Utilisateur:Félys

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Félys Ernestio.jpg



     Félys
Informations RP
Nom
Genre
Homme
Année de naissance
Rang
Esclave de la famille



Quartier




Métier
Métier
Compléments





Fonction
Serveur



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Mister_Baba2712
Pseudo
Mister_Baba2712
Prénom IRL
Baptisre
Âge IRL
12












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Nom et Prénom : Félys Ernestio ♦

Sexe : Sexe Homme.png

Âge : Douze ans ♦

Taille : Un mètre trente neuf ♦

Poids : Trente deux kilos ♦

Rang : Esclave ♦

Origines : Royaume Central, Albunae, la Sublime Capitale ♦

Religion : Monachisme ♦

Métier : Aucun ♦


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Description
Description physique


Félys est un jeune pré-adolescent de douze ans mesurant 1m39 pour 32 kilos. Le petit paraît en sous-poids dû à sa maigreur, mais ça lui permet de se faufiler à travers une grande foule. Le jeune enfant n'est pas très fort et quelques tâches l'épuiseront plus vite que d'autre. Étant encore jeune, il a gardé son visage d'enfant. Ses joues sont parsemées de grains de beauté et il a une tache de naissance sous l'œil gauche. À son âge, il est normal de ne pas avoir encore de pilosité faciale. Vous le croiserez toujours avec une écharpe autour du cou, même quelle soit en mauvais état ou au zénith du Thermidor.


Description mentale


Félys est très timide et renfermé, ce qui accroît son côté asocial, il ne fera jamais le premier pas. Il se sert de son écharpe comme d'un bouclier derrière lequel il peut se retrancher et vous cachez ses émotions. Ses cercles amicaux sont très fermé, il se limitera aux rares personnes qui auront pu gagner sa confiance qui est une chose peu commune. Mais le ciel a donné une très grande imagination à Félys. Et plutôt que d'affronter la dure réalité, l'enfant s'enfuira dans son jardin secret où personne ne peut le rejoindre... C'est beau, l'enfance, n'est-ce pas ?


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Choix


CHOIX I : Éducation.


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Qualités & Défauts


Qualités : Imaginatif, créatif, rêveur

Défauts : Renfermé, timide, peureux, trop discret (passe le plus souvent inaperçu.)


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Intérêts culturel et goûts

Ce qu'il aime...


Grille Pomme.png Sentir bon la pomme.

Grille Laine Rouge.png La couleur rouge.

Grille Laine Jaune.png La couleur jaune.

Grille Mouton en Peluche.png Les animaux, surtout les chats.

Grille Rose.png Les personnes douces, gentilles et attentionnées.

Grille Bibliothèque en Cacaoyer.png Les livres, surtout du genre de la légende ou du fantastique.

Grille Chocolat.png Quoi de mieux qu'une petite douceur ? Surtout si c'est du chocolat !

Grille Côte de Porc Cuite.png La viande, c'est un met rare qu'il n'a goûté que très rarement, mais c'est drôlement bon !

Grille Esper de Diamant.png "Je ne comprends pas encore son utilité, mais les adultes l'adorent. Il doit être important." - Félys.


Ce qu'il n'aime pas...


Grille Heaume de Garde.png Les brutes, les fous. Ils lui font peur.

Grille Épée en Fer.png Les armes, elles servent peut-être à se défendre, mais également à blesser.

Grille Buisson Mort.png La drogue ou tout ce qui produit de la fumée : ça lui provoque de violentes quintes de toux.

Grille Bière (Verre).png L'alcool, son odeur répugnante et l'effet d'ivresse qu'il provoque. Jamais Félys ne pourra toucher un verre d'alcool, même du vin.

Grille Gros poisson cru.png Le poisson le répugne, même s'il n'est pas du genre à faire le difficile.

Grille Verre à Pied Sale.png La saleté. Après plusieurs mois en tant que jeune domestique, la moindre tache de gras doit être éradiquée. Le plus souvent, Félys s'occupera de la vaisselle sale.

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Histoire


Notre histoire commence dans le quartier pauvre de La Capitale : Le Cad. Dans un vieux taudis servant d'habitation à la famille Ernestio, composée de Armynn Ernestio, le père et Alys Ernestio, la mère, de son nom de jeune fille : Alys Glaudyl. Ensemble, ils eurent un enfant, qu'ils nommèrent : Félys Ernestio. La vie s'écoulait difficilement pour les trois personnes, la mère passait son temps à élever l'enfant, le père essayait de gagner quelques pièces en faisant l'aumône. Un soir, très tard, bien après que Félys soit aller dormir...

-Armynn : Grmmml... N'y a-t-il donc personne dans cette maudite ville qui veuille venir en aide à des démunis ?

-Alys : Qu'allons-nous faire ?

-Armynn : Je ne sais plus... La levée des impôts et pour bientôt en plus, les créanciers ne vont pas nous rater. Mais, on pourrait vendre la maison pour avoir quelque pièce pour se nourrir.

-Alys : Ce vieux taudis ne rapporterai pas beaucoup... Mais, Félys ?

-Armynn : Quoi Félys ?

-Alys : Il a douze ans, il peut bien aller travailler un peu pour rapporter, non ?

-Armynn : Et comment ?

-Alys : M'enfin, sers-toi de ta tête !

-Armynn : Hmmm... Non, ne vois vraiment pas...

-Alys : Il va aller travailler dans les maisons voisines pour gagner un peu d'or. Il fera le domestique, il aidera les gens dans leurs tâches du quotidien.

-Armynn : Non, je refuse.

-Alys : *Alys hausse le ton, irritée* Et pourquoi donc ?

-Amrynn : En disant ça, tu rabaisses notre fils à un esclave sans aucune valeur ! Il n'ira pas chez nos voisins pour gagner deux malheureuses pièces !

-Alys : Rah, il faut toujours que tu me contredises ! Si tu es si doué pour trouver des moyens de renflouer nos bourses, et bien fait le, moi, je vais me coucher !

La mère partit en marchant rapidement. Elle lançait des jurons presque inaudibles avant de disparaître derrière une porte.

Le père quitta ensuite la pièce après une longue réflexion. La maison était redevenu calme... Sauf qu'une paire de yeux verts épiaient la scène, réveillé par la discussion mouvementée. C'était Félys. Sa grande imagination se chargea du reste... Il commença à imaginer que ses parents voulaient le faire devenir un esclave, un moins-que-rien. Les questions fusaient dans la tête du jeune enfant, "est-ce que je vais devenir esclave ?" "Pourquoi il se criait dessus ?" L'imagination reprit vite le contrôle et c'est la pensée de devenir esclave des voisins qui prit le dessus sur les autres... Félys prit donc la décision de quitter le foyer.. Cette décision ne fut pas prise à la légère, il se motiva pendant presque une heure. Et plus tard... Alors que la lune était déjà haute, Félys quitta le foyer Ernestio, après s'être retourné une dernière fois pour observer la bâtisse qui l'avait vu grandir depuis son plus jeune âge...

Les heures ont passé depuis la fugue du jeune Félys. L'astre solaire commençait déjà à pointer le bout de ses rayons, réchauffant la grande ville et chassant les peurs de la nuit. Félys avait marché toute la nuit. Il arriva sur une place de marché, le soleil n'était pas encore bien haut, mais déjà les passants se bousculaient pour faire leurs achats. Félys, n'étant pas habitué à être en présence d'autan de personnes, se mit en quête d'un endroit plus tranquille où il pourrait enfin souffler. Après avoir tourné plusieurs fois, Félys trouva enfin un banc dont le temps et le manque d'entretien l'avaient mis dans un mauvais état. Le banc était installé sous un arbre dont l'épais feuillage offrait une ombre plaisante et rafraichissante, bien qu'il ne faisait pas encore chaud.

-Félys (dans ses pensées): Ce banc à l'air vraiment mal en point... Je ne dois pas faire le difficile. Plus moyen de faire marche arrière, papa et maman doivent être réveillés, maintenant... Si je rentre, je me prendrai un savon et ils iront me vendre comme esclave... Félys se posa sur le banc, la fatigue causée par cette longue marche le rattrapa rapidement et il s'endormit sur ce banc, seul.

Félys ouvrit doucement les yeux, il était toujours sur son banc. Il commença à scruter les environs, mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit que tout ce qui l'entourait n'était que du vide. Le néant, les ténèbres, une infinité de noir impénétrable, plus rien à part son banc et lui ne semblait exister... Et du silence, du noir infini, se mit à parler une voix. La voix d'une femme qui semblait si familière à Félys... Elle semblait en colère, elle parlait dans une sorte de dialecte incompréhensible, mais la voix s'éclaircissait peu à peu. Elle finit par être complètement audible. Alors, Félys a pu reconnaître la voix : c'était celle de sa mère... Sa colère ne fut que plus grande une fois que Félys comprit alors de qui il s'agissait, elle pestait des jurons...

-Alys : Raaah ! Sale gamin, comment as-tu pu ?! Ne reviens pas, ne revient plus jamais ! Pointe ne serait-ce que le bout de ton nez et je te vends sans le moindre regret ! Félys essaya de s'excuser, de dire à sa mère qu'il avait pris peur, mais aucun son ne sortit. Même en s'égosillant, en pompant tout l'air que ses poumons pouvaient contenir, toujours rien. La mère, elle, n'éprouvait pas le moindre mal pour continuer à parler. -Alys : Comment as-tu pus ?!! C'est alors que la colère contenue dans la voix de sa mère commença à doucement s'estomper, pour laisser place à un sentiment nouveau : la tristesse, une tristesse des plus profondes. -Alys : Et voilà... Maintenant, nous n'avons plus rien... Félys ferma des yeux tristes, une larme perlant sur sa joue... Et les pleurs vinrent remplacer les paroles... Félys ferma les yeux, encore sur son banc. Une larme descendit lentement sur la joue rouge de l'enfant, seul et perdu dans ce monde de ténèbres... La femme ne pleurait plus, il n'y avait plus aucune trace d'elle... Et c'est alors que le bruit du vent, une grande bourrasque se fit entendre. Félys rouvrit alors les yeux en sursaut et regarda vivement autour de lui. Les ténèbres avaient disparu et Félys était sur la place, toujours sur son banc. Il leva les yeux et vit le feuillage de l'arbre près du banc, violemment secoué par les assauts du vent. Le ciel était empli de gros nuages menaçants de lâcher toute la pluie qu'ils contiennent. -Félys : E... Est-ce que ce n'était... ? Qu'un rêve ? Un éclair vint embraser le ciel, accompagné du bruit sourd du tonnerre pour confirmer à Félys qu'il était bien sorti du subconscient. La place avait été désertée de tous ses occupants. Ni les clients, ni les marchands qui peuplaient la place avant le rêve de Félys étaient encore là. Félys se leva donc de son banc, explorant la place de fond en comble de ses yeux émeraude. C'est alors qu'une femme certainement surprise par la tempête s'arrêta à quelques pas de Félys, elle le fixa durant un instant avant de venir vers le jeune enfant. Elle avait une belle chevelure brune qui ondulait au grès du vent et des yeux d'un bleu azur ravissant, ne semblant pas très âgée, pas plus de la vingtaine. Lorsque Félys vit la femme s'approcher, il fit vite de détourner le regard et de se retrancher derrière son écharpe. Arrivée au niveau de Félys, la jeune femme lança avec toute la gentillesse du monde :

-Jeune femme : Dis-moi, tu es tout seul ? Félys ne répondit que par un hochement de la tête, trop intimidé pour parler. Jeune femme : Tu n'es pas très bavard, apparemment. Tu vas attraper froid si tu restes ici. Je ne pense pas que cet arbre te protégera du vent. La pluie ne saurait tarder. C'est décidé, tu viens avec moi. Félys réfléchit un court instant, mais après tout, cette femme avait raison. La tempête n'en était qu'à son début et si la pluie venait à tomber, le pauvre enfant serait trempé jusqu'aux os sans aucun abri. C'est donc avec un autre hochement de la tête que Félys accepta la proposition de la jeune femme. Cette dernière prit alors doucement le bras de Félys et l'entraîna avec elle.

Ainsi se termine le premier chapitre de cette histoire.






Pour ce deuxième chapitre, nous retrouvons Félys qui est accompagné de la jeune femme et qui courent ensemble vert une destination encore inconnue du jeune pré-adolescent. C'est sous les éclairs que la pluie daigne enfin à tomber, mais rapidement, cette petite averse se transforme en vrai déluge. Enfin, après une course rapide et glissante au travers des rues et avenues de la grande Capitale qu'enfin Félys et la jeune femme arrivent à destination. Devant eux se dressait une maison semblant soignée vue de l'extérieur. Il semblerait que durant leur course, les deux coureurs et changés de quartier, ici se dressait de grandes maisons semblant habitées par des personnes de marques ou simplement de bourgeois.

Le pauvre Félys grelottait, ses vêtements étant troués de part et d'autre, le mordant de la pluie s'attaquait directement à la peau fragile de l'enfant...

-Félys : Est-ce que c'est... ? Votre maison ?

-Jeune femme : Oui, c'est ici que j'habite avec ma grand-mère. Aller viens, je vais te présenter à elle et tu pourras te réchauffer à l'intérieur.

Félys hocha la tête, le froid de la pluie devenant encore plus insoutenable qu'avant... Il passa donc le pas de la porte accompagné de la belle femme. Les deux pénétrèrent dans la bâtisse avant d'aller dans la salle commune. Cette pièce était assez restreinte, mais il y avait quand même une cheminée qui réchauffait la petite salle. Elle était ornée de plusieurs trophées de chasse. Une vieille dame était assise sur une chaise coulissante près du feu. Elle se retourna en entendant les deux entrer dans la pièce. Elle sourit gentiment à sa petite fille du regard protecteur d'une grand-mère.

-Vieille femme : Alizée, mon enfant, enfin te re voilà ! J'espère que l'orage ne t'a pas surprise...

-Alizée : Si, grand-mère... Le vent a apporté avec lui cet orage, j'étais au marché, je ne l'ai pas vu arriver. Mais regarde donc, j'amène de la visite.

Alizée s'écarta et dévoila alors le jeune Félys qui grelottait encore.

-Vieille femme : Bonjour, mon garçon. Mais, ma parole, tu m'as l'air frigorifié ! Et toi aussi, ma petite fille ! Allez, venez donc vous installer près du feu avant d'attraper la mort.

Félys et Alizée allèrent donc s'asseoir auprès du feu, le brasier bien alimenté en bois réchauffé toute la pièce d'une chaleur agréable. La pluie frappait fort contre les vitres qui ornaient les murs, parfois accompagnées d'un éclair. -Vieille femme : Alors, mon enfant, comment t'appelles-tu ?

-Félys : F-Félys, dame... Félys Ernestio.

-Harmonye : Un bien beau nom que voilà. Mais, j'en oublie les bonnes manières, on m'appelle Harmonye et tu as déjà fait la connaissance de ma petite fille : Alizée.

-Alizée : Bonjour Félys !

-Félys : Bonjour...

-Harmonye : Mais dis-moi, où sont tes parents ? Après une courte hésitation :

-Félys : Euh... Je... Je n'en ai plus...

-Harmonye : Ils sont décédés ?

-Félys : Non, non ! Ils sont bien vivants... C'est juste que... J'ai fugué...

-Alizée : Fugué ? Mais pourquoi ?

-Félys : Papa et maman avait de gros problèmes d'argents... Un soir, je les ai entendu discuter entre eux, ils disaient qu'ils allaient me vendre comme esclave pour avoir... De l'argent...

-Harmonye : Et bien, quelle triste histoire... Je ne pense pas que tu veuilles retourner là bas ?

-Félys : Non, si j'y retourne, ils iront me vendre...

Alizée et Harmonye commencent commence à se chuchoter entre elles, inaudible pour Félys.

-Alizée : On ne peut le ramener chez lui, ce serait le condamner à une vie de débauche !

-Harmonye : Oui, je n'ai point envie qu'un enfant aussi jeune soit déjà destiné à ce genre de vie. Reprise du ton normal (audible pour Félys) Mon garçon, si tu n'y vois aucun inconvénient, tu vivras ici. Si tu veux, tu pourras être une sorte de domestique. Mais, dis moi, est-ce que tu sais lire, écrire ou encore compter ?

-Félys : Je ne sais rien faire de tout cela... Personne ne le sait, dans ma famille...

-Harmonye : Je pourrais t'apprendre toutes ces matières, tu sais. Félys ouvrit de grands yeux :

-Félys : J'en serai très honoré, dame Harmonye.

-Harmonye : Bien, marché conclut ! Alizée, mon enfant, va montrer ses nouveaux appartements à Félys, je te prie.

-Alizée : J'y vais. Viens, Félys, je vais te montrer ta nouvelle chambre

Félys se releva (ainsi qu'Alizée) et s'inclina vers la vieille dame avant de quitter la salle avec la cheminée pour se diriger vers un escalier montant à l'étage sous l'œil bienveillant de la sage Harmonye.

Alizée et Félys montèrent ensuite les escaliers avant de s'arrêter devant une porte. Alizée ouvra la porte dans un grincement et laissa entrer Félys. Le jeune garçon observa la chambre avec une paire d'yeux émerveillés. La chambre avait une fenêtre sur laquelle la pluie continuait de tomber sans relâche et qui donnait sur la rue, le sol était recouvert d'un beau tapis dès plus doux et aux grands détails certainement conçus par un expert dans cet art. Un lit était installé dans le coin, près de la fenêtre, sa couverture semblait chaude et le lit avait été fait récemment. La chambre sentait bon la pomme. Un petit meuble avec plusieurs tiroirs était juste à côté de la porte, un miroir était suspendu juste au-dessus du meuble avec une bougie éteinte proprement posé. Bougie qui semblait ne jamais avoir servi. Le nettoyage avait dû être fait dans la matinée, tout était à sa place, comme si on attendait quelqu'un.

Félys : Vous... Vous êtes sûr de vouloir me donner une si belle chambre ? Je... Peux me contenter d'autre chose si vous le souhaitez...

-Alizée : Non, tu peux prendre cette chambre. Jamais personne ne s'en sert, mais grand-mère insiste pour qu'elle soit tenue propre et rangée au cas où quelqu'un devait dormir ici. Et aujourd'hui, ce quelqu'un, c'est toi ! Et tu peux me tutoyer, aussi. Maintenant que nous vivons sous le même toit, ce genre de convenance n'est plus nécessaire.

-Félys : Bien...

-Alizée : Installe-toi bien et redescend nous voir dans la même pièce que tout à l'heure.

-Félys : D'accord, j'y serais... Comptez *se corrige* Compte sur moi... Alizée envoya un gentil sourire à l'enfant avant de redescendre dans les escaliers.

Et plus tard, après que Félys se soit installé et qu'il eut dressé la table pour le dîner, la petite troupe se réunit pour manger. Les plats étaient tous aussi délicieux les uns que les autres. Félys n'était pas habitué à manger en grande quantité ou encore à consommer de la viande, denrée rare dans son quartier. Il fut vite rassasié.

-Harmonye : Et bien, tu avais faim, dit donc !

-Félys : Oui *s'essuie proprement avec sa serviette*... La viande est vraiment très bonne... Je dois avouer que c'est la première fois que j'en mange...

-Alizée : Ah bon ?

-Félys : Oui, la viande est une denrée assez rare, au Cad...

-Harmonye : En attendant, je suis content que tu apprécies la cuisine de ma petite Alizée !

-Félys : Merci pour ce succulent repas, Alizée...

-Alizée : Mais de rien.

-Harmonye : Bien. Il est tard et je pense que vous êtes fatigués, non ?

Félys et Alizée hochèrent la tête en réponse, de grandes cernes se creusant sous leurs yeux...

-Harmonye : Allez allez, au lit tout le monde !

-Félys : Est-ce que vous voulez que je débarrasse, dame ?

-Harmonye : Non, je m'en occupe, toi, tu vas dormir.

-Félys : Merci bien... Bonne nuit Harmonye, bonne nuit Alizée...

Et c'est lentement que Félys retourne dans sa chambre, écrasé par le poids du sommeil avant de partir directement vers son subconscient...

Et plusieurs mois durant, Félys travailla au bon entretien du Manoir de la vieille Harmonye. Il s'occupait du nettoyage au balai, de récurer de fond en comble chaque objet et de tenir au propre les chambres. Il était assez doué pour ça. Entre-temps, le soir, Harmonye racontait quelqu'une des anecdotes de sa vie ou bien des histoires qui faisaient voyager l'esprit. Quand Félys n'était pas en train de faire les tâches du quotidien, il étudiait auprès d'Alizée qui lui apprit à lire et à écrire. La vie s'écoulait tranquillement ici, tout le contraire de l'ancienne vie de Félys.

Ainsi se termine le deuxième chapitre.






Après plusieurs mois déjà à travailler chez Harmonye, à apprendre l'écriture, la lecture et le calcul(qu'il réussit à assimiler durant ses mois d'apprentissages avec Alizée) et à récurer de fond en comble sa nouvelle maison, Harmonye décide d'amener sa petite fille et son nouveau domestique au marché. Ici, les marchands vendent toutes sortes de marchandise, Alizée est attirée par un étal d'un joaillier qui vend de beaux colliers, des bijoux. Félys, lui, ne sait pas trop quoi aller voir, alors il traine un coup avec Alizée qui lui demande conseille sur les pierres, un coup avec l'ancienne Harmonye qui lui propose si un vieux pot irait bien dans le salon. Après avoir tourné un peu, Félys et Harmonye revinrent vert Alizée...

-Alizée : Ces pierres sont vraiment ravissantes ! Tu penses que je pourrai m'en prendre une ou deux, grand-mère ?

-Harmonye : Si tu as l'argent, tu peux le prendre.

Alizée gonfle ses joues, déçut par la réponse d'Harmonye

-Alizée : Mais, dis-moi, c'est bientôt mon anniversaire ? Est-ce que tu as pensé à m'acheter quelque chose ?

-Harmonye : Ma fille, je crois que nous n'avons pas la même conception du temps.

-Alizée : Pourquoi dis-tu cela ?

-Harmonye : Parce que ton anniversaire n'est que dans deux mois. Et je connais ton petit jeu, tu dis ça pour que je te prenne cette bague, n'est-ce pas ?

-Alizée : *soupire* Oui...

-Harmonye : Tu es vraiment incurable...

-Alizée : Tu as déjà une idée de ce qui me ferait plaisir, au moins.

-Harmonye : Oui, oui... Et toi, Félys, tu as vu quelque chose qui te plaît ?

-Félys : Euh... Non, pas encore...

-Harmonye : Tu trouveras certainement quelque chose.

Mais, plus loin, dans une impasse sombre, un mauvais coup se prépare et la victime est encore inconnue...

-??? : Qu'est-ce qu'on va faire ? Si on revient les mains vident, ils vont nous prendre nous !

-??? : Ouais...

-??? : Attend, tu penses qu'on pourrait "en" prendre au marché ?

-??? : Au marché ? Et tu veux prendre quoi, au marché ? Ce n'est pas avec des babioles qu'on se fera excuser.

-??? : Mais non, pas ce genre de babioles...

-??? : Ah ouais... Mais qu'est-ce qu'on pourra prendre ?

-??? : Même rien qu'un, qui ne se débat pas trop, ça suffira pour nous sauver la peau...

-??? : M'ouais... Mais, comment on en est arrivé là, déjà ?

-??? : À cause de tes attirances pour le jeu, tu étais saoul et tu n'avais plus un rond, alors tu nous as parié tous les deux, imbéciles !

-??? : Pff...

-??? : Maintenant, va faire ton boulot !

Plus loin, nous retrouvons la petite troupe que nous avons l'habitude de voir... Alizée : Viens, grand-mère, il y a encore plus d'échoppes par là-bas ! Harmonye : Attend moi, je n'ai plus mes jambes de vingt ans !

Mais... En partant vers l'autre versant du marché, les deux n'avaient pas vu que Félys ne suivait plus la marche. Il était plus loin derrière, son écharpe était tombée et il essayait de la récupérer malgré les passants qui la piétinaient sans la voir. Lorsqu'il put enfin la récupérer, il se rendit compte qu'il était seul. Harmonye et Alizée avaient disparu, la foule les avaient englouties...

-Félys : D... Dame Harmonye ? ... Alizée ?

Aucune réponse... Et c'est planqué dans la foule que l'homme chargé de faire la sale besogne remarqua le jeune Félys, sans défense et surtout : seul. Il s'approcha alors de lui.

-L'homme : Tu es perdu, mon petit ?

Félys hocha rapidement la tête, cherchant encore de tous les côtés Harmonye et Alizée, sans vraiment avoir fait attention à la masse d'un mètre quatre-vingts dix qui se dressait devant lui...

-L'homme : Attend, je crois avoir vu qui tu avais perdu. Viens, je vais te conduire là-bas.

Félys n'a pas eu le temps de répondre que l'homme lui prit la main sans grande délicatesse et l'entraîna avec lui sans que l'enfant ne puisse se débattre, l'homme l'empoigna si fort qu'il ne pouvait faire aucun mouvement de la main...

Et plus tard, l'homme entra dans la ruelle dite plus tôt. À peine étaient-ils arrivés dans la ruelle que Félys découvrit que ce n'était rien d'autre qu'une impasse où un autre homme attendait, assis sur une vieille caisse en bois. Il se retourna alors pour demander explication à l'autre homme, mais ce dernier lui assena un violent coup sur la tête. Le pauvre enfant ne résista pas et s'écroula au sol, inconscient...

Félys se réveilla alors dans une cage, sa tête lui faisant horriblement mal, les effets du coup lancé par l'autre homme. Il tenta de lever la main pour se masser les tempes et essayer de faire partir la douleur, mais le crissement d'une chaîne lui répondit. Il était attaché, impossible de bouger le petit doigt. Ses liens étaient serrés et lui faisaient atrocement mal... Il était face à l'immensité bleutée de l'Océan et les mouettes virevoltaient autours des mâts des navires amarrés. Les passants le regardaient d'un mauvais œil, parfois se moquant de lui. Une mère et son enfant passèrent devant la cage, la mère sortit sèchement : "Regarde, Jimmy ! Si tu n'es pas sage, tu finiras comme lui !" La mère et l'enfant s'éloignèrent, l'enfant tirant la langue à Félys avant de disparaître dans une rue qui prenait un chemin différant. Juste à côté de lui se tenait un de ses ravisseurs. Il discutait avec un marchand dont les bijoux qui le garnissaient prouver sa richesse.

-Marchand : Et bien, marché conclut ! C'est un plaisir de faire affaire avec vous !

-Le ravisseur : Une bonne affaire que vous avez fait là, en effet, mon bon seigneur...

-Marchand : M'oui, bon. Je te l'achète parce que ça fera toujours un peu plus d'or pour moi. Mais je ne tirerai pas grand chose d'un gamin maigrichon. Maintenant, hors de ma vue ! La marée n'attend pas.

-Homme : Fi... Filer ? Mais, la paye que vous m'aviez promise ?

-Marchand : *éclate dans un rire moqueur* Mwahaha ! Tu crois que je vais te payer pour une cargaison aussi minable ?! Mon pauvre vieux, sache que je ne paye que ceux qui le méritent. Un pauvre enfant ne me rapportera presque rien, alors ne compte pas sur ma personne pour te payer ! Maintenant file, gredin ! Je peux encore te prendre toi aussi pour renflouer ma cale !

Le ravisseur prit ses jambes à son cou et fila loin, le marchand le regarda filer avant de se diriger vers un navire et de disparaître une fois sur le pont, là où Félys ne pouvait le voir.

Alors que Félys était plongé dans ses pensées et après avoir revu toutes les atrocités que cet homme sans scrupule pouvait lui faire endurer, une voix s'éleva au-dessus du brouhaha des passants :

-Crieur du port : Le navire pour Fort Lointain quitte bientôt le port, dépêchait vous de terminer d'embarquer les marchandises !

Un homme barbu s'approcha de la cage qui retenait prisonnier Félys en lui lançant un sourire mauvais.

-Homme barbu : En avant, mon gars !

L'homme se mit donc à pousser la cage qui était montée sur des roues. Rapidement rejoint par d'autres hommes pour pousser ladite cage.

Arrivé devant un bâtiment amarré au port, Félys fut sortit de sa cage et envoyé à la cale. Là, il trouva d'autres personnes, toute avaient les poings et pieds liés... Comme lui. Un membre de l'équipage poussa Félys vers l'avant, il lui indiqua alors un pauvre lit de paille, semblant encore plus inconfortable que de la pierre gelée le vent de la Nivôse.

-Marin : Tiens, gamin ! C'est ici que tu dormiras durant le trajet. Évite de faire trop de bruit si tu ne veux pas prendre une sale raclée ! Et ça compte pour vous autres, bande de larves !

Après fixé tous les enchaînés d'un œil noir, l'homme d'équipage remonta avant de fermer la porte de la cale dans un grand claquement qui fit gronder les planches abîmées du rafiot.

Juste à côté de lui, Félys rencontra un autre esclave, bien plus âgé que lui, portant une barbe touffue et noire comme la nuit un soir d'orage...

-Félys : E... Excusez-moi, messire...

-Esclave : Qu'est-ce qu'il y a, gamin ?

-Félys : Est-ce que... Est-ce que vous connaissez le nom du lieu ou ce bâtiment nous conduits ?

-Esclave : Mmmh... Je crois que c'est Fort Lointain, une sorte de... Repaire des esclavagistes. C'est une des seules portes vers un endroit nommé le Nouveau Monde. D'après les dernières nouvelles que j'ai entendu, il n'y aurait qu'une seule ville sur l'île découverte. Nous allons certainement être revendus comme de la vulgaire marchandise, du bétail... Ce lieu se nomme :


Esperia.


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