Esperia

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Mata, encore épuisé de son opération de la veille, écrit fébrilement cette annonce et demanda à un soignant d'aller l'afficher en place centrale.
Il était chamboulé, n'arrivant pas à croire ce qu'il venait de réaliser et espérait du plus profond de son cœur que ce soit faux. Mais il était impuissant face à cela.

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En voyant cette affiche, Hector éclata de rire, il comptait vraiment faire payer à l'abbaye sa citoyenneté ou sa noblesse?

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Hurri, encore tout chamboulé depuis la déclaration d'Abban, trouva en cette affiche le nouveau combat qu'il devrait mener pour l'Abbaye, Eleonore, Eliol, et même lui n'étaient que des habitants, et l'abbaye ne pouvait même pas se permettre de payer ne serait-ce qu'une seule citoyenneté, "il faudrait créer une close spéciale pour les religieux" pensa-t-il.

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Missive envoyée à Ser MataHamune Esperanzah, Premier Consul d'Esperia.
De Falcown de Grisnor, maire de Rivelame et Noble.
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Monseigneur MataHamune,
Je viens à l'instant de découvrir ces nouveaux changements apportés au grand livre des lois.
Aussi, en vous priant d'excuser ma curiosité déplacée, j'aurais aimé que vous m'éclairiez sur un point.

Celui-ci concerne la modification de la loi sur l'achat d'esclaves, en effet ce changement veut donc dire que les personnes n'appartenant à aucune famille se verraient interdire le droit de posséder un esclave, ceci ne me plait guère. Ne croyez-vous pas que vous défavorisez ainsi les quelques gens ne souhaitant aucunement grossir les rangs des familles déja fort omniprésentes en Esperia? Cette lettre n'a pas pour but de dénigrer vos décisions, mon but premier n'étant pas de vous offenser.

J'espère obtenir une réponse de votre part au plus vite.
Respects,

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Fabhrus passa devant le panneau et pris un air approbateur en lisant cette décision. Enfin, les esclaves ne seraient plus laissés a eux même. Enfin, les esclaves trouveraient toujours du travail et de quoi s'occuper, car à présent, les familles devenaient propriétaires de ceux ci et non plus des particuliers (hormis les nobles, Fabhrus trouva d'ailleurs curieux que Mata oublie de citer ce passage du livre des lois).

Il espérait ardemment que les citoyens comprendraient que cette décision avait pour but de favoriser l'entraide entre personnes dans la ville, entre familles, et d’améliorer un tant soi peu la situation parfois très compliquées des esclaves.

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Kemelvor regardait l'affiche d'un air un peu surpris. Il n'arrivait pas vraiment à comprendre l'utilité profonde de la moitié des points. Il commençait à se demander si Mata était à la botte de certains au lieu d'être un leader a part entière. Kemelvor détestait profondément l'influence des familles.
Quand il vit le nom de Kelmazad en bas de l'affiche, il se dit qu'il irait lui demander.

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Myyrh lut attentivement l'affiche.
Elle hocha la tête en lisant que les lapitis étaient abolis. Elle avait payé sa citoyenneté, celle de Tenzo aussi, et elle comptait payer sa noblesse. L'argent servait à aider la ville, il était normal de payer.
Concernant l'achat des esclaves, Myyrh ne sut vraiment quoi penser. Elle n'avait jamais voulu en acheter, mais apparemment, les Raskans et les Zerua étaient déjà assez nombreux... Elle se dit que ça obligerait les gens à créer de nouvelles familles, peut-être s'allieraient-elles, pour concurrencer les familles déjà en place ? Elle espéra que ça n’entraînerait pas un chaos énorme en ville...
Les familles devaient se déclarer ? Oui, pourquoi pas... ça éviterait des regroupements secrets peut-être...
Myyrh pinça un peu les lèvres en voyant que l'accessibilité au titre de noble devait être discuté par le Haut Conseil. Elle chercha du regard la feuille signée par les Nobles pour voir qui était au Haut Conseil... la trouva et nota rapidement les noms dans son registre pour ne pas oublier.
Elle lut rapidement le dernier point et haussa les épaules, se disant que ça ne la concernait pas... pas encore...
Elle continua de lire les autres affiches.

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Galaad regarda l'affiche en levant un sourcil, il se demanda "A quoi ça sert d'enlever les lapitis ?" Il pensa que les nouvelles lois étaient insensé et s'en alla vers son manoir.

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Mata entendait beaucoup de bruits et rumeurs en ville au sujet de ces changements. Au fond, il était exaspéré mais ne pouvait rien y faire. Ce n'était pas son travail mais il l'approuvait car un jour ou l'autre, la ville se rendra bien compte que ce n'est que pour eux.