[Divers] Un art d'horticulteur

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Guidrion
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jeu. 8 nov. 2012 14:47

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Un art d'horticulteur
de Ludmilla Anassambra, horticultrice de Caroggia, an de grâce 501 du calendrier impérial.
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Si il est bien un fléau qui hante tant nos plus admirables dirigeants que les plus pauvres d'entre nous, c'est bien l'inconfort du nez, si répandu dans ces villes que nous aimons tant. Il y a chez nous tous cette nostalgie de nos origines, des terres vertes et odorantes des campagnes belles dans laquelle nous habitions tous, les senteurs des belles prairies devant lesquels seul le plus détestable des malotrus pourrait rester de marbre après une vie étouffante dans nos méchantes cités.
Contre cela, il est pourtant des remèdes simples qui peuvent soulager ceux d'entre nous qui ont le bon goût de prendre le temps de vivre et d'apprécier les dons d'Arbitrio. Forte de mes succès, j'ai donc décidé de partager à mes consoeurs et à mes confrères cet art qui m'a permis d'enjoliver la vie de notre Caroggia natale.

Tout m'est venu de mes séjours délicieux dans la campagne qui entoure notre belle Caroggia et, plus réellement, loin de ses méchantes fermes qui agressent nos narines. Les fleurs, les herbes et bien d'autres plantes offrent de magnifiques visions et des humeurs qui plaisent aux sens. L'on peut les sortir du sol pour les mettre en pot afin de les acclimater à nos cités mais c'est là art compliqué pour l'homme de peu et trop de plantes dépérissent sans n'apporter que soucis. L'on peut en extraire des essences odorantes mais cela est coûteux et difficile à répandre dans les maisons. La parfumerie classique n'est donc point une option et je ne me ferai point ici cosmétiquastre.
Tout l'art viendra donc de récupérer ces fleurs et ont libérer durablement les odeurs afin de ravir la ménagère, le ménager, les bambins assoiffés de la douce poésie du beau et les maitres des lieux. J'ai découvert trois techniques: le pot pourri, le sachet de senteurs et la pâte d'essence.

Le pot-pourri: le plaisir du sec

Le pot-pourri est constitué de pétales, de feuilles séchées et d'épices que l'on placera dans un pot après avoir ajouté un fixateur. Ce mélange doit être laissé dans un pot refermé, de préférence même scellé par de la cire, voire de la colle odorante que l'on aura harmonisé avec les parfums choisis. Le mélange doit alors mûrir pendant une à deux semaines selon les choix que l'on aura fait pour les éléments odorants et la force de l'odeur que l'on cherche à obtenir.

Une fois que la maturation a eu lieu, l'on commencera à constituer l'objet qui l'accueillera. Une coupelle de terre cuite ou de verre conviendra mais l'on peut chercher des objets plus élégants: céramique romente, plats minéraux adaarions, et tout ce que l'imagination peut trouver. Pour ma part, je préfère le panier d'osier artistiquement fabriquée et doté de rubans de couleurs. Seul interdit: les plats de métaux ou de bois qui coloreront de senteurs parasites notre bel ouvrage.
Une fois arrivé dans le domicile avec notre mélange scellé, nous l'ouvrirons et le répandrons dans le récipient en l'arrangeant et en le décorant de quelques feuilles et brins d'herbe inodore afin d'en faire un ravissement pour l'oeil.

L'entretien de ce pot-pourri est inutile pour environ deux semaines. Ensuite, l'on peut le ranimer en versant quelques gouttes d'huile essentielle des divers éléments voir avec quelques copeaux de ces produits que l'on ne peut liquéfier.

Le sachet de senteurs, la discrète simplicité

Le sachet de senteurs diffère très peu du pot-pourri mais la différence vient que l'on ne cherchera pas de récipients pour accueillir les éléments odorants. L'on créera, avec la belle complicité d'un tailleur, une petite pochette joliette de tissu fermée par un ruban que l'on pourra déposer où bon semble (sur le lit par exemple, pour offrir une agréable odeur au dormeur) ou accrocher au mur. Pour réaliser cet ouvrage, il convient cependant de choisir un tissu que l'on aura épuré de toute odeur. Le lin purifié par vapeur d'eau me semble jusqu'ici le meilleur choix. La laine est bien entendu à proscrire.

La fabrication est un élément délicat. Il faudra apporter le sachet humide mais suffisamment peu pour qu'aucune goutte ne puisse se former. L'on descellera le mélange de plantes et remplira le sachet au sein même du récipient. Mieux vaut donc réaliser tous ses sachets en une unique fois. Le sachet rempli, on le placera dans un récipient fermée en terre cuite et on le placera au chaud toute une journée afin que l'humidité s'échappe pendant que le tissu s'imprègne des odeurs.

Plus durable, le sachet ne peut être ranimé, hélas mais l'on peut réutiliser le sachet qui prendra une odeur plus profonde. Attention cependant à employer un mélange compatible ou similaire. Sans quoi, l'odeur du nouveau sachet sera une insulte au nez.

La pâte d'essence, le pinacle du bon

La préparation de la pâte d'essence diffère radicalement de la préparation du pot pourri. L'on ne fera en effet pas sécher les produits, au contraire, l'on devra les récolter le plus frais possible, voire même à l'aurore, encore mouillée de rosée matinale. Les feuilles et les fleurs sont disposées en couches séparées par des couches de sel pur. Le sel marin ou parfumé est à proscrire mais la fleur de sel est un choix d'excellence. La pâte sera alors confinée dans une peau parfaitement purifiée que l'on scellera avec de la cire.
Le confinement doit durer une pleine semaine mais peut être étendu jusqu'à un mois. L'on peut, à loisir, rouvrir le paquet afin de replacer de nouveaux éléments odorants (pétales, plantes, zestes et fixateurs) tous les deux jours afin d'obtenir une odeur plus riche, plus forte et plus durable. Mais alors, la durée de macération finale doit être d'une semaine pleine après le dernier ajout d'éléments odorants.

Le placement est simple. Soit, l'on a recours à un sachet inodore sans manipulation particulière, soit l'on peut placer la pâte dans un récipient de bois troué que l'on fermera.

Le choix des éléments odorants

Les fleurs choisies pour leur parfum sont le chèvrefeuille, la giroflée odorante, la rose, le seringa, la violette. À l'air libre ou dans un récipient transparent, le pot-pourri est autant un choix d'odeurs qu'un choix de couleurs, un plaisir pour l'œil que l'on doit cultiver et pour ajouter un touche colorée, on mettra des soucis, du mimosa, de l'œillet d'Albunae, du pied d'alouette, de l'immortelle ou des ententes galdyri.
Des feuilles odorantes peuvent entrer dans la composition de la même façon que les pétales de fleurs comme le laurier sauce, lamenthe, le romarin, le géranium et bien d'autres. Toutes les épices peuvent être utilisées, la cannelle, la badiane et les clous de girofle étant les plus usuelles. Cependant, elles sont à proscrire en pâte d'essence.
La poudre d'iris, la résine nordique et l'essence de benjoin de Medeva sont les fixateurs traditionnels et l'horticulteur saura comment les produire. Certains pensent qu'une préparation à base de miel épaissi de poudre de rougepierre peut être fermentée dans de l'huile de tournesol produit un fixateur sans pareil, la rougepierre dévorant les odeurs de ces deux éléments tout en se consumant, réalisant une huile fixatrice d'odeur totalement neutre, permettant d'étendre formidablement la durée de vie de nos préparations de senteurs (bien que la pâte constitue probablement le choix le plus évident). Je n'ai cependant jamais tenté l'expérience et je ne peux que recommander celui qui saura trouver de l'aide afin de réaliser cette préparation d'essayer l'affaire et d'en tirer tout le bonheur du monde possible!

Sur ces conseils, mon travail dans cet ouvrage est désormais terminé et je ne peux que t'inciter, consoeur ou confrère amoureux du beau, à les suivre pour enjoliver la vie des humains des villes et atténuer leur tristesse.

Hors RolePlay :

J'ai réalisé cet ouvrage après une conversation avec Norvitch qui s'intéressait au sujet. Voilà donc une invitation au rp d'horticulteur. Par contre, je dirais qu'il vaut mieux posséder la compétence de sens du goût pour pouvoir véritablement comprendre le texte et l'appliquer.

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