[Conte] "Expérience"

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joueur
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ven. 20 juin 2014 11:21

Hors RolePlay :

L'encre est dorée, écrit d’une main assurée, les traits sont fins et l'écriture est légèrement penchée. L'écriture est féminine et élégante.

RolePlay :

"Expérience":


Il était une fois un magicien désabusé par la méchanceté et l’égoïsme de l’homme. Le pauvre homme ne comprenait pas pourquoi les hommes devaient se battre entre eux et se demandait comment les hommes ne pouvaient pas être satisfaits de leur sort.
Il décida alors de mener une expérience, une expérience sur ces êtres inférieurs et faibles ; ainsi il éleva une jeune fille dans une tour où , sans contact avec ses congénères, elle devint insensible et incapable de ressentir les moindres sentiments.

Alors, quand vint l’âge de ses 16 ans, le magicien lui apparut et lui dit :

« _Je possède ce que tu recherches à tout prix mais tu ne pourras le toucher qu’avec ton cœur. »

La jeune fille ne comprenant pas, demanda au magicien de s’expliquer. Le magicien commença alors son histoire :

« _Vois-tu, tu n’es pas une humaine comme les autres. Alors que les jeunes de ton âge pensent à se marier, toi, à quoi penses-tu ?
_Au royaume et à ses vastes contrées à explorer où je pourrai sentir le vent dans mes cheveux…
_Je vois, J’exaucerai ton vœu si tu exauces le mien, Acceptes-tu ?
_Bien entendu ! » Laissa échapper la fille sans laisser transparaître la moindre émotion.

Le magicien fit alors apparaître 10 nains et leur transmis tous un sentiment différent. Deux groupes de 5 nains se formèrent, une partie s’approprièrent des qualités tandis que les autres s’enorgueillirent de défauts.

« _Toi, tu seras la joie, et toi la colère, tandis que toi…commença le magicien »

La belle put renommer chaque nain : Joie, Tristesse, Générosité, Colère, Courage, Jalousie, Amour, Orgueil, Tendresse, Frustration. Le magicien disparut peu après avoir laissé les nains entre les mains de la femme.
La vie avec les nains était amusante pour la jeune fille, ils lui apprenaient des choses multiples et lui racontait la vie dehors, cette vie qui lui fessait tant envie. Mais un jour alors que un des nains, Courage, finissait de lui apprendre à s’exprimer avec franchise et sans peur, il commença à disparaître. La jeune femme désemparée chercha à l’aider mais elle ne trouva que faire. Alors, elle comprit, dès qu’un nain avait fini sa tâche ils disparaissaient. Les nains disparurent ainsi un à un jusqu’au dernier, Amour.

Inconsolable et dépitée de perdre ses amis, la jeune femme pleurait des nuits entières, réconfortée par le dernier nain. Et un jour, pendant qu’elle émergeait de ses longs sanglots solitaires, un jeune homme s’arrêta en bas de sa tour et lui cria :

« _Je ne sais qui vous êtes mais vos plaintes déchirantes me tordent le cœur. Auriez-vous le courage de me dire ce qui vous tient à cœur ? »

Au mot Courage, la jeune femme se remit à pleurer :

«_ Ô si vous saviez, mes amis m’ont abandonnée, ils se sont volatilisés ! »

Le jeune homme vint alors jour après jour pour la réconforter et l’amuser. Et le jour de ses 17 ans, le dernier nain lui dit :

« _Je vais partir si tu continues, je vais partir, disparaître et tu seras seule, seule comme à ta naissance. Veux-tu que cela arrive ? »

La jeune femme, hargneuse, lui répondît alors avec véhémence :

« _Toi, te disant mon ami, veux-tu me priver du bonheur en me laissant incomplète ? ».

Le nain se faufila alors dans un coin de la pièce pour disparaître lentement en pleurant.
Le lendemain, le beau guetta la venue de la blonde à sa fenêtre pour lui annoncer une grande nouvelle :

«_ Ah demoiselle ! Sais-tu, As-tu entendu, as-tu vu ? Demain je me marries ! Avec la femme que j’ai choisie ! Que je suis heureux !...Eh bien…eh bien ? Pourquoi pleures-tu, n’aies-tu point satisfaite de mon bonheur ? »

Le prince, coléreux de ne pas avoir pu satisfaire son amie avec le sien décida alors de repartir et laissa la pauvre seule et abandonnée.
La demoiselle pleurant de tout son soul hurla :

« _Pourquoi m’avoir donné ce sentiment, ce sentiment ignoble ! Vous m’aviez dit qu’il était beau et joyeux ! Vous m’avez menti ! Je souffre, je n’en peux plus ! Libérez-moi !»
Elle repéra alors le chapeau du dernier nain et murmura :

« _Faites-moi disparaître ! »

Son vœu fut exaucé. Quand le magicien revint dans la tour ce soir-là il la trouva vide, rien d’autre qu’un chapeau n’était posé par terre. Il le ramassa alors et dit :

«_ Rien d’autre que l’égoïsme naturel des humains n’a conduit à cette tragédie…Je n’avais donné à aucun de ces nains ce défaut et tu as disparu, c’est ta nature même qui te la rendu. »