Utilisateur:Walter

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     Walter Andhera
Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang


Famille


Quartier




Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Tenzo11
Pseudo
Walter
Prénom IRL
Alexis
Âge IRL
19 ans



Informations Diverses
Casse bonbon










Description

Physique

  • Âge: 34 ans
  • Taille: 1c73
  • poids: 63kg
  • Cheveux: Chatain
  • Yeux: Bleu
  • Naissance: 20/10/480

Apparence

Walter est un homme d'une trentaine d'années, le visage assez mélancolique, un regard souvent perdu dans son passé ou ses pensées. Il se tient droit en permanence, et sera souvent silencieux. Ses yeux froid se voilent souvent d'un masque d'indifférence.

Voix

Le ton de Walter est souvent calme, généralement apaisant, ou inquiétant. Plutôt claire, sa voix se teinte souvent elle aussi d'indifférence voir de mélancolie.

Compétences

  • Grille Vieille Botte.png Agilité
  • Grille Tableau.png Créativité
  • Comp Endurance.pngEndurance
  • Grille Carte.png Survie
  • Grille Arc.png Combat
  • Grille Épée Sertie.png Épée: Bon
  • Grille Dague Sertie.png Dague: Bon
  • Poing: Bon

Mentale

Qualité

  • Loyal
  • Philanthrope
  • Discipliné
  • Patient
  • Obéissant

Défauts

  • Méfiant
  • Froid
  • Sarcastique
  • Peu sociable
  • Obéissant

Personnalité

Walter est un homme calme, a tendance à prendre des décisions et se mettre en avant sans s'en rendre vraiment compte. Il pense aider les autres par bonté, mais c'est simplement par besoin de reconnaissance.

Relation

Amicale

  • Ambroise de Nogaret: Compagnon d'infortune, Il l'apprécie beaucoup et le voit comme un confident. Il se sent proche de lui.
  • Loyd Gilvas: Malgré des débuts difficiles, Walter l'apprécie vraiment et le vois un peu comme un petit frère parmi les Gardiens.
  • Chester Loor: Une sorte d'alter ego improbable, il l'apprécie beaucoup pour les conseil qu'il lui donne.

Loyal

  • Durzann: Son ancien maître, il est lié a lui, bien plus qu'il ne veut l'admettre.

Connaissance

Négative

  • Zara: Il la voit comme un déchet.
  • Zargo: Il le voit comme une ordure.

Autre

Possession

  • Son Écharpe.
  • Skreth.

Son Histoire

Avant Esperia

Avant Esperia

Mort de Ryhvan

Le temps était clair, le soleil inondait la place de ses rayons, reflétés par les murs couleur de sable de la ville. Le bourreau était là, sa hache parfaitement aiguisée en main, prête à l’action, réclamant le sang, tout comme lui. Autour la foule hurlait, elle aussi réclamait le sang. Un homme s’avança et leva la main, tous les bruits cessèrent immédiatement.

- Messer Ryhvan, ancien officier de la garde caroggianne et maître d’arme au service de cette dernière, est accusé et rendu coupable de trahison envers notre ville, ses habitants, ainsi que son serment. La sentence est la suivante: Mort par décapitation!

La foule se remet à hurler sa joie de voir le sang couler, criant en choeur "MORT AU TRAÎTRE !". L’autre sourit en coin et attendit que le silence retombe à nouveau, jubilant, avant de reprendre la parole.

- Une dernière volonté "Messer"...?

- Qu’on en finiss...

Il n'eut pas le temps d’achever sa phrase que sa tête roula au sol, projetant sur les personnes des premiers rangs le sang tant attendu…



Sur la route

Je me réveillai en sursaut, comme chaque matin depuis l'exécution. Moi-même, je n’avais pas vu la scène, mais elle me fut décrite tant de fois, c’était comme si j’y étais…

- Hé bien l’ami, encore un mauvais rêve…? Ça commence à devenir gênant de t’entendre gémir comme une pucelle chaque nuit…

- La ferme Éric, tu penses bien qu’il ne sait pas à quoi ressemble le corps d’une femme…!

La petite troupe de mercenaires se mit à rire alors que je restais de marbre, puis Éric vint vers moi.

- Hé, on déconne l’ami, y a pas de mal hein!

- Je sais, je sais.

Éric, ou le borgne, portait bien son surnom, sûrement perdu au cours d’une bataille qu’il menait avec ses hommes au service d’un homme riche, comme toujours. Un solide gaillard fier, chaleureux, plutôt honorable pour un mercenaire, ayant un gros penchant pour l’alcool, les femmes, et les combats. Un mercenaire comme un autre en somme.

- Dis-moi l’gars, je travaille avec ses hommes depuis presque quinze ans, je sais tout d’eux, ils m’ont tout raconté en moins d’une semaine… Toi, ça fait trois mois qu’on te trimbale, et toujours rien… Ça te tuerait de causer un peu? Surtout que je suis même pas sûr de connaître ton prénom… Altère…? Fougère…? “Ta mère”...?

- Walter…

- Ha! Walter! Je le savais! C’est pas ce que j’ai dit…? Aller, parle nous un peu de toi l’ami.

- J’ai connu des gens qui sont mort pour avoir trop parlé…

- Et parler de toi serait trop parler?

- Hmmm… Qu’est-ce que tu veux savoir?

- Nous sommes frère d’armes, je veux tout savoir de toi.

Le borgne m’adressa un sourire amical, sans cette dent en moins, il aurait pu avoir un certain charme.

- Tout… Comment ça tout?

- Hé bien… Tout… Tout quoi! TOUT!

- Même…

- TOUUUUUUT!

- Bien… Bien… Mais tu n’en croiras pas la moitié…

- Ça m’est égal.

- Comme tu voudras…

Les mercenaires firent ronde autour de moi, à croire qu’ils attendaient mon histoire depuis leur naissance...

- Soit… Hé bien… Tout commença…



Toute histoire a un commencement

Tout commença donc dans un bordel des bas quartiers de Caroggia, je suis né d’une prostituée dont je ne suis plus sûr de me rappeler le nom… Non désiré, mal aimé, et légèrement mal traité, elle finit tout de même par me donner un nom, Walter. Apparemment le nom du responsable de sa misérable vie dans les bas fonds, histoire qu’elle m’apprécie un peu plus…

Le directeur du bordel me laissait aller et venir dans l’établissement, manger et dormir pour peu que je lui ramène un peu d’argent, eh non, je ne me prostituais pas, en revanche certains clients dépensaient plus d’or qu’ils ne s’en rendaient compte…

Un homme transpirant l'hypocrisie et la fausse gentillesse, habillé de la dernière mode. La débauche de sexe de cet endroit se retranscrivait sur lui dans une débauche de couleurs venant d’un autre monde. Les cheveux gras, plaqués en arrière le tout caché par un chapeau d’un mauvais goût apparent… Bedonnant, la voix mielleuse, faisant son beurre sur le dos de pauvres femmes. Le type même de l’opportuniste de bas étage.

Je me demandais souvent comment les hommes pouvaient vouloir venir dans cet endroit, il suffisait de regarder les angles des murs pour voir que ce lieu ne tenait debout que sur un équilibre incertain. Passer ma vie au milieu de gémissements et de gloussements me donna un goût prononcé pour le calme et le silence… Le parfum capiteux couvrant la vermine et la merde dans laquelle ils vivaient, un véritable nid à rats… Les tapisseries, les coussins brodés, toutes ses couleurs servant de masque, contrastant avec la perversion de cet endroit.

Rapidement, j’ai compris que ma vie était ailleurs, loin de toute cette luxure, loin de la débauche… Là où les autres y voyaient un lieu de plaisir, j’y voyais un ennui presque mortel. Par un jour moins beau que les autres, une prostituée qui m’avait en affection vint me voir tout sourire, m’annonçant une… “bonne nouvelle” … Ma mère était enceinte, à nouveau, d’un autre…

Je ne me souviens plus de son visage, seulement du sang qui se déversait de son ventre au sol, trop choqué pour hurler… Le petit ver de terre, le bâtard… Il avait finalement réussi quelque chose… Et elle l’avait senti passer… Elle s’écroula au sol, le couteau de cuisine toujours planté en elle, il n’y aurait pas un autre être avec une vie comme la mienne. Elle mourut, tuée par son propre fils.



L’appel de la liberté

Là où j’ai eu de la chance, c’est qu’un cri, même de douleur, était complètement noyé parmi les gémissements des autres femmes. Je pus donc m’enfuir sans trop de problèmes de ce centre de débauche.

J’ai vécu pendant un bon moment dans les rues, sous les ponts et dans des endroits… Peu fréquentable… Vivant au jour le jour, un peu de vol… Un peu de travail… Pas vraiment la vie rêvée par un enfant d’une dizaine d’années.

Par une nuit de pluie torrentielle, je m’étais abrité sous un pond, sauf que cette fois, je n’étais pas seul. Il y avait une fille avec moi, je ne lui parlait pas mais mon estomac engagea la discutions à ma place par un puissant râle… Je n’avais pas mangé de la journée… En réponse elle me lança la moitié du morceau de pain qu’elle avait. C’était peu, mais ça représentait beaucoup.

Les jours passèrent, et je la voyais de plus en plus souvent, à voler , à tricher… À gagner sa vie, et à la gagner plutôt bien… Peu à peu, je fis connaissance avec elle, elle s’appelait Océane, une blonde du même âge que moi environ, orpheline, et…. Petite Ombre… Comme elle disait.

Un jour, elle m’emmena dans un souterrain que je ne connaissais pas. Un endroit immense, en dehors du temps. Elle l’appelait le “Sanctuaire des Ombres”, lieu de réunion des Ombres, comme elle, elle m’amena à un homme dont le visage était couvert. Je restais sur mes gardes, serrant dans ma main une petite lame que je cachais, au cas où… Et la discussion me déstabilisa un peu… Il voulait me soumettre à une suite de tests, adresse, agilité, réflexion, logique, et réflexe, tous remportés haut la main.

C’est alors que je me retrouvai plongé dans un autre monde, je venais d’intégrer sans le savoir vraiment la Confrérie des Fils de l’Ombre.



Nouvelle vie

Les entraînements étaient quotidiens, je devais toujours m’améliorer, il fallait que mes crochets soient le prolongement de mes doigts, les grappins, la continuité de mes bras, le silence, mon credo et la fraternité, ma vie.

L’homme à la capuche, au fil du temps, se livrait un peu plus à moi, en gage de confiance et de respect. Il s’appelait Ryhvan, un ancien garde et maître d’armes de notre “belle cité” comme il disait. Un homme passe partout, d’une musculature standard pour un ancien garde. Châtain, d’une trentaine d’années. À vrai dire, je lui ressemble beaucoup, à l’époque j’aurais pu me faire passer pour son fils de sang sans problème.

J’ai été entraîné au combat, à l’escalade, à la survie dans n’importe quelles circonstances, et en parallèle, j’apprenais à jouer de la musique. Avant, je ne voyais pas le rapport, pourquoi un voleur devrait-il savoir jouer de la flûte? En prévision d’une reconversion? En guise de couverture? À ses dires, ni l’un, ni l’autre, simplement que pour pouvoir être ingénieux, il faut ouvrir son esprit, et cette ouverture se fait par l’art. Ryhvan attribuait à chacun un art à exercer, moi, c’était la flûte, comme vous l’aviez compris. Ainsi était régi l’équilibre entre le corps et l’esprit.

Il m’avait donné une famille, une VRAIE famille, des frères, des sœurs, des personnes à aimer et sur qui compter, il était un père pour nous, un véritable père.

Au fil des années je fus reconnu comme un talentueux voleur, et on me proposa de passer à autre chose… Ryhvan me donna une liste de noms, des obstacles à notre paix qu’il faillait… Éliminer…

Le plus dur avait été de localiser les cibles, pas de les abattre. De voleur, j’étais devenu assassin…

Dans un même temps, Océane et moi étions de plus en plus proches, et la fraternité monta un conseil, le Conseil des Ombres, formé de trois membres: Olivia, gérante des courtisanes des Ombres, la section des renseignements et des plaisirs…. Exotiques disons… Wilson, Chef des voleurs, accessoirement comptable à la solde de la fraternité. Walter, Maître des assassins, et… Ça me prenait déjà pas mal de temps.

Le conseil était, contrairement à ce qu’on peut penser, très équilibré, Wilson donnait le fil conducteur de la confrérie, je me chargeais de savoir comment mettre le tout en oeuvre, et Olivia nous ramenait sur terre quand nous avions la folie des grandeurs. Nous avions tous trois à peu près dans les 17/18 ans, et pourtant la confrérie n’avait jamais été aussi prospère qu’avec nous à sa tête.

Wilson gérait à merveille ses voleurs, Olivia, de même avec ses catins, moi avec mes assassins… Et je commençais ma vie avec Océane…



Retour au présent

- Bon, il est tard! Nous continuerons demain, pas vrai?

Éric avait l’air ravi, je me livrais enfin un peu. Il me regardait, souriant cherchant sans le savoir vraiment à remplacer à nouveau un père. J’avais passé la journée à leur parler de mon passer, personne ne m’interrompait, sauf le soir venu.

Nous nous couchâmes sans plus de bruits, et la nuit fut douce, le sommeil… C’est différent… Cette fois, pas de visions de la mort de Ryhvan, c’était autre chose, je voyais deux silhouettes me tendant la main alors qu’une force inconnue me pousse vers elles, et à mesure que j’avance, le chemin et de plus en plus couvert de taches, celles-ci virant au rouge sang, de taches en flaques, je finis par voir des visages familiers, le visages de mes frères morts.

Comme chaque matin, le réveil fut une délivrance, et comme à chaque fois, je me demande combien de temps mon passé s’acharnera-t-il sur mes nuits. Le plus grand ennemi des hommes comme moi… C’est notre conscience.

Après un repas sommaire, la petite troupe se mit en marche, notre mission était terminée, et comme souvent, sans verser la moindre goutte de sang. Nous avions comme tache de faire payer un homme qui devait une dette à notre employeur, nous y sommes allé en nombre pour lui faire peur, ça a marché. J’ai toujours trouvé intéressant le fait que les hommes réussissent toujours à trouver de l’argent quand ils craignent pour leur vie…

Huratelon était encore à deux jours, les missions faciles et sans gros risques me reposaient, le contraste avec la confrérie était net.

Éric vint vers moi, apparemment curieux de connaître la suite de l’histoire…

-Il me semble que tu n’avais pas fini hier soir hmmm? Je t’en prie, continue!

Je soupirai, puis m'exécutai.

-Soit… Comme vous le savez…



La chute

Comme vous le savez, pour qu’une histoire puisse être qualifiée comme telle, il faut qu’il y ait des bas, tout ne peut pas nous sourire éternellement n’est ce pas…? Dommage…

Ainsi, depuis que Wilson, Olivia et moi-même avions pris la tête de la confrérie, tout allait au mieux, jusqu’à un moment. Ce moment où tout va de travers, ce moment où on ne peut rien faire si ce n’est faire face.

Deux ans de règne, deux ans à tout gérer, deux ans de paix. Un jour, alors que je mourrais d’ennuis en lisant les contrats, l’un retint mon attention, une mission assez risquée, mais qui pouvait rapporter pas mal à la confrérie. Je l’avais donc gardé pour moi, après tout être le maître ne faisait pas de moi un assassin à la retraite.

Sauf que voilà, le temps et le succès avaient endormie ma méfiance, et je n’avais pas su voir venir le piège… Ce contrat avait été déposé par la garde elle-même, cela devait avoir lieu dans un manoir de la famille d’un riche marchand dont les affaires commençaient à faire de l’ombre aux nôtres et par conséquent, malgré toute ma bonne volonté et mes compétences… Je me suis fait prendre comme un rat…



Au fond du gouffre

Un mois… Trente jours à moisir au fond d’un trou tel le rat qu’ils voyaient en moi… Un garde était chargé de s’occuper de moi, il ne savait pas qui j’étais, d’où je venais, mon importance au sein de la confrérie, mais il savait et était absolument certain que j’en faisais partie. Il m’a expliqué dès le premier jour que j’avais le droit à un traitement de faveur, que ses supérieurs lui avaient donné carte blanche sur mon sort, tant qu’il ne me tuait pas. Je savais des choses, et il le savait.

Pendant les deux premiers jours, il marchanda, si je vendais la confrérie, la garde m’oublierait et je pourrais changer de vie. Mais je restais silencieux… Alors il changea radicalement de méthode. Dès lors je fus enfermé dans une petite pièce entièrement noire, absolument aucune lumière ne passait. Les gardes chargés de m’apporter à manger avaient pour ordre de ne jamais venir avec une torche, toujours dans le noir. Inutile de préciser que par conséquent, mes repas qui n’étaient déjà que peu copieux le fut encore moins, entre le garde qui tombe, renversant la moitié si ce n’est plus du bouillon, ou celui qui n’arrive pas à trouver le trou et du coup abandonne en laissant la gamelle devant la porte… Au moins avais-je le réconfort d’être au sein de l’Ombre. Ainsi s’acheva la première semaine…

Le premier jour de la deuxième semaine, je me réveillais en sursaut, aspergé par un seau d’eau froide, nue, attaché sur une chaise et bâillonné, dans une salle plus que trop éclairée, des murs de pierres blanches sur lesquelles reflétait la puissante lumière des torches. Les effluves d’un succulent repas sous le nez, évidemment hors d’atteinte. Quand mes yeux acceptèrent enfin de voir, j’aperçus le garde le déguster en me regardant, me narguant en me tendant un bout de pain que je ne pouvais bien sûr pas prendre. À ce moment je me suis dit que si j’avais les mains libres je lui aurais arraché l’estomac pour lui tendre avec le même air supérieur qu’il se donnait à ce moment précis.

D’un ton mielleux et bien plus hypocrite que la moins crédible des catins, il me demandait si j’avais faim, puis en riant, engloutissait le pain qu’il me tendait plus tôt avant de me regarder à nouveau, bien plus sérieux.

-Hé bien hé bien… Il semblerait que sans tes armes et sans l’ombre pour te protéger… Tu fasses moins le malin hein? C’est une bonne chose. Alors écoute petite chose, je voudrais te parler un peu, tu sais vis-à-vis de toi, de tes amis et de vos pratiques… Alors voilà je voudrais savoir ce qui justifie vos actes.

On me permit alors de parler mais je gardais le silence.

-Peu loquace… Dommage… Bon, alors laisses moi te donner mon point de vue. Je ne doute pas que tu sois un gentil garçon, tu n’as sûrement fait que suivre les ordres, mais après tout, de quel droit tu t'octroies le pouvoir de vie et de mort sur les gens de cette ville? Ta confrérie n’est pas supposée venir en aide à ceux à qui on ne donne pas leur chance? Ou alors, peut-être détruisez-vous la vie des autres pour vous venger de la vôtre si misérable…? Vous vous vantez de veiller sur la veuve et l’orphelin, mais qui tue les pères? N’est-ce pas vous? Toujours silencieux hein… Soit. Enfermez-le.

Tous les jours, je me réveillai face à ce garde, je restais moins d’une heure avec lui avant de regagner l’obscurité. Le trente et unième jour, je me réveillai dans ma première cellule, la clé encore sur la serrure… Dès que je fus certain d’être absolument seul dans les environs, je pris la fuite. Après plusieurs jours à couvrir mes traces, je revins au sanctuaire, plus déterminé que jamais à unir la confrérie face à l'adversité.



La fuite

Cela faisait plusieurs semaines que j’avais rejoint les miens, et comme si la situation n’était pas suffisamment catastrophique, une nouvelle vint jusqu’à mes oreilles et à celles du conseil et allait changer pas mal de choses dans la vie de nos confrères.

La soeur d’Océane avait été enlevée, aucune trace, pas d’indices, rien qui ne nous permettait de remonter jusqu’à qui ou quoi que se soit. Océane était perdue, sa soeur était sa seule famille de sang, et elle était prête à tout pour elle, et donc à tout pour la retrouver. Elle fit jouer ses contacts, tout ce qui pouvait nous aider, directement ou indirectement. Je n’avais jamais vu quelqu’un déployer autant de ressources juste pour une vie. Mais tout ceci… En vain…

Après quatre jours de recherches intensives, ce fut au tour d’Océane de disparaître. Le calme que je conservais à l’annonce de cette nouvelle mit quelques doutes sur moi. Mais après tout, qu’est-ce qui peut être moins discret qu’une personne qui remue ciel et terre pour en trouver une autre? De plus, la garde ne nous voulait déjà pas que du bien, alors comment leur en vouloir d’avoir saisi la perche? Elle était responsable de sa propre disparition, et j’étais le seul à l’accepter.

Deux jours plus tard, Océane et sa soeur réapparurent comme par magie, la petite de quatorze ans, ressemblant à s’y méprendre à Océane à son âge, était fière de nous dire qu’elle était resté muette face aux gardes qui avaient dû abandonner l’idée de l’interroger devant le fort caractère de la petite. Océane, elle avait l’air troublée, et elle s’enferma dans un mutisme effrayant.



Mort D’Océane

J’entrais dans sa cellule, inondant la pièce de la lumière du couloir. Elle ne me voyait qu’à contre-jour, mais elle savait qui j’étais. On referma derrière moi, et j’allai vers elle, me mettant à sa hauteur. Elle me prit aussitôt dans ses bras, pleurant...

-Je sais pourquoi je suis ici... Je le comprends, mais je dois t’avouer quelque chose…

-Par ta faute, deux frères sont mort ce matin…

Elle tourna son visage vers moi, partagé entre incompréhension et dégoût.

-Mais... Mais... Ils m’avaient dit qu’il ne leur arriverait rien…

-Eux peut-être... Mais crois-tu réellement que je pouvais prendre le risque qu’ils parlent comme toi…?

Je vis son visage se décomposer à mesure que mes paroles atteignaient ses oreilles.

-…Alors... Le conseil a prit sa décision... Et il t’envoie pour moi...

-Non, j’ai demandé à se que ce soit moi... Le conseil a voté ta mise à mort... Mais je ne peux me résoudre à t’abattre sans te laisser de chances de te défendre...

Je lui tendis l’une de mes lames tout en parlant.

-Je ne peux pas faire ça Walter...

-Je sais, et c’est pour ça que je t’ai amené ça...Il me semble que tu disais tout à ta petite sœur n’est ce pas...?

Je lui présentais alors le sac que j’avais apporté et lui tendis. Je m’écartais doucement d’elle quand elle l'eut en main et pendant qu’elle s’affairait à l’ouvrir...

-Tu n’aurais pas osé....?

La tête de sa soeur glissa du sac pour tomber à ses genoux, son visage avait l’air paisible.... Comme si elle dormait encore... Les yeux en larmes et l’âme en peine, Océane prit sauvagement l’arme que je lui tendais et s’empala sur ma lame, sans le vouloir. J’étais assassin... Elle, voleuse... Elle n’avait aucune chance.... Deux mois plus tard, on m’apprit qu’elle était enceinte... Je venais de tuer à nouveau les membres de ma famille de sang…



Le soulèvement

J’étais dans l’erreur, depuis le début… Jamais personne n’avait osé contre dire le conseil, et moi, naïvement, je pensais que c’est parce que tout le monde était d’accord avec nous… Non… C’est juste qu’ils n’avaient pas de raison de s’opposer à nous…

La nouvelle d’Océane, mise à mort dans sa cellule par celui qu’elle aimait, l’un des symboles de pouvoir du conseil, fit énormément de bruit au sein de la confrérie, et ce ne fût non pas une ou deux personnes qui s’en indignèrent, mais la moitié de la fraternité! Comment aurais-je pu savoir qu’ils seraient contre nous? Que cette fois si, nous aurions une réelle opposition?

De coups bas en coups bas, ce fut une réelle guerre interne qui s’amorça chez les Ombres. Des mains clouées sur les portes, des cadavres de la famille de l’un dans sa chambre, aux pires tortures psychologiques qu’on pourrait imaginer…

Deux ans…

Deux ans de règne… Deux ans de déchéance… La fraternité comptait 236 membres à mon arrivé au sommet, à peine une vingtaine quand la guerre se termina…

Dans tout se foutoir, Ryhvan essaya de raisonner les opposants, et comme message aux “loyalistes”, ils le dénoncèrent à la garde, verdict… exécution par décapitation…

Evidemment, quand tout se termina, les survivants se dispersèrent, n'ayant plus de raisons de vivre ensemble, la confrérie fut dissoute et chacun parti de son côté.



Aujourd’hui

- Et me voilà parmi vous… Dis ans après… Hanté par mon passé, tentant de vivre dans le présent… Mon histoire s'arrête ici… En tout cas pour l’instant.

- Hé ben l’ami… T’avais raison… J’en crois pas un mot!

Eric se mit à rire pour détendre l’atmosphère pesante que je venais de créer par mon histoire, mais je voyais dans son regard la pitié qu’on ressent pour un infirme ou un vieillard, il me croyait, c’était sûr…

Au cours de la journée qui suivait je me renfermai dans mon mutisme habituel, méditant sur la portée de ce que je venais de raconter. Quand une flèche fendit l’air ainsi que l’oeil restant d’Eric, tombant raide mort.

Tous dégainèrent les armes et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous nous retrouvâmes encerclés par une bande de bandits, probablement d’anciens soldats ayant rompu leur serment pour mettre leurs talents au profit de leur bourse, le combat fut bref tant ils étaient en surnombre… La plupart d’entre nous furent capturé… Les plus virulents… Hé bien… Devinez…


Dates Espériennes

15/10/513

16/10/513

17/10/513

  • Prise de quelque responsabilités
  • Soupe populaire
  • Problème avec Zara

18/10/513

  • Prise d'autres responsabilités
  • Problème avec Zara (encore)
  • Gifle puis correction publique de Messer Eldingar

19/10/513

20/10/513-30/10/513

  • Reste cloîtrer au Monastère pour aider et réfléchir

31/10/513

  • Apprend de sombres choses sur la politique esperienne
  • Nouvelle responsabilité
  • Cadeau, la "Skreth"
  • Discution avec Ambroise
  • Prise de position

01/11/513

  • Contacte avec Chester Loor
  • Rencontre plus poussé avec Vlademar
  • Nouvelle: Bientôt Gardien
  • Nouvelle: Bientôt Affranchit
  • Excuse auprès d'Aubéclat

02/11/513

  • Affranchit par le Premier Consul
  • Chaines coupées par le Chevalier Thémis Lunargent en personne
  • Différents permis acquis
  • Prise d'un nom
  • Acquisition de l'uniforme

03/11/513