Neuville - Premiers pas à Esperia

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Neuville
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lun. 19 mars 2012 16:41

Hors RolePlay :

Ce récit constitue une mise à jour de ma page perso (que je vous invite à lire pour mieux jouer avec mon personnage), déjà une semaine que Neuville est parmi vous. L'engagement pointe son nez chez Neuville, mais cela c'est pour plus tard encore.

RolePlay :

C'était un mardi...

Un mardi matin...

Le soleil, qui entamait sa course usuelle, brillait de mille feux en un ciel immaculé.

Les eaux de la petite rade du port d'Esperia, quant à elles excessivement calmes, reflétaient parfaitement cet astre qui s'élevait majestueusement.

Tandis qu'au moulin de l'espérance, les pousses de blé dansaient, animés par une petite brise marine qui soufflait sur le quartier et son port. Une brise qui amenait avec elle la douce odeur du sel marin ainsi que sa fraicheur si particulière.

Mais le port était encore calme et pour seule animation n'y était que les mouettes tournoyant au dessus de la rade, piaillant à tout va, plongeant parfois pour attraper un poisson.

C'est alors dans un raffut incomparable que la coupé du navire à la voile blanche rayée d'orange fut déployée contre le quai... Une bruit sec et lourd de vieux bois, maltraité par l'âge, soutenu par des cordes vieillissantes, non plus blanches mais bel et bien verdâtres, marquées par l'assaut quotidien de la mer.

Si tôt la coupée installée, un être puant à l'élégance contestable mit pied à terre et commença à ameuter tout le quartier, gueulant dans un verbe tout aussi élégant que lui que les esclaves arrivaient, frappant de son baton contre les barreaux des cages, espérant vainement réveiller le tout Esperia.
Pendant ce temps, le port s’agitait de plus en plus. Si le bruit ponctuel de la coupée ne se faisait plus entendre, c'était à présent un bruit bien plus désagréable qui en émanait. En effet, avec le débarquement des esclaves, pieds et poings liés par de solides et lourdes chaines, chaque mouvement qu'ils faisaient était l'occasion pour les chaines d'exprimer toute la contrainte qu'elles représentaient. A chaque pas, trainant contre le solide bois des quais, chaque maillons s'entrechoquant contre l'autre, un horrible bruit métallique s'emparait du lieu. Pendant une bonne dizaine de minutes, accablant les esclaves de honte et d'impuissance, le balai de leur tragique condition fut la seule chose que l'on pouvait voir sur le port.

Le soleil... commençait à présent à être entravé, lui aussi, par les premiers nuages du jour.

Les eaux de la rade ne le reflétaient désormais plus si bien, mais étaient redevenues le simple reflet des quais, alors que l'eau commençait à s'agiter.

Les mouettes... avaient fuit, apeurés par le vacarme des chaines et les hurlements du vénal vendeur.

Tandis que le vent gagnait peu à peu en puissance, les esclaves étaient quasi tous parqués dans la grande cage du port. Parmi eux : des femmes, des hommes, des éleveur comme des érudits, des jeunes comme des vieillards. Certains se lamentaient sur leur sort, ronchonnant dans leur coin, le visage triste et lourd de toute la fatalité de leur situation. Alors que d'autres ne pensaient qu'à être vendus, ayant parfaitement intégré leur nouvelle condition d'esclave.

Pendant que le premier d'entre eux qui allait être vendu -un vieillard vêtu de gris, à la longue barbe blanche dont deux pendants étaient passés d'anneau- était conduit dans la cage surplombant la place du port, on pouvait voir les premiers curieux d'Esperia tourner autour des esclaves.
Pour la plupart il s'agissait d'hommes qui, à vrai dire, ne semblaient avoir d'autres préoccupations que les faveurs sexuelles que représentaient les esclaves féminins... Et pour cause, cette "valeur ajoutée" des esclaves féminins étaient largement mis en avant par le vendeur puant, que certains nommaient Markus, comme un argument de vente... Lequel allait même jusqu'à certifier des talents particuliers de telle ou telle esclave...

Puis, peu à peu, les foules arrivèrent.
Les curieux qui, tantôt, se contentait de faire leur repérage depuis la belle et grande fenêtre de La taverne du lac, étaient désormais sur la place, sirotant leur boisson sous l'oeil attentif du tavernier qui avait prit leur place à la fenêtre.

Après que chacun avait pu regarder-palper-questionner-insulter-maltraiter-évaluer-sentir-humilier les esclaves, le puant prit la parole et commença à harasser la foule de ses boniments de vendeur pathétique.

Albion, qui était donc le premier bien à saisir dans cette foire aux esclaves n'eut pas vraiment un accueil chaleureux.

En effet, à cause de son âge, il était l'objet du désamour général, sans oublier qu'il n'est pas un ouvrier, et surtout... qu'il ne possède pas les attributs de la gente féminine. Pour toutes ces raisons, personne ne semblait intéressé par lui. Lorsque le puant tentait de le vendre, les seules réponses qu'il avait concernaient soit les esclaves féminins -et l'on sait bien pourquoi- soit elles étaient des insultes contre le vieil homme.
Sans doute agacé, le puant commença lui aussi à dénigrer sa propre marchandise, trainant lui même Albion de vieillard inutile.

Depuis sa cellule où il était assis, Albion qui jusque là prenait la situation avec désinvolture, se répétant sans cesse "Carpe diem quam minimum credula postero", en eut assez. Il se leva et fit sienne la parole, répondant au puant qui le traitait de vieillard :

- "Je suis peut être vieux, mais lourd du poids du savoir, jeune ignorant !"

Le puant n'eut pour seule réponse que de rosser Albion des coups de son baton. Ce dernier, tentait de se protéger mais entravé par ses chaines, il ne pouvait pas vraiment se protéger contre les coups... Il encaissait alors avec soumission... Mais là où le corps connaissait ses limites, l'esprit lui était libre, et Albion d'ajouter :

- "La violence est la réponse des faibles, tu l'apprendra en vieillissant, jeune insolant !"

Sur quoi, sans même n'avoir du comprendre, le puant revint à la charge, frappant de nouveau Albion, faisant ainsi preuve de la même faiblesse d'esprit.

Si ce combat était perdu d'avance pour Albion, c'eut au moins le mérite de la faire remarquer. En effet, avant cela, personne ne s'y intéressait... Mais dès lors qu'il eut osé répondre au puant, les enchères commencèrent à se faire entendre à son sujet. Sans même savoir qui était en train de tenter de l'acheter, Albion ne lachait rien. De plus en plus agité dans sa cellule, il n'attendait qu'une nouvelle occasion de remettre le puant à sa place. Mais il n'en n'eut pas l'occasion.
Bien vite, il fut vendu à un homme à l'échine courbée, marchant avec peine, appuyé sur une bêche en guise de canne, au moins aussi âgé que lui.

Cela calma immédiatement Albion qui fut rassuré de finir entre les mains d'un hommes si âgé. Sans doute comprendrait-il mieux les contraintes de l'âge qui était celui d'Albion.

Les deux hommes quittèrent la place et allèrent s’asseoir dans l'herbe non loin de là. Ils eurent une brève discussion, qui restera entre eux deux, puis ils se mirent en route pour la mairie de Rive-Lame où ils parlèrent à nouveau, et de façon plus confidentielle. Après quoi, Mikamus conduisit Albion chez lui et lui installa une couchette dans la cave. C'est ici qu'Albion dormirait, et c'est ici que son histoire Esperienne allait commencer.

C'était un mardi...

Un mardi matin...

Lex
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jeu. 22 mars 2012 09:40

Hors RolePlay :

Cool merci pour le joli petit texte :)

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