Mythe

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Bien des écrits relatent de faits divers, étranges ou incroyables à la véracité douteuse, mais quoi qu'il en soit, ces récits traversent les âges et les contrées. De manière orale ou écrite, il n'est pas rare d'en connaître quelques-uns et d'y croire pour les plus superstitieux, ou crédules, simplement.


Royaume Central

Boniface Abordeire

Boniface Abordeire est un personnage légendaire de la Capitale présent aussi bien dans les histoires populaires que la culture et les superstitions. Sa popularité est telle que le prénom “Boniface” est considéré comme maudit. Son nom signifie littéralement “corrupteur” en albunois classique ou galdyri. Des capitalards superstitieux le soupçonnent même d'être à l'origine des événements de la Guerre secrète.


Boniface Abordeire prend généralement la forme d’un homme d’âge moyen et d’apparence sympathique. Il se vêtit de façon correcte et est relativement discret. Il a la caractéristique de parler d’une voix douce et de s’exprimer avec une grande politesse et bonhomie. Il est tout particulièrement compréhensif et gentil avec les domestiques, servants, défavorisés et esclaves. Il fait preuve d’une grande empathie envers toutes les personnes qu’il rencontre et inspire confiance. Il est aussi un homme curieux des histoires des gens et aime s’entretenir avec tous les individus de leur vie privée, restant évasif sur la sienne.


Boniface joue principalement le rôle d’un corrupteur, créateur de chaos et de désordre. Celui-ci agit en demandant un service d’apparence simple ou en transmettant une information. L’information ou le service causent alors toujours une chaîne d’événements menant à la déchéance de sa victime et à son désespoir. Si confronté, il se défend d’être responsable quoique ce soit et ne prend pas ombrage des accusations qu’on profère à son encontre. Il paye toujours honnêtement les services rendus et ne trahit jamais sa parole.


Certaines légendes veulent que Boniface puisse être invoqué en appelant son nom dans le reflet de la lune dans une surface d’eau. Un service peut lui être demandé en échange de quoi il fera lui-même trois requêtes. Il peut aussi arriver qu’il ne demande rien en échange, promettant simplement que son invocateur devra lui retourner une faveur un jour.


Il peut parfois arriver dans certaines histoires qu’un personnage parvient à se sortir de tous les troubles causés par Boniface. Ce genre de cas est réputé l’impressionner et l’intéresser. Il récompense alors le personnage en lui révélant sa véritable identité et à lui offrir la réponse à n’importe quelle question qu’il pourrait se poser.

Nation Adaarionne

Le Pétale de Rose

Il y avait dans un pays lointain, une académie dont les statuts étaient conçus en ces termes “Les académiciens penseront beaucoup, écriront peu et parleront le moins possible.”. Le Professeur Pavel, fameux dans toute la région apprit qu’il vaquait une place libre au sein de cette académie et aussitôt, il accouru pour l’obtenir mais malheureusement, il arrive trop tard. L’académie fut désolée; elle venait d’accorder à la puissance, ce qui appartenait au mérite.

Le président, ne sachant comment exprimer un tel refus qui faisait rougir l’assemblée toute entière, se fit apporter une coupe qu’il remplit d’eau si exactement qu’une goutte de plus l’eût fait déborder. Le savant solliciteur comprit, par cet emblème, qu’il n’y avait plus de place pour lui. Tristement, il allait se retirer lorsqu’il aperçut un pétale de rose, à ses pieds. A cette vue, il reprit courage; Il prit la feuille de rose et la posat, si délicatement sur l’eau que renfermait la coupe, qu’il ne s’en échappa pas une seule goutte.

A ce trait ingénieux, tout le monde battit des mains et le docteur fut reçu, par acclamation, au nombre des silencieux académiciens.

Le Painajainen

Le Painajainen est une entité mythique largement connue dans tout l’Ancien Monde, il est à l’origine de nombreuses histoires populaires généralement contées aux enfants manquant de discipline ou de politesse. D’après la théorie la plus probable, il trouve son origine dans la Nation Adaarionne, painajainen signifiant littéralement « cauchemar » en Adaarion.

Lorsqu’il apparait, le Painajainen est un dévoreur qui se nourrit des rêves des enfants peu disciplinés, venant les terroriser pendant leur sommeil. On raconte que les enfants touchés par cette créature sont généralement condamnés à mourir de fatigue tant ceux-ci n’osent plus s’endormir au risque de rencontrer le Painajainen une nouvelle fois.

Les contes et histoires mythiques où le Painajainen apparait sont souvent repris par des artistes en dramaturgie ou en littérature qui les adaptent pour le divertissement.

République Marchande de Caroggia

Bris de verre à boisson

Typique de la capitale de la République Marchande, Caroggia, laisser tomber et donc briser malencontreusement un verre à boisson est un événement qui est toujours suivis de près. Il existe deux possibilités bien distinctes autant dans la signification que dans l'image.

  • Premièrement, si le verre est vide, la superstition veut que la personne l'ayant fait tomber vivra un événement heureux dans la semaine qui suit le bris.
  • Deuxièmement, si le verre contient quelque chose, la superstition veut que la personne l'ayant fait tomber vivra un événement triste ou décevant dans la semaine qui suit le bris.

Certains expliqueront cela avec humour en affirmant que briser un verre vide est un bonheur car l'on ne gaspille alors pas de boisson, et inversement, briser un verre plein est un malheur car l'on gaspille alors de la boisson.

Quant à la triche: faire tomber de manière consciente un verre, vide ou plein, annonce un grand malheur dans les jours qui suivent, mais très peu sont au vent de cette précision.

Historiquement, la superstition s'est créée de par une suite tout à fait hasardeuse de bris de verre et d'événements heureux et a été cheminée de bouche à oreille le plus souvent dans les tavernes bien dynamiques de Caroggia.


Lig Ocolide

La Légende de Clarate

Clarate est une jeune femme d’une vingtaine d’années qui aurait perdu la vie lors d’un de ses nombreux voyages maritimes. Elle était ravissante et munie de courbures magnifiques pour le regard de tout un chacun. Elle aimait séduire et se vantait de ses talents d’harpiste et de sa voix éclatante pour disait on, attirer les hommes en sa cabine.

Ils étaient tous charmés par cette jeune Dame, mariés ou non, ils ne pouvaient résister à ses avances et tomber entre ses doigts pour en ressortir après une nuit mouvementée. De braves hommes ont tenté de comprendre comment elle s’y prenait pour tous les attirer, allant de leur propre grès dans un de ses navires pour en ressortir changés, désintéressés du monde et embrigadés dans ses matelots.

Les femmes de ceux-ci, révoltées par la perte de leur mari, cherchaient désespérément une personne pour mettre un terme à ses agissements, en vain. Jusqu’au jour où, un jeune homme dénommé Gurvan, âgé de simplement une quinzaine d’année, se porta à son tour volontaire pour faire tomber Clarate. Il était monté sur le navire d’où provenait une douce mélodie, pensant que celle-ci était à son bord et une fois sur le pont, le bateau s’enfonça dans le lointain horizon. Il s’était rendu dans la chambre de Clarate, la voyant simplement vêtue d’une fine robe qui laissait dévoiler ses formes avantageuses. Elle s’était arrêtée de glisser le bout des doigts sur les cordes de sa harpe et s’est dirigée vers lui. Il fût à son tour séduit par la jeune femme, se laissant envoûter pendant plusieurs dizaines de minutes.

Quand il allait retirer ses habits, il s’est rendu compte qu’il cachait, dans son dos, une lame qui pourrait mettre un terme aux agissements de Clarate et dans un brin de lucidité, il lui transperça le ventre, laissant la dague plantée en son centre. Sentant la mort la prendre, elle retira la lame de son être et se dirigea sur le pont du navire, nue et sans défense. Elle se jeta dans l’eau, s’y enfonçant à une vitesse des plus spectaculaires. Gurvan s’était rendu à son tour près de l’eau pour tenter d’y apercevoir la jeune femme quand il entendit une mélodie similaire à celle de Clarate. Il fût de nouveau séduit par celle-ci et se jeta à son tour hors du bateau, s’enfonçant à la nage dans les profondeurs de la mer. Personne ne l’a vu sortir de l’eau, jamais.

Les hommes qui avaient été séduits par elle, ont repris conscience et sont rentrés à leur chaumière, auprès de leur femmes, ravies de les voir de retour. Celles-ci se posaient une question des plus importantes. Qu’en était il advenu de Gurvan ? Malheureusement, cette question n'a jamais trouvé de réponse.

L’on dit alors, depuis cet événement, que les hommes et femmes qui disparaissent en mer auraient été appelés par Clarate depuis les profondeurs pour une mort certaine, voulant se venger d’avoir perdu la vie aussi misérablement.

Personne n’a jamais revu Clarate depuis, celle-ci terrant dans les profondeurs des mers et toutes les personnes qui ont entendu sa mélodie ont perdu la vie peu de temps après, noyés par son appel. Seul une personne aurait survécu à cela, Clarate l’ayant laissé en vie pour qu’il annonce aux autres qu’elle est toujours là, sous un autre aspect. Le haut de son corps étant de forme humaine et le bas ressemblant fortement à la terminaison d’une pieuvre.

Ungalam

La légende de l’Ungalam raconte les histoires de marins qui n’auraient pas honoré correctement les Magenetas avant de prendre la mer, ou qui se montreraient trop orgueilleux, subissant les conséquence. Une brassée de tentacules immenses, jaillissent des profondeurs pour saisir les embarcations, les entraînant dans les profondeurs.

La Taverne de la Gueule

Ce récit varie ici et là, mais l’essence demeure la même, partout en Ocolide. Il met en scène un équipage d’Écumeurs de grande renommée, que sa réputation violente et impitoyable précède où qu’ils se rendent.

Un jour, mettant le pied dans un port, ils se rendent à la taverne locale : La Taverne de la Gueule, et exigent que les clients sortent afin d’avoir le lieu pour eux seuls. Tous obtempèrent sans se faire prier, sauf une silhouette dans un coin. Rapidement encerclée par les forbans, la silhouette ne réagit pas. Le capitaine s’avance, exige que l’individu obéisse, mais l’autre de répondre qu’il ne bougera pas, et qu’ils feraient mieux de le laisser en paix, car les Magenetas punissent quiconque lève la main sur un Artisan Iconodoule.

Le Capitaine tire alors son épée, et transperce la silhouette, qui s’effondre, morte, avant d’être jetée dehors comme un sac.

Les forbans festoient ensuite dans la taverne, mais, leur vue se trouble de plus que l’alcool. Peu à peu, l’air leur manque. Leur corps se tord, leurs membres deviennent faibles. Suffoquant, ils se précipitent à l’extérieur, râlant et titubant et, dans des contorsions inquiétantes, se jettent dans les eaux du port, où ils achèvent leur bestiale transformation… en dauphins, condamnés à nager à jamais parmi les animaux, cherchant éternellement à se racheter en guidant et aidant les marins en détresse.

Le récit se conclut sur une formule à la fois poétique et d’avertissement : quiconque lève la main sur un Artisan Iconodoule est maudit.


Manarades

Le pilier de Nefta - Nefta dâ pha’ïna

Dans l’imagerie Iconodoule, la Mageneta Nefta est représentée comme une créature humanoïde enlaçant un grand pilier. Cette représentation a engendré la légende du pilier de Nefta, un monument de roche gigantesque qui jaillirait des flots pour grimper jusqu’aux nuages.

Certaines légendes racontent que trouver le pilier de Nefta conférerait des pouvoirs aussi formidables que divers, comme la capacité de lire le cœur des hommes, une force surhumaine, ou encore la possibilité de respirer sous l’eau, selon les versions.

D’aucuns disent également que le pilier de Nefta a été placé là par Arbitrio, vestige de son Grand Oeuvre, afin de retenir le ciel de chuter sur la terre lors du Temps de la Séparation (cf. Sintie), et que Nefta veille sur celui-ci depuis.

Pour certains, le Pilier de Nefta serait autant le premier outil que le symbole de l’ouvrage d’Arbitrio, droit, juste, absolu, indestructible.

De nombreux marins ont tenté de trouver ce “Pilier de Nefta”, et bien des contes font état de lieux où celui-ci pourrait se trouver. On le place successivement “là où convergent tous les courants”, au Nord, au-delà des îles Eyjarskas, ou au contraire, au Sud, plus au Sud que l’archipel Ocolidien. Toujours est-il que personne ne l’a jamais trouvé.

De cette légende est née l’expression “Chercher le pilier de Nefta”, courir après l’impossible, fort rapprochable chez les Capitalins de “chercher une aiguille dans une botte de foin”.

Les doigts de Maikala - Maikala diam Ungalam

Ce surnom a été donné aux calamars géants remontés accidentellement - et morts - dans les filets des pêcheurs. La forme tentaculaire, difficilement compréhensible, et les dimensions impressionnantes de la bête ont conduit à l’apparition de mythes racontant comment ces créatures venues des profondeurs seraient liées à Maikala, Mageneta liée à l’océan, au bouleversement, au changement constant.

Pareille créature, remontée des flots, est vue soit comme un avertissement, soit comme un encouragement, une récompense. Certains marins ramènent des morceaux de ces créatures à terre et demandent aux Artisans Iconodoules de réaliser des amulettes avec, le plus souvent, un morceau de ventouse dans une fiole d’alcool fort fermement close et scellée à la cire, pour le conserver, pourrait protéger contre les coups du sort en mer et des accidents.

Extrêmement rares, ces amulettes valent une petite fortune.

Le voile de Talatos - Talatos da Parada

Surnom donné par les Manarades à la brume marine, Talatos da Parada représente la hantise de tout marin d’archipel. Une brume épaisse et dense, masquant les alentours et les écueils, hauts-fonds et récifs éventuels.

Lorsqu’un navire se fait surprendre dans pareille situation, il est d’usage, même chez les Ocolidiens, de s’exclamer à haute voix : “Acha ! Larada ham !”, signifiant en Manarade “Je vois, et je me bats !” afin d’exprimer son courage face au danger et à l’implacable volonté de la Mageneta Talatos.

La lumière de Limu - Limu la’ita

La lumière de Limu est le surnom donné au phénomène atmosphérique du rayon vert, qui ne se produit que dans certaines conditions précises. Rares sont les marins à l’avoir vu.

Dans la mythologie manarade et iconodoule, ce phénomène serait dû à l’éclat de la lanterne de la Mageneta Limu, alors qu’elle emporte les âmes vers Arbitrio. Certains vont même jusqu’à dire qu’il s’agit d’un fragment de la même lumière que les Lumières d’Arbitrio (aurores boréales, vertes elles aussi). Les marins ont un grand respect pour cet événement et l’apercevoir entraîne beaucoup d’émoi. Les iconodoules ont un grand respect pour les morts, et apercevoir Limu la’ita permet d’adresser directement des prières pour les âmes des Réunis avec Arbitrio.

Il paraît même que, si l’on assiste à ce phénomène et que l’on va se coucher en pensant à un défunt, on peut discuter une fois avec lui par rêve. Les marins continentaux, s’ils ont effacé Limu du récit, ont repris l’idée du lien entre les morts et cette lumière à la teinte si particulière.

Le Granglouton - Vada mûha

Les manarades aiment les requins, parce que ce sont des animaux calmes, pouvant se changer en un instant en prédateurs monstrueux. Pêcher le requin est une activité quotidienne le long de certaines côtes des îles manarades. La pêche dite “à la loyale”, c’est-à-dire, seul face à la bête, que ce soit en barque avec une ligne et un hameçon dédié, au harpon et au flotteur, est une activité extrêmement bien vue. Les larakus ont d’ailleurs comme usage, lorsqu’ils ont localisé un requin solitaire dans des eaux peu profondes, de s’entailler une épaule, puis de plonger vers la bête avec une arme, afin de l’affronter. Une activité évidemment dangereuse, et les larakus ne sont pas idiots au point d’aller systématiquement affronter des squales gigantesques, préférant des individus de taille plus humble.

Cependant, il est un requin que tous redoutent : Vada mûha, connu en Ocolide sous le nom de Granglouton. Les plus religieux parlent d’une créature monstrueuse qui aurait réussi à se dissimuler d’Arbitrio et des Magenetas lors du Temps de la Discipline. Un requin gigantesque, dont la gueule serait si grande qu’un homme pourrait s’y tenir debout bras levés sans en toucher les dents la mâchoire supérieure. Si seuls quelques récits d’ivrognes dans les tavernes font état de rencontre avec Vada Mûha, la légende du Granglouton demeure extrêmement tenace, d’autant plus que l’on aurait trouvé, dans les carrières de Marata et aux alentours de Jable, des dents de requins anciennes d’une taille démesurée.

La Baleine Noire - Kâli Vêla

Une baleine à la peau noire comme la nuit, au dos tacheté d’étoiles et aux yeux de lune étincelants, qui apparaîtrait à l’heure où les poissons nocturnes ne sont pas partis se coucher et où les poissons diurnes viennent de se réveiller, juste avant le lever du jour. Il serait alors possible, pour qui le mérite, d’apercevoir Kâli Vêla, la baleine noire. Elle possède également le surnom de “baleine étoilée” ou encore “baleine astrale”.

Apercevoir Kâli Vêla permettrait aux marins de faire un vœu qui se réalisera.

Ce mythe a donné l’expression manarade “Vanga kâli vêla” qui, en Capitalin, se traduit avec “Rare comme la baleine noire”. Pour parler d’un événement qui n’arrivera jamais, ou d’un désir inaccessible. (L’équivalent de “Une chance sur un million” ou encore “Quand les poules auront des dents”.)



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