Vahnamaa

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Vahnamaa
Nation Tribus Vaahvas
Gentilé Vahnamaate
Villes
 


Politique

Le Vahnamaa est une région presque intégralement contrôlée par les Tribus vaahvas et parmi les plus importantes des Maahvitts. Elle est aussi l’une des moins unifiées, divisée entre les tribus vanhurskas sous influence adaarionne à l’est, les tribus vahnamaates traditionnelles qu’elles soient nomades ou sédentaires comme à Krelm et les tribus et les clans d’Uuroggia à l’ouest sur la côte qui vivent dans le giron de la préture coloniale, l’autorité de la République marchande de Caroggia qui dirige la ville, et du Saxpravedr, l’assemblée informelle des chefs nordiques des saxes (les quartiers vaahvas d’Uuroggia).

Dans la région proche des Monts adaarions et de la Nation adaarionne, un petit territoire qu’on appelle l’Harigkullen est habité par les tribus vanhurskas, des tribus converties au monachisme au contact des adaarions. Si les adaarions étaient autrefois des colonisateurs (fondant notamment Uuvandaar) et des prosélytes, ils ne s’aventurent guère plus aujourd’hui au delà de la Ligne de la Paix qui leur sert de frontière avec les Maahvitts et ils entretiennent principalement des relations commerciales avec les vanhurskas. Il arrive toutefois que des rajavartis de la Nation Adaarionne protègent certaines tribus converties car elles vivent sous la menace constante d’être chassées de leurs terres, pillées voire anéanties par les tribus nomades équestres traditionnelles.

Dans la région proche d’Uuroggia, tout le pouvoir est concentré entre les mains des préteurs caroggian et du garantier de commerce local choisi parmi les autochtones. Les dialectiers, des officiers caroggians locuteurs de plusieurs langues vaahvas se font les relais de l’autorité coloniale à travers la région et disposent de nombreux alliés parmi les tribus et les clans. Les nordiques quant à eux délibèrent au sein du Saxpravedr, une assemblée informelle des chefs de clans et de tribus qui n’est pas reconnue par la préture mais dirige plus ou moins les saxes. Les vaahvas d’Uuroggia ne sont pas très à cheval sur les traditions qu’elles soient religieuses ou non et le Temple des Sept et ses thralls n’ont qu’une faible influence dans la ville. La pègre pullule dans les saxes sur un fond de misère généralisée.

Dans le Vahnamaa traditionnel, la politique est dominée par les tribus de cavaliers nomades qui vivent dans les landes et les steppes pendant les saisons chaudes et rejoignent les villes lors des Nivôses, où elles sont liées à des tribus sédentaires. Ces tribus équestres vahnamates se mènent une grande compétition pour les ressources qu’elles convoitent au gré de leurs voyages où ils chassent, récoltent et commercent avec d’autres tribus, parfois jusqu’à Uuroggia et la Ligne de la Paix. La plupart des conflits du Vahnamaa sont des querelles entre ces tribus et les dialectiers y prennent fréquemment part au nom de la préture d’Uuroggia en quête d’alliés. Les tribus équestres traditionnelles se rendent également plus au sud pour mener des raids sur la Zaraga, la Kivie, les Marches et l’Alkupera.

Événements récents

En 508, la ville d’Uuroggia est animée par la Guerre des Saxes. Le préteur général Gottardio Linsamas et le Saxpravedr parviennent à restaurer la paix civile dans la colonie grâce à l’intervention de la dialectière Léonilde Catalinia.

De 512 à 514, des tribus vahnamates sont impliquées dans la Guerre des Marches, une série de raids nordiques ayant pour but de conquérir, au sud de la Zaraga, la région adaarionne de la Kivie et la région capitaline des Marches. La tribu des Astreife y a essuyé de lourdes pertes et a perdu beaucoup de son influence. Les Homsdal plongés dans la misère ont même dû se réfugier à Uuroggia.

Dès 514, les côtes du Vahnamaa ont été agitées par l’Affaire des trois Vanimirs qui a impliqué la colonie caroggianne d’Uuroggia, les Sjorovares du Royaume d’Eyjarfolk et la Tribu Astreife. Après le pillage du Temple de Sinine, une armée vaahva a mené un siège sur Uuroggia jusqu’au paiement d’un tribut et l’expulsion des eyjarskas.

En 519, le Pravadyr kylmate Mörd Sta Boltabrjotar convoque quelques tribus voisines du Vahnamaa et de l’Evigt Kylma pour mener la Veturstrid vengeresse qui se soldera par une lourde défaite pour les vaahvas.

Sécurité

Le Vahnamaa est une région peu sûre, en particulier depuis la fin de la domination de la tribu Astreife. Le brigandage mais aussi le pillage en règle sont des choses courantes et admises et la sécurité d’un parcours dépend essentiellement des relations que l’on entretient avec les tribus nomades et les petits villages sédentaires que l’on croise. Les tribus équestres se disputent constamment leurs territoires respectifs et les routes nomades les plus riches en ressources et les aléas de leurs vagabondages rendent périlleux la plupart des déplacements. Les dialectiers assurent généralement la défense des quelques colons caroggians en mission expéditionnaire commerciale ou diplomatique. Sur les côtes, les petits villages de pêcheurs vaahvas sont livrés à la piraterie eyjarska. Même les hameaux assez isolés peuvent être sujets à des raids eyjarskas dans les Maahvitts car les Sjorovares n’hésitent pas à remonter les fleuves de l’Hyytelö ou de la Zaraga (fleuve).

Géographie et climat

Le Vahnamaa a pour frontières le fleuve Hyytelö au nord et le fleuve de la Zaraga au sud. Il est jouxté par la région du Kinemaar à l’est, et au sud par les régions de la Zaraga , l’Alkupera et l’Harigkullen. Il est l’une des quatre régions qui composent les Maahvitts. C’est un territoire de steppes et de landes qui s’étendent à perte de vue, très pauvre en flore sinon de grandes herbes et de petits buissons capables de résister aux gels périodiques. Les forêts sont rares et au mieux on peut trouver des petits bosquets d'arbustes fragiles. De modestes collines permettent d’établir des carrières pour y extraire de la pierre et quelques métaux. De nombreux troupeaux de chevaux prospèrent dans ces étendues restées sauvages et pratiquement vierges de toute infrastructure.

Les côtes du Vahnamaa donnent sur trois mers différentes dont deux sont des baies : la mer de la Huiskutta au sud à l’embouchure du fleuve Zaraga et la baie de la Sinine à l’ouest. Enfin, la mer de la Kalafiskur s’étend sur les côtes du nord de la région. Cette proximité avec l’océan offre à l’ouest du Vahnamaa un climat plus tempéré et plus venteux, mais les terres n’y sont pas beaucoup plus fertiles. Au nord-est, aux abords de la mer intérieure de Svartsjö, les steppes se transforment en marécages noirs impraticables au commun des mortels.

Lieux d’intérêts

  • Temple de Sinine : temple massif et à l’architecture sommaire, le Temple de Sinine est situé au sud-ouest du Vahnamaa sur la baie de Sinine. Il s’agit d’un lieu de pèlerinnage pour le Culte des Sept et certains thralls y sont même formés. Des guerriers sacrés officient comme sentinelles du Temple, engagés par les confréries du Temple des Sept. C’est un lieu sacré et que les adorateurs de la Sinine apprécient beaucoup. Le temple est cerné d’un village de vaahvas particulièrement zélés et abrite de nombreuses richesses constituées par les offrandes accumulées à travers les siècles. Beaucoup furent perdues lors du pillage du Temple par la fratrie eyjarska des Bambi, mais certaines furent restituées à la conclusion de l’Affaire des trois Vanimirs et depuis, le Temple est bien mieux gardé. Le village de Sinitsitep y est accolé.
  • Marécages de Svartsjö : des marécages réputés maudits, abritants nombre d’esprits vaahvas. En pratique, il s’agit surtout de marécages noirs composés de petits lacs de vase dont la couleur sinistre est donnée par des algues endémiques perpétuellement en décomposition qui répandent une odeur putride. Comme ces marécages cernent la mer de la Svartsjö sur toute sa rive Vahnamate, s’y rendre n’est pas une chose aisée. Les chemins à travers les marais sont connus de quelques rares adeptes ou de thralls liés à la Déesse correspondante. S’engager seul dans une telle entreprise est un suicide en bonne et dûe forme. Les cavaliers nomades évitent tous cette région de même que les troupeaux de chevaux sauvages, car ils s’y enfoncent rapidement et il n’y a généralement aucun espoir de sortir une bête de ces sables-mouvants et de ces tourbières. Ces marécages sont cependant riches de ressources utiles aux apothicaires. Leur accès est généralement interdit par quelques tribus qui évoluent à sa périphérie et font le commerce de ses produits.
  • Olangurghol : le "cimetière des géants" en vahnamaate est un pic rocheux au beau milieu des steppes entre Uuroggia et Krelm, Olangurghol est un lieu-dit réputé auprès des tribus équestres vahnamates. Sa topologie naturelle offre de nombreux abris qui sont utilisés par les routes sédentaires en voyage : ces dernières trouvent refuge dans les cavités formées par le pic qui permet notamment de s’abriter du vent. Olangurghol est une étape au centre de nombreuses querelles, très convoitée par les tribus qui sillonnent le Vahnamaa. Longtemps dominé par les Astreife qui ne permettaient qu’à leurs tribus amies d’y séjourner en même temps qu’eux, le lieu est aujourd’hui très disputé. Historiquement, c’est à cet endroit que l’expéditionnaire Sabiena Cisili rencontra Yorvik, le fils de Orvar Ska Nakvati qui consentit à l’établissement d’Uuroggia avec les Astreife en dépit de l’avis de son frère Asbjörn. Des légendes racontent que les amas rocheux du pic seraient en fait des carcasses de géants de pierre figés là par la lumière des Sept en des temps reculés.
  • Crevasse de Radhazon : situé à l'ouest de Krelm, cet abîme désigne une cavité souterraine qui s'étend sous la steppe vahnamaate sur plusieurs dizaines de kilomètres de galeries, sur un axe parallèle aux fleuves de la Zaraga et de l'Hyytelö. On peut suivre le tracé de la crevasse depuis la surface. Des gouffres dans le sol constituent de nombreuses entrées à la verticalité marquée et qui sont rarement empruntables aisément. Ses embranchements supérieurs sont parfois utilisés comme refuge par les tribus nomades. Ils sont assez labyrinthiques pour que plusieurs tribus fréquentent la crevasse simultanément sans s'y croiser. Circuler à travers la elle est contre-productif et ceux qui s'y cachent profondément sont le plus souvent des parias. Les galeries inférieures sont d'ailleurs occasionnellement exploitées car on y trouve de petits filons de cuivre, de zinc, d'argent et d'or. Quelques prospecteurs vaahvas sédentaires s'établissent parfois aux alentours de la crevasse. Les dialectiers de la Préture coloniale d'Uuroggia ont depuis longtemps connaissance de ce lieu et certains y ont mené des expéditions pour en ramener quelques trésors. L'endroit est employé comme cache par nombre de tribus qui le fréquentent régulièrement. La recherche de ces caches est une activité à part entière pour les locaux. Radhazon se traduit en vahnamaate par "la masse de Zon". La légende veut que Zon frappa le lohikarme des Maahvitts à cet endroit, occasionnant une profonde déchirure dans la steppe vahnamaate. De rares thralls y mènent des pèlerinnages religieux.
  • Khalgarsta : le plus grand des sanctuaires de chevaux du Vahnamaa. Situé au nord de Krelm et en bordure de l'Hyytelö, cette partie des steppes est étroitement contrôlée par une alliance de diverses tribus équestres bénéficiant du soutien des autorités de Krelm. Cette petite bande de terre est considérée comme sacrée et destinée à la préservation de troupeaux sauvages. Ces derniers y évoluent librement et sous la protection de tribus dévouées. Les dresseurs, les chasseurs et les cueilleurs (hormis les locaux) sont repoussés ou exposés à de sévères punitions comme l'esclavage voire la mort pour les plus imprudents et les plus irrespectueux. Traverser Khalgarsta est périlleux sans la permission d'une des tribus qui l'encadrent. D'occasionnels voyageurs s'y égarent car les contours de ce lieu ne sont clairement délimités par aucune barrière matérielle. Il existe toutefois quelques raisons de se rendre à Khalgarsta : lors de rituels, des cavaliers viennent se départir de leurs montures pour les libérer dans ce qui est considéré comme une forme de paradis terrestre pour les chevaux. D'autres viennent réaliser des cérémonies funéraires pour leur destrier. Tous ceux là sont très bien accueillis par les tribus locales qui aident à la réalisation de ces rites.
  • Piste des Astreife : cette fameuse piste fait office de route entre les villes de Krelm et d'Uuroggia en passant au sud de la crevasse de Radhazon. Cette route nomadique n'est pas tracée à proprement parler mais constitue plutôt un circuit délimité par certaines étapes dont beaucoup peuvent se substituer entre elles. Ainsi, selon telle ou telle tradition, l'itinéraire précis de la route peut varier légèrement d'une tribu à l'autre. Certains vaahvas considèrent par exemple Olanghurgol comme faisant partie de la piste des Astreife sans que cela ne soit le cas de tous. La piste n'est pas visible à l’œil nu mais ceux qui l'arpentent la connaissent et sont capables d'en transmettre les subtilités par tradition orale. Cette voie est l'une des plus empruntées du Vahnamaa depuis plusieurs siècles. Elle fut d'abord fondée lors de la période des Grands raids vahnamaates de 270 à 311 puis lors de la destruction des colonies eyjarskas. La tribu des Astreife lui donna son nom après ses succès aux côtés d'Orvar Ska Nakvati. Cette même tribu a par ailleurs dominé le Vahnamaa jusqu'à son débâcle lors de la Guerre des Marches. La piste, réputée sûre jusqu'alors (à condition d'entretenir de bonnes relations avec les Astreife) est depuis le centre de querelles entre tribus et la cible de brigandage divers. Elle fut empruntée par la coalition vaahva qui assièga Uuroggia en 516 pendant l'Affaire des Trois Vanimirs.

Ressources naturelles

Sol

  • Charbon
  • Fer
  • Divers métaux

Faune

  • Punaise
  • Bernache Cravant
  • Taupe
  • Glabré
  • Hovart
  • Hérisson
  • Marmotte
  • Ours
  • Chevaux
  • Grenouille nordique
  • Bac à sable 8
  • Loup des landes : un type de loup n’existant que dans le Vahnamaa. Il s’agit d’une race particulièrement vicieuse en raison de sa très ancienne adaptation aux landes. Le loup des landes possède en effet des pattes très développées et est capable de creuser de véritables tanières dans le sol froid des landes. Capable d’économiser ses forces et ses réserves très longtemps, il peut aussi s’enterrer à demi et se dissimuler jusqu’à ce qu’une proie passe, ce qui en fait un très redoutable ennemi des chevaux et des cavaliers vahnamaates. Contrairement à certains loups du sud, le loup des landes est capable de digérer certaines plantes et s’alimentent souvent d’oignons ou de pommes de terre sauvages. Sa chasse est très pratiquée et plusieurs tribus de cavaliers vahnamaates utilisent cette chasse comme entrée dans l’âge adulte de leurs jeunes.
  • Aigle des Steppes : l'aigle des steppes est un des animaux emblématiques du Vahnamaa. Il est doté de plumes grises, blanches et noires très appréciées pour leur beauté. Il vit dans les creux des hauts rochers comme à Olanghurgol, en bordure des montagnes, dans le recoin de quelques crevasses comme à celle de Radhazon ou encore haut perché à la cîme des arbres. Contrairement à ce qui se dit, l'aigle des steppes ne se nourrit pas de cadavres comme le reste des rapaces qu'on trouve dans la région, ou alors très rarement. Il est surtout un excellent chasseur qui s'intéresse principalement aux proies vivantes. Certaines tribus sédentaires le domestiquent et l'emploient pour protéger les récoltes des rongeurs indésirables. Les aigles des steppes sont convoités pour leurs plumes, leurs crânes, leurs serres ou encore leurs oeufs. Les vaahvas arborent leurs plumes les plus colorées et font le troc de leurs oeufs auxquels on attribue des qualités magiques diverses (fértilité, guérison, chance). En faire un don personnel est souvent gage d'amour mais on les trouve aussi dans les tributs les plus dispendieux.
  • Yaks : le yaki (pour les mâle) ou yaka (pour les femelle) est un grand mammifère ruminant, cornu et au pelage laineux constitué de longs poils doux. On les trouve surtout dans cette région ainsi que dans le Kinemaar, à l'état sauvage ou domestiqués. Les yaks sont employés comme bête de somme et comme monture. Les femelles en particulier sont appréciées pour leur douceur, leur obéissance et leur lait. Les vaahvas sédentaires élèvent les yaks dans la steppe pour qu'ils accompagnent plus tard les tribus nomades. Les troupeaux sauvages sont considérés comme particulièrement dangereux. Les tribus équestres les abordent avec prudence lors des chasses car la chute d'un cavalier signifie souvent qu'il finira percé par une corne ou piétiné par d'imposants sabots. Certaines considèrent qu'on ne peut prétendre à devenir chef d'une tribu ou d'un clan sans avoir participé à l'une de ces chasses.
  • Lynx vahnamaate : le lynx est présent à travers le Vahnamaa, le Kinemaar et même l'Evigt Kylma. Le lynx vahnamaate est un félin aux oreilles triangulaires surmontées d'un pelage noir, aux longues pattes et à la courte queue. Il est reconnaissable à ses zébrures grises, brunes et noires et au caractère particulièrement velu de ses pattes avant. Ce félin se nourrit principalement de rongeurs et contrairement à ses homologues des forêts du Kinemaar, il ne peut compter sur de vastes forêts pour y trouver refuge. Il creuse des terriers dans la steppe où s'établit dans des cavités naturelles comme par exemple dans la Crevasse de Radhazon ou à Olanghurgol. Généralement, les locaux savent que ce n'est pas un animal à déranger. Il fuit l'activité humaine et ne se défend qu'en dernier recours, certes très férocement. Les lynx sont recherchés pour leur pelage, leur crocs ou leurs pattes portés en pendentifs. Leur morsure est réputée présenter de nombreux risques infectieux.
  • Grand bouquetin : noble animal de l'Harigkullen et de l'est du Vahnamaa, le grand bouquetin ressemble à un bouc nettement plus velu et d'une taille plus imposante. Il peut atteindre jusqu'à deux mètres de hauteur cependant, c'est une espèce maigre en chair. Ses solides pattes en font un bon grimpeur mais il ne peut servir de bête de somme ou de monture. Il fréquente les falaises abruptes, les pans de roche escarpés et moins fréquemment la steppe.Tandis que les mâles sont dotés de cornes arrondies et en spirale, les femelles elles ont plutôt des cornes pointues dirigées vers l'avant qui leur permettent de charger. Ces bêtes évoluent en troupeaux sauvages et sont couramment domestiquées. Le grand bouquetin n'est pas un animal agressif à moins que son troupeau ne soit la cible directe d'un danger. Les villages sédentaires possèdent souvent certaines de ces bêtes en plus de boucs communs. Les vaahvas l'apprécient pour sa viande, sa peau et bien sûr ses cornes dans lesquelles des artisans locaux taillent des cornes de brume ou encore des contenants destinés à accueillir des jeux de runes vaahvas.

Chevaux

Les chevaux du Vahnamaa sont très prisés.

Flore


Modes de déplacement

Le principal mode de déplacement au sein du Vahnamaa est le cheval. Les tribus nomades en particulier constituent des rassemblements équestres impressionnants et sillonnent constamment la région. Il n’existe pas de route à proprement parler au sein du Vahnamaa mais les tribus ont dessiné quelques sentiers et surtout ont établi des chemins prédéfinis précis (invisibles à l'œil nu) qu’ils suivent assidûment par tradition bien qu’ils évoluent régulièrement selon les aléas politiques ou religieux. Se déplacer au sein de la steppe est une activité dangereuse pour un grand nombre de raisons et surtout car on s’y perd très facilement, en particulier pour des voyageurs solitaires ou qui ne disposent pas d’un guide fiable. Dans le nord du Vahnamaa pendant les froides Nivôses, quelques mukshers se déplacent à l’aide de chiens de traineaux et proposent occasionnellement des services de transport dans des conditions précaires et surprenantes. Il est possible de rejoindre la Zaraga et l’Evigt Kylma à pied lors des périodes de gel de l’Hyytelö et de la Zaraga (fleuve) ou à certains gués changeants avec le cour des fleuves.

Economie

L’économie vahnamate est de loin la plus importante de tous les Maahvitts. Les tribus nomades effectuent la liaison entre les différentes régions en se rendant périodiquement aux abords de l’Evigt Kylma, du Kinemaar et de la Zaraga et font l’essentiel de ce vaste commerce qui est fondé sur le troc. La présence de la colonie caroggianne d’Uuroggia a toutefois introduit l’usage de l’azalan uuroggian qui peut être utilisé. Le roye, la monnaie capitaline est quant à elle généralement exclue par tradition bien qu’elle puisse être récupérée lors des pillages dans les Marches et échangées à Uuroggia, un débouché essentiel vers la République marchande de Caroggia et les autres états arbitrés où les vaahvas occupent une grande variété de métiers jusque dans les services. La Ligne de la Paix, frontière avec la Nation Adaarionne est aussi l’occasion de grands marchés où s'échangent une grande variété de produits. La vaste ville nordique de Krelm est aussi un pôle économique important. Dans ces villes, l’artisanat est développé et varié mais il est surtout tourné vers des produits pratiques, utiles ou religieux et les vaahvas n’accomplissent que peu de prouesses techniques.

L’essentiel des tribus équestres et nomades vivent de la chasse, de la cueillette, de l’élevage des chevaux, du pillage de tribus concurrentes ou de raids par delà la Zaraga sur les Marches ou la Kivie. Les tribus sédentaires vivent aussi pour une bonne part de l’élevage, mais on y trouve aussi de nombreux artisans traditionnels et même quelques mineurs près des rares gisements exploités. Des pêcheurs vivent sur les abords de l’Hyytelö ou de la Zaraga (fleuve) et sur la côte ouest riche en poissons et en crustacés.

Population

La population du Vahnamaa est la plus diversifiée des Maahvitts avec la Zaraga. Les vaahvas et plus particulièrement les vahnamates y constituent une majorité écrasante mais on trouve des populations d’origine kinemaer, kylmate, zaragane et zarègue à Krelm comme à Uuroggia. De plus, il existe une importante communauté caroggianne dans la colonie uuroggianne ainsi que des minorités eyjarskas, capitalines ou encore adaarionnes à cet endroit. L’ouest du Vahnamaa et sa partie côtière sont d’ailleurs plus peuplés que l’intérieur des terres, mais du fait de la tradition nomadique de bon nombre de tribus, la taille des villes et des villages peut fortement varier selon la saison et les raids eyjarskas dans les Maahvitts encouragent les tribus à s’installer loin dans les terres.

Villes et villages

Krelm

Krelm est la plus grande cité vahnamaate et l’une des plus anciennes des Maahvitts. Elle possède de vastes murailles entourant de grands bâtiments communautaires, beaux mais rustiques, et de grands espaces en terre battue et des voieries adaptées aux chevaux. Vide la plupart de l’année, elle devient une véritable fourmillière d’activité lors de la Nivôse lorsque les clans cavaliers s’y rassemblent. Elle fut notamment dirigée par Yorvik le fils de Orvar Ska Nakvati mais depuis, la ville est passée entre les mains de plusieurs confédérations de tribus qui se sont succédées. Le Temple de Krelm ou Temple des Sept est l’un des monuments les plus importants de la ville, fruit de l’architecture Suuri et vaahva, il est remarquablement bien préservé et concentre une activité religieuse exceptionnelle.

Uuroggia

Ville construite autour d’un comptoir commercial, Uuroggia est une colonie caroggianne gouvernée par une préture coloniale à la tête de laquelle se trouve Gottardio Linsamas. Uuroggia est une ville à deux réalités, divisée entre la ville coloniale où l’autorité de la République Marchande de Caroggia est totale et les saxes, les quartiers vaahvas qui représentent près des deux tiers de la cité. Uuroggia abrite diverses tribus d’origines variées qui ont en commun de s’être installées là afin d’échapper à une situation impossible. Les coutumes vaahvas y sont relâchées et la solidarité tribale très affaiblie. La perte des repères a mené à une grande violence, une misère et une criminalité importante, récemment illustrée par la Guerre des Saxes de 508.

Petites villes

(Cette liste n’est pas exhaustive)

  • Uuvandaar : Bâti autour d’un monastère de bois, Uuvandaar est un grand village plus qu’une ville. Tout y est une copie souvent peu inspirée de choses vu chez les Adaarions: reproduction de l’architecture en pierre de Golvandaar avec des bases pierreuses et des étages en bois par manque de ressources, monuments laids, etc. Il s’agit du siège historique des Tribus vanhurskas mais elles en furent récemment délogées. On y trouve que très peu d’adaarions, essentiellement des marchands qui séjournent à Uuvandar un très court laps de temps.

Villages

(Cette liste n’est pas exhaustive)

Culture

La culture vahnamate est de loin la culture dominante des Maahvitts, si bien que la plupart des vaahvas sont locuteurs du dialecte vahnamaate et s’en servent comme langue diplomatique et commerciale avec les autres Tribus vaahvas.

Dans le Vahnamaa lui-même, les vaahvas des clans cavaliers et sédentaires sont des personnages robustes, dotés d’un fort esprit pratique, bons vivants, fiers, satisfaits de ce qu’ils ont et travailleurs. Les clans cavaliers ont un très fort esprit de camaraderie et une attitude souvent originale tandis que les sédentaires préfèrent une vie bien ordonnée mais se déchainent durant les périodes de fêtes qu’ils réservent à du joyeux désordre. On s’y estime beaucoup sur ses mérites et sa bonne compagnie mais très peu sur le reste, et notamment pas sur l’hygiène. Parmi les arts, la musique y a une place privilégiée et tout particulièrement la flûte considérée comme un objet traditionnel et religieux indispensable aux célébrations. Les distractions au sein des tribus sont assez peu variées mais on peut citer la course à cheval comme activité prépondérante. La culture vahnamate accorde une grande importance à la nature, à son respect et à sa préservation notamment en vertu de la Kinterïa. Les ressources naturelles sont précieuses et rares et font l’objet de nombreuses convoitises et donc traitées avec prudence.

La ville d’Uuroggia dispose d’une culture qui lui est propre de même que les tribus vanhurskas.

Traditions spécifiques

  • Éveil de Sinine : au début de Floréal, les vaahvas se rendent sur les abords de la mer de la Sinine et affluent au Temple de Sinine pour célébrer le retour de Zon, le soleil dans la mythologie du Culte des Sept. Cette fête réunit chaque année des milliers de vaahvas qui confluent ensemble et défilent devant la mer pour chanter, jouer de la musique et danser en cortèges. Au soir, on organise de grands banquets et on festoie traditionnellement en la présence de nombreux joueurs de flûte qui se relaient et se défient mutuellement. Les vaahvas qui participent à l’Éveil de Sinine apposent sur eux des runes vaahvas de couleur bleue et peignent une marque sur les amis qu’ils croisent pendant le reste de la saison. Cette marque qui peut prendre bien des formes est supposée propager la bénédiction reçue lors de l’Éveil.
  • Chasse du Loup des landes : une tradition très répandue chez les tribus équestres mais aussi dans quelques tribus sédentaires. La chasse au Loup des landes constitue pour beaucoup un rite de passage à l’âge adulte. Les spécimen les plus imposants peuvent être vraiment terrifiants et bercent les histoires des jeunes vaahvas désireux de devenir cavaliers. Beaucoup arborent leurs crocs sur leurs vêtements ou en collier comme preuve de leur triomphe et de leur bravoure. Le Loup des landes est un redoutable prédateur pour les Lodinn et les Stoppir et il est courant qu’un cavalier perde sa monture des suites des blessures d’une embuscade d’une de ces créatures capables de s’enterrer à demi dans le sol. Les tribus cavaliers qui peuvent se le permettre apposent à leur chevaux des protections de cuir qui leur couvrent la gorge et le poitral en priorité. On le consomme parfois en broche, une occasion de célébrer les exploits des chasseurs qui en sont venus à bout.
  • Grandes courses de Krelm : la course à cheval est un sport et un divertissement très pratiqué et suivi dans le Vahnamaa. La plupart des tribus équestres le pratiquent et se défient et quelques rares sédentaires s’y essaient également et se révèlent parfois être de véritables prodiges. Les Grandes courses de Krelm sont organisées dans cette ville du Vahnamaa oriental et dans ses alentours lorsque les tribus s’y réunissent et la peuplent pendant la Nivôse. Le déroulement de ces courses n’est pas franchement codifié mais les concurrents s’affrontent lors de plusieurs événements avant que des finalistes de se distinguent et s’affrontent à leur tour. Cette période qui s’étend sur quelques semaines est l’occasion de grandes festivités où les heurts sont récurrents mais relativement tolérés car ils font partie intégrante des divertissements traditionnels de ces fêtes.
  • Raids équestres vahnamates : les raids des tribus équestres vahnamates sont une tradition ancestrale de la région. Cette activité est liée à l’identité même de ces tribus, qui se livrent des guerres de plus ou moins grande ampleur entre elles et se disputent ainsi les territoires parcourus. Elle est aussi un vecteur de richesse important pour les tribus qui peuvent ainsi pratiquer librement le pillage et l’esclavage. Le plus souvent, ces raids sont pratiqués entre tribus équestres vahnamaates rivales ou contre les tribus vanhurskas de l'Harigkullen qui borde le Vahnamaa. Les tribus équestres sont souvent officiellement alliées à une ville, un village ou une simple tribu sédentaire du Vahnamaa. Aussi, ces raids sont plus rarement dirigés vers des ennemis extérieurs comme les raideurs ou les colonies eyjarskas, la Légion Royale du Royaume Central et plus les gardes frontières rajavartis de la Nation Adaarionne. Ces excursions en Kivie, dans les Marches, dans l’Harigkullen voire jusque dans l’Alkupera sont l’occasion de pillages encore plus intenses puisqu’ils sont dirigés contre des rivaux arbitrés. Les tribus équestres vahnamates s’allient souvent aux tribus zaraganes ou sigurites contre ces forces comme elles le firent pendant les Guerres de reconquête vaahvas ou lors de la Guerre des Marches. Lorsque la Nivôse vient, la tradition veut que les tribus séjournent dans le village sédentaire auquel elles sont liées pour une saison de repos et de festivités.
  • Fidèles destriers : les chevaux ont une place majeure dans la culture vahnamaate, à tel point que la valeur symbolique ou matérielle accordée à un cheval est supérieure à celle d'un humain, en particulier au regard de la philosophie de la Kïnteria. On donne très souvent un nom aux chevaux et on raconte leur histoire, on honore leur prestige lorsqu'ils ont prouvé leur bravoure dans des batailles ou à la chasse. Certains affirment que les chevaux répondent au même titre que les vaahvas aux principes de l'Oykor ; ils ne doivent donc pas faire preuve de lâcheté ou de faiblesse et les plus extrêmes vont jusqu'à les sanctionner à ce titre. Les vahnamaates équestres accomplissent une variété de rituels en lien avec leurs chevaux : ils organisent pour eux des cérémonies funéraires ou les libèrent dans la steppe pour qu'ils y passent leurs vieux jours comme à Khalgarsta. Les courses sont un sport célèbre, notamment à Krelm et le commerce des bêtes une activité lucrative des rives d'Uuroggia jusqu'aux confins de l'Harigkullen.

Récits régionaux

Comme l’ensemble des vaahvas, les vahnamaates, uuroggians et vanhurskas sont friands des récits légendaires. Cette liste n’est pas exhaustive.

Religion

Le Vahnamaa est l’une des régions les plus contrastées du nord mais si on exclut la colonie caroggianne d’Uuroggia et les tribus vanhurskas, elle est très homogène. Les vaahvas du Vahnamaa traditionnel sont de fervents adeptes du Culte des Sept et vénèrent tout particulièrement les Déesses des mers qui bordent leur région c’est à dire Sinine, Huiskutta et Svartsjö. Le Temple de Sinine a une importance toute particulière dans le sud-ouest de larégion. On y consacre l’Éveil de Sinine, une grande célébration religieuse lors de Floréal et on célèbre le retour de Zon, le soleil. Le bleu est une couleur prépondérante dans les rites vahnamaates. Les fleuves de l’Hyytelö et de la Zaraga sont aussi le lieux de nombreux rites religieux, l’Hyytelö en particulier est considéré comme le fleuve des défunts du fait de sa connexion à la mer intérieure de la Svartsjö, déesse de la mort.

Les vaahvas d’Uuroggia constituent un cas à part car leur interprétation du Culte des Sept est fortement dévoyée et le Temple des Sept y a très peu d’influence. De même, les vanhurskas dans l’Harigkullen et aux alentours de la Ligne de la Paix sont radicalement différents car convertis au monachisme.

Gastronomie et biens typiques

Plats

  • Ulfhast : un rôti de loup, parfois même de Loup des landes quoique sa chair ne soit pas réputée plus fameuse qu’une autre. Il est traditionnellement cuit à la broche à l’occasion d’un banquet clanique voire tribal. On célèbre les chasseurs qui sont venus à bout de la bête.
  • Ferdakjot : des lambeaux de viande d’élan, de renne ou de cerf séchés, parfois fumés avec moult herbes locales, et tressés entre eux de sorte à constituer une véritable corde de viande que l’on peut enrouler pour les longs voyages.

Boissons

  • Sinengrast : un alcool traditionnel produit dans les villages de sédentaires vahnamate et prisé par les tribus équestres. Il est fait à partir de radis et de pomme de terre macérés pendant une longue période de temps.
  • Oruf des Yerle : comme les Oruf fabriqués dans la Zaraga, cet hydromel très alcoolisé mélangé à une grande quantité de miel est agrémenté d’un assemblage d’herbes et de produits aromatiques dont le clan Yerle d’Uuroggia garde précieusement les secrets.

Produits

  • Baies des steppes : les différentes baies sauvages du Vahnamaa sont assez réputées et prisées par les tribus équestres. Framboises, groseilles, fraises, canneberges, myrtilles, noix, noisettes… il en existe une grande variété.
  • Gammost : un fromage fait à partir d’un mélange de lait de chèvre, cuit lentement de sorte à ce qu’il revête un aspect caramélisé et une couleur brune. Il est souvent coupé en tranches ou étalé sur d’autres produits.
  • Produits de la chasse à la baleine : les produits de la chasse à la baleine, une activité surtout pratiquée au Royaume d’Eyjarfolk, sont régulièrement disponibles plus ou moins discrètement dans le port d’Uuroggia. Du fait de l’interdiction religieuse formelle du Temple des Sept, c’est un point de tension important qui occasionne des heurts entre les vaahvas (comme le sanguinaire Aldilandi des Staransö) et les eyjarskas.