[Conte]Le don du voleur

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Guidrion
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lun. 19 nov. 2012 16:25

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Le don du voleur
de Benjamyn le Bon, libraire capitalin, an de grâce 425 du calendrier impérial.
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J’aimerais vous raconter l’histoire du Voleur de vertu. Sur les terres d'Huratelon, dans la cité d'Odense, vivait un noble fort riche. C’était un grand numismate, possédant même quelques pièces des vieux Empires Vahvan et Qadjarides. Sa noble épouse Hildegarde trouvait la passion de son époux pour les pièces de monnaie rares fort ennuyeuse. Elle n’en appréciait pas moins la vie que lui offrait la richesse du baron.
Syril le ladre était un voleur célèbre qui avait fondé toute sa célébrité sur le vol des biens de trois amiraux impériaux alors qu'ils se réunissaient pour une réunion militaire dans la forteresse d'Iona. Il était parvenu à déjouer la garde des trois navires amiraux différents et à dérober le contenu de valeur des cabines en une nuit unique. L'on disait même de lui qu'il eut été à la tête d'une grande corporation de voleurs mais la vérité derrière la légende est aussi brumeuse qu'une matinée de l'Huratelon où se déroule notre belle histoire.
Il sembla un beau jour à Syril que le noble devait partager sa richesse. Avec lui, plus précisément. Une nuit, le fieffé voleur pénétra dans le château du baron pour mettre son plan à exécution.
Les murailles du château étaient connues pour être impossibles à escalader, de par leur impressionnante hauteur. Syril redoubla ainsi de fourberie en allant trouver des artisans qadjarides. Ceux-ci lui confectionnèrent une puissante arbalète capable de tirer un unique carreau mais point n'importe quel carreau! Celui-là était un véritable grappin capable de s'accrocher à n'importe quel mur avec une monstrueuse précision.
Bien fier de son astuce, Syril fit usage de son lance-grappin pour fixer une corde en haut des remparts et les escalada au nez et à la barbe d'archers trop occupés à jouer aux dés pour concevoir que quiconque puisse avoir l'outrecuidance de tromper leur vigilance paresseuse. Une fois sur les remparts, il devait éviter les gardes du baron. Il se cacha dans l’ombre des créneaux pour se déplacer sans se faire remarquer, une tâche dans laquelle il excellait.

Pénétrer dans le donjon fut un véritable jeu d’enfant pour un voleur de son envergure. L’attendait ensuite une astucieuse serrure à treize goupilles protégeant les appartements privés du baron. Syril, pourtant, n'était point de ces voleurs de bas étages qui abandonnait leur ouvrage face à une serrure d'épicier. Il était de ceux pour qui une insurmontable difficulté n'était qu'un défi qui leur était lancé. Il ne cassa que neuf crochets pour l’ouvrir. A l’aide d’une simple fourchette, d’un bout de ficelle et d’une outre à vin, il désamorça les sept pièges qui l'attendaient derrière la toute puissante porte protégeant la collection de pièces du baron. Syril était décidément un voleur sans pareil!
Emportant la collection avec lui, Syril fit demi-tour… et trouva la voie barrée. Le baron avait trouvé la porte ouverte. Il avait ordonné à ses gardes de fouiller le château. Syril s’enfonça plus profondément dans le château, avec deux pas d’avance sur les gardes qui le recherchaient.
La seule issue passait par la chambre de la baronne Hildegarde. Il y pénétra et trouva la gente dame se préparant au coucher. Il convient ici de mentionner que Syril ne se contentait point d'être un voleur d'exception: il était aussi un homme d'une allure à faire fondre le coeur du plus froid nordique tandis que la baronne était d’une fadeur mortelle. Chacun des protagonistes en était fort conscient.
Syril était aux abois. Comment se tirer de se traquenard? Un seul mot de la dame et la garde serait là pour l'embrocher comme un vulgaire cochon de lait.

- Venez-vous me voler ma vertu ? demanda la gente dame en tremblant.

- Que nenni, gente dame ! Voler est un terme trop violent pour la délicate fleur de votre vertu.

- Je vois que vous vous êtes emparé de la précieuse collection de pièces de mon époux.

Syril plongea son regard dans le sien. Il y vit le seul moyen de se sortir vivant de cette périlleuse situation. Cela exigeait un double sacrifice.

- Bien que ces pièces soient d’une valeur exceptionnelle, je viens de découvrir un trésor outrepassant toute valeur, répondit doucement Syril. Dites-moi, beauté céleste, pourquoi diantre votre époux place-t-il sept pièges mortels pour protéger ces tristes pièces tandis qu’il ne place qu’une simple serrure à la porte de sa vertueuse épouse ?

- Ygnace protège les objets qui lui sont le plus précieux, répondit sèchement Hildegarde.

- Je donnerais tout l’or que je possède pour passer ne serait-ce qu’un instant à profiter de votre douce présence.

Syril se défit des pièces qu’il avait eu tant de mal à dérober. La baronne se pâma dans ses bras. Lorsque le capitaine des gardes fit fouiller ses appartements, elle cacha Syril avec grand talent. Elle répandit les pièces à terre, prétendant que le voleur les avait abandonnées en s'enfuyant par la fenêtre, une stratégie qu'eut bien envisagé Syril lui-même si cela n'eut été synonyme d'une mortelle chute sur l'une des faces les plus escarpées du château.
Ce premier sacrifice effectué, Syril s’arma de courage et passa au second. Il vola la vertu de dame Hildegarde cette nuit-là. Il la lui déroba plusieurs fois, jusqu’aux premières lueurs du jour. Puis, épuisé mais heureux, il s’enfuit au petit matin. Ce que ne sut sans doute jamais notre fort adroit Syril, c'est que de voleur, il devint donateur. En effet, depuis là six années, la dame Hildegarde n'était jamais parvenue à donner un époux à son stérile époux, lequel était de ces hommes incapables d'accepter que leur virilité fusse sans lame. Pourtant, des mois plus tard, un magnifique bambin quitta le ventre laiteux de dame Hildegarde, faisant croire au mari spolié qu'il était l'homme le plus heureux du monde. La plus belle ironie fut que l'enfant grandit pour fonder l'une des plus puissantes familles de toute la Grande Huratelon.

La moralité semblerait ici être que les faits les plus glorieux semblent parfois être de biens jolis incidents car voler toute une dynastie est tout autre chose que de voler quelque argenterie!

Hors RolePlay :

Adaptation du Voleur de vertue des Elder Scroll. Je l'ai espérianisé, modifié la chute et revu divers points. Enjoy!

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