Modifications corporelles

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De quoi parle-t-on ?

  • Maquillage : Le maquillage dit “à la continentale”, comprenant le fard à paupières, le rouge à lèvres, le fond de teint et le mascara. Il est important de noter que dans le monde du spectacle (acteurs, gladiateurs, ménestrels) à travers tout le continent, il est communément admis de faire usage du maquillage afin d’incarner au mieux un personnage et la chose n’est ciblée par aucune ostracisation. De même, les festivités populaires sont presque systématiquement l’occasion de se décorer le visage avec du maquillage coloré. Enfin, les marins d’eau salée savent qu’il est important de protéger leurs yeux de la réflection du soleil sur la mer. Ils se maquillent souvent les paupières et la zone juste sous les yeux, en noir afin de créer une opacité supplémentaire pour préserver leur vision.
  • Perforations : Cela inclut les boucles d’oreille et les perforations décoratives (piercings).
  • Tatouage : Un tatouage est un dessin réalisé en glissant de l’encre sous la peau. Ils sont forcément noirs, dans toutes les nations. Il n’existe pas de tatouage coloré, et toutes les tentatives pour en réaliser ont mal fini.
  • Coloration : On parle ici de modifier la couleur des cheveux en les décolorant ou en les assombrissant à l’aide de produits sombres (comme du henné). Seuls les sorcières et sorciers Qadjarides colorent parfois leurs cheveux de teintes inattendues.

Royaume d’Eyjarfolk

Maquillage

Les Eyjarskas ne se maquillent que peu au quotidien. La vie du Rikki est rude et n’offre pas souvent l’occasion de prendre le temps de se maquiller. Dans les grandes villes portuaires profitant de l’influence Capitaline et Ocolidienne, comme Vindurskjoll, Rosanhamn, et Kallstrand, le maquillage est plus présent, bien que sobre. La reine Vanda Saeljon, les membres du Landsrad et toutes les plus petites élites locales disséminées à travers l’archipel tendent à utiliser le maquillage de plus en plus, la chose étant perçue comme un signe de culture et d’aisance, autant que comme apportant un charme exotique apprécié.

Perforations

Les Eyjarskas ne pratiquent pas les perforations corporelles. La fragilité de leur médecine et le climat glacial qui règne sur leur archipel ne s’y prêtent pas du tout. La chose est perçue comme dangereuse, avec tous les aprioris de douleur qui y sont liés. Les infections des perforations arrivent vite, et les Eyjarskas ne désirent que peu s’y risquer.

Des Eyjarskas se font parfois percer lors de leurs voyages vers la Capitale.

Tatouages

Le tatouage est pratiqué de façon commune dans les ports d’Eyjarfolk sous l’influence des marins étrangers, en particulier des Manarades, Ocolidiens et Capitalins. Dénué de règles, on retrouve des motifs en tout genre, marquant le plus souvent une appartenance à un groupe, comme une klika, un équipage de sjorovares ou même de sjorinnirs, ou en souvenir d’événements marquants ou de rencontres importantes.

La pratique du tatouage disparaît presque totalement au-delà des côtes et hors des villes, en même temps que s’efface la nécessité de se démarquer dans la population d’une grande ville ou de marquer son appartenance.

Coloration des cheveux

Sous l’influence culturelle Capitaline, les Eyjarskas qui ont les moyens se teignent les cheveux pour dissimuler leur vieillissement, cherchant à se rendre désirables plus longtemps. La pratique venue du Sud se répand peu à peu, essentiellement dans les grandes villes où elle plaît beaucoup : chez les Eyjarskas installés loin des centres d’influence du continent, loin des villes portuaires, se teindre les cheveux est plutôt perçu comme une lubie superficielle pour une population où vieillir est un luxe que tous ne peuvent s’offrir.

Tribus Vaahvas

Maquillage

Les Vaahvas ne pratiquent que peu le maquillage à la continentale. Celui-ci est présent chez les Vahnamates sédentaires d’Uuroggia et chez les Zarègues, principalement à Baenum Sigur, influencés par la culture du Royaume Central. En Evigt Kylma et dans le Kinemaar, moins exposés à la pratique, le maquillage “à la continentale” est perçu comme une pratique propre aux habitants du Sud et une façon de refuser le visage que les Déesses ont formé pour chaque Vaahva.

Perforations

Le climat ne se prête que peu au port de boucles d’oreille ou de bijoux en métal au risque de subir des engelures. Les autres matériaux, moins propres, entraînent souvent des infections, aussi la pratique de la perforation est presque inexistante à travers les Maahvitts.

Tatouages

Les Vaahvas ne pratiquent pas le tatouage, qu’ils associent à une pratique du Sud, douloureuse et dangereuse à cause des risques d’infection (qui sont en réalité assez faibles lorsque la chose est bien faite). Les Uuroggians y sont plus exposés au contact des marins Caroggians et Eyjarskas, mais n’y prennent pas souvent part.

Les nordaches de la Capitale, bien qu’ayant une ascendance Vaahva, pratiquent le tatouage de la même façon que les Capitalins, même après les émeutes du quartier nordique de la Capitale en 512 et la fuite d’une partie de la minorité vers Medeva. Les Nordaches de la brigue des bleus tout particulièrement.

Coloration des cheveux

Les Vaahvas ne se teignent pas les cheveux. Les colorer pour dissimuler son âge est perçu comme une lubie du Sud.

Certaines bandes de combattants Zarègues ont cependant pour tradition de se décolorer les cheveux en teintes blanchâtres. Associée à leurs peintures de guerre et au port de crânes et d’ossements sur leurs armures, cette pratique sert à se donner un aspect monstrueux afin d’instaurer la peur chez les villageois des Marches lors de leurs attaques. Une bonne partie des clichés les plus inquiétants sur les Vaahvas vient de ces mises en scènes censées instiguer la peur et pousser son ennemi à fuir plutôt qu’à se battre.

Spécificités locales

Les Vaahvas, s’ils ne se tatouent pas, utilisent plutôt la peinture corporelle, chaque couleur étant liée à une déesse selon la cérémonie ou le combat auquel ils prennent part. La peinture corporelle est ainsi très usitée au quotidien comme lors des cérémonies ou des batailles. Les Vaahvas ont tendance à porter avec d’autant plus de ferveur ces peintures lorsqu’ils sont au contact des étrangers, afin d’affirmer leur différence, mais aussi pour s’attirer les faveurs de Déesses en cas de difficultés avec les Sudistes. Uuroggia est ainsi l’une des villes où les Vaahvas se peignent le plus souvent.

Le bleu clair, couleur associée à la foi envers le Culte des Sept, est réservé aux rituels religieux.

  • Blanc : Vitjässä - Foi, Jour, Lumière.
  • Gris argenté : Kalafiskur - Abondance, Fertilité, Fécondité, Générosité.
  • Bleu foncé : Sinine - Amour, Beauté, Tentation, Mariage, Paix, Jeunesse.
  • Rouge ocre : Huiskutta - Force, Vigueur, Courage, Pitié, Espoir.
  • Vert & brun : Raakavann - Santé, Guérison, Médecine, Bonté, Pardon.
  • Rose pastel : Lugnaröa - Calme, Sagesse, Vierges, Justice, Créativité, Fidélité.
  • Noir : Svartsjö - Mort, Nuit, Vengeance, Esclavage, Sang.

Chaque tribu crée ses propres motifs et le plus souvent, chaque Thrall aussi. On distingue cependant quelques spécificités selon la région des Maahvitts et la confrérie du Thrall.

Dans le Kinemaar, dans la Zaraga et chez les Thralls de l’Aela Skar, on retrouve le plus souvent des motifs réalisés à partir de traits courbés. Dans le Vahnamaa et chez les Thralls de Nümris, on retrouve le plus souvent des motifs réalisés à partir de traits droits et d’angles marqués. En Evigt Kylma et chez les Thralls de l’Övit Talneer, on retrouve le plus souvent des motifs réalisés à partir de points juxtaposés.

Parmi les peintures les plus courantes, on trouve également les runes vaahvas. Elles sont apposées sur les corps pour leur signification religieuse.

Nation Adaarionne

Maquillage

Le peuple Adaarion se maquille culturellement assez peu, si ce n’est pour une pratique typique de la Nation : le port de bleu à paupières, sur celles-ci, mais également sur la peau jusqu’aux sourcils. Beaucoup d’Adaarions de toutes classes sociales, hommes comme femmes, portent ainsi quotidiennement du bleu sur leurs paupières, aux teintes variables selon la qualité du produit et leur goût personnel.

Au-delà de cette pratique, le maquillage plus poussé est profondément ancré dans l’imaginaire collectif comme une pratique réservée à certaines classes aisées de la population. Ainsi, les Notables Hyvas utilisent le maquillage, sans couleur et de façon très sobre, uniquement pour gommer les défauts et imperfections de leurs traits afin d’apparaître toujours avec la prestance qui sied à leur rang. Cet usage est régulièrement copié par les Aspirants ou les Kokelas.

Chez les moines Adaarions de tous rangs, le maquillage demeure extrêmement rare, si ce n’est le bleu des paupières, couramment utilisé.

La caste des Ainarillis, en revanche, fait une utilisation bien plus libre du maquillage. Ils en abusent et s’en amusent, ce qui leur attire régulièrement des critiques du peuple Adaarion le plus coupé de l’influence étrangère, plus à même d’être dérangé par leurs frasques - mais, paradoxalement, en côtoyant rarement.

Perforations

Le climat froid des Monts Adaarions ne se prête guère au développement des perforations. Absente de la plupart du territoire de la Nation, la pratique est perçue comme douloureuse et inquiétante.

Cette perception a tendance à s’estomper dans les Marches, aux températures clémentes et soumises à l’influence du Royaume Central fort proche, qui en rend l’usage commun, quoique peu exploité.

Comme pour le maquillage, les Ainarillis Adaarions ne se privent pas de pratiquer la perforation, au niveau de leurs oreilles, mais également d’autres parties de leur visage, notamment dans la région du Bogen, marquée par une certaine influence traditionnelle Canataise.

Tatouages

Peu enclins à montrer leur corps dénudé au quotidien, que ce soit par pudeur ou à cause du climat froid des Monts, les Adaarions pratiquent cependant une forme très codifiée du tatouage à travers la pratique du rannerengas chez les työntekijät.

Lorsqu’un Adaarion rejoint une corporation, à la fin de son apprentissage, il se fait tatouer sur l’avant-bras gauche un rannerengas, c’est-à-dire un ensemble de motifs et de mots, mêlant son nom, la devise de sa corporation et éventuellement l’année de la fin de sa formation.

Obtenir son rannerengas, c’est la garantie d’une vie de travail et une vieillesse assuré par sa corporation - mais également un moyen pour les corporation de marquer leurs työntekijät pour s’assurer de leur loyauté.

Plusieurs cliques ou groupuscules reprennent cette pratique à leur compte. Le tatouage, en Nation Adaarionne, n’est donc réalisé que sur le poignet gauche.

Les troupes de rajavartis, pour souder leurs liens et marquer leur dévouement et appartenance à leur petite communauté de combattants, pratiquent également le tatouage de rannerengas, mais eux, sur le poignet de leur main armée. Un rannerengas de rajavarti reprend le plus souvent un holhooja, leur emblème, ainsi que les mots de leur serment de bénédiction guerrière. Des motifs liés au Monachisme, comme des étoiles, l'œil d’Arbitrio, sont également régulièrement utilisés.

Évidemment, certains Ainarillis, ou les frontaliers avec le Royaume Central, sont les plus à même de porter d’autres tatouages, moins codifiés par la société Adaarionne.

Coloration des cheveux

Les Adaarions considèrent dans l’ensemble qu’altérer la coloration des cheveux est une pratique superficielle et sans intérêt, d’autant plus qu’ils portent le plus souvent des coiffes, bonnets, toques ou chapeaux colorés et lorsque leurs économies le permettent, richement ornés.

Canatan

Maquillage

Traditionnellement peu présent dans la région, le maquillage y a été importé par mimétisme avec le Royaume Central. Il y est désormais un marqueur d’aisance sociale, et se porte de façon discrète chez les rares élites du Canatan : les Eledes. La chose n’est ni bien, ni mal vue, considérée comme normale pour qui a les moyens de se procurer des produits de qualité.

Perforations

Les perforations sont présentes dans toutes les classes sociales du Canatan : la pratique se veut traditionnelle, respectable et honorable - il s’agit d’un héritage de l’ancestrale culture guerrière de la région. Avec le temps, les Canatanais sont devenus maîtres en la matière, et portent ainsi des perforations aux oreilles, nez, arcades, joues, en labret et aux lèvres. Le plus souvent, les perforations sont ornés de bijoux réalisés en métaux communs, parfois sertis de petites pierres semi-précieuses. Pour les moins riches, ces décorations sont réalisées en os.

Leur culture de la perforation est à l’origine du port des boucles d’oreille dans la quasi-totalité de l’Ancien Monde. Dans la Légion Royale, les légionnaires Canatanais côtoient des légionnaires Capitalins et ceux-ci s’influencent les uns les autres, et il n’est pas si rare de rencontrer des Légionnaires Capitalins arborant des perforations sur le visage.

Tatouages

Les Canatanais ne pratiquent pas le tatouage, n’étant que très peu au contact de cette pratique. La seule exception vient de la Légion : comme les légionnaires capitalins adoptent parfois les perforations de visage, les légionnaires canatanais n’hésitent pas à porter des tatouages militaires à la capitaline.

Ainsi, le tatouage est plutôt perçu comme une pratique guerrière propre à la Légion Royale et d’une façon plus générale est associé aux combattants.

Coloration des cheveux

La décoloration des cheveux est utilisée au Canatan de la même façon qu’en Grande Huratelon : c’est une pratique réservée aux prostitués. Si ceux-ci sont largement moins ostracisés que de l’autre côté de la frontière, la pratique demeure un facteur de démarcation sociale fort.

Spécificités locales

Lorsqu'ils chassent, mais aussi en temps de guerre et en préparation aux batailles, il est d'usage chez les Canatanais de peindre leur visage, mais aussi tout morceau de peau susceptible d'être visible, de grands motifs de lignes brunes et vertes, tirant souvent vers des teintes sombres.

Ces peintures les aident à rester cachés au sein des forêts du massif, mais certains poussent encore la chose plus loin, décorant leur tenue de petits branchages, brindilles et feuilles, pour se camoufler dans la végétation. Lorsque correctement réalisée, la pratique est si efficace, qu'en temps de guerre, il est souvent plus pratique pour les Canatanais de se reconnaître à un morceau de tartan inclus à leur tenue.

Royaume Central

Maquillage

Le potentiel du maquillage est pleinement exploité dans le Royaume Central, où l’on retrouve de très nombreux apothicaires reconnus en la matière. La Capitale et la cité de Saillonne sont considérées comme les deux plus grands pôles de création du Royaume dans ce domaine. Il s’agit d’une pratique usitée aussi bien par les élites que par les classes populaires, au quotidien comme lors des grandes occasions.

Le maquillage y est utilisé pour gommer les imperfections du visage et l’embellir en soutenant certains traits, certaines couleurs. Il existe de très nombreux guides et modes, rédigés et imprimés à une vitesse folle à la Capitale, afin d’expliquer les grandes tendances du moment, critiquer les modes passées, et s’assurer que tout un chacun respecte les usages toujours changeants et le bon goût relatif de la chose.

Perforations

Les perforations sont bien présentes au Royaume Central, bien que ce soit une pratique essentiellement citadine. Si la quasi-totalité de la population pratique les perforations au niveau des oreilles, afin d’y placer des boucles d’oreilles riches ou sobres selon l’aisance de leur porteur, on retrouve également des perforations comme sur une narine ou au labret chez les bourgeois et les notables Capitalins, le plus souvent de métal simple, sertie d’une pierre - ou de verre coloré - de la même couleur que les yeux de son porteur. Une façon de se démarquer dans un paysage où il est souvent nécessaire de sortir du lot de l’anonymat foule pour s’assurer un statut convenable.

La perforation de l’une des oreilles d’un esclave pour y placer un clou marqué ou non des armoires ou des initiales de son propriétaire est également couramment utilisée, essentiellement sur la côte, notamment à la Capitale, même jusqu’à Fort-Bais.

Tatouages

Dans le Royaume Central, le tatouage est perçu comme l'apanage des classes basses ou moyennes, principalement dans les milieux côtiers, surtout urbains. Si la pratique du tatouage en elle-même ne pose pas de problème dans le paysage Capitalin, il est toujours considéré comme un marqueur d’appartenance à un groupe, quel qu’il soit. Bandes de malfrats, associations d’artisans, équipages marins, brigues, Légion Royale… le tatouage sert à prouver son attachement à un groupe en particulier. L’étoile Capitaline est le symbole capitalin le plus récurrent, souvent accompagné des armoiries ou symboles du groupe d’appartenance, et les Capitalins aiment beaucoup à se tatouer des mots et des phrases entières, comme des devises, le nom de leur cohorte de Légion Royale, du navire où ils servent en temps que marins, et ainsi de suite.

La pratique est très peu présente chez les moines : bien que certains se soient fait tatouer avant leur noviciat ou, à force d’exercer leur ouvrage auprès des classes les plus basses ou en temps que moine de mer, finissent par en obtenir quelques uns, très discrets.

Coloration des cheveux

La coloration des cheveux en sombre est le plus souvent utilisée par les petits bourgeois et marchands aisés grisonnants, qui veulent ainsi paraître plus jeunes et en bonne santé. Les Capitalins ne se décolorent que rarement les cheveux et la chose est perçue comme une originalité de mauvais goût.

Grande Huratelon

Maquillage

En Grande Huratelon, la pratique du maquillage est très conditionnée par la classe sociale. Parmi les plus hautes classes, le maquillage est utilisé pour gommer les défauts. Il s’agit d’une pratique de dissimulation afin de présenter en toute circonstance un visage harmonieux et épuré de ses imperfections.

Chez les Cestovates et les Mestobcans, le maquillage est moins marqué que dans d’autres nations, mais bien présent, avec des couleurs, contrairement aux élites. Cet usage vient essentiellement du goût Hura pour l’exotisme étranger, essentiellement à travers la réputation Caroggiane apportée par le Granamistat ou par simple mimétisme, une grande partie de la population n’ayant qu’une connaissance très limitée du monde hors de ses frontières - voire de leur région.

Lors des fêtes populaires, on voit venir dans les rues des villes et plus rarement dans les villages, des artistes portant le nom de “milostivas”. Ils proposent de réaliser contre quelques pièces un maquillage extrêmement réaliste d’arrangements de fleurs et de plantes diverses autour d’un œil. La plupart de ces milostivas sont des peintres en mal d’argent, mais certains, comme le milostivas du Seigneur d’Huratelon, sont très réputés et payés lors des événements mondains pour pratiquer leur art. Ces éléments de maquillage sont nommés “pregled” : ils sont censés permettre d’apercevoir rapidement une qualité chez la personne qui le porte - en un regard. Il est important de noter que si de nombreux kevetasted Huras sont des milostivas, la plupart des milostivas n'ont rien à voir avec les débordements religieux des kevetasted et demeurent de simples artistes au service de leur communauté lors des festivités populaire : rien de plus.

Les classes les plus pauvres, isolées des centres urbains, coupées du monde, ne se maquillent pas.

Perforations

Les perforations ne sont pas bien vues en Grande Huratelon. Les boucles d’oreilles sont tolérées, mais les autres formes de perforations ne sont pas appréciées et considérées comme des extravagances pour se faire remarquer - et notamment, remarquer hors de son rang. Cette rigueur, paradoxalement, se complexifie au fur et à mesure que l’on monte dans les classes sociales - là où le supérieur doit montrer l’exemple, il est aussi plus toléré qu’il se démarque de la foule.

La région du Steiertal, et principalement la zone d’influence de Lauderfelt, où la réputation de l’Ordre Phalangiste est au plus bas depuis les guerres Ingrides, est bien plus laxiste au sujet des perforations, et les Opods qui y officient se gardent bien de prêcher sur des sujets si anecdotiques. Ainsi, on en retrouve bien davantage à Lauderfelt et dans ses alentours. Evidemment, ce laxisme s’efface au fur et à mesure que l’on rejoint la zone d’influence de la cité d’Odense.

Tatouages

La plupart des Huras ne pratiquent pas le tatouage, désireux de suivre les préceptes de la Foi Phalangiste quant à la sacralité du corps et de ne pas l’altérer. Ainsi le tatouage n’est pas développé sur le territoire et est le plus souvent perçu par les Huras peu éduqués comme une pratique typiquement Qadjaride.

Lauderfelt, brassant une importante population d’esclaves, est plus familière avec la pratique, puisque de nombreux esclaves étrangers arrivent en portant à leur main l’anneau noir des esclaves. Cependant, le tatouage y est surtout perçu comme faisant partie du milieu de l’esclavage.

Dans la région du Gyllendal, sous influence Monachiste, ces considérations s’effacent, sans pour autant que le tatouage ne s’y répande. Il y est perçu comme une pratique Adaarionne, notamment à Vanhaovi, plaque tournante du commerce avec de nombreuses Corporations.

Coloration des cheveux

En Grande Huratelon, comme au Canatan, ce sont les prostitués qui se décolorent les cheveux, ce qui en fait un facteur d’ostracisation très fort et extrêmement connoté.

Mesigios et Ribada

Maquillage

Le maquillage est présent dans les régions de Mesigios et de la Ribada, recoupant les habitudes des modes capitalines et caroggianes selon les affinités de chacun avec l’une ou l’autre nation.

Les citoyens de Lampekastro suivent assidûment la mode capitaline de la Sublime en ce qui concerne le maquillage.

Perforations

Les perforations sont pratiquées chez les élites plutôt à la Capitaline, tandis que dans le bas peuple ce sera plutôt à la Caroggiane, avec de petites décorations de cuivre, le plus souvent. On retrouve quand même, chez les élites, le goût des riches boucles d’oreilles - souvent aux couleurs nationales et Capitalines, surtout depuis la fin des conflits avec le Royaume Central - une manière de marquer leur identité tout en évitant de provoquer le Royaume, qui s’est montré extrêmement généreux dans l’administration locale après la guerre. Une situation fragile mais stable que les locaux n’ont aucune envie de voir s’effondrer de nouveau.

Les moines d’origine Mésigue ou Ribadanne sont plus à même de porter des perforations sur leur visage. Un reste de l’influence de l’ancienne culture locale, notamment quelques vestiges de l’ancienne foi.

Tatouages

Pratique essentiellement côtière, comme souvent liée au mode de vie des marins, des bandes criminelles, mercenaires ou militaires, on la retrouve notamment pratiquée à Lampekastro et Indubal.

Les mésigues pratiquent parfois le tatouage à la manière des qadjarides, à des fins purement esthétiques.

Coloration des cheveux

Seuls les petits bourgeois et les élites se teignent parfois les cheveux pour dissimuler leur grisonnement.

Diaspora Qadjaride

Maquillage

Le maquillage existe bien chez les Qadjarides, bien qu’il ne réponde pas aux mêmes codes que le maquillage “à la continentale”. Le plus souvent, il s’agit d’employer des pigments noirs appliqués sur les lèvres, afin de créer un contrepoint avec les tenues traditionnelles colorées que portent les phrals, phens et tarnos. Les clans sédentaires reprennent sinon la plupart du temps presque les mêmes codes de maquillage que la nation où ils résident.

Lors des cérémonies, foires et célébrations, le maquillage sombre peut évoluer pour des motifs et teintes bien plus festives. Les sorciers et sorcières Qadjarides en particulier font grand usage du maquillage pour brouiller les traits de leur visage jouer à se donner un aspect plus monstrueux.

Perforations

Les perforations sont dans l’ensemble communes et acceptées dans la diaspora Qadjaride, bien qu’elles ne soient pas pratiquées par les clans Asentanis en Nation Adaarionne pour des raisons climatiques et se fassent plus discrètes chez les clans présents en Grande Huratelon afin de ne pas empirer la réputation fragile des Qadjarides dans les ostats et sur les grandes routes commerciales qu’ils arpentent.

Les sorciers et sorcières Qadjarides n’hésitent pas à en abuser, toujours dans l’optique de se donner une apparence dérangeante et inquiétante lors des foires et auprès des kharedjis.

Tatouages

Les Qadjarides utilisent le tatouage pour décorer leur corps, de façon purement esthétique. Leur seule règle est de ne jamais utiliser de motifs concrets dans leur tatouages, chaque clan ayant des combinaisons de motifs qui lui est propre, à l’instar de leurs tapisseries. Ils affectionnent particulièrement couvrir leur dos de grandes œuvres encrées et agrémentent souvent leur visage de petits symboles géométriques autour des yeux et sur les joues ou le front.

Comme souvent, les sorciers et sorcières Qadjarides cherchent à sortir du lot : les plus déterminés d’entre eux se font parfois tatouer le visage de façon à brouiller leurs traits et se créer un visage unique et largement décoré. Cette pratique étant malgré tout extrême, contrairement au maquillage, qui se retire, et aux perforations qui sont discrètes une fois les bijoux enlevés : elle demeure donc largement minoritaire.

Coloration des cheveux

Chez les Qadjarides, seuls les sorciers et sorcières altèrent la couleur de leurs cheveux, avec des couleurs vives ou dérangeantes, toujours pour participer à se donner une apparence impressionnante.

République Marchande de Caroggia

Maquillage

Les Caroggians se maquillent comme les Capitalins, “à la continentale”. Le maquillage y est utilisé pour gommer les imperfections du visage et l’embellir en soutenant certains traits, certaines couleurs. Bien qu’il existe parfois des modes Caroggianes, les modes les plus huppées viennent de la Capitale.

Perforations

Dans les hautes sphères de la société Caroggiane, la pratique ne dépasse pas la petite pierre précieuse à l’arcade, au labret, ou les boucles d’oreilles qui, elles, doivent être particulièrement riches et exubérantes pour afficher l’aisance. La matière préférée et vue comme à la fois riche et digne est l’argent.

Dans les classes moyennes et basses, la pratique est plus rare, mais pas inexistante, parfois remplacée par de petites barres ou anneaux de cuivre ou de fer.

Les perforations demeurent extrêmement rares chez les moines caroggians, en dehors des boucles d’oreille.

Sur les côtes, notamment à Caroggia, les esclaves portent essentiellement des clous d’oreille comme marqueur de leur état d’esclavage.

Tatouages

Les classes les plus hautes de la société Caroggiane n’utilisent pas le tatouage. La pratique est perçue comme populaire et de l’apanage des marins et travailleurs de la mer.

En réalité, si la plupart des marins Caroggians sont tatoués, même discrètement, ce sont bien les bandes criminelles et les compagnies mercenaires qui pratiquent davantage le tatouage comme un marqueur d’appartenance et d’unité.

On retrouve la plupart des tatouages dans les populations des cités côtières, particulièrement à Caroggia, Indubal et Iona. Cependant, le tatouage dans les régions continentales, notamment la Dione, est associé aux Qadjarides, et donc très rarement pratiqué.

Bien que peu courant chez les moines Caroggians, les moines de mer et ceux travaillant au contact des populations côtières ont tendance à porter régulièrement des tatouages.

Coloration des cheveux

En République Marchande de Caroggia, bourgeois, artisans aisés et marchands réputés ont tendance à teindre leurs cheveux pour dissimuler le grisonnement lié à l’âge.

Spécificités locales

Le maquillage est un moyen majeur d’affirmer son aisance dans la société caroggiane, une aisance méritée, obtenue par le travail acharné et bien-arbitré (ou, dans le cadre d’une fortune familiale, bien entretenue avec soin et dignité).

Les Caroggians utilisent pour cela la pratique de la “cospargia” : ils placent sur leur visage, à l’aide d’une colle de maquillage très légère, des fragments de perle, des perles entières, de la poudre d’argent, voire des pétales de feuille d’or pour les plus m’as-tu-vu, selon leur niveau de richesse. Un travail de précision, symbole d’une aisance financière et de mérite.

Archipel Ocolidien

Maquillage

Il n’y a pas de mode particulière du maquillage en Lig Ocolide. Les familles Ocolidiennes importent le plus souvent du continent avec elles leur culture du maquillage. Celle-ci va ensuite évoluer en se mélangeant avec les pratiques locales apportées par les autres immigrés venus du continent. On trouve donc de tout en Lig Ocolide.

Perforations

Les perforations, comme le maquillage, n’ont pas de mode ou de code particulier. Héritées des cultures continentales importées en Lig Ocolide par le flot de réfugiés, d’explorateurs, d’aventuriers et de migrants en quête d’une nouvelle vie, les pratiques liées aux perforations sont diverses et variées. On retrouve cependant, de façon commune, l’utilisation de clous d’oreille comme un moyen de marquer les esclaves.

Tatouages

Les modes de vie nombreux liés à la navigation sont omniprésents en Lig Ocolide et l’influence de la culture Manarade à travers l’archipel font que la pratique du tatouage est récurrente et appréciée. Au croisement entre les influences de la culture manarade et celle des nations du continent, on retrouve des pratiques en tout genre dans tout l’archipel Ocolidien.

Coloration des cheveux

La coloration des cheveux en Lig Ocolide dépend essentiellement de la culture d’origine des familles ocolidiennes, plus ou moins altérées et déformées par le temps. D’une façon plus générale, la pratique reste rare au quotidien.

Îles Manarades

Maquillage

Le maquillage à la continentale est presque inexistant dans les îles Manarades. Bien qu’il soit connu à travers les vagues successives de migrants venant vivre dans l’archipel Ocolidien, les Manarades y sont relativement hermétiques.

Ils utilisent plutôt du maquillage sombre au quotidien, essentiellement pour les paupières et le pourtour des yeux, une habitude venue de la grosse population de Manarades exerçant des métiers liés à la mer (pêcheurs, épavistes, caboteurs, et ainsi de suite). Le maquillage extrêmement coloré est réservé pour les fêtes populaires.

Perforations

Outre les oreilles, les perforations ne sont pas courantes chez les Manarades. Parfois, sous l’influence des cultures continentales importées par les Ocolidiens, certains Manarades vont pratiquer des perforations de visage, essentiellement dans les communautés Manarades vivant dans les cités Ocolidiennes. Les perforations sont clairement considérées comme une pratique continentale.

Si certaines nations ont comme habitude de marquer leurs esclaves à l’aide d’un tatouage en forme d’anneau au doigt, ce n’est pas le cas des Manarades, pour qui le tatouage revêt une signification importante. Les perforations sont donc utilisées pour les esclaves, marqués à l’aide de clous d’oreille.

Tatouages

Le tatouage occupe une place centrale dans la culture et la société Manarade. Pratiqué à l’encre de seiche et au henné, il y est maîtrisé depuis toujours, dérivant des pratiques de l’Empire Qadjaride. Les informations à ce sujet sont disponibles sur cette page.

Coloration des cheveux

Chez les Manarades, vieillir est un facteur d’élévation sociale. Il n’y a donc aucun avantage à chercher à préserver une apparence trop jeune en société. Certains Manarades se teignent partiellement les cheveux au henné, par pur goût esthétique, à l’instar de l’ancienne Syndic, Darea Besivi. Mais cette pratique demeure marginale et peu pratiquée.

Spécificités locales

Les Manarades, essentiellement jeunes, aiment à peindre des motifs de pâte de henné sur leur corps. Pour s’amuser, pour préparer des tatouages définitifs sur leurs bras, ou à l’occasion de cérémonies et de fêtes, pour faire joli. Les Larakus ont également pour tradition, avant certaines batailles ou grandes chasses, de poursuivre les motifs de leurs bras tatoués avec des dessins au henné, sur leur buste, leur dos et leur visage.

Note sur le Phalangisme

D’une manière générale, les fidèles Phalangistes de par le monde vont hybrider leur perception culturelle de ces pratiques avec celle de la Grande Huratelon. Il s’agit bien évidemment d’une hybridation, et il serait bien maladroit de penser que tous les phalangistes considèrent ces pratiques de la même façon que les Huras.

Ainsi, des Caroggians Phalangistes aisés, s’ils ne vont par exemple pas pratiquer le tatouage, vont tout à fait pouvoir porter de riches boucles d’oreilles d’argent et de petites pierres précieuses à l’arcade - chose qui ne se ferait pas du tout en Grande Huratelon. À l’inverse, les marins phalangistes des côtes de l’Ancien Monde portent certainement des tatouages. Et ainsi de suite.