[Médecine] (collection Nkönen) Petit guide à l'usage du médicastre - La Douleur

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Cassien
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mar. 15 déc. 2020 14:09

Hors RolePlay :

Cet écrit est un document trouvable sur Esperia.

Si les savoirs qu'ils contiennent n'ont pas été inventés par Cassien, et s'ils peuvent être connu de votre personnage érudit, la formulation précise que vous trouverez ici est bien propre au personnage qui a tout retranscrit pour les esperiens.

Cet écrit est donc composé de savoirs connus et découverts par les érudits de l'ancien monde, le tout étant accepté par l'équipe de validation.

RolePlay :

Collection Nkönen
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La douleur


I. Introduction

La douleur est "une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire réel ou potentiel ou décrite en référence à une telle lésion". Elle ne se réduit pas aux seules causes lésionnelles.

La douleur, c’est le processus pathologique en tant que tel, même en dehors de toute lésion. Une « expérience sensorielle et émotionnelle », on a la coexistence d’un aspect physiologique (sensoriel) et d’un aspect psychologique (émotionnel).

La douleur a, en général, un rôle d'alerte. Cependant, le "taux" de douleur n'est pas toujours en lien avec la lésion réelle, mais il dépend surtout de la situation environnante. Qui n'a jamais vu un bébé ne pas pleurer car il tombait puis se relevait sans apercevoir personne autour ? De même, en pleine bataille, un guerrier pourra supporter un coup d'épée sans en tomber de douleur : celle ci apparaîtra une fois son ennemi hors d'état de nuire.

Il existe 3 types de manifestations de la douleur évaluable par le médicastre :
- Aspect verbal : c'est la description de la douleur par le patient. Elle est rarement objective. Le médicastre veillera à poser des questions ouverte pour pouvoir apprécier la singularité, l'aspect unique de la personne qui a mal.
- Aspect comportemental : évitement, exclusion, comportement douloureux, comportement social.
- Aspect physiologique : il s'agit là des réactions du corps seul, que la personne ne peut pas contrôler (visage qui s'empourpre, sueur, pouls...)

On peut évaluer la douleur de différentes manières, le plus important étant de le faire toujours de façon identique. Par exemple, on peut demander au patient : "Avez vous plus mal que jamais dans votre vie, très mal, mal, un peu mal, pas mal du tout" ? Si on ne fait pas deux fois la même formulation, il sera impossible de savoir si la douleur est la même avant et après traitement.


II. Type de douleur

On distingue différents types de douleur :

La douleur nociceptive qui est une douleur liée à un évènement (pincer la peau, avoir une plaie). Elle est reproductible, elle est localisée là où on se "fait mal".

La douleur des nerfs qui est une douleur qui peut être dite en fourmillement, en brulure, en démangeaison. Elle a tendance à s'étaler sur une plus grosse zone, et peut même remonter ou descendre sur un membre entier. Elle est reproductible.

La douleur incongrue, qui est une douleur avec une reproductibilité inconstante. Elle ne correspond pas à la zone d'une lésion, elle n'est pas cohérente dans le contexte.


III. Décrire la douleur

Le médicastre pourra utiliser une grille très simple, à remplir une fois face à un patient douloureux. Il pourra aisément adapter la grille à sa convenance.
Voici notre proposition :
  • Histoire de la maladie (Blessure évidente suite à quelque chose ? Début brutal, lent ? Circonstances exactes ? Depuis combien de temps ?)
  • Localisation de la douleur (Diffuse, un point précis, une seule douleur ou plusieurs endroits ?)
  • Intensité de la douleur
  • Type de douleur (Est ce que : ça brûle, ça fait un froid douloureux, ça fait des picotements, des fourmillements, des engourdissements, des démangeaisons, est ce qu'il sent quelque chose si on passe le doigt sur la peau, est ce que le frottement diminue ou augmente la douleur ?)
  • Rythme de la douleur (apparaît à l'effort, reste là même au repos, le matin, le soir, n'importe quand...)
  • Ce qui augmente la douleur, ce qui la diminue.

IV. Moduler la douleur

Le rôle du Médicastre sera de moduler la douleur afin d'apporter à la personne un soulagement. On décrit ainsi plusieurs façon de faire, appropriées en fonction de chaque situation.

1. TAIRE - Dans le cadre de douleurs spontanées, la principale action sera d'essayer de taire la douleur du patient.
2. ATTENUER - Lorsque taire tout à fait est impossible, il faudra absolument chercher à atténuer la douleur.
3. PREVENIR - Afin d'éviter que la douleur ne devienne plus récurrente dans la vie de la personne.
4. LIMITER - Les douleurs allant "autour" du problème principal.
5. SEPARER - Savoir réellement ce qui est de la douleur liée au problème principal, et ce qui est venu après ou ce qui n'a pas de lien.

Quels sont les outils du médicastre pour tout cela ?
Nous ne citerons que les plus communs, à savoir le cataplasme de sureau, l'opium, le remède des ramoneurs, le cataplasme de fougère, la décoction de saule, ou encore le lait de pavot.

D'autres grands principes doivent être connus par le médicastre :
  • On peut atténuer une douleur en ayant une autre plus forte. Si cela ne doit pas vous servir à frapper la tête d'un homme ayant mal au pied, c'est intéressant car il ne faudra pas oublier d'examiner complètement un combattant, même s'il se plaint de son doigt en miette : cela peut masquer une autre blessure.
  • On peut calmer les douleurs simples par le frottement. Si je me cogne la tête et que je frotte à cet endroit ou à côté, j'aurais rapidement moins mal. Parfois, comme pour les enfants, cela suffit.
  • Le corps est capable de se sensibiliser. Si je passe mon temps à avoir mal à un endroit, il semble que la douleur arrive plus vite et soit plus forte les fois suivantes. De même, je peux finir par avoir mal sans que le mécanisme réel d'une lésion ne soit là, à force.
  • Un patient "sensibilisé" va avoir des symptômes particuliers. On note par exemple la douleur au moindre effleurement, ou des réactions très vives pour des problèmes simples (claque, orteil contre un meuble).
  • Certaines actions ou traitements sont facilitateurs et augmentent la douleur, tandis que d'autres la diminue (inhibiteurs).

Cassien Sulka

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