Tribiarcha ligua

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La Tribiarcha ligua - ou ligue tribarchique - fut le régime originel des peuplades qui occupent actuellement la Dione et la Vellabria et l’ancêtre lointain de la République marchande de Caroggia. Ces peuplades portaient alors le nom commun de “caminarides”.

Migration

Les caminarides constituaient une vaste constellation de tribus nomades, pour la plupart équestres vivant en Outre-Frontera. Les caminarides commencèrent une migration depuis l’Outre-Frontera aux alentours du septième siècle avant la fondation de l’Empire Central. Cette migration se fit progressivement, tribus par tribus suivant un mouvement. La cible de cette migration fut l’actuelle Dione et le sud de l’actuel Roment. Les tribus caminarides se répartirent alors dans la Dione, la Vellabria (alors aride) et le sud du Roment toujours en respectant leur mode de vie nomadiques. Cependant, ces tribus ne s’unifièrent pas immédiatement et de nombreuses petites guerres tribales eurent lieu.

Certaines tribus tentèrent d’émigrer vers des terres plus accueillantes. Cette seconde vague ne connut cependant pas de succès.
De premières tribus émigrèrent pacifiquement vers Medeva où elles s’intégrèrent avec une relative aisance mais furent suivies par d’autres tribus souvent moins pacifiques et des conflits eurent lieu avec les autochtones, les premières tribus immigrées rejoignant l’un ou l’autre camp. Au final, les caminarides survivants s’assimilèrent dans les communautés medevanes et dans le Royaume de Galdyr.
D’autres tribus tentèrent une émigration vers le nord en passant par les plaines du Roment mais se heurtèrent aux autochtones et à leurs fovos. Certaines tribus parvinrent à partir vers d’autres contrées mais ne laissèrent pas de traces, assimilées, éteintes ou massacrées.

Formation de la ligue

La Tribiarcha ligua se forma lorsque les migrations cessèrent et que les guerres tribales étaient parvenues à atteindre une forme d’équilibre aux alentours de la fin du quatrième siècle. Cette confédération tribale basée sur des négociations traditionnelles n’imposa cependant pas de réelle autorité. Elle organisait des rassemblements dans les “capitales” des villes éphémères de l’époque à Puntasauda et Gainerako et servait surtout de lieu de règlement des conflits entre tribus.

Occupation qadjaride

Lorsque l’Empire qadjaride subjugua la Vellabria et la Dione en y établissant le Potentat de Frontera en -275, la Tribiarcha ligua n’opposa d’abord pas de front uni mais ne fut pas non plus vaincue. Étant nomade et se basant sur des villes éphémères de tentes, elle continua d’exister malgré la présence du Potentat sédentaire.

Sous occupation qadjaride, la Tribiarcha ligua se renforça et commença à agir comme une véritable autorité bien que divisée en deux factions: l’une basée autour de Puntasauda et l’autre autour de Gainerako. Ces deux factions menèrent les rébellions contre le Potentat de Frontera. L’assassinat en -260 du potentat fut notamment commandité et organisé par le conseil de la Tribiarcha de Puntasauda, le plus agressif envers l’occupant qadjaride. Ce coup d’éclat amena cependant à la bataille de Puntasauda de -259 (par la suite renommée "bataille de la plaine de Vergonya") durant laquelle cette faction caminaride fut décapitée, laissant celle de Gainerako s’imposer comme la seule autorité caminaride. Cette centralisation permit également que le conseil tribal se restreigne à une autorité de quelques “tribiarques”, des chefs de tribus à l’autorité incontestée.

La rébellion ne fit que s’intensifier dans les années qui suivirent avec des échecs et des succès.
Les incursions de l’Empire Suuri depuis le Roment à partir de -256 suivit cela car les troupes suuris visaient indistinctement les caminarides (peu accueillantes face à cet envahisseur de plus) et les troupes potentiques. La guerre se poursuivit pendant des années, sans qu’aucun des belligérants ne parvienne à prendre la main bien que les colonies qadjarides diminuèrent jusqu’à se restreindre à Dinnoras et quelques rares autres colonies lourdement protégées.
En -240, l’invasion d’autres envahisseurs tribaux (bien que non caminarides) d’Outre-Frontera sema encore plus le trouble sur le territoire du Potentat déjà ravagé par l’interminable ballet d’escarmouches et raids entre expéditionnaires suuris, rebelles caminarides et colons qadjarides. Cette invasion frappa indistinctement les trois belligérants mais frappa le plus durement le Potentat de Frontera en parvenant à mettre à sac Dinnoras en -239.

En -237, Dinnoras est abandonnée par le Potentat de Frontera qui cesse d’exister. La Tribiarcha ligua prend et rase la ville. De son côté, l’Empire Suuri cessa progressivement ses incursions jusqu’à ne plus quitter les frontières du Roment une fois la paix conclue avec l’Empire qadjaride. A partir de là, la Tribiarcha ligua parvint à reprendre la main et consacra toutes ses forces à repousser les envahisseurs d’Outre-Frontera.

Aux alentours de -230, les caminarides étaient parvenus à retrouver la maîtrise complète de la Vellabria et de la Dione.

Sédentarisation

Dans les décennies qui suivirent la victoire caminaride, la tribiarcha ligua commença à se reconstruire et à prospérer à nouveau. Cependant, bien des tribus avaient perdu de nombreux membres au combat et s’étaient incorporés dans d’autres tribus combattantes pour survivre. Ces isolés commençaient à se sentir de plus en plus étrangers au sein de ces tribus qui continuaient de les considérer comme étrangers. D’autres, plus discrets, n’avaient pas partagé de façon si intense la haine de la tribiarcha ligua pour le mode de vie sédentaire de l’Empire qadjaride, le considérant respectable sans pour autant accepter la présence qadjaride sur leurs terres.

Petit à petit, de nombreux caminarides se mirent à s’installer dans les terres de la Vellabria où le climat s’était adouci et où la terre portait les traces positives de la colonisation qadjaride. Ces caminarides commencèrent à se sédentariser.

La sédentarisation caminaride se fit sur le long terme, prenant plusieurs siècles et ne convaincant pas toutes les tribus. Ces tribus se contentèrent de commercer avec ces sédentaires et d’y prélever des richesses au nom d’une supériorité et de l’autorité de la tribiarcha ligua. Les Tribiarques ne fut jamais tendre avec les sédentaires et les faisait passer pour une forme de sous-hommes, esclaves de la terre.

Après l’appel de Carrog des Tyranni proclamant la Terrenarchia en -18, les sédentaires se mettent à résister aux raids nomades, lèvent les bannières de la nouvelle Terrenarchia et réfutent toute autorité de la Tribiarcha ligua. Progressivement, les nouvelles remontent jusqu’aux tribiarques de Gainerako.

En l’an -15 éclate la guerre civile caminaride.

Guerre civile caminaride

Article détaillé à venir

Déclin et disparition

Après la guerre civile, l’autorité du conseil tribal disparut tandis que les tribiarques devaient prêter allégeance au Terrenarque. L’autorité et l’influence que possédait ces chefs décrut et leur rôle finit par disparaître. Le conseil tribal et l’existence des nomades demeurèrent mais cessèrent d’exister comme force indépendante ou dominante des caminarides. Ceci est largement du à l'action de la tribu des Galibari, tribu alliée de Carrog, et au mariage de l'une des leurs au même Carrog.

Si la Tribiarcha ligua n’existe plus, le conseil tribal a tout de même perduré jusqu’à nos jours bien qu’il ne s’agit plus que d’un organe informel de règlement de conflits sous autorité des puissances étrangères. Les nomades caminarides diminuèrent en nombre et finirent par ne plus exister que dans la Dione. Le terme même de caminaride finit par disparaître aussi au sein des tribus et celles-ci prirent le nom de leur terre: les nomades dionians.