Manarades

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Manarades

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Administration
Forme de l'état Gérontocratie
Capitale Nehevand
Dirigeant Darea Besivi
Religion culte des images
Langue officielles Manarade
Capitalin
Géographie
 
Démographie
Population totale 90 000
Gentilé Manarade


Territoire

Carte de l'ancien monde

Les manarades vivent principalement sur les îles manarades, un ensemble composé des îles de Melihab, Gahabni et Nilé dans l'archipel ocolidien. En dehors de ces trois îles, ils cohabitent avec les ocolidiens dans le reste de l'archipel ocolidien.

Principales villes

  • Bakar : seule ville de l'île de Gahabni, très connue pour ses herbes à fumer mais aussi pour être une planque populaire des ocolidiens et écumeurs.
  • Nehevand : principale ville manarade sur l'île de Melihab, parfois considérée comme capitale manarade à cause de vestiges datant de l'Empire Qadjaride. Elle constitue le centre relatif de l’érudition manarade.
  • Marata : bourg portuaire de l'île de Melihab, centre du commerce manarade.
  • Sohdes: ville ocolidienne en dehors des îles manarades abritant une large communauté manarade.

Attributs

Nom

Le mot manarade signifie littéralement « ceux qui sont restés » par opposition aux “bajihare” (“ceux qui ont fuit”) qui composent la diaspora qadjaride. Les manarades, bien qu'héritiers de l'Empire qadjaride réfutent l'utilisation du nom de qadjaride.

Emblème

L'emblème manarade se compose d'un loup noir stylisé rugissant et portant une hallebarde sur fond orange, l'ancien symbole de l'Empire Qadjaride. Le loup est généralement représenté comme affaibli, blessé ou invalide. Cette emblème est cependant traditionnel et n'est que très rarement utilisé.

Symboles

Historique

Les manarades sont les descendants de l'Empire Qadjaride. Après que leur empire ait été détruit en 56 par l'Empire Central après avoir connu de nombreuses autres catastrophes, beaucoup de survivants qadjarides se sont cachés dans de petites îles ou dans des grottes durant le massacre. Beaucoup ont réussi à prendre de petites embarcations et à fuir sur le continent où ils formèrent la diaspora qadjaride. Les manarades, eux, sont les descendants de ceux qui sont restés. Ils formèrent de petits villages précaires, fuyant à la moindre approche de colons capitalin. Cette période de dissimulation dura environ un siècle et est connue comme le « temps de l'ombre » ou Saidovara.
Après la destruction de la Ligue d'Ocolide et l'abandon de l'archipel ocolidien par l'Empire Central en l’an 92, beaucoup de manarades ont commencé à s'établir en villages plus permanents. Des contacts commencèrent également à se faire entre nouveaux ocolidiens et manarades et, petit à petit, des relations s'établirent bien que rarement chaleureuse. Les manarades finirent par s'établir définitivement dans ce qui constitua les îles manarades, fondant même la ville de Nehevand sur des ruines qadjarides en 188.

Lors de l'unification ocolidienne sous le roi écumeur, les manarades se soumirent pacifiquement et ne participèrent pas non plus aux révoltes qui secouèrent Lig Ocolide après le désastre du siège d'Indubal. Depuis cette époque, ils n'ont guère marqué l'histoire.

Situation actuelle

Les manarades constituent aujourd'hui une minorité de Lig Ocolide, vivant globalement en paix avec les ocolidiens malgré les usuels pillages et petits conflits caractérisant l'archipel ocolidien.

Lois et organisation politique

Dirigeant

Darea Besivi, surnommée Darea d'Acier, est l'actuelle Syndic manarade.
Femme d'âge mûr originaire de Bakar, elle est réputée avoir un caractère particulièrement bien trempé et qui a démontré une grande habileté à négocier avec les ocolidiens et visite parfois certains syndics des îles proches. Elle a notamment réussi à plusieurs reprises à éviter des pillages d'écumeurs en échange du paiement d'un tribut. Elle est cependant loin de faire l'unanimité et son côté autoritaire dérange plus d'un.

Entités politiques

Syndic manarade

Le syndic manarade, un terme issu des syndics ocolidiens, n'est pas réellement un dirigeant des manarades puisqu'il n'a pas de pouvoir légal, d'administrations ou de forces pour le soutenir. Le syndic manarade est désigné par une grande réunion des conseils des anciens des trois îles manarades à Nehevand. Élu jusqu'à sa mort, il est surtout responsable d'assurer un minimum de coordination entre les conseils d'anciens des différentes îles et sert d'interlocuteur général si besoin est. A cause de ce statut, il est généralement contraint de voyager en permanence entre les différents villages et bourgades mais il séjourne souvent à Nehevand ou Marata.

Conseils des anciens

Chaque village et bourg possède sont propre conseil des anciens. Toutes les affaires politiques ainsi que la justice sont gérées de façon informelle par les conseils des anciens qui réunissent tous les anciens de la localité. Ils jugent et prennent des décisions en fonction de leurs opinions et sur la base des coutumes locales. Ce sont également eux qui sont chargés de considérer qu'un manarade est suffisamment âgé pour être considéré comme un ancien. Ce mode de gestion est cependant très peu autoritaire et les bourgs et villages ne sont pas véritablement gérés.

En dehors des îles manarades

En dehors des îles manarades, les manarades sont intégrés au mode de fonctionnement ocolidien.

Relation avec Lig Ocolide

Les manarades ont une attitude de non-aggression vis-à-vis de Lig Ocolide et collaborent avec les différents syndics lorsque des relations sont nouées. Cependant, cette relation est beaucoup plus froide du côté manarade que du côté ocolidien. Ils tendent à considérer que les ocolidiens en général comme les descendant des responsables de la destruction de l'Empire qadjaride. Ils considèrent cependant leurs ancêtres et surtout leurs chefs étaient aussi responsables. Ils sont résignés à l'idée que l'archipel ocolidien ne sera jamais à eux et composent avec les ocolidiens, notamment car les manarades savent qu'ils ont besoin de ces derniers. Au quotidien, les relations varient mais globalement cordiales lorsqu'elles sont pacifiques.

Militaire

Armée

Les manarades ne disposent pas d'armée organisée et collaborent parfois avec des ocolidiens, généralement contre d’autres ocolidiens.

Sécurité locale

Au sein des îles manarades, les villes et villages fonctionnent grâce à de petites milices réunissant des volontaires armés de javelot, de hallebardes, de frondes ou de cimeterres. Le maintien de la paix au quotidien est assuré par les volontaires les plus dévoués et quelques autres qui se relaient. Le système n'est cependant guère efficace et la criminalité dans les îles manarades est importante.

Situation militaire

En dehors des occasionnelles attaques d'écumeurs et de l'activité de bandes armées criminelles, les manarades sont en paix.

Religion

Les manarades ont pour religion dominante le culte des images de Lig Ocolide mais y intègrent leur propre folklore s'ajoutant aux traditions religieuses ocolidiennes. La Confrérie iconodoule est présente au sein des îles manarades et y compte plusieurs artisans reconnus.

Économie

Les manarades vivent selon le même modèle économique que Lig Ocolide mais avec un moindre accent sur l'économie maritime. Leur économie est très largement basé sur la subsistance (artisanat, production, services) mais ils sont également plus présents dans les professions littéraires et intellectuels de Lig Ocolide. Beaucoup de manarades vendent ainsi leurs services en tant que scribe, comptable, archivistes, libraires, tenanciers de commerce, etc. Ils servent souvent d'assistants aux quelques érudits ocolidiens. En outre, les manarades sont également parmi les rares producteurs de verre de l’archipel ocolidien et fabriquent des céramiques très appréciées au sein de celui-ci. Enfin, leurs cultures fait largement la part belle aux herbes à fumer dont ils réalisent différents mélanges et utilisent superstitieusement de façon médicinale.

Monnaie

Il n'existe pas de monnaie officielle sur l'archipel ocolidien et l'on y utilise des pièces de monnaie issus de tout le continent mais tout particulièrement la roye et l'azalan.

Esclavagisme

Les manarades pratiquent l'esclavage comme les ocolidiens mais réglementent davantage. Seuls les anciens peuvent condamner quelqu'un à l'esclavage même si certaines bandes armées n'hésitent pas à capturer des manarades isolés pour les revendre.

Société

Îles manarades

Anciens

Une fois arrivé dans la quarantaine, les manarades commencent à être lentement considérés comme des anciens. Ce statut leur offre un respect relatif mais qui ne devient réel qu'une fois qu'ils sont véritablement très âgés et ont un physique qui corresponde à l'image de l'ancien : pilosité blanche, rides, barbe. Les anciens possèdent théoriquement le pouvoir de façon communautaire mais beaucoup ne s'en préoccupent pas.
Les anciens sont issus de toutes les branches de métier mais se retirent progressivement de la vie active en se reposant, si ils en ont, sur leur famille et leurs apprentis si ils sont mentors mais d'une manière générale, la communauté leur vient en aide si ils n'ont pas les moyens de vivre. Ils se réunissent souvent à divers endroits des villages ou villes pour bavarder entre eux de tout et de rien. Ce que beaucoup de manarades considèrent comme d'importantes délibérations et sages discussions sont la plupart du temps des bavardages sans importance.

Urbains

Les manarades vivent dans certaines petites villes et bourgs et y ont une vie simple. On y trouve tous les métiers et la vie y suit son cours avec certains plus aisés et d'autres plus pauvres. La criminalité et les dangers du pillage sont bien présents mais globalement, les manarades des villes jouissent d'une grande liberté mais de très peu de solidarité. La famille joue un rôle important et les manarades ont tendance à vivre à plusieurs générations sous un même toit, tous ses membres devant contribuer à honorer les plus anciens, ce qui crée fréquemment des conflits entre les plus vieux et leurs enfants et petit-enfants.

Villageois

Les villages manarades fonctionnent globalement comme dans les villes mais on n'y trouve que très peu d'artisans et services. La plupart travaillent dans le secteur primaire. La vie est beaucoup plus incertaine à cause du manque de sécurité, de la pauvreté, du rude labeur, de l'ennui et de la dépendance au climat mais peuvent généralement jouir d'une plus grande sécurité alimentaire puisqu'à moins d'un pillage, ils sont entièrement libres de faire ce qu'ils souhaitent de leurs récoltes.

Caboteurs

Les manarades, comme les ocolidiens, possèdent une large quantité de caboteurs actifs dans la pêche et le commerce mais très peu dans la criminalité navale. Les caboteurs manarades sont généralement considérés comme honnête mais ils sont aussi plus souvent la cible d'attaques. Le métier est donc considéré comme hautement dangereux et les familles de caboteurs ont généralement toutes perdues au moins un membre de leur génération dans les dangers de la mer.

Manarades ocolidiens

Les manarades qui vivent au sein des ocolidiens s'intègrent à leur système social tout en conservant en général leur culture. Ils sont surtout représentés parmi les entourages des nantis, les commodes, les esclaves et les incommodes. Ils sont aussi présents parmi les franc-marins et écumeurs mais en faible proportion. Ils sont totalement absents des paysans, des nantis et des isolés ainsi que des réfugiés.

Misère sociale

La vie dans les îles manarades est rarement aisé à cause de la pauvreté globale de l'archipel ocolidien mais qui est plus importante parmi les manarades puisque les manarades ne possèdent pas de ports d'attache qui permettent à des franc-marins ou écumeurs de directement y rapporter des richesses. Cependant, la vie y est un peu meilleure qu'au sein de Lig Ocolide grâce à la plus grande stabilité de la société manarade.
La violence est présente à cause de l'alcool ou de la criminalité mais elle est plus faible. En outre, elle concerne tous les manarades indistinctement puisque, contrairement à Lig Ocolide, il n'existe pas de caste relativement protégée comme les Commodes (il arrive fréquemment que des anciens soient agressés) et les petites milices n'ont qu'une efficacité très relative. De plus, les côtes manarades sont soumises comme toutes les îles ocolidiennes aux attaques d'écumeurs.
L'approvisionnement en nourriture, eau potable et biens de première nécessité n'est pas toujours garantie. La production au sein de l'archipel ocolidien est très variable à cause du temps ou de l'instabilité de la région. De plus, les îles manarades ne produisent pas tout et sont donc dépendants du passage de caboteurs marchands. La pénurie de certains biens est donc fréquente et des famines surviennent parfois. A moins d'être un ancien, il n'existe que très peu de solidarité au sein de la société manarade et les plus démunis sont abandonnés à leur sort.
L'hygiène, les conditions de vie et l'environnement des îles manarades étant difficiles, la maladie est un problème fréquent et malgré la plus grande proportion de soignants et érudits parmi les manarades, obtenir des soins demeure très difficile et souvent coûteux pour un résultat incertain.
Les manarades vivant au sein de Lig Ocolide subissent globalement les mêmes problèmes que les ocolidiens.

Peuple

Les manarades sont relativement homogènes au sein des îles manarades mais tolèrent cependant les mariages mixtes et une large quantité de manarades ont des liens très directs avec les ocolidiens. Les îles manarades accueillent par ailleurs un nombre relativement important d'ocolidiens plus ou moins bien intégrés. Leurs récits parlant des qadjarides rend cependant tabou l’hypothèse d’une relation entre un manarade et un qadjaride malgré le fait que ces derniers soient absents de l’archipel ocolidien.

Signe distinctif

Les manarades ont tous un signe distinctifs. Lors de l'adolescence, ils doivent se faire tatouer les deux bras de divers symboles. Une fois à l'âge adulte, leur bras est ainsi recouverts de tatouages, ce qui permet de les identifier comme étant manarade.

Situation qadjaride

La diaspora qadjaride est absente de l'archipel ocolidien et des îles manarades. Les manarades sont très largement ignorant de ce que sont devenus les qadjarides (ils ignorent notamment la formation de la diaspora qadjaride). Toutefois, les qadjarides continentaux ont acquis un statut particulier dans les légendes traditionnelles manarades, celui de “bajihare” (littéralement en qadjaride comme en manarade “ceux qui ont fuit”). Ces légendes sont basées sur le récit de certains qui ont préféré fuir que de rester caché

Dans le langage courant des manarades, le terme de bajihare prévaut pour désigner les continentaux imaginaires tandis que “qadjaride” désigne le lointain passé. L’idée des bajihares est cependant plus un élément de folklore qu’une préoccupation du quotidien ou une préoccupation tout court.
La vision qu’a un manarade d’un qadjaride sera généralement entièrement forgée au cours de ses contacts avec eux mais il faudra tout de même du temps pour que la méfiance et l’image caricatural du bajihare se dissipe si ces contacts entre “cousins éloignés“ se déroulent bien.

Culture

  • Bavaradage et commérage : la société des îles manarades est connue pour être un lieu où les gens bavardent à l'excès et où la moindre rumeur se répand à la vitesse de l'éclair. Les réputations se font et se défont très rapidement à cause de cela et plus d'une vie a été ruinée parce que divers commères ont simplement relayé une fausse rumeur. Pour autant, les manarades ocolidiens sont nettement moins concernés par la chose puisque la société ocolidienne n'est pas du tout aussi resserrée que celle des manarades.
  • Compromis : le compromis est un élément fondamental pour les manarades qu'ils associent à la sagesse.
  • Esprit d'entreprise : la culture manarade valorise la prise de décision volontaire et le fait de construire une fortune. Ils ont cependant en horreur les héritiers qui se considèrent comme importants du fait qu'ils ont hérité de l'argent et des succès de leurs parents. Ils considèrent qu'un véritable individu construit lui-même ou avec ses compagnons sa propre fortune et qu'ils en jouiront lors du soir de leur vie.
  • Gérontocratie : les manarades respectent tout particulièrement l'âge qu'ils associent à la sagesse. La jeunesse est synonyme d'impulsivité et d'idiotie. Ils ont tendance à considérer que l'âge est nécessaire pour être un bon dirigeant et valorisent l'expérience.
  • Influence de la culture caroggianne : la culture littéraire manarade a beaucoup incorporé des documents en tout genre issus de la république. Ainsi, les ouvrages culturels et de divertissements disponibles dans les petites bibliothèques manarades sont généralement originaires de la Vellabria. Paradoxalement, ils tendent à interpréter le dédain caroggian pour les qadjarides comme similaire à leur propre opinion de la diaspora qadjaride et ne s'en formalisent pas.
  • Nostalgie ambigüe : les manarades ont une relation très ambigue avec leurs origines issues de l'Empire Qadjaride. Ils le considèrent comme un âge d'or et une source de fierté mais le maudissent aussi en considérant qu'il était décadent, s'est attiré lui-même son sort et a « permis » leur massacre.
  • Ocolidiens : les manarades partagent largement la culture ocolidienne mais ont tendance à être plus discrets. Ils ne partagent ainsi pas l'idée de prise de l'espace ocolidienne et sont moins utilitaristes.
  • Pudeur : les manarades sont particulièrement pudiques, se couvrant le corps et n'acceptant que difficilement le contact physique. La seule exception est le fait que montrer ses bras jusqu’aux épaules est parfaitement accepté, notamment pour démontrer leurs tatouages.
  • Stoïcisme : les manarades tendent à ne pas beaucoup montrer leurs émotions et avoir des réactions très discrètes. Sourire n'est considéré comme que quelque chose qui ne se fait qu'entre personnes qui se connaissent déjà.
  • Tabac : les manarades sont de très grands consommateurs d'herbes à fumer en tout genre et tendent à préférer ce plaisir à l'alcool notamment. Fumer a une forte place dans la culture manarade et les manarades aiment beaucoup fumer socialement.
  • Tatouage : le tatouage a une fonction fondamentale dans la culture manarade mais ne se réalise que sur les bras. Un tatouage ailleurs est toléré mais est généralement considéré comme étant de mauvais goût.

Langue

Les manarades parlent principalement le capitalin et utilisent souvent les mêmes mots de patois que les ocolidiens. Ils parlent également leur propre dialecte proche du qadjaride, le manarade mais ont de nombreux termes différents ainsi qu’une prononciation différente.

Traditions

  • La Daura: dérivée de la tradition ocolidienne de l’Escorsar, la Daura est une course au cours de laquelle chaque participant se voit attacher d’un ruban à chaque poignet. La Daura est une course normale au cours de laquelle chaque participant peut saisir le ruban d’un autre afin de le gêner. La Daura, à la différence de l’Escorsar, est plutôt une épreuve d’endurance avec de longs trajets (souvent autour du village). La grande Daura de Bakar est particulièrement populaire et a lieu au milieu de Brumaire.
  • La Fête de la pêche: comme son nom l’indique, cette tradition est une fête (d’origine ocolidienne de pêcheurs pratiquée à diverses dates dans les villages et villes côtières. Outre un banquet de poisson et de fruits de mer, la fête possède une course au cours de laquelle les équipes de pêcheurs doivent soulever leur embarcation (généralement, seules les barques sont autorisées) et courir ainsi jusqu’à un point d’arrivée. C’est une épreuve très physique mais souvent bon-enfant. Il est aussi courant que les barques soient peintes ou décorées pour l’occasion.
  • La Franchise: les manarades participent à la tradition ocolidienne de la franchise qui y est une tradition parmi les franc-marins. Environ tous les cinq ans, toutes les chartes se réunissent pour un grand tour commun des îles de l’archipel ocolidien en souvenir de la défaite d’Epilègue et du Royaume d’Ocolide mais aussi en commémoration de la capture de Gastaphedes. La date de l’événement est généralement secret et fait l’objet d’une obsession pour certain, de même que le trajet hypothétique. L’absence ou la présence simultanée de tant de navires franc-marins peut ainsi permettre à des marchands continentaux d’effectuer de très larges garnisons en n’ayant que les écumeurs à se préoccuper. Ces derniers sont aussi particulièrement intéressés à l’idée de pouvoir savoir où et quand ils n’auront aucune concurrence sérieuse (en dehors d’autres écumeurs). Enfin, la Franchise peut être une période de lourds troubles urbains et de changement de Syndic. La dernière franchise a eu lieu en mars 512.
  • La Lakara : tradition typiquement manarade lors des festivités, la Lakara consiste à prendre une grande perche de bois et à la planter dans le sol. Celle-ci est enduite d’un liquide collant ou glissant selon ce qui est disponible. Un prix est accroché au sommet. Les fêtards doivent alors simplement grimper au sommet pour collecter le prix. Dans les villes et villages manarades, il est traditionnel de réaliser des perches de tailles différentes pour avoir plusieurs défis. La Lakara est connue sous le nom de Madrier chez les ocolidiens qui ont adopté cette fête.
  • La Manara: fête ayant lieu durant le solstice de Nivôse et commémorant la sombre histoire des manarades. Chaque famille manarade se réunit chez elle et ferme toutes les issues et fenêtres de leur logement. Ils mangent ensemble un repas familial et boivent à des temps meilleurs. La tradition veut aussi que la Manara soit un moment de vérité et de confiance et il arrive souvent que des membres de la famille décident d’avouer certaines choses à leurs proches dans ce contexte.
  • Le Naufrage: festivité typique de Lig Ocolide ayant lieu lors du solstice de Thermidor. On fête le jour le plus chaud en réalisant de grandes quantités de radeaux et de plate-formes reliant des barques et de petites embarcations dans les ports. Cette ville flottante éphémère devient un lieu de festivités assez informelles. L’événement n’a notoirement jamais lieu à Rémore ou Gastaphedes mais par contre, les festivités de Fiera, de Jable et d’Ocolide ainsi que du port manarade de Marata sont connus pour être particulièrement populaires, attirant des fêtards d’autres villages et villes. Dans le reste des ports et villages côtiers des manarades, la fête est généralement plus calme.

Loisirs

Les îles manarades n’offrent pas une grande variété de loisirs. Les loisirs de l’intellect sont moins limités qu’au sein de Lig Ocolide mais restent le privilège (et souvent la préférence) des érudits. Le théâtre et la littérature, principalement d’origine caroggianne sont particulièrement appréciés mais demeurent rares, surtout en dehors de Marata. Les danseurs et chanteurs sont rares, émigrant souvent vers les villes ocolidiennes, notamment à Sohdes, où se trouve l’argent. Par contre, les conteurs sont très nombreux et très appréciés parmi les manarades.

Les manarades doivent souvent se contenter de plaisirs simples: bavarder, boire, jouer aux dés ou à d’autres jeux ne nécessitant pas beaucoup de matériel, nager, se prélasser ou dormir (deux des rares choses pour lesquelles le climat chaud de l’archipel est véritablement utile). Globalement, les manarades sont forcés de se créer leurs propres loisirs, ce qui fait qu’en dehors des villes et en mer, la vie manarade peut être atrocement ennuyeuse. Pour contrecarrer cet ennui et lorsqu’aucun conteur n’est présent, le bavardage et les commérages sont l’activité principale.
Les manarades sont également de grands amateurs de sports, que ce soit de compétition (course, javelot, daura, etc) mais aussi de balles. Les manarades fabriquent de petites balles de cuir et pratiquent plusieurs jeux avec elles.

Dans les villes, il existe plusieurs types de loisirs, notamment aux contacts des ocolidiens. Tavernes, auberges et lupanars offrent boisson, nourriture, jeux, parfois spectacle et de la compagnie tarifée d’hommes ou femmes. Faire la fête chez les manarades est cependant nettement plus calme et l’on préfère largement fumer du tabac ou des herbes à fumer à la consommation excessive de boisson.

Vêtements

Les manarades ont globalement les mêmes habitudes vestimentaires que les ocolidiens à quelques exceptions près.

La couleur noir a tendance à prédominer par rapport aux couleurs et les plus riches manarades ont tendance à préférer des tenues sobres et unies dans cette couleur, ce qui leur donne un aspect souvent austère. Le cuir est également nettement plus courant.

En dehors des bras qui sont presque systématiquement laissés au vent pour laisser apparaître les tatouages, les tenues manarades sont souvent très couvrantes et ne mettent pas en valeur les formes corporelles ou les muscles.

Les manarades portent souvent de petits bijoux en cuivre mais sans pierre précieuse.

Spécialités culinaires et artisanales

La cuisine manarade est très proche de celle de Lig Ocolide mais est globalement beaucoup plus sucrée. Les manarades sont particulièrement friands de poissons.

Plats

  • Piments confits : le piment confit et séché est une délicatesse que les manarades aiment à grignoter avec une boisson en soirée. Il est parfois cuit et utilisé comme condiments ou flambé au rhum.

Boissons

  • Cochehima : le cochehima est une boisson alcoolisée à base de noix de coco fermentée avec des épices (variables selon les recettes) et du sirop de canne. Il est souvent préféré au rhum.
  • Sirop de canne : sirop à base de sucre de canne liquide très populaire parmi les manarades mais qui s'exporte aisément par la contrebande ocolidienne comme alternative sucrante au miel. Il s'utilise en cuisine ou en supplément de boissons alcoolisées.

Produits

  • Herbes à fumer : les manarades cultivent de nombreuses herbes à fumer et composent des mélanges après séchage. Ces mélanges d'herbes sont alors roulés dans du papier ou de grandes feuilles et fumées à la bouche. Alternativement, elles se fument également à la pipe.
  • Pots fumants : les pots fumants sont des pots à couvercle percé contenant un mélange d'herbes à fumer et de différentes épices et extraits odorants dans lesquels on place des charbons ardents. La fumée s'élève alors par les trous du couvercle. Certains modèles plus raffinés possèdent un petit système de balancier intégré au couvercle faisant s'agiter un petit éventail permettant de mieux diffuser la fumée odorante. Le pot est placé dans une pièce de réunion et sert à détendre l'atmosphère pendant que l'on discute.

Savoirs

Éducation

Les manarades entretiennent dans leurs villages de petites écoles où certains anciens transmettent leur savoir aux jeunes enfants contre une rémunération des parents. Cet enseignement se limite cependant principalement à l'alphabet, les bases mathématiques, certaines subtilités du capitalin et du manarade.
Tout le reste de l'éducation, si elle est possible, fonctionne sur la base du mentorat. Un jeune manarade est mis au service (presque similaire à l'esclavage) d'un mentor (généralement d'âge mur) et vit avec lui. Le mentor lui transmet son savoir et se sert de lui comme assistant de vie et de profession. Cette relation n'est pas seulement éducative mais est aussi affective et le mentor est à la fois un ami et un parent de substitution.

Sciences

Les manarades ont globalement perdu l'héritage scientifique de l'Empire qadjaride même si, lorsqu'ils trouvent des théories issus de celui-ci, ils auront une appréciation toute particulière pour celui-ci.
Les manarades ont globalement reconstitué une petite communauté scientifique en fournissant des assistants aux érudits réfugiés du continent. Ces assistants sont devenus eux-mêmes des érudits et ont constitué un noyau d'érudits. Ces érudits possèdent de bonnes connaissances que l'on peut considérer comme égales avec celles d'un érudit capitalin ou hura mais puisque l'archipel ocolidien est si peu propice au développement intellectuel, ils ne sont guère capable d'innover et expérimenter. Le climat ocolidien est aussi très peu propice à la conservation de livres et, en l'absence d'imprimeries, les érudits manarades doivent consacrer une grande partie de leur temps à la conservation du savoir et au renouvellement de petites bibliothèques. L'érudition manaradique met très fortement en avant la connaissance encyclopédique et encouragent un scientifique à pouvoir réciter des théories par coeur.

Diplomatie

En dehors de leurs relations avec les syndics de Lig Ocolide, les manarades n'ont pas de relation diplomatiques.
Leur opinion des continentaux varie en fonction de l'expérience. Ils ont une certaine rancoeur à l'égard des capitalins et du Royaume Central en général mais font le même constat qu'avec les ocolidiens. Leur relation avec la diaspora qadjaride est inexistante mais ils en ont une image plutôt négative (voir section situation qadjaride). Du reste, ils ont une opinion neutre des autres peuples et ont même plutôt une bonne opinion de la République marchande de Caroggia puisque beaucoup des érudits manarades utilisent des documents d'origine caroggianne.

A lire aussi

Personnages liés

Esperiens d’origine manarade

Anciens Esperiens d’origine manarade

Voir page dédiée.

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Trivia