Errance

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WalsungIlesa
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mer. 16 mai 2012 08:10

RolePlay :

Ilesa retourna à l'abbaye, la tête basse. Encore une fois, elle avait échoué. Elle avait honte, honte d'elle même. Comment avait-t-elle pu se montrer aussi lâche? Tout avait été si parfait, pourtant, jusque là... Elle avait réussi à dominer ses peurs, à surmonter l'appréhension qu'elle ressentait face à son mari. Napalm l'avait doucement soutenue, aidée, encouragée. Il s'était montré toujours présent, compréhensif et patient à la fois, sur les différentes étapes qui avaient jalonné son combat contre elle-même. Et hier, Ilesa avait presque réussi à triompher de ses craintes, elle était sur le point de crier victoire quand... Il avait suffi d'une petite phrase. Juste une. Toute petite. Mais d'un coup, toutes ses craintes étaient revenues, l'enserrant comme jamais encore dans le gouffre du tourment.

Parvenue à l'abbaye, Ilesa hésita. Se reposer? Cela ne servait à rien, elle ne pourrait jamais trouver le sommeil, pas cette nuit en tout cas, pas après ce qui s'était passé. Ilesa décida donc de s'asseoir sur son banc habituel, perdue dans ses mornes pensées. Au petit matin, sa décision était prise: elle devait se battre. Fini la lâcheté. Elle devait rassembler tout le courage qui restait en elle, se forger mentalement une armure d'airain et partir combattre ses démons, ceux qui la tourmentaient depuis près d'une semaine. Se battre contre ses peurs, se battre contre elle même. Et puis revenir vers Napalm, un sourire heureux aux lèvres, et lui dire: pardonne moi. Et puis Napalm la prendrait dans ses bras, il l'embrasserait, et tout serait oublié, tout redeviendrait comme avant.

Les gens passaient autour d'elle. Ilesa ne faisait pas attention. Elle accomplissait mécaniquement ses tâches, sans se rendre vraiment compte de ce qu'elle faisait. Les récoltes, les potions à préparer, les gens à soigner... C'était la routine. Elle en avait l'habitude. C'était pour occuper son corps, ses mains, tandis que son esprit était lui concentré sur tout autre chose: le combat contre elle-même. Les gens la saluaient, elle ne répondait pas toujours. Parfois, elle allait dans un commerce sans savoir ce qu'elle y cherchait. Peu importait à Ilesa. Peu à peu, au fil des jours, elle s'obligeait à vaincre ses démons, un à un. Ce n'était pas une tâche facile. Mais pourtant, il fallait qu'elle y arrive. Pour elle. Pour ses amis. Et surtout... pour Napalm.

Hors RolePlay :

Bon, donc voilà, un petit texte pour justifier rp que à compter d'aujourd'hui jusqu'au lundi suivant inclus, je ne serai pas chez moi, donc que mes temps de connexion risquent d'être très brefs, une heure par ci par là. Je ne serai probablement pas sur Mumble non plus, mais je pourrai passer sur le fofo un peu plus souvent, donc en cas de besoin, n'hésitez pas à m'envoyer un mp! :)
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Napalm78
Maître du Jeu
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mer. 16 mai 2012 14:28

RolePlay :

Napalm se réveilla ce jour là avec un goût amère dans la bouche, celui de se réveiller dans un lit déjà trop vide de la présence réconfortante de sa femme. Il se leva doucement, se lava et s'habilla avec une seule pensée en tête : La revoir. Trop d'heures déjà s'étaient écoulées entre leur séparation sur la rive et le moment de son réveil. Il attrapa sa pioche et de quoi manger en descendant l'escalier et ne peut que s’arrêter en voyant que sa besace contenait encore le pain que lui avait donné Ilesa la veille. Il reteint un sanglot qui lui secoua néanmoins le corps et s'élança vers la porte en essayant de ne plus y penser.

Une fois devant l'Abbaye, Napalm, prit une grande inspiration pour se donner ce qu'il pensait être du courage, alors que seul le désespoir d'être un jour pardonné l'habitait. Il s'avança vers la réserve et entrevit la belle robe aux couleurs du ciel d'Ilesa, volant dans son champ de vision tel un bel oiseaux au matin. Lorsqu'il fut arrivé en haut de l'escalier, et après avoir lancé son habituel "coucou", il ne peut que constater le dédain de sa femme en cette journée, allure presque dépressive et perdue d'une naïade dans l'immensité d'un océan de solitude. Après quelques pas hors de la réserve, il lança enfin un "chérie", plus insistant. Le regard désespéré et la conversation qui s'ensuivirent ne le rassurèrent que peu sur l'état de guérison de sa femme. Le temps, c'était bien le mot, temps qui aujourd'hui était son maître face au combat acharné qu'il menait contre l'oublie, cette ennemi tenace qui ne cessait de s'accrocher aux souvenirs d'Ilesa, ceux qui surement jamais ne la quitteraient, mais qu'il savait nécessaire pour surmonter les épreuves auxquelles ils devaient faire face ensemble pour rétablir dans leur couple une relation stable et viable.

Il la laissa donc dans les sous sol de la banque perplexe mais plein d'espoir en une femme qui jamais ne l'avait déçu. C'est le cœur lourd mais vaillant face aux épreuves de la vie qu'il revint, seul néanmoins, dans les rues de la belle cité d'Esperia.
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