et fabriquent des céramiques très appréciées au sein de celui-ci. Enfin, leurs cultures fait largement la part belle aux herbes à fumer dont ils réalisent différents mélanges et utilisent superstitieusement de façon médicinale.

Monnaie

Il n'existe pas de monnaie officielle sur l'archipel ocolidien et l'on y utilise des pièces de monnaie issus de tout le continent mais tout particulièrement la roye et l'azalan.

Epavistes

Les épavistes représentent une part non négligeable des navigateurs Manarades à travers l’archipel Ocolidien.

Composés de marins et d’artisans, autant manarades qu’ocolidiens, les équipages épavistes s’organisent le plus souvent en flottilles de petits navires rapides. Parfois, un navire plus imposant se joint à cette flottille, permettant de transporter davantage de ressources.

Ces épavistes forment un réseau extrêmement actif à travers tout l’archipel Ocolidien. Ils possèdent des contacts et des pieds à terre dans la plupart des ports de l’archipel, qui les renseignent sur les événements qui se déroulent dans les environs. Les épavistes traquent les épidémies mortelles, les conflits militaires entre nantis, les raids écumeurs, les tempêtes, bref, tout ce qui peut laisser des ruines. Ils se rendent sur les lieux, en quête de villages abandonnés, de navires échoués, et viennent y prélever tout ce qu’ils peuvent.

Le matériau le plus recherché est évidemment le fer, dont les Manarades manquent cruellement sur leurs îles, et qui s’y revend à bon prix.

Les épavistes les plus hardis rôdent parfois dans le sillage des francs-marins et des écumeurs, jusque dans le détroit de Medeva, pour y désosser ou récupérer les navires abandonnés par les vaincus. Rivets, clous, voile, outils ; tout y passe : la minutie des artisans épavistes est souvent comparée à celle des fourmis sur les carcasses d’animaux.

Fuyant tout combat, évitant les risques inutiles, les épavistes jouent le rôle de recycleurs et de récupérateurs à travers tout l’archipel Ocolidien. Cependant, et ce même dans le cas d’une flottille, il est très fréquent que les divers équipages se disputent une épave ou des ruines, menant alors à des combats sanglants. Quelques équipages respectent tout de même la règle du premier arrivé, premier servi, préférant tenter leur chance ailleurs.

Les épavistes n’ont pas toujours une bonne réputation dans les ports où ils se rendent, étant parfois accusés de vendre aux écumeurs les trajets des navires de commerce qui arpentent l’archipel, afin de venir piller les restes des affrontements. Des accusations régulièrement fondées, bien que la plupart des épavistes craignent autant les écumeurs que les navires commerçants.


Esclavagisme

Les manarades ont un rapport ambigu avec l’esclavage, très présent dans leur société, à cause de leur proximité avec l’archipel Ocolidien, plate-forme tournante du commerce esclavagiste.

Ils considèrent que l’esclavage, qu’il soit justifié dans le cadre d’un procès condamnant un fautif, ou injustifié, par exemple, suite à un raid d’Écumeurs sur un village isolé, est une épreuve de l’âme imposée par la Mageneta Doule. Ainsi, à leurs yeux, l’esclavage n’est pas tant un moyen de “nettoyer son âme” comme l’entendent les Monachistes, mais une leçon dont il faut extraire un enseignement. Humilité, acharnement au travail, dépassement de soi, dévotion à une cause qui n’est pas la sienne, l’esclave fait face à un défi qui doit lui permettre de faire briller son Tehevra.

Ainsi, l’esclave d’un manarade est souvent traité très correctement, mais sans confort : il faut bien garder en tête qu’il s’agit d’une épreuve, et il n’est pas question de rendre la tâche aisée, mais les esclaves sont bien nourris et soignés lorsque malades.

Cependant, un esclave qui faute, ou se comporte mal, est vécu comme une déception terrible pour ses maîtres, qui échouent à le guider sur la voie du progrès et à honorer Doule. Ainsi, si un esclave travailleur aura souvent une existence meilleure qu’ailleurs et sera encouragé à persévérer, un esclave forte tête, rebelle, irrespectueux ou tire-au-flanc sera sanctionné avec une grande violence, car il refuse de suivre la route d’efforts vers le progrès que la Mageneta - et donc, Arbitrio - attend de lui.

Il y a plusieurs raisons pour expliquer ce traitement très ambivalent des esclaves. Outre l’aspect religieux, qui influence quotidiennement les ressortissants de cette nation, le communautarisme Manarade a bien compris qu’une fois libéré, l’esclave va souvent faire partie de la communauté qui l’a recueilli : développer des relations mauvaises, ou maltraiter un esclave, c’est planter les graines de tensions qui nuiront plus tard à la communauté. De même, un esclave malade ou affamé travaillera moins bien, et les Manarades ne peuvent se permettre le luxe de mal travailler, au vu de l’importance de chaque ressource et de chaque talent.

Facteurs de misère

La vie sur les Îles manarades est loin d’être aisée. Si elle est relativement plus sûre au quotidien qu’en Lig Ocolide, cela n’empêche pas ses ressortissants de devoir faire face à de bien nombreux maux. La solidarité entre habitants d’une même ville est d’ailleurs quasiment inexistante et ne se limite qu’aux membres de la famille. Le cas est moins vrai dans les villages où occolidiens et manarades s’entraident dans la dureté du labeur. Pour bon nombre de manarades, pour peu qu’il soit un peu éduqué, il est préférable de tenter sa vie ailleurs sur l’archipel Ocolidien que de rester dans les îles Manarades.

Comme ailleurs en Lig Ocolide, les îles Manarades voient leurs côtes menacées par les raids des Écumeurs. Comme dans les autres îles de l’archipel, une grosse partie de la population n’habite pas à l’abri des cités, qui offrent une protection relative face aux raids. Ainsi, les côtes des îles Manarades sont bordées par de nombreux petits villages de pêcheurs extrêmement exposés et fort peu défendus, voire pas du tout, le plus souvent construits en bois. Cette vulnérabilité, et les tentatives de s’en prévenir, entraînent une cascade de conséquences économiques extrêmement oppressantes.

Pour faire face à ce manque de protection, les différents Conseils des Anciens taxent extrêmement fort toutes les exportations des produits de l’archipel. Pour pouvoir continuer à vendre leurs produits, les Manarades préfèrent ne pas trop monter les prix, et ne toucher qu’une partie extrêmement réduite de leurs gains, l’essentiel allant ainsi remplir les caisses de leurs cités, qui doit régulièrement choisir entre payer des Francs-Marins pour les protéger, payer des Écumeurs pour qu’ils les laissent tranquilles, ou investir dans des importations nécessaires à l’île, notamment en fer, dont ils sont très dépendants. Lorsque les pièces font défaut, Francs-Marins et Écumeurs sont payés en nature (artisanat, ressources, nourritures) ce qui étrangle parfois plusieurs villages qui peinent alors à se procurer des denrées.

Cette situation oppressante ne se débloque pas, puisque les Manarades sont victimes de la mauvaise réputation des Ocolidiens aux yeux du Continent qui ne les connaît pas plus que cela - et leur petite contrebande ne leur permet pas de briser ce cercle de misère économique.

Les Manarades font également face à un fléau qui les inquiète tout particulièrement : l’opium. Cultivant des opiacés pour l'exportation de drogue, une partie de leur production demeure bien évidemment dans leur archipel, et l’opium y fait des ravages, en particulier dans les cités de Nehevand et de Bakar, très tournées vers l’agriculture. Des quartiers particulièrement miséreux accueillent des fumeries d’opium où gisent des femmes et des hommes rongés par l’intangibilité de leurs rêves qu’ils préfèrent aux maux de leur vie. Un fléau qu’il est difficile d’endiguer, et qui explique en grande partie l’acharnement des Tasavi Karigai Manarades à prêcher que les épreuves de la vie permettent de faire rayonner l’âme - des mots qui, s’ils trouvent leur route vers le cœurs de la plupart, n’empêche pas de nombreux Manarades de se noyer dans la fumée de l’opium.

Les îles Manarades possèdent du sable, du bois, et produisent de quoi nourrir sa population grâce à des champs et des élevages, mais surtout, de la pêche. Tant que l’océan est généreux, les petits villages côtiers ne sont pas particulièrement sujets aux famines, se nourrissant essentiellement grâce à la pêche et à l’agriculture maritime (algues, coquillages). Dans les terres, les villages tournés vers l’agriculture généreuse des îles de Melihab et Gahabni mangent également à leur faim, tant que leurs récoltes ne sont pas détruites par les aléas du climat ou soumises à d’autres facteurs, comme les manœuvres de la pègre.

À l’inverse, les grandes villes, qui regroupent une importante partie de la population sont très vulnérables à la famine, car se trouvant dans l’impossibilité de s’approvisionner indépendamment en nourriture. Lorsque les récoltes sont mauvaises dans les campagnes, les agriculteurs fournissent bien moins les villes, ce qui entraîne une hausse du prix des denrées alimentaires et des famines pouvant s’avérer catastrophiques pour les citadins. En cas de famine, les pègres n’hésitent pas à envoyer leurs sbires dans les villages alentour pour récupérer de la nourriture par la force. Dans certains cas particulièrement sombres, il est arrivé que les milices des cités, voire des groupes de citadins indépendants commettent les mêmes méfaits pour tenter de survivre.

Les métaux sont rares, et le fer est notamment totalement absent des îles : les Manarades sont donc contraints d’importer l’intégralité de leur fer ou de leurs outils et armes en fer, chose qui engloutit régulièrement une bonne partie des réserves des cités. Pour tenter de pallier ce problème, bon nombre de Manarades sur les côtes se consacrent à un métier bien particulier : celui d’épaviste.

Les îles Manarades se trouvent face à un climat océanique quasi-équatorial. Il fait une vingtaine de degrés toute l’année, avec des températures pouvant cependant atteindre les trente-cinq degrés lors des épisodes de fortes chaleurs, ce qui n’ôte rien à l’humidité de l’atmosphère. Malgré ces températures clémentes, les saisons de Nivôse et de Floréal sont marquées par des épisodes pluvieux extrêmement importants, et parfois même par des cyclones. Si les cités et de nombreux villages sont construits en solide bois, avec des bâtiments bas et de bonnes fondations pour offrir moins de prise au vent, les champs et les embarcations de petite taille, ou qui ne sont pas mises à l’abri à temps, peuvent être totalement détruits par la violence du climat. La venue d’un ouragan sur les îles Manarades fait toujours des victimes, que ce soit sur son passage ou à cause des manques qu’entraînent ses destructions.

Enfin, on retrouve sur les îles Manarades certaines maladies véhiculées par les moustiques et autres insectes qui profitent du climat chaud de l’archipel, notamment des formes plus ou moins graves de la fièvre des îles (notamment la dengue). Ces maux sont principalement présents sur la petite île de Nilé, à cause de ses marécages, et dans les villages et villes à l’intérieur des terres. Les agglomérations côtières sont moins exposées ce mal, balayées par les vents océaniques.

Société

Îles manarades

Anciens

Une fois arrivé dans la quarantaine, les manarades commencent à être lentement considérés comme des anciens. Ce statut leur offre un respect relatif mais qui ne devient réel qu'une fois qu'ils sont véritablement très âgés et ont un physique qui corresponde à l'image de l'ancien : pilosité blanche, rides, barbe. Les anciens possèdent théoriquement le pouvoir de façon communautaire mais beaucoup ne s'en préoccupent pas.
Les anciens sont issus de toutes les branches de métier mais se retirent progressivement de la vie active en se reposant, si ils en ont, sur leur famille et leurs apprentis si ils sont mentors mais d'une manière générale, la communauté leur vient en aide si ils n'ont pas les moyens de vivre. Ils se réunissent souvent à divers endroits des villages ou villes pour bavarder entre eux de tout et de rien. Ce que beaucoup de manarades considèrent comme d'importantes délibérations et sages discussions sont la plupart du temps des bavardages sans importance.

Urbains

Les manarades vivent dans certaines petites villes et bourgs et y ont une vie simple. On y trouve tous les métiers et la vie y suit son cours avec certains plus aisés et d'autres plus pauvres. La criminalité et les dangers du pillage sont bien présents mais globalement, les manarades des villes jouissent d'une grande liberté mais de très peu de solidarité. La famille joue un rôle important et les manarades ont tendance à vivre à plusieurs générations sous un même toit, tous ses membres devant contribuer à honorer les plus anciens, ce qui crée fréquemment des conflits entre les plus vieux et leurs enfants et petit-enfants.

Villageois

Les villages manarades fonctionnent globalement comme dans les villes mais on n'y trouve que très peu d'artisans et services. La plupart travaillent dans le secteur primaire. La vie est beaucoup plus incertaine à cause du manque de sécurité, de la pauvreté, du rude labeur, de l'ennui et de la dépendance au climat mais peuvent généralement jouir d'une plus grande sécurité alimentaire puisqu'à moins d'un pillage, ils sont entièrement libres de faire ce qu'ils souhaitent de leurs récoltes.

Caboteurs

Les manarades, comme les ocolidiens, possèdent une large quantité de caboteurs actifs dans la pêche et le commerce mais très peu dans la criminalité navale. Les caboteurs manarades sont généralement considérés comme honnête mais ils sont aussi plus souvent la cible d'attaques. Le métier est donc considéré comme hautement dangereux et les familles de caboteurs ont généralement toutes perdues au moins un membre de leur génération dans les dangers de la mer.

Manarades ocolidiens

Les manarades qui vivent au sein des ocolidiens s'intègrent à leur système social tout en conservant en général leur culture. Ils sont surtout représentés parmi les entourages des nantis, les commodes, les esclaves et les incommodes. Ils sont aussi présents parmi les franc-marins et écumeurs mais en faible proportion. Ils sont totalement absents des paysans, des nantis et des isolés ainsi que des réfugiés.

Misère sociale

La vie dans les îles manarades est rarement aisé à cause de la pauvreté globale de l'archipel ocolidien mais qui est plus importante parmi les manarades puisque les manarades ne possèdent pas de ports d'attache qui permettent à des franc-marins ou écumeurs de directement y rapporter des richesses. Cependant, la vie y est un peu meilleure qu'au sein de Lig Ocolide grâce à la plus grande stabilité de la société manarade.
La violence est présente à cause de l'alcool ou de la criminalité mais elle est plus faible. En outre, elle concerne tous les manarades indistinctement puisque, contrairement à Lig Ocolide, il n'existe pas de caste relativement protégée comme les Commodes (il arrive fréquemment que des anciens soient agressés) et les petites milices n'ont qu'une efficacité très relative. De plus, les côtes manarades sont soumises comme toutes les îles ocolidiennes aux attaques d'écumeurs.
L'approvisionnement en nourriture, eau potable et biens de première nécessité n'est pas toujours garantie. La production au sein de l'archipel ocolidien est très variable à cause du temps ou de l'instabilité de la région. De plus, les îles manarades ne produisent pas tout et sont donc dépendants du passage de caboteurs marchands. La pénurie de certains biens est donc fréquente et des famines surviennent parfois. A moins d'être un ancien, il n'existe que très peu de solidarité au sein de la société manarade et les plus démunis sont abandonnés à leur sort.
L'hygiène, les conditions de vie et l'environnement des îles manarades étant difficiles, la maladie est un problème fréquent et malgré la plus grande proportion de soignants et érudits parmi les manarades, obtenir des soins demeure très difficile et souvent coûteux pour un résultat incertain.
Les manarades vivant au sein de Lig Ocolide subissent globalement les mêmes problèmes que les ocolidiens.

Populations

Les manarades sont relativement homogènes au sein des îles manarades mais tolèrent cependant les mariages mixtes et une large quantité de manarades ont des liens très directs avec les ocolidiens. Les îles manarades accueillent par ailleurs un nombre relativement important d'ocolidiens plus ou moins bien intégrés. Leurs récits parlant des qadjarides rend cependant tabou l’hypothèse d’une relation entre un manarade et un qadjaride malgré le fait que ces derniers soient absents de l’archipel ocolidien.

Signe distinctif

Les manarades ont tous un signe distinctifs. Lors de l'adolescence, ils doivent se faire tatouer les deux bras de divers symboles. Une fois à l'âge adulte, leur bras est ainsi recouverts de tatouages, ce qui permet de les identifier comme étant manarade.

Situation qadjaride

La diaspora qadjaride est absente de l'archipel ocolidien et des îles manarades. Les manarades sont très largement ignorant de ce que sont devenus les qadjarides (ils ignorent notamment la formation de la diaspora qadjaride). Toutefois, les qadjarides continentaux ont acquis un statut particulier dans les légendes traditionnelles manarades, celui de “bajihare” (littéralement en qadjaride comme en manarade “ceux qui ont fuit”). Ces légendes sont basées sur le récit de certains qui ont préféré fuir que de rester caché

Dans le langage courant des manarades, le terme de bajihare prévaut pour désigner les continentaux imaginaires tandis que “qadjaride” désigne le lointain passé. L’idée des bajihares est cependant plus un élément de folklore qu’une préoccupation du quotidien ou une préoccupation tout court.
La vision qu’a un manarade d’un qadjaride sera généralement entièrement forgée au cours de ses contacts avec eux mais il faudra tout de même du temps pour que la méfiance et l’image caricatural du bajihare se dissipe si ces contacts entre “cousins éloignés“ se déroulent bien.

Culture

  • Bavardage et commérage : la société des îles manarades est connue pour être un lieu où les gens bavardent à l'excès et où la moindre rumeur se répand à la vitesse de l'éclair. Les réputations se font et se défont très rapidement à cause de cela et plus d'une vie a été ruinée parce que divers commères ont simplement relayé une fausse rumeur. Pour autant, les manarades ocolidiens sont nettement moins concernés par la chose puisque la société ocolidienne n'est pas du tout aussi resserrée que celle des manarades.
  • Compromis : le compromis est un élément fondamental pour les manarades qu'ils associent à la sagesse.
  • Esprit d'entreprise : la culture manarade valorise la prise de décision volontaire et le fait de construire une fortune. Ils ont cependant en horreur les héritiers qui se considèrent comme importants du fait qu'ils ont hérité de l'argent et des succès de leurs parents. Ils considèrent qu'un véritable individu construit lui-même ou avec ses compagnons sa propre fortune et qu'ils en jouiront lors du soir de leur vie.
  • Gérontocratie : les manarades respectent tout particulièrement l'âge qu'ils associent à la sagesse. La jeunesse est synonyme d'impulsivité et d'idiotie. Ils ont tendance à considérer que l'âge est nécessaire pour être un bon dirigeant et valorisent l'expérience.
  • Influence de la culture caroggianne : la culture littéraire manarade a beaucoup incorporé des documents en tout genre issus de la république. Ainsi, les ouvrages culturels et de divertissements disponibles dans les petites bibliothèques manarades sont généralement originaires de la Vellabria. Paradoxalement, ils tendent à interpréter le dédain caroggian pour les qadjarides comme similaire à leur propre opinion de la diaspora qadjaride et ne s'en formalisent pas.
  • Nostalgie ambigüe : les manarades ont une relation très ambigue avec leurs origines issues de l'Empire Qadjaride. Ils le considèrent comme un âge d'or et une source de fierté mais le maudissent aussi en considérant qu'il était décadent, s'est attiré lui-même son sort et a « permis » leur massacre.
  • Ocolidiens : les manarades partagent largement la culture ocolidienne mais ont tendance à être plus discrets. Ils ne partagent ainsi pas l'idée de prise de l'espace ocolidienne et sont moins utilitaristes.
  • Culture de l'Océan : Les manarades ont toujours vécu dans l’archipel, et une immense partie de leur survie se doit à leur capacité à exploiter les richesses de la mer. Bien que discrets, les manarades sont ainsi reconnus dans bien des pratiques touchant de près ou de loin à la mer. Les professions telles que les pêcheurs, les tindoliers, les tisserands navals ou les fermiers du bord de mer sont souvent héritiers de traditions familiales générationnelles. Ils sont également connus comme étant d’excellents navigateurs, à travers l’archipel Ocolidien, le Royaume d’Eyjarfolk, ainsi que dans les rares cercles de marins du continent qui en auraient rencontré.
  • Flegme : les manarades tendent à ne pas beaucoup montrer leurs émotions et à avoir des réactions très discrètes. Sourire est considéré comme quelque chose qui ne se fait qu'entre personnes qui se connaissent déjà.
  • Tabac : les manarades sont de très grands consommateurs d'herbes à fumer en tout genre et tendent à préférer ce plaisir à l'alcool notamment. Fumer a une forte place dans la culture manarade et les manarades aiment beaucoup fumer socialement.
  • Tatouage : le tatouage a une fonction fondamentale dans la culture manarade mais ne se réalise que sur les bras. Un tatouage ailleurs est toléré mais est généralement considéré comme étant de mauvais goût.

Langue

Les manarades parlent principalement le capitalin et utilisent souvent les mêmes mots de patois que les ocolidiens. Ils parlent également leur propre dialecte proche du qadjaride, le manarade mais ont de nombreux termes différents ainsi qu’une prononciation différente.

Jeux

Les manarades jouent beaucoup, depuis toujours, dans l'espoir de trouver une distraction dans leurs quotidiens. Trois jeux se démarquent de l'ensemble dans la culture et se dresse dans des omniprésents dans les tavernes :

  • Ak’ha dî sapa :

Communément appelé les yeux du serpent en capitalin. C'est un jeux à deux, nécessitant une paire de dés.

Pour commencer, chaque joueur lance les dés. Le joueur qui a le plus haut score prend le premier tour - en cas d'égalité, chaque joueur lance à nouveau jusqu'à ce que l'ordre de jeu soit établi.

Une fois le jeu lancé, l'objectif de chaque joueur est d'être le premier à atteindre un total convenu, généralement 100 points pour un tour rapide ou 500 pour un jeu plus long. Le joueur dont c'est le tour lance ses dés, et le résultat de son jet s'ajoute à ses points. (ex : un trois et un six totalisent neuf points)

Le joueur peut choisir de lancer le dé aussi souvent qu'il le souhaite pendant son tour et de continuer à marquer des points. Il peut également choisir de terminer son tour après chaque jet, auquel cas les points de ce tour sont ajoutés à son total. Si, à un moment donné, le joueur obtient un total de sept, il perdra tous les points accumulés pendant ce tour et son tour se terminera, passant à l'autre joueur. Le premier joueur à atteindre le total convenu remporte la partie.

Bien-sûr à chaque fin de tour, il est coutume de boire un coup pour se déshydrater !

  • Jhutha Jagâla :

Communément appelé les dés trompeurs en capitalin. C'est un jeux à deux, nécessitant une paire de dés.

Pour commencer, chaque joueur lance les dés. Le joueur qui a le plus haut score prend le premier tour - en cas d'égalité, chaque joueur lance à nouveau jusqu'à ce que l'ordre de jeu soit établi.

Le joueur lance les dés en les gardant cachés, pour obtenir un score. Le score est déterminé en utilisant les dés les plus élevés comme valeur des dizaines et les plus faibles comme unités. En lançant un un et un quatre, le joueur obtient un score de 4-1 et ainsi de suite.

Le joueur peut alors choisir de déclarer son score honnêtement ou non. Si l'autre joueur ne le croit pas, il peut contester le jet de dé - si le défi est réussi, le joueur perdant doit boire. Si la déclaration est exacte, la personne ayant défier le jet doit boire. Si l'autre joueur choisit de ne pas défier, il doit accepter la victoire sans être découvert, et relancer. Quel que soit leur véritable score. Ils doivent maintenant déclarer un résultat encore plus élevé que celui du lancer précédent et ainsi de suite.

Une règle supplémentaire : le jet le plus bas possible (1-1) est considéré comme le plus élevé. Comme un as élevé dans les cartes, même au-dessus d'un (6-6). Si le joueur a la chance de jouer un 1-1, il ne peut être battu, l'autre joueur doit boire, peu importe le résultat - ou deux fois, s'il conteste la véracité du jet et perd quand même.

  • Attrape dî murahka :

Communément appelé l’attrape nigauds en capitalin. C'est un jeux à plusieurs, nécessitant une paire de dés. C’est un jeu très célèbre dans l’Archipel Ocolidien qui a coûté des fortunes à beaucoup de personnes. Pour commencer, chaque joueur doit ajouter une mise dans le pot. La misère est fortement déconseillée. Le premier joueur lance les dés, pari sur le jet suivant et passe les dés aux suivants. Le pari réside dans le fait d’avoir un score plus élevé ou moindre que le jet d’après !

Si le jet correspond à la prédiction (plus élevé ou non), le premier joueur peut retirer du pot le montant qu'il a misé, sans boire. Ex : le premier joueur obtient un 4 (3 et 1), il parie sur plus haut avec cinq pièces. Le deuxième lance et obtient un 7 (4 et 3), donc le premier joueur a gagné son pari ! Il retire les cinq pièces qu’il aura misé de base.

Si le résultat est mauvais, il doit ajouter sa mise dans le pot à la place. Ex : le premier joueur obtient un 11 (6 et 5), il parie 5 pièces que le jet suivant sera plus bas. Le deuxième obtient 12 (6 et 6) ainsi le premier doit mettre sa mise dans le pot soit 5 pièces.

Pire encore, si le deuxième jet correspond exactement au premier, il doit ajouter le double de sa mise dans le pot - sans parler de finir sa boisson ! Ex : le premier joueur obtient un 8 (4 et 4), il parie sur plus haut avec cinq pièces. Le deuxième lance et obtient un 8 (5 et 3), ainsi le premier met 10 pièces dans le pot et fini entièrement sa boisson.

Le tour passe ensuite au joueur suivant et le jeu continue jusqu'à ce que tous les joueurs, sauf un, soient appauvris ou inconscients. Celui encore debout peut gagner la mise !

Traditions

Fêtes

  • La Daura: dérivée de la tradition ocolidienne de l’Escorsar, la Daura est une course au cours de laquelle chaque participant se voit attacher d’un ruban à chaque poignet. La Daura est une course normale au cours de laquelle chaque participant peut saisir le ruban d’un autre afin de le gêner. La Daura, à la différence de l’Escorsar, est plutôt une épreuve d’endurance avec de longs trajets (souvent autour du village). La grande Daura de Bakar est particulièrement populaire et a lieu au milieu de Brumaire.
  • La Fête de la pêche: comme son nom l’indique, cette tradition est une fête d’origine ocolidienne de pêcheurs pratiquée à diverses dates dans les villages et villes côtières. Outre un banquet de poisson et de fruits de mer, la fête possède une course au cours de laquelle les équipes de pêcheurs doivent soulever leur embarcation (généralement, seules les barques sont autorisées) et courir ainsi jusqu’à un point d’arrivée. C’est une épreuve très physique mais souvent bon-enfant. Il est aussi courant que les barques soient peintes ou décorées pour l’occasion.
  • La Franchise: les manarades participent à la tradition ocolidienne de la franchise qui y est une tradition parmi les franc-marins. Environ tous les cinq ans, toutes les chartes se réunissent pour un grand tour commun des îles de l’archipel ocolidien en souvenir de la défaite d’Epilègue et du Royaume d’Ocolide mais aussi en commémoration de la capture de Gastaphedes. La date de l’événement est généralement secret et fait l’objet d’une obsession pour certain, de même que le trajet hypothétique. L’absence ou la présence simultanée de tant de navires franc-marins peut ainsi permettre à des marchands continentaux d’effectuer de très larges garnisons en n’ayant que les écumeurs à se préoccuper. Ces derniers sont aussi particulièrement intéressés à l’idée de pouvoir savoir où et quand ils n’auront aucune concurrence sérieuse (en dehors d’autres écumeurs). Enfin, la Franchise peut être une période de lourds troubles urbains et de changement de Syndic. La dernière franchise a eu lieu en mars 512.
  • La Lakara : tradition typiquement manarade lors des festivités, la Lakara consiste à prendre une grande perche de bois et à la planter dans le sol. Celle-ci est enduite d’un liquide collant ou glissant selon ce qui est disponible. Un prix est accroché au sommet. Les fêtards doivent alors simplement grimper au sommet pour collecter le prix. Dans les villes et villages manarades, il est traditionnel de réaliser des perches de tailles différentes pour avoir plusieurs défis. La Lakara est connue sous le nom de Madrier chez les ocolidiens qui ont adopté cette fête.
  • La Manara: fête ayant lieu durant le solstice de Nivôse et commémorant la sombre histoire des manarades. Chaque famille manarade se réunit chez elle et ferme toutes les issues et fenêtres de leur logement. Ils mangent ensemble un repas familial et boivent à des temps meilleurs. La tradition veut aussi que la Manara soit un moment de vérité et de confiance et il arrive souvent que des membres de la famille décident d’avouer certaines choses à leurs proches dans ce contexte.
  • Le Naufrage: festivité typique de Lig Ocolide ayant lieu lors du solstice de Thermidor. On fête le jour le plus chaud en réalisant de grandes quantités de radeaux et de plate-formes reliant des barques et de petites embarcations dans les ports. Cette ville flottante éphémère devient un lieu de festivités assez informelles. L’événement n’a notoirement jamais lieu à Rémore ou Gastaphedes mais par contre, les festivités de Fiera, de Jable et d’Ocolide ainsi que du port manarade de Marata sont connus pour être particulièrement populaires, attirant des fêtards d’autres villages et villes. Dans le reste des ports et villages côtiers des manarades, la fête est généralement plus calme.

Amour et sexualité

Ruhalikai

L’amour occupe une place importante chez les manarades. En effet, ceux-ci considèrent qu’il est possible de trouver son Ruhalikai. C’est un mot difficile à traduire, qui pourrait s’apparenter à prisme d’âme.

L’idée est qu’une relation durable avec un autre individu dans le cadre d’une union doit tendre vers le Ruhalikai, c’est-à-dire la capacité de chaque partenaire à faire resplendir l’âme de l’autre. La famille et la communauté occupant une place importante chez les manarades, il est nécessaire qu’un couple qui se forme pour la durée soit stable et enrichissant - un mariage malheureux conduirait à des dissensions internes, et la création d’un cadre de vie néfaste pour la famille à venir.

L’objectif n’est pas ici de se mettre en couple avec un partenaire qui nous ressemble en tout point, mais avec qui l’on s’accorde harmonieusement, et qu’entre les deux naisse une alchimie positive qui les pousse, l’un et l’autre, vers le meilleur, et leur donne envie de se dépasser l’un pour l’autre.

Afin d’assurer que le couple à venir soit harmonieux, les Manarades sont invités à passer du temps en concubinage avant de se marier, et à pratiquer ensemble toutes les activités d’un couple marié afin de voir si les choses se passent bien.

Le mariage entre manarades et étrangers de toutes fois arbitrées est totalement accepté. Le peuple manarade est loin d’avoir les moyens de prôner le chauvinisme reproductif, ils ne sont pas assez nombreux pour cela. De plus, c’est un peuple de la mer, qui a accueilli pendant des centaines d’années dans son archipel des ressortissants de tout le continent.

Sexualité

Les manarades considèrent qu’avoir des relations sexuelles avant le mariage est non seulement souhaitable, mais même nécessaire. Quelqu’un qui ne saurait pas comment se satisfaire, ou qui s’avèrerait incapable de correspondre aux attentes de son partenaire une fois marié, risquerait de s’engager dans une voie de frustration qui mettrait en péril l’équilibre et l’harmonie de leur couple marié.

Les manarades sont relativement pudiques, dans la mesure où leur humour ne tourne pas particulièrement autour du sexe et qu’ils évitent de parler de leur vie sexuelle en public. Cependant, la sexualité n’est pas un sujet tabou envers des partenaires, en concubinage comme en mariage, ni auprès des Artisans, qui vont souvent servir de conseillers de couple si besoin est.

Si le batifolage pré-marital est totalement accepté, il est solidement proscrit pour un couple en concubinage ou un couple marié. Lorsque des manarades décident de s’unir - ou de vivre ensemble pour voir s’ils s’accordent - il devient inconcevable d’aller voir ailleurs.

Les couples non-mariés qui ne désirent pas d’enfant ont recours aux moyens de contraception issus de l’apothicairerie et de l’herboristerie. Sur les îles Manarades comme ailleurs dans l’Ancien Monde, ces pratiques sont assez incertaines : aussi, un couple en concubinage dont la femme se retrouverait enceinte est perçu comme un signe favorable à leur mariage. Ainsi, une femme tombant enceinte lors d’un concubinage va être, avec son compagnon, soumise à une immense pression sociale et religieuse afin de se marier.

Il arrive régulièrement qu’un jeune couple décide d’annoncer leur mariage justement en concevant leur enfant et en révélant la grossesse et leur volonté d’union à leur famille. Cette pratique répandue permet d’enchaîner festivités et accouchement, ou accouchement et festivités, tout en garantissant la fertilité d’un couple avant de sceller leur mariage religieux, et d’éviter les déconvenues.

Loisirs

Les îles manarades n’offrent pas une grande variété de loisirs. Les loisirs de l’intellect sont moins limités qu’au sein de Lig Ocolide mais restent le privilège (et souvent la préférence) des érudits. Le théâtre et la littérature, principalement d’origine caroggianne sont particulièrement appréciés mais demeurent rares, surtout en dehors de Marata. Les danseurs et chanteurs sont rares, émigrant souvent vers les villes ocolidiennes, notamment à Sohdes, où se trouve l’argent. Par contre, les conteurs sont très nombreux et très appréciés parmi les manarades.

Les manarades doivent souvent se contenter de plaisirs simples: bavarder, boire, jouer aux dés ou à d’autres jeux ne nécessitant pas beaucoup de matériel, nager, se prélasser ou dormir (deux des rares choses pour lesquelles le climat chaud de l’archipel est véritablement utile). Globalement, les manarades sont forcés de se créer leurs propres loisirs, ce qui fait qu’en dehors des villes et en mer, la vie manarade peut être atrocement ennuyeuse. Pour contrecarrer cet ennui et lorsqu’aucun conteur n’est présent, le bavardage et les commérages sont l’activité principale.
Les manarades sont également de grands amateurs de sports, que ce soit de compétition (course, javelot, daura, etc) mais aussi de balles. Les manarades fabriquent de petites balles de cuir et pratiquent plusieurs jeux avec elles.

Dans les villes, il existe plusieurs types de loisirs, notamment aux contacts des ocolidiens. Tavernes, auberges et lupanars offrent boisson, nourriture, jeux, parfois spectacle et de la compagnie tarifée d’hommes ou femmes. Faire la fête chez les manarades est cependant nettement plus calme et l’on préfère largement fumer du tabac ou des herbes à fumer à la consommation excessive de boisson.

Vêtements

Les manarades ont globalement les mêmes habitudes vestimentaires que les ocolidiens à quelques exceptions près.

La couleur noir a tendance à prédominer par rapport aux couleurs et les plus riches manarades ont tendance à préférer des tenues sobres et unies dans cette couleur, ce qui leur donne un aspect souvent austère. Le cuir est également nettement plus courant.

En dehors des bras qui sont presque systématiquement laissés au vent pour laisser apparaître les tatouages, les tenues manarades sont souvent très couvrantes et ne mettent pas en valeur les formes corporelles ou les muscles.

Les manarades portent souvent de petits bijoux en cuivre mais sans pierre précieuse.

Maquillage

Le maquillage à la continentale est presque inexistant dans les îles Manarades. Bien qu’il soit connu à travers les vagues successives de migrants venant vivre dans l’archipel Ocolidien, les Manarades y sont relativement hermétiques.

Ils utilisent plutôt du maquillage sombre au quotidien, essentiellement pour les paupières et le pourtour des yeux, une habitude venue de la grosse population de Manarades exerçant des métiers liés à la mer (pêcheurs, épavistes, caboteurs, et ainsi de suite). Le maquillage extrêmement coloré est réservé pour les fêtes populaires.

Perforations

Outre les oreilles, les perforations ne sont pas courantes chez les Manarades. Parfois, sous l’influence des cultures continentales importées par les Ocolidiens, certains Manarades vont pratiquer des perforations de visage, essentiellement dans les communautés Manarades vivant dans les cités Ocolidiennes. Les perforations sont clairement considérées comme une pratique continentale.

Si certaines nations ont comme habitude de marquer leurs esclaves à l’aide d’un tatouage en forme d’anneau au doigt, ce n’est pas le cas des Manarades, pour qui le tatouage revêt une signification importante. Les perforations sont donc utilisées pour les esclaves, marqués à l’aide de clous d’oreille.

Tatouages

Le tatouage occupe une place centrale dans la culture et la société Manarade. Pratiqué à l’encre de seiche et au henné, il y est maîtrisé depuis toujours, dérivant des pratiques de l’Empire Qadjaride. Les informations à ce sujet sont disponibles sur cette page.

Coloration des cheveux

Chez les Manarades, vieillir est un facteur d’élévation sociale. Il n’y a donc aucun avantage à chercher à préserver une apparence trop jeune en société. Certains Manarades se teignent partiellement les cheveux au henné, par pur goût esthétique, à l’instar de l’ancienne Syndic, Darea Besivi. Mais cette pratique demeure marginale et peu pratiquée.

Spécificités locales

Les Manarades, essentiellement jeunes, aiment à peindre des motifs de pâte de henné sur leur corps. Pour s’amuser, pour préparer des tatouages définitifs sur leurs bras, ou à l’occasion de cérémonies et de fêtes, pour faire joli. Les Larakus ont également pour tradition, avant certaines batailles ou grandes chasses, de poursuivre les motifs de leurs bras tatoués avec des dessins au henné, sur leur buste, leur dos et leur visage.

Spécialités culinaires et artisanales

La cuisine manarade est très proche de celle de Lig Ocolide mais est globalement beaucoup plus sucrée. Les manarades sont particulièrement friands de poissons.

Plats

  • Piments confits : le piment confit et séché est une délicatesse que les manarades aiment à grignoter avec une boisson en soirée. Il est parfois cuit et utilisé comme condiments ou flambé au rhum.

Boissons

  • Cochehima : le cochehima est une boisson alcoolisée à base de noix de coco fermentée avec des épices (variables selon les recettes) et du sirop de canne. Il est souvent préféré au rhum.
  • Sirop de canne : sirop à base de sucre de canne liquide très populaire parmi les manarades mais qui s'exporte aisément par la contrebande ocolidienne comme alternative sucrante au miel. Il s'utilise en cuisine ou en supplément de boissons alcoolisées.

Produits

  • Herbes à fumer : les manarades cultivent de nombreuses herbes à fumer et composent des mélanges après séchage. Ces mélanges d'herbes sont alors roulés dans du papier ou de grandes feuilles et fumées à la bouche. Alternativement, elles se fument également à la pipe.
  • Pots fumants : les pots fumants sont des pots à couvercle percé contenant un mélange d'herbes à fumer et de différentes épices et extraits odorants dans lesquels on place des charbons ardents. La fumée s'élève alors par les trous du couvercle. Certains modèles plus raffinés possèdent un petit système de balancier intégré au couvercle faisant s'agiter un petit éventail permettant de mieux diffuser la fumée odorante. Le pot est placé dans une pièce de réunion et sert à détendre l'atmosphère pendant que l'on discute.

Savoirs

Éducation

Pour des informations plus détaillées, consultez la page généraliste de l'éducation.

Les manarades entretiennent dans leurs villages de petites écoles où certains anciens transmettent leur savoir aux jeunes enfants contre une rémunération des parents. Cet enseignement se limite cependant principalement à l'alphabet, les bases mathématiques, certaines subtilités du capitalin et du manarade.
Tout le reste de l'éducation, si elle est possible, fonctionne sur la base du mentorat. Un jeune manarade est mis au service (presque similaire à l'esclavage) d'un mentor (généralement d'âge mur) et vit avec lui. Le mentor lui transmet son savoir et se sert de lui comme assistant de vie et de profession. Cette relation n'est pas seulement éducative mais est aussi affective et le mentor est à la fois un ami et un parent de substitution.

Sciences

Les manarades ont globalement perdu l'héritage scientifique de l'Empire qadjaride même si, lorsqu'ils trouvent des théories issus de celui-ci, ils auront une appréciation toute particulière pour celui-ci.
Les manarades ont globalement reconstitué une petite communauté scientifique en fournissant des assistants aux érudits réfugiés du continent. Ces assistants sont devenus eux-mêmes des érudits et ont constitué un noyau d'érudits. Ces érudits possèdent de bonnes connaissances que l'on peut considérer comme égales avec celles d'un érudit capitalin ou hura mais puisque l'archipel ocolidien est si peu propice au développement intellectuel, ils ne sont guère capable d'innover et expérimenter. Le climat ocolidien est aussi très peu propice à la conservation de livres et, en l'absence d'imprimeries, les érudits manarades doivent consacrer une grande partie de leur temps à la conservation du savoir et au renouvellement de petites bibliothèques. L'érudition manaradique met très fortement en avant la connaissance encyclopédique et encouragent un scientifique à pouvoir réciter des théories par coeur.

Flotte Manarade

Les navires Manarades sont bien loin de pouvoir rivaliser au combat avec les flottes des autres nations, cependant, ils en ont perfectionné l’ouvrage et la réalisation pendant des générations, créant des navires peut-être humbles à l’oeil, mais rapides et sûrs, cherchant davantage à esquiver et distancer les mauvaises rencontres qu’à les combattre, quelles qu’elles soient.

Peuple tourné vers l’océan depuis toujours, le principal avantage des Manarades en mer reste leur connaissance poussée de la navigation. Cependant, l’archipel Manarade ne dispose pas de chantiers navals assez conséquents pour y voir naître de gros navires. Les Nantis manarades les achètent alors à des ocolidiens à prix d’or, expliquant leur rareté.

Embarcations des pêcheurs

Les navires des pêcheurs représentent la majorité de la flotte manarade. Ils appartiennent souvent à une famille, et vont être entretenus avec soin, décorés et gravés. Le navire d’une famille de pêcheurs ne dépasse pratiquement jamais le simple mât. Pour ces pêcheurs, l’embarcation représente leur plus grande richesse et leur outil de travail principal, avec leurs filets, lignes, harpons et pièges : ils en dépendent pour se nourrir et pour vendre leurs prises aux caboteurs qui les emmènent vers les grandes villes. Ainsi, ils en prennent grand soin.

Navires caboteurs

Les caboteurs composent une part importante des navigateurs Manarades. Ils profitent de leur bonne connaissance de l’archipel pour transporter denrées et personnes entre les îles Manarades, mais également vers le reste de l’archipel Ocolidien. Leurs embarcations sont bien plus variées que celles des pêcheurs, et les caboteurs font usage de petits navires classiques, mais également de bicoques et de tricoques, de conception typiquement Manarade. À l’instar des pêcheurs, les caboteurs dépendent de leur navire pour leur travail, et donc, leur survie : les navires des caboteurs sont donc traités avec le même soin, décorés et colorés de teintes vives.

Navires épavistes

Certains navigateurs et marins Manarades se consacrent parfois à une activité typique de la nation : celle d’épaviste. Leurs navires sont souvent monocoques, plus grands mais très simplistes pour transporter aisément le fruit de leurs collectes. Lorsqu’ils n’ont pas de navire assez grand, les épavistes constituent des flottilles de petites embarcations. Comme toujours, ces navires sont précieux aux yeux des Manarades : ils sont ainsi décorés, gravés, souvent peints et colorés.


Esthétisme

Le navire d'une famille Manarade est presque systématiquement son bien le plus précieux. Ceux-ci sont conçus avec soin, traités avec respect, et toujours décorés. Les voiles sont souvent teintées d'une couleur sombre et ornées de motifs aux couleurs vives. Des symboles et dessins, gravés ou pyrogravés, couvrent très souvent le mât et les différentes pièces du navire, ce qui fait que les navires Manarades sont très reconnaissables.

Les navires qui dérogent à cette règle sont les navires bâtis volontairement à des fins de contrebande, sensés ne pas attirer l'attention.

Diplomatie

Continentaux

Les Manarades ne sont pas connus de la plupart des nations continentales qui ignorent tout simplement leur existence. On retrouve dans cette catégorie le Royaume Central, la Grande Huratelon, la Nation Adaarionne et les Tribus Vaahva. Lorsqu’un ressortissant de ces nations rencontre un Manarade, il peut, selon son expérience, le confondre avec un Ocolidien ou un Qadjaride. Ainsi, la méfiance est, de prime abord, généralement de mise. Les Manarades sont bien au fait de cette méfiance, qu’ils ressentent en retour envers les continentaux, qu’ils jugent souvent faux et trop intéressés.

Diaspora Qadjaride

Les Qadjarides ignorent pour la plupart l’existence des Manarades, mais les plus portés sur l’histoire savent que d’autres descendants de l’Empire Qadjaride sont restés dans l’archipel Ocolidien. Cependant, les Manarades sont bien au fait que les Qadjarides, qu’ils nomment “Bajihares”, existent - mais ignorent tout d’eux. Séparés depuis des siècles, ces deux peuples n’ont plus grand chose en commun. Ils n’ont aucun contact et feront naturellement preuve de méfiance face à l’inconnu.

Royaume d'Eyjarfolk

Les Manarades voyagent beaucoup à travers l’archipel Ocolidien, mais se rendent également parfois - quoique fort rarement - au Royaume d’Eyjarfolk à bord de navires Ocolidiens. Le peuple Eyjarska jouit d’une bonne réputation spéculée parmi les Manarades, qui les perçoivent comme des gens chaleureux, accueillants et respectueux, partageant un amour commun pour l’océan. Cette bonne réputation imaginée fonctionne étonnement dans les deux sens. Cependant, les Eyjarskas ont la réputation d’être les pires cuisiniers du monde connu, notamment à cause de leurs plats à base de poisson fermenté, et le climat d’Eyjarfolk décourage énormément les Manarades à tenter d’entretenir des liens réels avec ceux qu’ils nomment les “Utarados”. Globalement, il ne s’agit principalement que de “on dit”, les deux peuples ne se croisant finalement que très rarement. Politiquement, la Syndic Manarade et la reine d’Eyjarfolk n’entretiennent aucune relation.

Lig Ocolide

Les manarades constituent aujourd'hui une minorité de Lig Ocolide, vivant globalement en paix avec les ocolidiens malgré les usuels pillages et petits conflits caractérisant l'archipel ocolidien. D’ailleurs des nombreux Manarades sont présents dans pratiquement toutes les villes Ocolidiennes. Historiquement, les Manarades regardaient les Ocolidiens comme des descendants des colonisateurs suivant l’Empire Central qui chassait l’empire qadjaride et ses ressortissants. Cependant, les Ocolidiens ont désormais surtout la réputation d’être chaotiques et imprévisibles sauf pour ceux vivants sur leurs îles. Inversement, les Ocolidiens considèrent les Manarades comme des leurs, vivant dans la même misère. Cela n'empêche pas qu'à la moindre opportunité, un ocolidien fera un coup fourré à un manarade comme il l'aurait fait à un autre ocolidien. Certains Ocolidiens les jugent mous et faibles suite à la guerre contre la République marchande, là où d’autres, souvent un peu plus éduqués, auront davantage de d'attrait pour eux, en grande partie envers les artisans iconodoules d'origine manarade ou envers les manarades dit "utiles", travaillant dans le service à la personne (scribe, comptable…)

République Marchande de Caroggia

La République Marchande de Caroggia jouit d’une image ambigüe chez les Manarades. En effet, il existait une communauté Caroggiane dans la cité de Marata. Avec cette communauté, les Manarades ont découvert la culture Caroggiane, en particulier la littérature et le théâtre. Cependant, si les Caroggians ne sont pas mal vus, bien que considéré comme cupides et prétentieux, la République Marchande en tant que nation est regardée avec la même méfiance que le reste du continent. Du côté Caroggian, la République Marchande ignore l’existence des Manarades, les associant à des Ocolidiens.

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Trivia