[Récit] La Princesse Paysanne.

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Lynni
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mar. 23 juil. 2013 04:02

RolePlay :

Lynni, malgré qu'elle soit à Lig Ocolide, se décida d'écrire un long récit, pour passer le temps, mais surtout pour écrire, laisser une trace, à sa manière, et peut-être aller de l'avant.

Tome 1 : La Princesse paysanne, Sa Vie d'Antan, Enfance. :

C'était un jour d'Août, de Thermidor plus exactement, quand le doux cri d'un nouveau né retentit dans une des grandes maisons de famille bourgeoise, éloignée du port qui était presque vide à cette heure ci, alors que les bateaux tanguaient, suivant les mouvements de la mer, calme. La gouvernante pris le nourrisson dans ses bras bien en chair, et l'approcha de sa mère, dont la tête reposait sur de confortables oreillers de diverses plumes, à coté d’une bougie dont une partie de sa lueur éclairait la pièce. Tout bas,elle dit, voir souffla même, d'un air fier, serein :"C'est une fille !". C'est à ce moment là que le visage de la femme se décomposa, les traits de son visage se déformant dans une expression d'incompréhension. Une fille ? Comment ça un fille ? Non, ce qu'elle avait souhaité elle, c'est un garçon ! Un garçon qui porte leur nom, qui reprendrait le flambeau familial, qui honorerait la famille de titres et de récompenses de grandes écoles ! Pas une simple fille bonne à marier ! Un goût amer remonta dans la gorge de la femme pendant que son mari regardait le bambin d'un air dégoûté, et tout deux refusèrent de prendre ou de toucher l'enfant, et ils commencèrent à ressentir de la haine pour cette pauvre fille, qui n'avait fait que naître.

Les années passèrent, lentement, alors que la jeune enfant grandissait, installée maintenant dans le grenier, grossièrement aménagé comme une chambre avec un lit modeste, un bureau dont la vieillesse n’était plus à prouver et une étagère plein à craquer de vieux livres en tout genre : Romans, Histoires, Recueils, dont elle raffolait lire. Elle les connaissait sur le bout des doigts. Et, parfois, après avoir lu un récit, elle montait sur la chaise à coté de l'étroite fenêtre, observant l’extérieur. Elle regardait les feuilles des arbres se balancer doucement, au gré du vent, d’un vert lumineux et attrayant, alors que des petites têtes tantôt brunes, blondes, et même rousses ou noir ébène, couraient de long en large près d’une prairie, composée de quelques tas d’arbres par parcimonie. Ah... Ils avaient l’air de s’amuser, là-bas, d’oublier les tracas quotidiens et les devoirs de fils et filles de bourgeois, dans de petits jeux stupides mais drôles, courant et faisant tout ce qu’ils leur plaisaient. La gamine, elle, n’avait pas le temps pour cela. Trop occupée à rêver de fabuleuses histoires dans sa tête, à s’imaginer quelques plans pour tirer un sourire de ses géniteurs... Définitivement, elle n’avait pas besoin de cela, et détourna son visage de porcelaine de la distraction qui s’offrait à elle dehors, retenant son égoïsme innocent et l’envie de s’approcher de ses personnes, de découvrir leur quotidien semblant vivement plus chaleureux que le sien.

Douze années. Maintenant douze années que l’enfant vivait, coupé à moitié du monde. Elle descendait les marches de bois, grinçant au moindre mouvement de ses petits pieds, pour l’heure du repas. Seul moment où la jeune fille pouvait côtoyer ses parents, et elle y allait ravie, cette fois, persuadé de réussir à décrocher cette fabuleuse récompense qu’elle attendait depuis si longtemps. Ses parents dégageaient toujours cet air impressionnant, mais froid. Terriblement froid. Elle essaya de leur sourire, mais abandonna l’idée, le visage crispée par la peur de les décevoir si elle faisait n’importe quoi. Elle s’assied donc, et commença un long monologue des activités de la journée, des cours qu’elle avait fait avec la personne qui se déplaçait spécialement pour elle, toujours armé de nombreux bouquins de littérature et d’autres choses en tout genre, mais qui lui souriait à chaque fois qu’elle s’améliorait, ce qui l’a rendait de bonne humeur. Eux, conversaient, ne daignant même pas un regard à l’enfant. Que pouvait-elle faire, elle, pour attirer leur attention ? Rien. Absolument rien. Refoulant la peine qu’elle ressentait et les piques de colère qui lui traversait l’esprit, la jeune fille remonta lentement les marches, le regard vide, l’esprit ailleurs. Ce n’était juste pas le bon jour. Elle arriverait à les faire sourire, oui elle en était convaincue. Naïve.

Hors RolePlay :

Je ferais la suite quand j'en aurais l'envie, entre temps, bonne lecture !