[Récit] L'Homme au Heaume d'Or

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Thémis
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mer. 19 sept. 2012 22:06

L'Homme au Heaume d'Or, Tome 5 :

Hors RolePlay :

[Livre][Page de moyenne qualité, couverture bleue nuit et épaisse, supporte plutôt bien les voyages. Format : 28x20cm]
[Écriture droite et appliquée]
Chapitre 6 : Odense
La marche était longue, les escaliers avaient été pentus, le sentier était ardu. L'Homme au Heaume d'Or saignait abondamment de plusieurs de ses blessures rouvertes et surtout de celle à l'abdomen. Il titubait sur le chemin de pavés, voyant de moins en moins bien au fil des heures. Il ne savait pas où il allait. La nuit régnait, sa vision se troublait. Il mit un genou à terre, son mal de tête s'accentuant. Il perdait trop de sang. Il se releva avec difficulté, avec un sentiment de tournis abominable. Il jeta un coup d’œil à sa montre à gousset : 00h30 et quelque... Sûrement. Les aiguilles étaient floues. Il releva la tête vers l'obscurité... Puis s'écroula sur le sol, ses forces le quittant. Un bruit de charrette... Tout était incompréhensible, il ne voyait plus rien. Une douleur, un fracas... Un cri... Ses yeux s'ouvraient... L'obscurité, des tremblements... Il referma les yeux...

Les paupières du Heaume d'Or battirent avant de s'ouvrir complètement. La vision s'éclaircit lentement. Il distingua une silhouette, puis elle se précisa. Renault était là, penché sur lui, fixant ses yeux, souriant.
- Re... Renault ? C'est vous ? Je suis mort ?
Renault rigola, puis écrit sur un papier qu'il lui montra : "Non, bien sûr que non. Un de nos éthylistes t'a trouvé sur la route."
- Je suis à Esperia ?
L'homme de foi s'éclaircit la gorge, puis se remit à écrire : "Non. Tu es à Odense."
- Hein ? Odense ? Mais vous faites quoi ici ? Et je fais quoi ici moi ?
Il fronça les sourcils : "Personne ne t'a prévenu ? J'ai été demandé dans un comité d'administration à Odense. Je ne suis plus Abbus. Quand à toi, je n'ai aucune idée de comment tu es arrivé jusqu'ici, ça devrait plutôt être à toi de me le dire."
- Je... Je suis partis... ça fait un peu plus de deux semaines maintenant... J'ai eu le mérite d'accumuler toutes ces blessures.
Renault hocha la tête : "J'ai bien vu, tu es en sale état. Mais j'ai fait le nécessaire, tu seras bientôt rétablis. Tu as définitivement quitté Esperia ?"
- Non... Je devais finir un travail ici, que je n'avais pas achevé. C'est tout. Maintenant je peux rentrer au Nouveau monde sans me soucier de l'Ancien Continent.
Il lui fit une tape sur l'épaule : "ça doit être Arbitrio qui t'a conduit jusqu'à moi. Tes blessures commençaient à s'aggraver. En tout cas je suis heureux de te voir une dernière fois." Le garde Espérien sourit, content lui aussi de voir un visage familier. Le muet se leva, et écrit une dernière fois : "Repose-toi, c'est un ordre." en souriant, puis sortit et referma la porte.

L'Homme au Heaume d'Or se rendit alors compte qu'il ne portait plus son armure. Il regarda d'un air affolé les alentours et vit avec soulagement son heaume d'or sur un amas de ferraille en contrebas. Il ferma les yeux encore une fois, en pensant à son passé. Presque tout était réglé. Presque oui... Il lui manquait encore les reliques de son seigneur. Mais comment les retrouver... ça... De toute façon il fallait qu'il tourne la page. Vengeance était faite, son seigneur n'avait plus besoin de ses services. Il devait trouver quelqu'un d'autre à servir à présent. Mais tout de même... Son épée d'argent lui manquait. Il essaiera d'en obtenir une quand il reviendra à Esperia. Et puis... Tant de gens l'attendaient. Ils avaient tous besoin de lui. Demain, il leur écrira à nouveau.

Il se mit à trouver ses préoccupations immatures en se rendant compte de tous les morts qu'il avait causé. Ce n'était pas la première ni la dernière fois qu'il tuait, mais d'autres visages allaient rester gravés dans sa mémoire. Est-ce que ça en valait vraiment la peine ?

C'est plongé dans ses pensées qu'il s'endormit. La mort avait été si proche... Elle était si loin maintenant...
Modifié en dernier par Thémis le sam. 18 mai 2013 19:40, modifié 4 fois.

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Thémis
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jeu. 20 sept. 2012 22:38

L'Homme au Heaume d'Or, Tome 5 :

Le soldat avait dormis toute la matinée. Il s'éveilla aux alentours de midi, malgré sa fatigue encore présente. Se lever si tard n'était véritablement pas dans ses habitudes, et c'est pourquoi son réveil fut accompagné d'une assez mauvaise humeur. À peine sortis du lit, il enfila son armure précautionneusement, accrocha sa ceinture et ses armes, puis plaça son heaume sur sa tête, comme s'il s'agissait là d'un rituel quotidien. Il sortit de sa chambre, découvrant alors l'Abbaye où on l'avait emmené. Il finit par trouver la cour, et s'apprêtait à faire quelques tours en courant pour se changer les idées, mais il fut interrompu quand les phalangistes eurent achevé leur repas :
- Hé, vous ! Les armes sont interdites dans l'enceinte de l'Abbaye ! Lui cria un d'entre eux qui devenait déjà rouge de colère.
L'Homme au Heaume d'Or s'excusa poliment avant de partir à le recherche de Renault, ayant besoin d'un prétexte pour ne pas être forcé de quitter son armement.

Il se perdit dans les couloirs rapidement, et retrouva son chemin après une heure ou deux en retombant par hasard sur la cour. Le garde Espérian s'efforçait de rester calme, et de penser qu'il vaut mieux être perdu que mort au beau milieu d'une foute. Toujours était-il que cet endroit était un véritable labyrinthe. Il préféra attendre un peu dans un coin de la cour en lisant le Code, Thème "Respect". Quelques phalangistes vinrent râler auprès de lui, mais il se contenta de leur dire qu'il ne resterait pas longtemps et qu'il attendait quelqu'un. Finalement, l'ancien Abbus le retrouva, l'air fâché. Il écrit : "Je t'avais pourtant ordonné de rester au lit jusqu'à ce que je revienne." Le Heaume d'Or rougit légèrement, sans que son interlocuteur puisse le remarquer, à cause du casque qu'il portait.
- Hum... Oui... Mais... J'avais besoin de prendre l'air...
Il soupira, souriant un peu : "Tes habitudes ne changeront jamais, toujours à quitter le lit avant la fin de ta convalescence. Après ça, ne t'étonnes que tu aies besoin de revenir parce que tes blessures se rourvrent !"
- Vous allez me manquer, Renault, se contenta de répondre le garde Espérian, un léger sourire aux lèvres.
Le Heaume d'Or marqua une pause, puis prit ensuite un ton un peu plus attristé, perdant son sourire.
- Ne plus jamais vous revoir me cause bien des peines. Je pensais vous retrouver en Esperia avec les autres...
Renault sourit tristement et écrit : "Je sais. Mais Odense avait besoin de moi ici. Je suis certain qu'Esperia s'en sortira très bien sans ma présence". Un silence se fit, puis il recommença à écrire : "ça va être difficile j'imagine. Mais tu ne vas pas pouvoir rester ici. Tu le sais. Tu dois repartir pour le Nouveau Monde dans les plus brefs délais."
Odense... Cette ville faisait partie de la Grande Huratelon, malgré son importante indépendance. Le Code interdisait aux chevaliers portés disparus de revenir dans la province...

Renault détacha son collier et lui tendit, en écrivant simplement : "Passe le bonjour d'Odense à Ilesa de ma part". Les adieux sont toujours difficiles, il détestait ça et l'homme de foi avait l'air de ne pas aimer les longs discours d'au revoir non plus. Il comprenait son attitude, prenant l'objet en chaînes sans rien dire, sachant tout ce que ce collier pouvait signifier. Il se retourna, et commença à marcher lentement. Le soleil brillait mais l'ombre des toits se détachait pour s'étaler au sol. La sortie principale était devant lui, aussi sombre que le reste des rues. Il jeta un dernier coup d’œil en arrière à Renault, qui n'avait pas bougé, éclairé par la lumière qui filtrait entre les cheminées, les mains dans son dos. Il finira ce que cet homme avait commencé en Esperia. Il refondera l'ordre des chevaliers du Nouveau Monde. C'était une promesse.

L'Homme au Heaume d'Or partait, ayant décidé de ne plus se retourner.
Modifié en dernier par Thémis le dim. 5 mai 2013 00:18, modifié 3 fois.

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Thémis
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ven. 21 sept. 2012 22:13

L'Homme au Heaume d'Or, Tome 5 :

Chapitre 7 : Vers le Nord
Il accrochait sa chaîne autour de son cou, au-dessus de son armure, tandis qu'il sortait d'Odense en suivant une route quelconque. Arbitrio décidera de son destin, se disait-il. En marchant, il ne pensait plus qu'à Renault, Darion et les autres qui l'attendaient encore en Esperia. Ses pensées ne faisaient plus de place à son passé, qui n'avait désormais plus grande importance à ses yeux.

Le chemin le conduit jusqu'à une côte. L'Homme au Heaume d'Or fronça les sourcils : la Grande Huratelon était tout sauf en bordure de mer. Il secoua la tête, s'efforçant de se focaliser sur l'instant présent et non le Nouveau Monde. Ça devait être le lac bien sûr, simplement il n'avait jamais vu son côté Sud, n'ayant participé qu'à des expéditions vers le Nord d'Huratelon. Une bicoque trainait un peu plus loin, il entreprit d'aller voir de quoi il s'agissait, ne sachant pas comment procéder pour revenir à un port.

Un vieil homme sortit rapidement en voyant le Chevalier déchu arriver.
- Non ! Je n'ai pas de famille ! Vous ne trouverez personne pour la milice ! Partez !
Il continuait d'avancer tout en se mettant à parler à l'inconnu; et étant encore un peu loin il haussa la voix pour se faire entendre :
- Je veux traverser le lac ! Rien de plus !
Il arriva finalement non-loin du vieillard.
- Tu peux y mettre le prix bien sûr, l'soldat ? Rétorqua celui-ci, reprenant son calme.
- Pas vraiment, disons simplement que j'épargne votre masure si vous m'y conduisez.
Le pêcheur fronça les sourcils.
- Prend la vieille barque qu'est là et laisse-moi tranquille. Dit-il en s'éloignant vers l'habitation, visiblement déçu.
- Merci de votre aide.
L'Homme au Heaume d'Or poussa la petite embarcation et grimpa dedans pour commencer à ramer. La traversée se fit sans encombres, très calmement. Toute l'après midi passa tandis qu'il ramait, faisant des pauses parfois pour s'allonger dans le calme. Le soleil commençait à décliner quand il atteignait enfin la côte. Ce versant-là était hors de la province, il le savait. Personne n'aura remarqué sa présence. Sa marche reprenait.

Le voyage était relativement reposant comparé à tous ceux qu'il avait fait. Il jeta un œil à sa sacoche et constata avec un sourire que Renault y avait ajouté des vivres. Ce Renault... Il lui avait rendu tant de services... Il fit une halte pour manger un peu. Des pommes, de l'eau, un pain aux céréales et un morceau de poulet à la braise accompagné de pommes de terre dans un petit sac. Il retrouvait là les quelques traditions culinaires de la Grande Huratelon qui lui avait manquées. Il but la moitié de la gourde, et ne mangea que le pain aux céréales et une pomme sur les cinq. C'était suffisant : il devait faire des provisions. Il reprit sa route, espérant trouver une auberge ou mieux : une ville. C'est un jour après dans les alentours de minuit qu'il arriva enfin à Roskilde, une ville à moitié à cheval sur le pied d'une montagne. La plupart des maisons étaient faites de pierre, ce qui donnaient à la cité un aspect assez particulier.

Deux gardes étaient en poste, ils n'interpellèrent pas l'Homme au Heaume d'Or mais le regardèrent d'un œil douteux. Celui-ci se contenta de chercher un petit point de vue, puis ayant trouvé un endroit propice après quelques minutes, s’assit et prit quelques feuilles et sa plume.

Une lettre écrite de manière appliquée :

***,

Je suppose que tu as eu vent de mon départ. Je parcours actuellement l'immensité de l'Ancien Continent. La ville d'où je t'écris est très proche d'une montagne et les températures se rafraichissent depuis un certain temps, je pense que je ne suis pas très loin de Golvandaar. J'ai subis quelques blessures durant mon voyage, mais ne t'inquiète pas ce n'est rien de grave : j'ai croisé Renault à Odense, il s'est occupé de me soigner. J'ai aussi appris la mort de Darion en tombant par hasard sur son cercueil... C'est une nouvelle dramatique, mais ça devait arriver un jour. Malgré tout, tu n'imagines pas la tristesse que me provoque de perdre des hommes qui me sont chers... Esperia me manque tant. Il ne vaut mieux pas que tu connaisses le motif de mon départ, mais sache simplement que j'ai finis ce que je voulais y faire. A présent, il faut que je trouve un moyen de revenir dans le Nouveau Monde. Il fallait que je te donne des nouvelles, mais je ne veux pas que tu répondes à cette lettre. C'est la garantie que je reviendrais bien vivant et de toute façon, je ne pourrais recevoir quoi que ce soit : je bouge trop dans le continent pour que les messagers me trouvent.

***, ton dévoué.

Une lettre écrite par Le Heaume d'Or, droite et très appliquée :

Seigneur ***,

J'espère que mon absence ne vous aura pas porté malheur. Sachez qu'à mon retour, je me tiendrai prêt à combattre ceux qui auront osé vous toucher. J'imagine que vous préférerez que je n'en fasse rien, et j'obéirai. Mais je continue de croire qu'un jour, vous aurez réellement besoin de moi.
L'Ancien Continent est plein de surprises, il a certainement plus de secrets qu'Esperia finalement. Tant d'hommes d'armes aux styles de combat différents j'ai pu voir, dispersés dans les quatre coins du continent. Je ne saurais vous dire quand exactement je parviendrais à revenir, mon moyen de transport n'est toujours pas déterminé mais rien n'arrêtera ma progression pour vous retrouver à nouveau. Je vous ai juré fidélité et ma présence est, sans être une nécessité pour vous, un besoin pour moi. Mon seigneur doit profiter de ma protection, il en sera ainsi.

***, votre chevalier.

Lettre rédigée rapidement, l'écriture est tout de même droite :

***,

Tout me manque. Les mots que je t'avais envoyés la dernière fois étaient supposés être les derniers. Finalement, j'ai trouvé le temps de te renvoyer une lettre. L'Ancien Monde est un endroit dangereux, je te l'avais certainement déjà dit. Actuellement le danger a l'air écarté pendant un moment. Les autorités de la Capitale et de Carroggia recherchent certainement un homme portant un heaume d'or, mais là où je suis ils ne peuvent pas m'atteindre... Je crois. Mon retour en Esperia approche à grands pas, j'ai du mal à trouver comment revenir mais ce n'est pas un Océan qui m'empêchera de retourner dans le Nouveau Monde.
Je reviendrais vivant, c'est une certitude à présent. Rend-moi fier de ce que tu seras devenue.

***, ton dévoué serviteur.

Une lettre écrite avec hésitation :

***,

Toujours en vie, j'ai croisé Renault à Odense. L'Ancien Monde demeure toujours aussi surprenant. Je sais que je t'ai dit ne plus pouvoir envoyer de lettres mais il s'avère que j'ai eu tort et que j'en ai trouvé le temps. J'ai eu pour adversaire un homme véritablement honorable, je le nomme le Sans-nom du fait qu'il n'en a aucun. Ce guerrier n'existe pas, personne ne le connait et personne ne l'a vu. Son visage est inconnu de tous, il est l'homme le plus discret que j'ai pu connaitre. Apparemment, c'était un mercenaire. Il avait pour armes de prédilection l'arc et la dague, sa maîtrise et son agilité étaient impressionnantes, croit-moi. Il m'aura laissé une belle séquelle à l'abdomen et m'aura bien montré à quel point la vitesse peut être un atout majeur. Je comprends mieux ce que tu me disais, il y a un certain temps. J'ai hâte de t'expliquer tout ça à mon retour, qui ne tardera pas, j'en suis certain.

***, ton frère.

L'Homme au Heaume d'Or, Tome 5 :

Il confia les lettres au messager du pigeonnier de la ville, et se dirigea vers la sortie. Une patrouille de gardes approchait en courant. Ils se positionnèrent autour du garde Espérian sans qu'il ait le temps de faire quoi que ce soit.
L'un d'entre eux fit un pas en avant, leva un avis de recherche, et le lut :
- L'Homme au Heaume d'Or, recherché pour massacre à Carroggia et la Capitale, aussi recherché pour meurtre de deux nobles de la Capitale : Sire DuCouré et Sire Varen. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?
- C'est bien moi, je ne nie aucun des faits présents dans cet avis, hormis peut-être le terme de "massacre" à la Capitale et à Caroggia, annonça le Chevalier déchu, essayant de prendre les nouvelles sur le ton de la plaisanterie.
- Nous allons devoir procéder à votre arrestation, rétorqua le garde dans un calme surprenant.
- Je m'en doute, mais vous devez aussi vous douter que je ne vais pas vous laisser faire. Répondit-il d'un ton froid.
L'Homme au Heaume d'Or dégaina bruyamment, rapidement suivis des gardes dans son mouvement.
Modifié en dernier par Thémis le sam. 18 mai 2013 19:54, modifié 7 fois.

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Eliadorina
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sam. 22 sept. 2012 00:04

RolePlay :

Après plusieurs heures de récolte de minerai, Elia rentra en ville. Un peu fatiguée comme chaque soir elle finit de ranger ses affaires à la boutique en organisant ses coffres puis se dit que finalement son magasin étant fermé de façon temporaire, suite à l'attente de leur nouvelle licence d'association elle avait désormais un peu de temps pour elle. Elle chercha Baldeaur en ville en faisant un petit tour mais ne le trouva pas. Quand elle repassa vers son magasin elle remarqua la maison de Menako et se demandait s'il pouvait porter un message à Baldeau de sa part. Etant tout deux de la garde ils devraient bien se croiser un moment ou un autre. S'approchant de la porte celle-ci s'ouvrit. Lynni fit face à Elia sur le pallier de Menako. Un peu surprise, Elia n'en fit pas vraiment de cas jusqu'à que la mine gênée voir même embrassée de Lynni lui saute aux yeux. Et c'est après un bref salut de la tête que Lynni prit... la fuite? Du moins s'était l'impression qu'Elia avait. Soit... Elle ne connaissait pas bien Lynni après tout...
Menako s'approcha et remarquant sa mine gênée également, elle libéra son message après quoi elle lui proposa peut-être de parler de ce qui avait l'air de l'angoisser mais celui-ci déclina poliment après lui avoir tout de même avouer avoir embrasser Lynni quelques minutes plus tôt. Durant la conversation elle surprit néanmoins Lynni l'espionner à plusieurs reprises... Quelle étrange jeune fille...
S'éloignant, elle se dirigea cette fois-ci vers la place centrale pour faire un bref tour des annonces actuelles. Elle remarqua Lynni une nouvelle fois perdue dans ses pensées mais n'y prêta pas attention. Pour finir, elle se dirigea doucement vers le Quartier Ouest où une lettre l'attendait. Comme toujours elle avait prit l'habitude de regarder si elle n'avait pas de courrier et... Une lettre signée de l'écriture de Thémis attira son regard. Il lui avait écrit ! Et c'est sans prêter attention aux autres lettres qu'elle s'en empara et s'enferma chez elle pour la lire. Cela faisait du bien de le savoir toujours en vie ! Quand rentrerait-il... Elle avait certaines chose à lui dire... Même si, en soit son problème n'était toujours pas résolu.

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Thémis
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lun. 24 sept. 2012 23:00

L'Homme au Heaume d'Or, Tome 5 :

Comment parvenir à vaincre un ennemi à plus grand effectif ? Plusieurs méthodes étaient possibles, mais toutes relevaient de stratégie guerrière. Le seul problème, c'est que quand on est seul, il n'y a pas beaucoup de choix quand aux tactiques à adopter. En fait, seuls les points faibles des adversaires sont déterminants dans ce genre de cas. Le Chevalier déchu réfléchissait ainsi à la stratégie qu'il devrait adopter face à une douzaine de gardes bien armés, tout en préservant son honneur... Ce n'était pas évident. Non, en fin de compte il allait avoir besoin de beaucoup de chance pour s'en sortir. Un coup d’œil à l'environnement. Il était complètement encerclé dans une rue assez large non-loin de la sortie. Il n'eut malheureusement pas plus de temps pour méditer.

Un des gardes chargea, lame en avant pour un coup d'estoc, pendant qu'un autre s'apprêtait à frapper en horizontale. Le Heaume d'Or esquiva habilement tout en mettant son pied au bon endroit pour faire trébucher le soldat vers un autre qui commençait à charger. Il évita de justesse l'autre coup en se penchant vers l'arrière. Son armure empêchait certains mouvements et, déstabilisé par le poids, il fut renversé par un autre homme qui le plaquait. Rapidement, ce dernier tenta de retirer le heaume d'or, mais en voyant qu'il était bien fixé au reste de l'armure il préféra se servir des cordes dont il disposait pour l'attacher au plus vite. Celui qui tenait l'avis de recherche lui prit l'épée de la main, lui détacha le casque d'or avec patience, et enfin, lui mit un grand coup de pied dans le visage, l'assommant sur le coup.

***


Une cellule... Forcément... Il se redressa lentement, se tenant la tête. Tout était sombre, il ne voyait pas les coins de la petite pièce et le sol était horriblement sale. Il parvient finalement à se relever. Apparemment il était enfermé juste devant un renfoncement qui menait à un escalier... Il fit le tour de sa cage sans rien trouver qui pourrait l'aider. Au bout d'un moment il distingua une vieille table en pierre non-loin de la sortie... Son équipement était posé dessus. Il médita pour trouver une solution, tout était bien trop éloigné des barreaux, les pierres du cachot étaient bien fixées comme les barres de fer. Le geôlier arriva, il ouvrit la porte et déposa une miche de pain et une cruche d'eau, puis referma brusquement. Il chercha encore des heures un moyen de sortir. Puis, ne trouvant rien, s'appuya contre un mur. Puis s'accroupit contre le mur d'en face. Il fit ensuite d'autres tours, encore et encore. Il jeta un coup d’œil à la nourriture... Et ne mangea pas le bout de pain désormais plein de boue car déposé sur le sol, mais but un peu dans la cruche. Ses pensées allaient vers Esperia, il devait revenir... Ça ne pouvait pas se finir comme ça... Il prit les barreaux à pleines mains et posa sa tête contre eux, fixant le heaume d'or. Tous l'attendaient. Il devait rentrer... Mais c'était finis, personne ne viendra le piquer au nez des autorités et l'emmener à Fort Lointain en tant qu'esclave ici. Il n'aura pas de seconde chance. Demain certainement, il se retrouvera sur un échafaud et la garde de la ville lui coupera la tête... Il s'était mis à dos des hommes des plus influents dans l'Ancien Continent en tuant ces deux nobles...

L'Homme au Heaume d'Or prit les maigres ressources qui restaient dans sa poche et commença à écrire, la feuille appuyée contre le mur. Il devait écrire à Esperia ses derniers mots. Envoyer des lettres à tous sans exception, même ceux qu'il ne connaissait que peu...

Une lettre très sommaire, écrite à la plume sur un support peu adapté :

***,

Il m'est arrivé quelque chose. Je n'aurais certainement plus que de maigres chances de pouvoir revenir. Si moi je ne reviens pas, sache que mon corps te reviendra. Ils m'accorderont bien la dernière volonté de m'acheminer mort jusqu'au Nouveau Monde avec mes possessions. Je n'ai désormais plus grand espoir de revenir sain et sauf. Étrange par rapport à ce que je pensais il y a quelques heures. Je me croyais sauvé... Arbitrio a bien des amusements.
Mes objets, quand à eux, devront demeurer en Esperia. Le testament que j'avais déposé à l'Abbaye est malheureusement bien trop vieux... Il faut que je te fasse part du nouveau, et que *** s'occupe de départir mes possessions. Mais avant, plus important. Il est vrai que j'ai toujours dit n'avoir qu'un nom, c'est faux. J'ai dit avoir oublié l'ancien, mais c'est faux. J'en ai bien un, et je ne demande qu'à l'oublier vraiment. C'est un mensonge et il me faut le confesser avant de décéder.
Voilà, en suite de page, mon testament.

Testament tâché de boue :

Ici je note mes dernières volontés, afin que le moment venu, l’on m’enterre dignement et l’on lègue mes possessions selon mes souhaits.

-Tout d’abord je désire léguer à *** un tiers de mon argent en banque, mon arc et mes flèches, qu’elle s’en serve en souvenir de ce que je lui avais appris. Ce n'est pas le bien auquel je tiens le plus mais c'est la seconde arme qui est la plus chère à mes yeux, et dont je me suis servis pendant très longtemps. Elle m'est très importante. L'arc est taillé et ornementé comme il le faut, prend-le avec fierté.
-Je lègue à *** un tiers de mon argent en banque, qu’elle dépense tout et qu’elle ne le laisse pas vieillir dans un coin. Je lui lègue aussi mes pierres bleues restantes et le heaume gravé de "Le Code est mon guide", objets que j'affectionne tout particulièrement.
-Le dernier tiers revient à ***, qu’elle s’en serve avec toute la nécessité qu’elle voudra. Je lui lègue aussi mon épée d'or, qui est mon bien qui coûte le plus cher.
-Je lègue mon épée d'acier, arme la plus chère à mes yeux, gravée des mots "***, Chevalier d'Huratelon" à ***, qu’il considère ceci comme la preuve de grande fraternité que j'avais avec lui.
-Je lègue mon unique exemplaire du Code d'Honneur à ***, qu'il en comprenne le sens lui-même. Il ne sera pas évident de comprendre ce que j’attends de lui, mais en aucun cas je ne puis lui demander de se donner la mort. Il fut un grand adversaire après tout. Je le respecte malgré ce qu'il a fait.
-Je lègue ma dague à *** dit "Le Fourbe", qu’il la vende à prix d’or ou qu’il en fasse bon usage.
-Je lègue mon armure tant chérie à ***, qu’il s’en serve avec zèle et en souvenir de la fraternité que j'avais avec lui.
-Je lègue mon heaume de guerre à ***, qu'elle s'en serve aussi bien que je l'ai fait.
-Enfin, je lègue mon bien qui m’est le plus cher, mon heaume d’or, à mon seigneur et maître : ***.
Je désire être enterré dignement, dans une tombe visible par tous, et non dans la crypte commune de l’Abbaye, je remets la décision de l’emplacement de celle-ci ainsi que les inscriptions qui figureront dessus à *** et ***, je sais qu'ils feront le bon choix.

L'Homme au Heaume d'Or, Tome 5 :

L'Homme au Heaume d'Or déposait les lettres dans un coin de la cellule où il n'y avait pas trop de boue, puis se laissa glisser contre le mur pour s'y asseoir. Il détestait être défaitiste, mais la mort l'effrayait et il n'avait plus aucun moyen de se défendre. Peut-être s'imaginait-il que ces simples lettres le sauverait, provoquant une quelconque réaction dans le Nouveau Monde. Peut-être que quelqu'un viendrait l'aider... Même si au vu de la distance il était impossible que quiconque arrive à tant. Il voulait s'attacher à un espoir, peu importe lequel, du moment qu'il lui permettait de ne pas se morfondre sur son sort, restant digne au moment de l'exécution.
Modifié en dernier par Thémis le sam. 10 août 2013 22:58, modifié 4 fois.

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Matamune
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mar. 25 sept. 2012 03:58

RolePlay :

Mata avait bel et bien reçu les quelques lettres en provenance de son frère. Il avait beau parler de doutes, de mort, de corps et de testament ... au fond il s'en foutait.

Non pas que son sort lui importait peu mais il savait que quoiqu'il se passe, Thémis reviendrait.
Plus qu'un espoir, c'est une certitude. Il doit revenir ici, il a tellement de choses à lui dire, tellement de choses à faire à ses côtés. Mais son frère lui manquait terriblement au fond ...

Le connaissant, le jeune Capitaine n'avait aucun doute. Même si la dernière lettre le rendit quelque peu contrarié, il avait confiance.

Reviens vite, abruti ...

Sur ces mots, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres, il rangea précieusement la lettre à l'intérieur de son manteau. Il se retourna face à l'aube, une longue journée l'attendait. Mais surement pas aussi difficile et chargée que celle de Thémis.
Ex-Mayrïl, ex-Vaea, ex-Mataniel, ex-Vidal et ex-staffeux :V

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Je décline toute responsabilité sur la qualité médiocre de cette signature. Pour toute réclamation, merci de vous adresser à Hirad.

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Fabhrus
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mar. 25 sept. 2012 10:31

RolePlay :

Fabhrus passa au pigeonnier, comme tout les matins, la boule au ventre.

Rien... Une fois de plus. Ca faisait deja plusieurs jours qu'il n'avait reçu aucunes nouvelles. Il esperait que Themis allait bien, sans trop y croire, s'imaginant dans quel genre d'histoire avait pu se fourrer le chevalier.

Tant pis... il esperait au moins que si quelqu'un d'autre avait reçu des nouvelles, il viendrait les partager avec lui.

En attendant, il tournerait ses prieres vers lui.

"Arbitrio puisse guider son âme sur le chemin du retour..."

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Kemelvor
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mar. 25 sept. 2012 15:51

RolePlay :

Kemelvor avait appris par Mata que Thémis avait des ennuis à l'ancien continent, la lettre incomplète l'inquiétait. Il se mit à réfléchir rapidement.
Il redoutait la mort de son chevalier, lui qui l'avait toujours servi fidèlement. En tant que seigneur, il devait agir. Quel qu'en soit le coût

Il soupira, il allait devoir briser le secret de sa mort et de sa retraite "paisible" à Esperia et contacter quelqu'un qui était très proche à l'ancien continent : Son propre père, l'estimé Kornald Kemaltar, patriarche de la très puissante famille marchande Kemaltar.
Assez puissante pour pouvoir mettre en sureté Thémis ... si son père l'écoutait.

RolePlay :

Très estimé Kornald Kemaltar. Mon père,

Ce message va créer votre étonnement, car en effet, une vérité va être révélée.
Je suis Kemelvor Kemaltar, je ne suis pas mort. Je suis même bien portant, dans le nouveau continent où j'y ai été vendu comme esclave. Suite à une embuscade tendue par Jorn des Daboiseau, le marchand avec qui j'ai tenu ma dernière transaction.
L'émotion des retrouvailles attendra, j'ai besoin expressément d'un service que je considère comme vital. Il est dans l'ancien continent un guerrier du nom de Thémis, le Sans Visage. Il porte une armure de fer et un heaume d'or et a un accent d'Huratelon. Il semble être en danger, quelque part dans l'ancien continent.
Cet homme est quelqu'un qui m'a sauvé la vie à de nombreuses reprises. Il doit être en vie et mis en sûreté dans les plus brefs délais. Je sais que vous disposez de nombreuses oreilles dans toutes les villes, vous devez en avoir entendu parler.

Pour prouver que je suis bien Kemelvor : Il y avait 13 305 509 écus dans les coffres de la famille le 1er Avril 512.
Kemelvor Kemaltar,
Votre fils.
Ex-Sénateur, Ex-Maire d'Adobe, Ex-Gouverneur d'Esperia, Ex-coureur de jupon
Propriétaire de la Librairie du Coeur Lunaire
Ne pas ouvrir sous peine de perdre son âme :

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Thémis
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mar. 25 sept. 2012 20:37

L'Homme au Heaume d'Or, Tome 6 :

Hors RolePlay :

[Livre][Page de moyenne qualité, couverture bleue nuit et épaisse, supporte plutôt bien les voyages. Format : 28x20cm]
[Écriture droite et appliquée]
Chapitre 8 : Exécution
Un effroyable vacarme réveilla l'Homme au Heaume d'Or. Alors qu'il ouvrait les yeux, trois gardes rentraient déjà dans la cellule pour le saisir par les épaules, le relevant brutalement. Ils l'emmenèrent rapidement dans les escaliers, le firent traverser une grande salle puis un tribunal vide. Ils arrivèrent ensuite dans un hall où montait un grand escalier au milieu de la pièce, jusqu'à une large porte à double battant. Tandis que les deux gardes le montaient sans qu'il n'oppose de réelle résistance, le troisième, devant eux, ouvrit la porte en poussant les battants avec force. La lumière du jour éblouit le prisonnier qui marchait sans conviction, s'accrochant au peu d'espoir qui lui restait.

Alors qu'il atteignait la dernière marche, il tenta de s'arrêter. Le garde à sa gauche le poussa, mais le Chevalier déchu n'avança toujours pas, mettant uniquement un pied devant l'autre pour demeurer droit. L'autre à sa droite n'hésita pas, lui envoyant un grand coup à la tête.
***
En ouvrant ses paupières, l'Homme au Heaume d'Or ne vit que le ciel à travers des barreaux. Il se redressa. C'était une cage, roulant en suivant un chemin accidenté. Ses affaires étaient encore là, à l'arrière du chariot. En y prêtant plus d'attention, il remarqua qu'il n'y avait pas seulement ses possessions. Il se frotta les yeux et vit une lame d'argent dépasser du caisson. Exécution... Ses propriétés, qu'elles aient été prises avant ou après son retour dans l'Ancien Monde avaient été rassemblées pour les rendre à celui qui avait mis une prime sur sa tête. Un noble à tous les coups, il n'y avait qu'eux pour avoir autant de moyens.

Le voyage fut très long, seulement animé par un repas médiocre chaque mi-journée et une attaque de bandits. Menace qui fut d'ailleurs rapidement éliminée par l'escorte bien entrainée quoiqu'en sous-nombre. A première vue ça devait être des mercenaires. Le Chevalier déchu ne dit un mot pendant son voyage. Peut-être cette défaite-là lui sera fatale, mais si le moment importun se présenterait par chance, il saura saisir l'occasion. Ça n'était pas le moment de ployer le genoux, et au moins pourrait-il être fier à la fin de sa vie de n'avoir jamais abandonné ; d'avoir suivis le Code jusqu'au bout.

La troupe arriva finalement aux portes d'une ville. L'odeur de la mer se faisait sentir, l'air était semblable à celui qu'on pouvait trouver dans un port. Le convois s'enfonçait dans la cité, suivant une large rue jusqu'à une grande place. Une foule énorme était là, huant le meurtrier qui était dans la cage. Un gigantesque échafaud surplombait le centre-ville. Les mercenaires ouvrirent la cage et poussèrent leur captif à la garde qui l'emmena jusqu'en haut du promontoire de bois, non sans difficulté. L'Homme au Heaume d'Or voyait sa fin approcher de plus en plus vite à chaque marche qui le menait vers le haut de l'estrade, une ascension qu'il ne parvenait pas à supporter, se débattant malgré les coups des gardes.
Lorsqu'il arriva enfin en haut, il arrêta toute opposition, la tête déjà en sang. Les gardes le présentèrent à la population qui hurla d'autant plus. L'Homme au Heaume d'Or les fixait sans bouger, sonné, l'esprit confus. Un noble grimpa à son tour et commença un discours :
- Peuple d'Indubal ! Voici venu le temps de mettre fin aux actions d'un mauvais homme, qui a semé la discorde partout dans le continent depuis plus de deux semaines ! Massacres, incendie, meurtres, agressions ! Cet homme venu de nulle part a tout fait pour détruire notre foyer ! Mais aujourd'hui, mes efforts ont finalement réussis à l'amener jusqu'au poteau d'exécution, cela fait déjà depuis la mort de l'illustre Varen que j'essaie de le retrouver. Les membres de ma famille vont être vengés, ainsi que tous ceux que cet assassin a tué !
Le meurtrier ne disait rien. Il laissa le garde l'agenouiller. Un bourreau s'approcha, transportant une grosse hache sur son épaule.
- Si tu es un homme, fait-le toi même. Déclara soudainement le Chevalier déchu assez haut, de sorte que la populace l'entende, les yeux rivés droits devant lui.
- Comment oses-tu !
La population avait fait presque silence total, regardant le noble et attendant sa réponse. Un sujet vint lui chuchoter un mot. Puis il s'éloigna, et le noble affirma haut et fort :
- Je te décapiterais moi-même pour venger mes frères, mécréant ! Hurla-t-il.
L'Homme au Heaume d'Or leva un moment les yeux vers le ciel, puis se fit baisser la tête par le garde. Le noble prit la lourde hache qu'il leva lentement avec difficulté.

Soudainement, une flèche s'abattit sur le garde qui tenait le condamné par le dos. La population cria en fuyant, alors que d'autres flèches fusaient. Une d'entre elles atteint le noble à l'épaule qui hurla sous la douleur. La panique se généralisait partout pendant que les gardes essayaient de comprendre qui semait le trouble. L'Espérien se releva alors, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Mais c'était le moment où jamais.

Un garde arriva en courant, le soldat passa entre ses jambes tout en les lui poussant pour le faire tomber derrière lui, la tête la première. L'Homme au Heaume d'Or commença sa course vers la cage sur la place, poussant un des mercenaires qui montait sur l'échafaud et qui dégringola, chutant jusqu'en bas. Il parvint finalement en bas de l'escalier, et commença à s'équiper pendant que des flèches tombaient encore un peu partout, une par une. Il y en avait déjà beaucoup qui avaient été décochées, il n'avait plus beaucoup de temps. Il accrocha ses lanières, sa ceinture, ses fourreaux, son heaume de guerre, ses armes, sa lame d'argent... Il l'examina un peu, cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas vue... Si claire... Son armure ornée de bordures d'argent trainait aussi dans le caisson. Il décida d'emporter le caisson avec lui, se hâtant vers une issue, tandis que la foule s'y pressait aussi. Les flèches cessèrent de tomber. Les soldats commençaient à se regrouper. Un cadavre de garde tomba d'un toit. Une silhouette d'un homme tenant un arc se dessinait en haut, qui disparut rapidement. Le Chevalier déchu plaça le heaume d'or sur sa tête tout en marchant, et le fixa à son plastron. Il était temps.
Modifié en dernier par Thémis le mer. 15 janv. 2014 23:55, modifié 3 fois.

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Thémis
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mer. 26 sept. 2012 22:50

L'Homme au Heaume d'Or, Tome 6 :

Hors RolePlay :

[Livre][Page de moyenne qualité, couverture bleue nuit et épaisse, supporte plutôt bien les voyages. Format : 28x20cm]
[Écriture droite et appliquée]
Chapitre 9 : Un retour inattendu
Bien alourdis par son équipement, l'Homme au Heaume d'Or ne parvenait plus à courir. Il était déjà parvenu à une issue de la place, mais les mercenaires étaient à ses trousses. La garde était en train de se réorganiser, certains pourchassaient déjà les auteurs, visiblement plusieurs, de ce désastre.

Tandis que le Chevalier déchu se pressait dans les ruelles, il entendait les soldats crier et se rapprocher dangereusement de sa position. Arrivé aux quais par pur hasard, un homme l'interpella :

- Le Heaume d'Or ! Par ici !
Il s'approcha de l'inconnu en armure de cuir clouté, jetant un coup d'oeil aux ruelles derrière lui.
- Tu es bien Espérien toi ?
- Heu... Oui, pourqu...
- Tu sais comment retourner dans le Nouveau Monde ? Le coupa-t-il.
- Je supp...
- Peu importe, ne trainons pas. Tu répondras à mes questions pendant le trajet.
- Si v...
- Monte dans le navire !

L'Homme au Heaume d'Or obéit sans poser plus de questions, lui aussi assez pressé de quitter cet endroit. C'était une embarcation munie d'un seul mât, assez petite, disposant d'un grand-voile simple. Ils quittèrent le port assez rapidement.

Le vent soufflait fort, en poupe. L'Espérien s'était déjà installé pour attendre sagement, aiguisant son épée tout en lisant le Code, Thème "Respect". L'autre finit par s'assoir à côté de lui après quelques minutes.

- C'est quoi ça ?
- Le Code, vous devriez le lire ça vous servirait beau...
- Nan laisse tomber je m'en fous en fait. Tu sais comment aller au Nouveau Monde ?
- Gwylonna, une marchande d'esclaves, y va assez souvent. A part ça, je ne vois pas.
- Mmfh... Pas grave, ton petit bienfaiteur te trouvera bien. Il t'emmènera en Esperia lui.
L'Homme au Heaume d'Or fronça les sourcils, réfléchissant à ces mots. Il est vrai que tout ce qui lui était arrivé ne pouvait être une coïncidence, surtout l'intervention pendant l'exécution. Il y avait forcément quelqu'un qui veillait sur lui, et heureusement, sinon il serait actuellement mort.
- Pourquoi vous tenez tant à ce que j'aille au Nouveau Monde ? Interrogea-t-il son interlocuteur, finalement.
- Parce que je dois y aller moi aussi.
- Je peux savoir pourquoi ?
- Nan.

Il n'insista pas. Il avait une dette envers cet homme, aussi rustre soit-il. Quelques heures passèrent sans autre interruption et Caroggia fut bientôt en vue. Pendant que l'inconnu procédait à la manœuvre pour accoster, L'Homme au Heaume d'Or sortit l'armure ornée de son passé du caisson. Il l'examina un moment, repensant à ses missions et à son ancien seigneur. Puis il se changea, pour mieux passer inaperçu dans une ville où il était déjà passé. L'homme au heaume d'or était bien trop connu à présent pour se balader en tenue Espérienne. Il descendit enfin sur les quais. L'agitation était à son comble, le marché était en pleine après-midi de commerce. Les gens s'affairaient pour remplir les navires de marchandises ou pour débarquer le matériel qui servait aux étales.

- On se retrouvera ici quand tu auras pris contact avec celui qui nous fournira notre moyen de retour.

Le Chevalier déchu hocha la tête et partit sans un mot : la compagnie de cet homme était insupportable.

Il se promena un peu partout dans la ville en demandant à quelques passants s'ils savaient où se trouvait la maison Esperanza. Le soir venu, personne ne lui avait donné la moindre information sur cette famille. Tout le monde en niait l'existence. Il s'arrêta à une taverne pour dîner. Elle était assez bondée, mais il restait quelques tables de libre. La plupart des consommateurs étaient des marchands, le reste se composait surtout de mercenaires. Il y avait peu d'étrangers. Le soldat Espérien jeta un œil au menu : du poisson, du poisson, de l'hydromiel et encore du poisson.

- Booon... Au moins le choix n'est pas difficile. Tavernier ?

Un serveur s'approcha.

- Vous désirez ?
- De l'eau et du poisson.
- Lequel messire ?
- N'importe, je fais pas vraiment la différence.
L'homme réfléchit un petit moment, se rappelant alors qu'un client était partit en entamant à peine sa morue il y avait une heure.
- Hum... Oui messire, votre morue arrive de suite.
- Merci.

Il s'éloigna pendant que L'Homme au Heaume d'Or ouvrait à nouveau le Code, Thème "Interdictions". L'attente ne fut pas bien longue, et l'ancien chevalier en armure ornée d'argent dut ranger son ouvrage peu de temps après. Il n'avait jamais vraiment aimé le poisson. Mais il avait faim. Il décrocha son heaume à visière étroite et commença à manger. L'endroit se remplit encore plus, et bientôt un voyageur n'eut d'autre choix que de s'installer devant lui pour son dîner.

- Bonsoir messer, lui dit-il pendant qu'il s'asseyait.
- Bonsoir.

De toute évidence, l'inconnu n'était pas à l'aise devant un homme assez surarmé pour ne pas pouvoir se déplacer en courant. Il se remit à manger tandis que l'autre passait sa commande. Bientôt, une bataille d'ivrognes éclata entre deux mercenaires. Ils renversèrent quelques tables et s'approchèrent dangereusement de celle du Chevalier déchu, qui ne tarda pas se lever. Il planta sa dague brutalement sur le support en bois. Les deux combattants s'arrêtèrent, regardant le type en armure.

- T'as un problème ?
- Oui, j'essaie d'apprécier mon repas.
- Bah apprécie-le en silence.
- C'est à vous de faire silence messers. Je crois que votre pitoyable affrontement gêne les clients de cet établissement.
- Petit effronté !

Ils s'approchèrent. Un d'entre eux tenta de lui mettre une droite dans la tête. Il décrocha son heaume de guerre rapidement tout en esquivant en se baissant. Il plaça un bon coup de casque dans l'abdomen de son adversaire, puis un autre d'un revers dans la tête du deuxième qui s'apprêtait à lui donner un coup de boule, et revint au premier qui s'était penché en se tenant le ventre sous la douleur. Le Chevalier déchu lui asseina un ultime coup pour le faire tomber d'une bonne frappe à l'arrière du crâne.

Il se rassit calmement, désespéré par les effets de la boisson sur ces deux soldats qui cuvaient de leur surplus d'alcool par terre. Il termina assez rapidement son repas et remit à nouveau son heaume. Les gens n'étaient pas choqués de ce qui venait d'arriver. Apparemment les combats d'hommes saouls étaient fréquents. Avant de partir, il s'adressa à l'étranger.

- Par pur hasard, sauriez-vous quelque chose sur une famille dénommée "Esperanza" ?
La plupart des conversations s'arrêtèrent soudainement.
- Oui. Une ruine porte ce nom pas loin de la côte dans le quartier riche.
- Je vous remercie.

Les commerçants suivirent L'Homme au Heaume d'Or du regard tandis qu'il sortait de la taverne. Il ne mit pas longtemps à trouver le manoir en question. "Une ruine... C'est le mot", se dit-il à lui-même. La maison d'évidence abandonnée était à moitié effondrée. Il restait peu de choses du toit et de la demeure dans son ensemble. Il entreprit de faire le tour du domaine pour observer un peu. Le jardin donnait une vision imprenable sur la mer. Il n'avait jamais était véritablement attiré par celle-ci... Mais la vue était, il l'avouait, magnifique. Il s'installa par terre pour passer la nuit, gardant bien sûr son heaume sur la tête.

Son sommeil fut interrompu brutalement, il sortit sa dague et l'apposa sur la gorge du perturbateur qui semblait penché sur lui. Une voix féminine s'éleva.

- Retirez cette dague, je viens vous amener aux Esperanza.
La vision du soldat Espérien s'éclaircit. C'était une femme vêtue de noir, le visage masqué.
- Pourquoi vous ferais-je confiance ?
- Parce que c'est la seule piste que vous avez.

Il fronça les sourcils, rangea sa dague et se leva. La nuit régnait, il était certainement dans les alentours de minuit. L'homme traversait la ville avec l'inconnue, qui ne s'arrêta que devant une porte qui donnait sur une cour dans un quartier moyen. La lumière des torches l'éclaira et le Chevalier déchu dut s'efforcer de ne pas fixer les formes de la femme qui l'amenait dans la masure. Une gamine arriva de la bâtisse en courant.

- T'es qui toi ? dit-elle en ralentissant brusquement.
- Heu...
- C'est une Esperanza. Déclara simplement la femme à l'Espérien, puis elle tourna la tête vers la petite fille. Julia, cet homme a parcouru toute la ville pendant toute l’après-midi pour trouver ta famille. Venez, par ici.

Elle ouvrit une petite porte qui menait à une cave et descendit dans l'escalier. La pièce en sous-sol était assez grande, une table plutôt longue occupait la place du centre. La gamine prit un siège et la femme invita l'armure mobile à s'assoir. Il obéit, sur ses gardes.

- Je vous laisse discuter un peu... Je dois me changer.

L'inconnue portant le masque remonta par l'escalier et aussitôt la petite commença à poser des questions.

- Vous êtes qui monsieur ? Pourquoi vous me cherchez ?
Il hésita un peu, puis répondit d'un ton neutre :
"Je suis le protecteur,
Je suis l'entraîneur
Je suis le sans-nom,
Je suis le sans-abandon,
Je suis le meneur,
Je suis l'ambassadeur,
Je suis l’humble soldat,
Je suis le bras droit,
Je suis le défenseur
Et le porteur,
Non pas de la loi,
Mais de ma foi
Envers mes seigneurs
Et envers mon honneur,
Je suis le seul fidèle,
Car les inconnus ne seront présentés comme tel,
Car le Code est ce que je suis,
Et je suis ce que le Code est,
Car je suis Saint Chevalier,
Symbole de l'honneur et du respect.
Ainsi je dois me porter,
Et je le ferai à jamais."

Il y eut un long silence, puis la gamine reprit la parole :

- Et sinon vous êtes qui ?
- ...Le frère d'armes de Mata'.
- C'est un peu plus simple de répondre comme ça non ? Il va bien ? Il est toujours au Nouveau Monde ? Comment vous êtes arrivé là ? Pourquoi vous cherchez les Esperanza ?
- Hum... Du calme voyons...
- Je suis calme !
- Je n'en doute pas un instant...
- Pourquoi tu portes ton casque même à l'intérieur monsieur ?
- Parce que je me sens en sécurité avec.
- Tu es aussi fort que Mata' monsieur ?
- Ça... Ça reste encore à prouver. Il a un maniement de l'épée qui s'approche de l'excellence.
- Toi aussi ?
- C'est à mes adversaires de juger mes talents, pas à moi.
- Toi aussi tu es fort à l'épée ? répéta-t-elle.
- Hum... Je sais la manier aussi bien que Mata' je pense.
- Tu penses ?
- Oui je pense.
Il y eut un autre silence. L'Homme au Heaume d'Or reprit la parole cette fois.
- Pouvez-vous me parler du passé de Mata', Dame Julia ?
- C'est pas gentil de se moquer de moi. Dit-elle en croisant les bras.
- Je suis très sérieux.

Les yeux de la petite fille brillèrent, elle commença son récit avec difficulté.

- Il a jamais été d'accord avec ses maîtres à l'académie, toujours rebelle. Il était jamais sage. Après il a rencontré Eléa là-bas et il est tombé amoureux, ils étaient tout le temps ensemble, même au combat. Au bout d'un moment il a finis par accepter de rester sage et il a terminé l'école.
- Vous voulez dire qu'il a eut son diplôme juste en devenant plus calme ?
- Oui, il était trop fort. Après ça je sais pas trop ce qu'il faisait avec mon oncle. Mais au bout d'un moment en les écoutant j'ai su que la famille Exeniora avait arrêté de nous parler. En fait après j'ai compris que ces méchants faisaient tout pour nous tuer et que Mata' lui il faisait des trucs tout seul pour les éloigner. Et un jour il a dut affronter des mercenaires et il y en avait un qui était en fait Eléa, qu'il a tuée sans savoir que c'était elle parce qu'elle avait le visage caché. Il a même eu une grosse cicatrice dans le dos parce qu'il faisait plus assez attention et qu'il était détruit de voir ce qu'il avait fait. Il a massacré comme jamais celui qui l'avait frappé lâchement... Il était très triste et très en colère. Il est revenu à la maison presque mort et quand il était debout de nouveau et bah il parlait presque plus. Uniquement à moi en fait... Il est devenu Mata-Hamune par un rajout de nom, comme mon papa : Yolan-Hamune. Mata' il m'a dit que ça veut dire "le vaillant" dans un ancien dialecte Caroggian. Et après ils sont venus au manoir... Plein d'hommes armés, qui se sont battus avec nos gardes personnels et Mata'. Mon oncle a réussis à s'enfuir avec moi et il m'a déposé chez madame Vaea, je l'ai plus revu depuis et Mata' non plus mais on sait tous qu'il est à Esperia.
- Je vois...
L'Espérien était éprouvé par la gamine qui évoquait son passé. Ça avait dut être dur pour elle de vivre sans ses parents... Survivre à un massacre... Le pire c'était cette ville corrompue qui niait les meurtres et les crimes qui avaient lieu ici. Les gardes étaient certainement corrompus.
- Tu vois quoi ?
- Je vois pourquoi Mata' a ce caractère-là, je vois ce que je voulais voir en venant ici. Mais je n'aurais jamais pensé découvrir une famille brisée et oubliée.

La femme revenait, peu à peu apparut sa beauté stupéfiante tandis qu'elle descendait marche par marche. L'Homme au Heaume d'Or s'efforça de ne pas trop la fixer.

- Alors, que vouliez-vous aux Esperanza ?
- Je n'ai jamais rien voulu d'eux. Je voulais juste en apprendre plus sur eux. C'est chose faite désormais... Je me disais aussi que vous étiez un peu jeune pour être la mère de Julia.
- Vous devriez prendre du repos. Dit-elle en souriant pour éviter de répondre. Je vous offre le logis pour votre nuit.
- Je vous remercie Dame Vaea, mais je préfère vous prévenir que je partirai dès demain matin.
- Je comprends.

Elle lui tira un lit et remonta, lui laissant la cave pour dormir.
Modifié en dernier par Thémis le jeu. 16 janv. 2014 00:14, modifié 6 fois.