Soulèvement d'Ocolide

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La Faute de Salva

Des tractations ont lieu entre le chef de guilde Lorenzo Salva, grand investisseur Caroggian, et Pons Rachemin, du Qartaire Ocolidien. Nouvellement oligarque grâce à sa fortune, il négocie âprement pour obtenir l’emplacement du port secret de Lamaille. Les tractations échouent. Lorenzo Salva n’aime pas qu’on lui dise non. Sa guilde, très puissante, nourrit depuis près de cinq ans les caisses Ocolidiennes de l’argent Caroggian, et les marchés Caroggians de produits Ocolidiens. Son commerce est on ne peut plus florissant, mais ses investissements auprès de Lamaille ne le satisfont pas : Lorenzo Salva veut plus. Il veut hisser sa guilde au sommet, et atteindre les plus hautes sphères de l’oligarchie.

Le 4 juillet 521, Lorenzo Salva organise une rencontre avec Pons Rachemin et ses proches… et les fait massacrer discrètement. Il espère qu’après quelques semaines de trouble, Lamaille tombera entre les mains d’un Ocolidien avec qui les tractations seront plus aisées. Hélas pour lui, pendant l’échauffourée, Joana Rachemin, la fille du Syndic, s’échappe et lui glisse entre les doigts...

La manœuvre du Qartaire

Joana Rachemin réunit en secret le Qartaire Ocolidien le 8 juillet 521, leur révélant le destin de son père, et celui auquel elle a échappé. La grogne est palpable : que les Caroggians viennent dépenser leur argent et partager leurs ressources dans l’archipel les arrange - d’autant plus que la présence d’investissements de la République Marchande en Lig Ocolide garde le Royaume Central et ses visées expansionnistes récentes loin de leurs eaux. Mais si les Guildes commencent à assassiner les Syndics et les membres du Qartaire pour leurs affaires, c’est une autre histoire.

Les membres du Qartaire Ocolidien et les Syndics qui leur sont loyaux font dos rond aux guildes Caroggianes, et réalisent des emprunts massifs à un taux extrêmement favorable aux Guildes qui, travaillant depuis des années à développer cette confiance avec les Ocolidiens, sont trop heureuses de voir les investissements prendre de l’ampleur. Des quantités faramineuses d’or Caroggian sont acheminées vers les différentes îles de Lig Ocolide et l’archipel Manarade. En effet, Darea Besivi imite à ce moment les initiatives du Qartaire Ocolidien. Il est difficile de dire si la Syndic Manarade a simplement copié la politique de ses voisins, senti venir le coup-monté, possédait des espions auprès du Qartaire, ou était au courant et activement participative dans leur plan. Évidemment, Qartaire et Syndics n’ont aucune intention de rembourser quoi que ce soit. Une fois l’or livré, les Ocolidiens prennent d’assaut, une semaine durant, les infrastructures et les embarcations des guildes Caroggianes. Les ressources sont pillées, les bâtiments détruits, les navires volés, et une partie des Caroggians présents sont tués. Cependant, Darea Besivi insiste ardemment auprès du Qartaire pour que la plupart d’entre eux soient fait prisonniers. Dans le plus grand secret, il sont acheminés vers Nehevand, où les attendent des geôles nouvelles… fabriquées avec une partie de l’or des guildes Caroggianes. La décision de dépenser l’argent pillé dans des prisons pour les Caroggians a le don d’agacer les habitants, trouvant cela injuste que le tout ne soit pas donné en faveur de la population.

La vengeance d’Ocolide

La nouvelle parvient à Caroggia en fin de mois de juillet. Quelques navires des guildes ont réussi à s’échapper de l’archipel et annoncent la traîtrise Ocolidienne. Dans les hautes-sphères de la République, c’est le chaos. Les oligarques s’entre-déchirent, entre guildes ruinées et banquiers inquiets. Personne ne comprend ce revirement soudain, et Lorenzo Salva, noyé d’angoisse, se garde bien de révéler le rôle qu’il a joué dans ce soulèvement. Les accusations mutuelles fusent, la vieille oligarchie se ruant sur l’occasion pour pointer du doigt la fragilité et la bêtise de pareils investissements, là où les nouveaux oligarques incitent à des tractations pacifiques, ou au contraire, à la guerre rapide. Amarrès a bien du mal à garder l’oligarchie stable au milieu de tous ces couteaux tirés.

Riches de l’or Caroggian, armés de leur flotte et des navires récemment volés, les Ocolidiens lancent leurs forces à l’assaut du détroit de Medeva et des côtes Caroggianes. Bien décidés à faire payer aux continentaux l’affront de Lorenzo Salva, évitant les grandes villes fortifiées, les Ocolidiens attaquent les villages isolés, les villes mal défendues. Ne tuant que peu de Caroggians, ils font fuir la paysannerie vers les cités les plus solides, pillent ou brûlent les récoltes et les champs, profitant du temps sec. Le souvenir des feux de Jable hante plus d’un Ocolidien et les destructions dans les domaines agricoles sont massives. Les cités fortifiées, sur les côtes et aux alentours, sont rapidement débordées par des flots de réfugiés, qu’elles ne peuvent pas nourrir convenablement, engendrant un climat de chaos et des émeutes dans certaines villes.

La riposte de la République

A la début août, les oligarques Caroggians mettent rapidement un terme à leur discorde, au grand soulagement d'Amarrès, pour organiser une riposte et protéger leurs côtes. La flotte Caroggiane est déployée le long du territoire, et plusieurs affrontements ont lieu avec les navires Ocolidiens. Rapidement, ces derniers se replient vers leur archipel, incapables de faire face en pleine mer aux navires Caroggians, qui les pourchassent sans faillir.

Les Caroggians, malgré l’opposition d’une poignée de nouveaux oligarques cherchant à mettre un terme rapide au conflit et appelant à une trêve pour comprendre le soulèvement, décident de pousser leur avantage, et pénètrent dans l’archipel Ocolidien, traquant le Qartaire qui se réfugie à la cité fortifiée de Gastaphedes, sous la protection de leur coalition navale. Quelques provocations ont lieu entre les deux flottes, qui n’osent pas lancer un assaut massif l’une contre l’autre. Les navires Caroggians, sous le contrôle de l’Amiral en personne, Ehoud Fissham, se lancent alors dans une expédition punitive, assiégeant et attaquant les îles les moins défendues de l’archipel, cherchant à pousser la flotte Ocolidienne à s’affaiblir autour de Gastaphedes pour aller protéger leurs cités.

Au même moment, le roi Cédric Adagan prend connaissance des tumultes dans les eaux de l’archipel ocolidien. Il compte rajouter de l’huile sur le feu et cela en payant ses alliés du Nord, les Eyjarskas, pour intervenir contre les Caroggians. Ils payent grâcement une troupe de pirates, d’environ 800 marins pour une quinzaine de navires. Le but est de saboter l’attaque de la République pour mieux l’affaiblir, un petit pic discret. Le plan est mis à exécution et fait mouche. L’assaut surprise et de flanc sur la flotte met à mal la garde maritime de la République qui se voit contrainte à la retraite, puis au retour à Caroggia.

L'ascension de Vaillant

La victoire inattendue des Ocolidiens face à la première charge de la flotte caroggiane éveille la flamme de la lutte et cela autour d’une personnalité qui décide de prendre en charge le combat : Lois Vaillant.

Loìs Vaillant, est un homme de trente-huit ans. Fils d’une tisserande de Jable et d’un père inconnu, tour à tour pêcheur, écumeur, et Franc-Marin, il s’est bâti une petite réputation. Particulièrement marqué par les feux de Jable, l’homme s’est montré d’une efficacité et d’une hargne redoutable durant la vengeance d’Ocolide, et s’est démarqué lors de la retraite de la flotte face à la marine Caroggiane en venant en aide à des navires Ocolidiens en danger à plusieurs reprises. Marin et combattant de talent, navigateur-né, Loìs Vaillant connaît l’archipel comme sa poche, et se lance dans une guérilla sans merci avec les Caroggians qu’il ne se cache pas de haïr. Il harcèle la flotte Caroggiane, jouant sur la difficulté de ses navires les plus imposants à manœuvrer dans les chenaux étroits ou les courants les plus traîtres, utilise les écueils comme pièges, cible les navires de commandement pour désorganiser la flotte Caroggiane. Peu à peu, aux cris d’ ”Ocolide Libre !” se mêle celui de “Hardi Vaillant !” : il parvient à éparpiller les Caroggians à travers l’archipel, brisant la force que représentait la marine de la République lorsqu’en formation. Ainsi, sur la ruse et la stratégie, il réussit à repousser la première vague caroggiane.

La longue nuit

La défaite dans l’archipel est perçue à Caroggia comme une humiliation encore plus grande que la précédente. Leurs navires, réputés comme étant les plus prestigieux des mers, ont été vaincus par les ocolidiens. Durant le même temps, le 2 septembre 521, le corps d'Amarrès est retrouvé mort, dans son lit. Le médecin dira que la vieillesse l’a emporté, même si des soupçons persistent sur un empoisonnement - comme à chaque mort importante à Caroggia. La tension arrive à son comble lorsque l’élection du nouveau Questeur au Trésor se prépare. La politique est divisée entre ceux qui souhaitent mettre fin à la guerre, avec la volonté de ne plus dépenser l’argent là-dedans, et ceux qui veulent riposter fermement. A trois jours de l’élection, la balance penche vers l’élection de Fernando Celicci, un homme modéré qui souhaite arrêter la guerre.

De l’autre côté de l’échiquier, une figure se distingue : Lional di Alcaraz, appelant à venger l’honneur de Caroggia. L’homme est le fils de Lorenzo di Alcaraz, Questeur aux Flottes depuis 518 et il est connu pour sa virulence et son patriotisme envers la République Marchande de Caroggia. Il prend les volontés de fin de guerre comme un véritable affront et une honte finale à planter, tel un clou, dans la République. Son influence auprès de la Marine fait qu’un grand nombre de militaires le soutient dans la lutte et malgré les longs débats au Conseil de la Fiducie, il n’arrive pas à lutter face aux pots de vin des Compagnies pour arrêter le combat.

Durant la nuit du 4 septembre, des agitations populaires se font entendre dans les rues de la capitale et Alcaraz profite du moment et de ce qu’on appellera « La Longue Nuit » pour convaincre les oligarques qui ne sont pas avec lui avec des marins. Si l’action n’est pas considérée comme officielle, il s’agit d’un véritable coup d'État. Environ vingt électeurs du Conseil de la Fiducie sont menacés sur leur vie et celle de leur famille, s’ils ne votent pas en faveur d’Alcaraz. Le résultat est sans appel, puisque le lendemain, des sièges sont manquants et les oligarques sous la menace donnent leur voix à Alcaraz. Ainsi, Lional di Alcaraz succède à Amarrès, en tant que Questeur au Trésor.

Le mois d'effroi

Les trente premiers jours de règne d'Alcaraz sont véritablement terrifiants. Il installe sa légitime et fait élire un allié au poste de Questeur aux Flottes. L’armée est utilisée pour asseoir davantage le contrôle d’Alcaraz sur la République. Treize oligarques, dont huit appartenant à des Compagnies, sont arrêtés et jugés comme traîtres à la République. La moitié sont exécutés en place publique par pendaison, l’autre moitié, la plupart étant ceux des Compagnies, promettent de fortes sommes pour aider à la continuation de la guerre.

Les attaques des navires ocolidiens sur les côtes de Medeva vont offrir à Alcaraz une légitimité inattendue. Il fait venir à Caroggia les rescapés des pillages et les fait témoigner de “la barbarie ocolidienne”. Les flammes de la guerre renaissent, notamment chez ceux qui étaient mitigés. Une propagande inouïe est diluée dans toute la République, avec un recrutement massif de militaires pour se préparer à lutter contre “la bête ocolidienne”.

Durant un discours, le 22 septembre 521, Alcaraz promet de ramener l’argent perdu aux banques et cela, en allant lui-même le chercher s’il le faut. D’abord par la peur, sa légitimité s’installe par la fureur de la guerre et de la vengeance. Le 30 septembre 521, les navires caroggians partent du port de leur capitale, avec ce qui est considéré par le questeur à la Flotte comme “la plus grande flotte jamais réunie de Caroggia”.

Le massacre de Lamaille

Le 7 octobre 521, une pluie de traits de balistes s’abat sur la flotte de Lamaille. L’attaque soudaine et inattendue prend de court les habitants qui tentent de se défendre comme ils peuvent, mais la flotte de Caroggia est environ douze fois plus nombreuses. Les navires ocolidiens, de toutes tailles, rejoignent le fond de l’océan les uns après les autres. Pendant 48 heures, la ville est bombardée par les jets des navires, endommageant et brûlant les bâtisses de Lamaille. Sur ce temps, on compte environ 1800 morts du côté des ocolidiens.

La majorité des habitants vont fuir vers le centre de l’île, à l’abri de la portée des navires adversaires et redoutent un débarquement. Cependant, la nouvelle du siège vogue jusqu’aux oreilles de Lois Vaillant, qui ne compte pas rester les bras croisés. La flotte de Gastaphèdes, Fiera et Ocolide se rejoignent pour lancer une attaque sur les caroggians pendant leur siège.

La bataille de la Côte Maligne

Le 10 octobre 521, les rebelles guidés par Lois Vaillant s’attaquent à la République, avec comme stratégie de foncer sur leurs navires et de lancer l’assaut par abordage. Ainsi, ils pourraient tenter d’utiliser leurs armes de sièges contre eux. Les bâtiments ocolidiens sont plus petits mais plus rapides pour atteindre leurs objectifs et quelques navires caroggians succombent à l’abordage. Cependant, Alcaraz ordonne de bombarder les navires qui sont submergés par les ocolidiens pour les couler. Le plan du sacrifice porte ses fruits et les rebelles perdent en puissance, jusqu’à être forcés à la retraite.

La bataille de la Côte Maligne aura, au final, porté un coup difficile à Ocolide. Car si les Caroggians y perdent quelques bâtiments, c’est environ trois quarts de la flotte rebelle qui finit au fond de l’océan.

La nouvelle provoque une grande panique dans l’archipel. Gastaphèdes se rend compte du massacre qui approche et de la volonté de la République de détruire toute vie sur l’archipel. Lamaille n’était que la première d’une longue liste. Néanmoins, le sacrifice des navires caroggians et les pertes, en plus du massacre de Lamaille, commencent à porter leur premier effet sur le morale des troupes assaillantes. Le 11 octobre 521, Lamaille se rend et capitule. Les Caroggians débarquent sur place et emprisonnent les plus dangereux. Ils esquivent le massacre, cette fois-ci, mais Caroggia avait besoin de souffler.

Les échos des exactions de la flotte Caroggiane en Lig Ocolide gagnent les côtes du continent, et malgré toutes les dissensions que les Caroggians pouvaient retenir à l'encontre des Ocolidiens, un certain nombre d'autorités religieuses appellent à des combats plus raisonnés, et à mettre un terme aux massacres. Sans trop de succès, hélas, Alcaraz faisant la sourde oreille aux missives qui l'atteignent depuis la République. Sorab et Sohdes déclarent leur abandon dans cette guerre le 14 octobre 521. Malgré les redditions de plusieurs îles face à l’ampleur de la guerre, l’archipel, exsangue, le cœur battant de l’image glorieuse d’un Loìs Vaillant internissable, est bien décidé à mourir dans les flammes au nom de sa liberté.

Les atouts de Darea

Pendant que l’archipel Ocolidien s’embrase, les îles Manarades, isolées au Sud Ouest, mettent en place un certain nombre de dispositions dans le plus tranquille silence. Verrouillant ses ports, patrouillant ses eaux, défendant ses côtes contre les rares navires isolés d'écumeurs opportunistes qui tenteraient de venir y porter la guerre, Darea Besivi ne laisse rien au hasard, et affiche une neutralité marquée, que les grands acteurs du conflit sont trop occupés pour contester. Néanmoins, le Qartaire, qui s’attendait à des renforts manarades dans la lutte contre les Caroggians, commence à douter de l’aide de ces derniers. Quelques navires manarades profitent des conflits en les évitant pour se servir sur les épaves, principalement sur celles des Caroggians qui sont mieux équipées. Bois, ferrailles.. tout ce qui n’a pas coulé est récupéré pour être transformé ensuite sur leurs îles.

La tension est cependant palpable dans des villes comme Marata, où une partie de la population est composée d'expatriés Caroggians durablement installés. La peur s’installe chez eux, avec la rumeur de la présence de prisonniers caroggians de la guerre. Afin d'éviter tout soulèvement et de contrôler les frictions, Darea Besivi organise la création des "Kapara Zil'ha" : des quartiers citadins réservés aux Caroggians, dont l'accès et la sortie sont libres, mais aisément contrôlables - et verrouillables, si besoin était. La vie est aussi difficile qu’ailleurs, cette politique se déroule presque sans encombre.

L’espoir dans les cendres

Alcaraz refuse toute négociation, bien décidé à détruire les ocolidiens jusqu’à les réduire en poussière. Le choix du Questeur au Trésor est rapporté au Conseil de la Fiducie et ne plait pas du tout. Il avait la possibilité d’avoir la victoire et la paix, mais il préfère continuer la guerre. Cela passe très difficilement et quelques oligarques commencent à comploter pour destituer Alcaraz, pendant son absence. Le moral des troupes, les retours du conseil et la perplexité des religieux dans la République amène Alcaraz à revoir sa décision, quelques jours après avoir débuté le blocus de Gastaphèdes, le 22 octobre 521.

Pour protéger ses intérêts politiques, il accepte d’écouter les représentants ocolidiens, mais ne s’attend à rien d’eux. La discussion est tendue, à la limite de l’énervement, mais le Qartaire a compris qu’il est en train de négocier sa vie ou sa mort. Après quatre heures de négociation, Alcaraz impose ses conditions :
• Remboursement intégral des vols d’argent, avec une compensation de 30% du tout.
• Retour de tous les Caroggians sur l’archipel, prisonniers ou non.
• Mise en geôle de Lois Vaillant et livraison à la République.
• Création d’un contrôle naval, organisé par Gastaphèdes pour détruire les écumeurs.

En cas de non-respect de ces conditions, Caroggia pourra revenir terminer le travail. Le Qataire accepte, la boule a la gorge, en comprenant bien que le montant à rendre sera colossal, puisque tout l’argent est parti dans la guerre. La paix est signée le 23 octobre 521, sur un navire caroggian.

L’après-guerre

Fin octobre, les débats font rage au Conseil de la Fiducie. La place du questeur au Trésor est en jeu et le 26 octobre, alors que la paix est annoncée, un vote est demandé pour la destitution d’Alcaraz. Le même jour, le résultat donne Alcaraz perdant et sa destitution est proclamée le 27 octobre. Nino Ferducci, proche de la famille Barhoran et partisan de la paix, succède à Alcaraz et ordonne son arrestation.

A son retour, il est arrêté le 29 octobre 521 et jugé coupable de corruption et d’abus de pouvoir. Néanmoins, les partisans d’Alcaraz sont nombreux parmi le peuple et des troubles se font entendre dans les rues des villes de la République. Il n’est pas décidé de l’exécuter, mais de l’emprisonner à Iona, afin de garder le calme chez les détracteurs les plus farouches. Début novembre, des groupes de militants appelés les “chapeaux noirs” luttent pour le retour d’Alcaraz et accusent le conseil de la Fiducie d’être corrompu à leur tour. Ici débute une crise politique, dans la République Marchande de Caroggia.

Du côté de la Foi, la propagande caroggianne et l’action ocolidienne est arrivée jusqu’aux oreilles du Prime-Abbus et du Sovitelija. L’un comme l’autre, ont décidé d’une entrevue urgente pour parler de ce problème politique, religieux et diplomatique. Face aux agissements des Ligs et après plusieurs jours de débat, le Monastère Adaarion et l’Ordre Phalangiste ne reconnaissent plus le Culte des images comme arbitré.

Du côté des Ocolidiens, ils tiennent leur parole et se rendent à Marata afin de libérer les prisonniers caroggians. Néanmoins, la neutralité des Manarades et leur inaction dans le conflit en laissant les ocolidiens se battre, tout en profitant de la contrebande, passent très mal. L’arrivée des Ligs est mouvementée, le ton monte et un conflit explose sur place.
Le discours de défense ne passe pas. Les marins ligs demandent justice et veulent récupérer de l’or, de gré ou de force.
Des manarades sont frappés, arrêtés et tués. Darea Besivi est assassinée et décapitée par les Ligs qui la considèrent comme “la traîtresse des îles”. Des écumeurs profitent de la faille pour s’imposer sur les manarades et les piller.

Enfin, le 4 novembre 521, Gastaphèdes ordonne une mise sous tutelle des manarades afin que leur travail puisse aider au remboursement des Caroggians, prétextant qu’à défaut d’avoir donner du sang, ils donneront leur sueur. La Pègre Manarade prend le relai du contrôle pour assurer le remboursement.

Enfin, pour Lois Vaillant, l’homme est jugé sommairement le 6 novembre 521 et déclaré coupable de meurtres multiples. Il est pendu devant le conseil de la Fiducie le même jour. L’homme devient, à ce moment, un martyre pour les cœurs des rebelles de l’archipel ocolidien et une figure à la fois interdite par certains, célébrée par d’autres.